Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Dim 4 Aoû - 12:58
Le lendemain de la première visite de l'Auror Crestian Longbottom, Passiflore Delacour avait fait son inventaire. Cette dernière avait effectivement remarqué qu'il lui manquait quelques potions essentielles, et elle s'était mise en quête d'un potionniste susceptible de travailler avec elle dans les plus brefs délais, et si possible à long terme.
La Vélane s'était rendue sur le chemin de Traverse, le meilleur endroit de Londres pour trouver, ou au moins faire sa petite enquête.
Elle avait très vite entendu parler d'Elya Black, mais pas seulement pour ses talents de potionniste. La jeune femme semblait appartenir à une de ses grandes familles anglaises adeptes des théories fumantes sur le "sang pur". La jeune femme avait retenu une moue de désapprobation en entendant cela, et s'était interrogée longuement, pour finalement se décider à contacter la descendante Black.
Passiflore Delacour ne la contacterait que pour des raisons professionnelles, et éviterait soigneusement le sujet de discussion -et de dispute préféré des Sorciers du moment, à savoir la cohabitation entre les Moldus et les Êtres doués de Magie.
Rentrée chez elle, la Française s'était installée à son bureau, et avait soigneusement rédigé une lettre courtoise et simple, qu'elle avait ensuite porté chez Eeylops, qui assurait un petit service postal.
Très chère Elya Black,
Je suis Passiflore Delacour, Guérisseuse reconnue par la profession, et j'exerce ce dit métier à Londres, au Chemin de Traverse. J'ai lancé ma modeste activité il y a quelques semaines, et j'avoue manquer déjà de quelques potions et crèmes de soins essentielles pour mes patients. Je me suis mise en quête d'un ou d'une potionniste avec qui travailler, dans l'idée d'une collaboration à long terme.
J'ai entendu parler de vous sur bien des sujets, mais celui qui a retenu mon attention concerne ce en quoi vous semblez exceller : l'art délicat et subtil d'allier entre eux des ingrédients pour obtenir de multiples breuvages. Je ne pourrais vous citer tous les noms de ceux qui m'ont vivement recommandé de faire appel à vous tant ils furent nombreux lorsque j'interrogeais mes patients, mes proches voisins ou encore les boutiquiers du Chemin de Traverse.
Je ne sais si vous avez le temps, l'énergie, et même l'envie, mais j'aimerais beaucoup que nous collaborions toutes deux et que vous me fournissiez des produits que je vous commanderai au fur et à mesure de la demande de ma patientèle. Pensez-vous que cela serait possible ? Je suis disponible pour vous rencontrer, si vous le souhaitez, à Londres ou ailleurs.
Je vous remercie pour votre attention, et attends patiemment votre réponse,
Passiflore Delacour.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Lun 5 Aoû - 16:26
« Y a-t-il une lettre venant d’Irlande ? »
« Non, Mademoiselle. Elles viennent de Londres, sauf celle-ci, qui vient de Mademoiselle Peverell. »
S’emparant des parchemins, Elya observa un à un les cachets, quand il y en avait, reconnaissant celui de Lord Longbottom, des Peverell et de son oncle. Deux autres étaient sans distinction particulière, et la jeune femme commença par ouvrir celles-ci. La première venait d’un ancien client, satisfait de sa commande, l’autre portait une écriture féminine, délicate, presque poétique. Elle la lu avec attention, découvrant rapidement qu’il s’agissait d’une potentielle cliente, une guérisseuse dont elle n’avait pas encore entendu parler. Cependant, son nom ne lui était pas inconnu. Une Delacour. Une française expatriée dont le nom inspirait crainte et respect en France. Quelques questions fusèrent dans son esprit. Que faisait-elle en Angleterre ? Qui était-elle ? Pourquoi les Delacour envoyaient une précieuse descendante à Londres ? Intriguée, Elya attrapa plume, parchemin et encre, et répondit à la jeune beauté.
« Mademoiselle Delacour,
Je suis honorée que mon nom soit revenu à maintes reprises dans la bouche de vos clients et proches, tout autant que je le suis d’avoir retenu votre attention pour vous fournir ce qu’il vous faudra pour votre art admirable.
Il est tout à fait possible que nous entretenions une collaboration sur le long terme, bien qu’il nous faille parler de quelques conditions en face-à-face, afin de partir sur de bonnes bases, pour vous comme pour moi. Je serais donc ravie de vous rencontrez lors d’un rendez-vous à votre convenance, pourquoi pas dans vos propres locaux sur le Chemin de Traverse ? Je pourrais d’ors et déjà vous ramener de quoi alimenter vos réserves de baumes qui sont déjà dans les miennes.
En vous remerciant de l’attention que vous portez à mon travail, et vous souhaitant bonne réception,
Elya Black. »
Aussitôt sa lettre finie, elle la cacheta du sceau des Black et la fit envoyer avant de reprendre un nouveau parchemin pour informer son employeur de la présence d’une Delacour à Londres.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mer 7 Aoû - 17:22
La Vélane ne recevait que très peu de courrier dans son cabinet du Chemin de Traverse. Les rares lettres qu'on lui envoyait provenaient de son professeur, Amanda Hattaway, qui lui donnait des nouvelles de temps à autre, pour ne pas dire rarement. La Guérisseuse, qui avait enseigné son savoir à la jeune femme, parcourait en effet le Royaume-Uni pour accomplir ce qu'elle estimait son devoir, à savoir soigner son prochain. Passiflore Delacour savait que son Maître était capable de se défendre seule, mais avec les tensions grandissantes entre les mondes magique et moldu, et les conflits en leur sein, elle craignait qu'un jour son professeur ait des ennuis. C'était pourquoi elle attendait toujours, avec une certaine impatience, le passage d'un hibou chez elle.
Ce midi-là, après une matinée calme et une après-midi qui s'annonçait de même augure, la Française déjeunait en lisant le journal du jour. Lorsqu'un grand hibou au plumage sombre se présenta à sa fenêtre, elle sauta sur ses pieds et courut ouvrir au volatile. Elle récupéra la lettre cachetée que tenait l'animal, lui offrit de quoi se nourrir, et ouvrit le courrier une fois qu'elle fut assise.
Ce n'était pas son maître qui lui écrivait en ce jour, mais très vraisemblablement sa future collaboratrice ! La réponse d'Elya Black ne s'était pas faite attendre, ainsi que sa quasi approbation. La potionniste proposait que les deux jeunes femmes se rencontrent, pour convenir ensemble de leur contrat, chez la Guérisseuse même. La jeune blonde regarda tout autour d'elle. Son cabinet était propre, et bien entretenu, mais il devait faire pâle figure à côté de la demeure de la descendante des Black. Elle fit patienter le volatile encore un peu le temps de répondre à son interlocutrice.
Très chère Elya Black,
Vous me voyez ravie de la tournure de notre échange.
C'est avec plaisir et honneur que je vous recevrai en mon modeste cabinet sur le Chemin de Traverse. Il n'est pas très spacieux, mais nous pourrons aisément discuter de notre petite affaire autour d'une tasse de thé, si cela vous convient.
J'ai toute ma journée de libre jeudi prochain; que diriez-vous de me retrouver en début d'après-midi à mon cabinet ? Vous pourriez y déposer vos affaires, et selon, nous pourrions ensuite nous rendre dans un des salons du Chemin.
J'attends votre confirmation, et vous remercie chaleureusement,
Passiflore Delacour.
La jeune femme plia la lettre et la glissa dans une fine enveloppe, qu'elle referma, avant de donner le tout au grand hibou qui patientait au bord de la fenêtre. Il prit l'enveloppe dans son bec, déploya ses grandes ailes noires et fauves, et s'élança dans les airs.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Ven 9 Aoû - 15:20
Ce sera donc avec plaisir que je me présenterais chez vous à 14h, ce jeudi. Le thé me convient à merveille, je vous laisse choisir, à votre convenance, le lieu où vous désirez le boire.
En vous souhaitant une bonne journée,
Elya Black. »
L’héritière Black fit envoyer sa réponse dans les plus brefs délais, avant de se lever de son bureau et de se poster devant sa fenêtre, ses yeux parcourant l’étendu du jardin de sa famille. La jeune Delacour semblait mal à l’aise lorsqu’il s’agissait de son cabinet. Peut-être pensait-elle à tort qu’Elya s’y sentirait à l’étroit. Ce n’était pas un tort, bien que ce fût une faute. A dire vrai, la jeune femme ne prêtait que peu d’attention au lieu en lui-même, préférant se concentrer sur la façon dont il avait été aménagé par son occupant. C’était là le plus important, et on découvrait rapidement quelques traits de personnalité rien qu’en accordant quelques regards à l’intérieur d’une bâtisse. Pour les familles ne possédant pas d’elfe, évidemment. Sinon, l’expérience était corrompue.
Mais l’endroit où elles prendraient le thé ne lui importait que très peu. Chez Miss Delacour ou sur le Chemin, tant que son thé avait du goût et que sa tasse était propre, tout lui allait. Non, ce qui importait à présent, c’était cette Delacour, et sa présence en Angleterre. Elle avait reçu des instructions précises et comptait bien y répondre avec autant de précision. Ce n’était pas son premier travail de la sorte, mais sans doute celui-ci était-il plus difficile, car il lui fallait creuser la question, et dénicher au plus profond de la Vélane les raisons qui l’amenaient ici. Sans doute qu’une goutte de Veritaserum aurait convenue aisément, dans d’autres cas. Mais, dans celui où sa cliente se révélait être inoffensive pour le pays, elle ne voulait pas risquer de la perdre. Une collaboration sur le long terme était plutôt rare, ses clients faisant appel à elle uniquement pour quelques potions dont ils avaient besoin sur le moment. Rien de plus, rien de moins. Et puis, Elya était une femme qui aimait les défis, les vrais. Et cette jeune guérisseuse était le plat de résistance parfait pour Miss Black, qui avait d’ors et déjà hâte de rencontrer sa proie.
Heureusement, les jours passèrent rapidement et déjà Jeudi pointa le bout de son nez. Elya s’habilla d’une robe bleue roy agrémentée de quelques dorures, sans aucune prétention, parfaite pour un petit thé et pour la saison. Elle tira ses cheveux en un chignon, fit préparer quelques baumes de soin déjà prêt, puis, s’emparant de son ombrelle et d’un petit sac contenant ses créations, elle transplana sur le chemin de Traverse, à la recherche du cabinet de Miss Delacour.
Le soleil s’élevait haut dans le ciel, et l’été se poursuivait sur Londres dans une chaleur étouffante, relayé par nombres d’orages qui avait le mérite de rafraichir les demeures lorsque l’air devenait irrespirable. Mais aujourd’hui, pas un seul nuage n’avait la prétention de se transformer en intempérie. Sous son ombrelle qui protégeait sa peau davantage des coups de soleil que du bronzage, puisque celle-ci se révélait très pâle, la jeune femme avançait avec légèreté sur les pavés, demandant son chemin à un passant pour trouver l’immeuble minuscule qui servait de cabinet à sa cliente. Elle s’en approcha, hésita un instant à frapper, avant d’indiquer sa présence de quelques coups de phalange.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mar 13 Aoû - 23:16
Comment ça, je m'en fais pour une simple visite professionnelle ? "
La Vélane avait passé sa journée à nettoyer son cabinet. Ou tout du moins, avait chercher à faire le clair sur ce qui brillait déjà de propreté étincellante. Elle avait toujours été soigneuse et adepte de l'ordre et de la propreté, hygiène oblige, mais la venue d'Elya Black chez elle avait renforcé cette tendance. La veille, elle avait conscensieusement choisi le thé qu'elle offrirait à la potionniste, et sorti le service qu'elle lui présenterait. La bouilloire, les tasses, le plateau et les petits sablés attendaient avec bien plus de patience la visiteuse que la jeune Française.
Passiflore Delacour avait aussi choisi avec soin sa tenue. Son choix s'était porté sur une robe simple, bleu pâle, découvrant ses épaules blanches, et révélant la douceur de la peau de ses bras fins. La robe était unie, se distinguant des excentricités baroques que la mode française avait connu au début de la deuxième moitié de ce siècle, pour revenir à des bases plus classiques. Ses cheveux blonds étaient noués en leur habituelle tresse légère.
La fenêtre était grande ouverte, et la relative chaleur du Chemin de Traverse avait élu domicile dans le cabinet de la Guérisseuse. A présent assise dans son fauteuil fétiche, installée face à la place vide d'Elya Black, elle lisait en attendant son hôtesse. Quand elle entendit le bruit singulier et léger d'un poing contre la lourde porte en bois de son logement, elle se leva, déposa son livre sur le bureau, laissant la table basse vierge et disponible. Elle franchit les quelques mètres qui la séparaient de l'entrée, et ouvrit la porte.
Derrière, une jeune femme attendait. Cette dernière était d'une grande beauté et d'une grande prestance. Un chignon strict enserrait ses splendides cheveux noir de jais, et dans ses yeux, Passiflore Delacour devina une terrible intelligence. La robe de la potionniste, bien que discrète, était révélatrice du range de la jeune femme. Vraisemblablement, un monde les séparait, mais la Vélane décida de jouer la carte de la spontanéité. Elle lui sourit, et s'écartant pour la laisser passer, la salua :
- Bonjour, Mademoiselle ! Je suis ravie de vous rencontrer ! Entrez, entrez, je vous en prie !
Elle la fit entrer, et ferma la porte dans le dos de la potionniste. La pièce était lumineuse et claire, et d'un geste simple, la Vélane indiqua le fauteuil de cuir simple qui attendait sa visiteuse.
- Vous pouvez vous asseoir ! Installez-vous, je vais préparer nos tasses de thé ... !
Là-dessus, elle fila dans la cuisine, versa l'eau chaude dans la bouilloire qui abritait le thé afin que le breuvage se prépare de lui-même, puis amena le plateau jusqu'à la petite table basse dressée entre les deux jeunes femmes. Elle s'assit une fois que sa visiteuse eut fait de même.
- Nous avons de la chance, il fait beau et bon aujourd'hui. Si le coeur vous en dit, nous pourrions nous rendre sur le Chemin de Traverse après notre petite discussion.
Après un silence, la Française s'éclaircit la gorge, regarda son interlocutrice de ses yeux bleus, et dit :
- Merci d'être venue, Mademoiselle Black. Comme je vous l'ai dit dans mon courrier, je souhaiterai faire appel à vous pour la concoction de quelques potions et baumes de soins, car le travail ne manque pas à Londres...
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mer 14 Aoû - 20:46
« Moi de même, Miss Delacour »
A l’invitation de son hôte, elle entra dans son appartement après avoir fermé son ombrelle, qu’elle déposa à côté de la porte d’entrée. C’était un espace restreint mais magnifiquement aménagé et dont la propreté aurait fait pâlir plus d’un elfe de maison. Elle s’approcha du siège qu’on lui proposa sans s’y asseoir, tout en continuant de sourire, appréciant l’accueil chaleureux de la française. Elle la regarda s’en aller vers la cuisine, profitant de ce court moment pour observer plus en détails la lumineuse pièce, sans rien trouver de suspect ou d’utile. Mais son regard se rangea vite sur Passiflore lorsqu’elle revint de la pièce adjacente avec leur boisson. Elle s’assit enfin, précédant son hôte qu’elle remercia chaleureusement en tournant sa cuillère dans sa tasse.
- Nous avons de la chance, il fait beau et bon aujourd'hui. Si le coeur vous en dit, nous pourrions nous rendre sur le Chemin de Traverse après notre petite discussion.
« Oui, ce serait avec plaisir ! Cela fait des années que je ne m’y suis pas arrêté pour profiter d’une terrasse à l’ombre. Bien que votre intérieur soit des plus agréables, il serait dommage de ne pas profiter de ces rares jours ensoleillés que nous offre notre royaume. »
Elle lui souriait amicalement en attendant sa réponse, appréciant l’odeur subtile du thé infusant dans l’eau chaude.
« Oh, ne me remerciez pas, Miss, c’est un plaisir. Je suis heureuse d’entendre que votre affaire marche bien, et je ne dis pas cela car vous faites prospérer la mienne » affirma-t-elle avec ironie.
Elle amena ensuite son sac sur ses genoux d’un coup de baguette et en fit sortir plusieurs petits pots dans lesquels reposaient quelques baumes de couleurs différentes, ainsi que quelques potions.
« Voici deux pots de pâtes à brûlures, un de baume nettoyant, de la pimentine, un antidote au morsure d’araignées, une potion pour les furoncles et deux potions de sommeil. Elles sont légères mais efficaces. Je n’ai pas pris plus, au cas où vous n’ayez pas l’utilité de celles-ci. Je vous les offre, un cadeau de bienvenu, en somme. »
Elle posa les pots et fioles sur la table, à mesure qu’elle citait leur utilité, puis se saisit de sa tasse pour en déguster une gorgée. Elle le complimenta de quelques mots, appréciant d’ors et déjà une deuxième gorgée, plus longue que la première. Elle reposa ensuite la vaisselle et plongea son regard dans celui de son hôte.
« Savez-vous quel genre de produits requiert votre affaire ? Je peux vous préparer tout genre d’antidotes et de calmants, des antiseptiques, des baumes pour les maux de la peau, des cicatrisants, et tout un tas de potions, comme du poussos, des potions d’amnésie et de repos, des gorgées de désenflage, des potions de régénérations sanguines et que sais-je encore. Demandez-moi et je vous dirais si c’est possible. Je pourrais ensuite vous indiquer le temps qu’il me faudra pour vous fournir, et le prix que cela coûtera. »
Elle lui offrit un énième sourire, admirant une petite seconde la clarté de ses cheveux et les traits fin de son visage. Puis, dans un français parfait, elle reprit la parole.
« Je suis à votre service, ma chère »
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Sam 17 Aoû - 19:21
La potionniste apparaissait à la guérisseuse comme une personne très posée; on devinait une éducation stricte et à cheval sur les règles de bienséance et de bonne tenue, ce qui n'allait pas pour déplaire à la Française. On ne refaisait pas une culture, et Passiflore Delacour ne dérogeait pas, malgré sa spontanéité, au cliché français des bonnes manières. Son invitée s'était assise le temps qu'elle aille chercher leur petite collation, et l'hôtesse se joignit à elle.
- Oh, ne me remerciez pas, Miss, c’est un plaisir. Je suis heureuse d’entendre que votre affaire marche bien, et je ne dis pas cela car vous faites prospérer la mienne.
La Vélane sourit à cette remarque, et regarda la potionniste disposer méthodiquement pots et contenants sur la table, avant d'énoncer les propriétés de chacune. La guérisseuse fut surprise par l'attention de la jeune femme, et l'écouta consciencieusement. Elle lui avait vraisemblablement apporté les potions qu'on utilisait le plus couramment dans le métier, à savoir des potions de première nécessitée, surtout pour les premières qu'elle lui présenta. Lorsqu'elle sortit de son sac les potions de sommeil, la jeune Française eut une pensée pour son nouveau patient, l'Auror Longbottom, qui aurait peut-être besoin de ces mixtures. Elle sourit à son interlocutrice :
- Je ne vais cesser de vous remercier durant cet entretien, je crois, Mademoiselle Black...
- Savez-vous quel genre de produits requiert votre affaire ? Je peux vous préparer tout genre d’antidotes et de calmants, des antiseptiques, des baumes pour les maux de la peau, des cicatrisants, et tout un tas de potions, comme du poussos, des potions d’amnésie et de repos, des gorgées de désenflage, des potions de régénérations sanguines et que sais-je encore. Demandez-moi et je vous dirais si c’est possible. Je pourrais ensuite vous indiquer le temps qu’il me faudra pour vous fournir, et le prix que cela coûtera.
La Vélane passa une main dans ses cheveux blonds, et tint le regard de son invitée. Elle fut aussi agréablement surprise, une nouvelle fois, d'entendre Elya Black prononcer quelques mots dans un français parfait et sans l'accent terrible très significatif des anglo-saxons. Il était rare de trouver dans le pays des gens maniant les délices de la langue française. Elle était séduite par ce que représentait la jeune potionniste, et appréciait, bien qu'elles ne s'étaient rencontrées que quelques minutes auparavant, sa compagnie.
- Vous avez là énoncé la plupart des catégories de produits dont j'aurai besoin auprès de vous, très chère. Votre savoir-faire et l'étendue de vos compétences vont au-delà de mes espérances ! Je suis ravie de voir que vous pourrez réaliser toutes sortes de potions et baumes dont j'aurai besoin... En tant que guérisseuse, je dois agir sur tous les terrains : la prévention, la guérison et la rééducation. Je dois être en mesure de traiter les cas de "bobologie", comme nous aimons à dire dans le jargon médical, mais aussi les cas plus graves, avec de la prise en charge psychologique ou physique de longue durée...
Elle s'éclaircit un peu la gorge, et enchaîna :
- Je pourrais également être amenée à agir à l'extérieur, et notamment avec des Moldus, dit-elle en mettant de côté les rumeurs qu'elle avait entendues au sujet des convictions des Black, qui auraient pu être victimes de sortilèges lancés par des Sorciers peu scrupuleux... Je suppose que vous avez de quoi traiter les sortilèges les plus courants, que ce soit des plus classiques aux plus... Dangereux. Je sais, bien sûr, les traiter par sortilège, mais les potions et les baumes démontrent de leur efficacité auprès de ce public là...
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Sam 24 Aoû - 12:28
L’écoutant avec attention, elle dégustait son thé pendant que celui-ci était encore chaud tout en la fixant, comme pour lui prouver son intérêt, lui offrant un léger sourire gêné quand elle la complimenta. Elle lui présenta superficiellement les différents aspects de son métier puis, après ce qui sembla être à Elya un léger instant d’hésitation, la jeune guérisseuse entama un sujet qui semblait lui tenir à cœur. Un infime sourire amusé étira les lèvres de la jeune sorcière l’espace d’un très court instant, avant que son visage ne retrouve un sérieux sans faille. Miss Delacour était passionnante. En une simple phrase, elle venait d’ignorer avec une aisance sans nom la soi-disant opinion politique d’une Black et de nettoyer la réputation qu’on accordait à la famille Delacour. Mais au lieu de la rendre inoffensive aux yeux de l’espionne, elle devenait mystérieuse, et les questions qui planaient au-dessus d’elle, loin de diminuer, ne firent que s’adapter à la situation. Si elle était là pour soigner les moldus, tout en considérant que ceci était bel et bien la vérité - bien qu’Elya ne décelait aucun mensonge dans les yeux de Passiflore -, comment expliquer son expatriation dans la pluvieuse île anglaise ? Pour quelle bonne raison avait-elle quitté parents, cousins, amis et peut-être amour ?
Elya tournait la cuillère dans sa tasse en écoutant Passiflore. Elle la regardait avec sérieux, bien que ses pensées la fassent dévier de la conversation. Elle mit un certain temps avant de répondre, quelques secondes durant lesquelles elle s’obligea à se remémorer ce que son hôte venait de lui dire. Elle lâcha ensuite le couvert et se redressa sur son siège pour retrouver le dos droit. Enfin, elle reprit la parole.
« Ce n’est malheureusement pas rare de croiser ce genre de sorciers. Pour la plupart, posséder une baguette et disposer de quelques dons de magie font d’eux les rois du monde. Nous valons tellement mieux que cela… Est-ce pour cela que vous ne travaillez pas à Sainte Mangouste ? Pour pouvoir travailler avec les moldus ? Pardonnez-moi, ma question est sans doute indiscrète. »
Elle lui lança un regard désolé, réellement gênée d’avoir ainsi posée une question si personnelle à une jeune femme, puis reprit.
« Si vous préférez les potions aux sortilèges, je peux vous en fournir quelques-unes qui pourraient se révéler utile, notamment des potions d’amnésie, très douce et très efficace. Je pense aussi aux gorgées de désenflage et au dictame. »
Elle s’arrêta un instant pour réfléchir, se demandant quels genres de sortilèges pourraient être lancés à des moldus. Elle pensa au Doloris, auquel elle n’avait pas de remède miracle, puis au maléfice cuisant, facilement réparable grâce à de la pâte à brûlure. Elle pensa à tout un tas de sortilèges pouvant couper la peau et faire perdre une quantité plus ou moins importante de sang à la victime, et pensa donc à la potion de régénération sanguine, et à l’essence de dictame, comme précédemment citée. Mais à dire vrai, elle ne voyait pas ce qu’elle pourrait soigner si les sorciers se mettaient à expulser d’un sort les moldus ou à les rendre confus, vu que ce sortilège ne durait que le temps que le sorcier s’appliquait à le lancer.
« Je vous avoue que je n’ai pas connaissance des distractions de certains de nos congénères lorsqu’il s’agit de s’en prendre aux moldus, mais je pense qu’il s’agirait plutôt de les suivre psychologiquement plutôt que physiquement. Peut-être que des gouttes du Mort-vivant pourraient vous être utiles ? Sans doute avez-vous une idée très précise des sorts généralement lancés à ce public-là ? »
Elle lui lança un regard interrogatif, bien consciente qu’ainsi, elle prouvait que c’était la première fois qu’on lui demandait de procurer des potions qui se révèleraient utiles aux Moldus. Mais elle avait pour excuse son jeune âge et une réputation qui la poursuivait malgré elle à travers le pays.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mar 27 Aoû - 23:04
La Vélane était curieuse, elle aussi. Elle avait entendu tant d'histoires et de rumeurs au sujet de son interlocutrice qu'elle devinait bien que tout ce qu'on avait pu lui dire relevait du fantasme populaire, des "on dit" douteux et des calomnies destinées à faire choir les plus grands. Oui, Passiflore Delacour avait l'intime sentiment qu'Elya Black était une bonne personne. Peut-être était-ce juste sa capacité -ou son défaut, à estimer toute personne qui croisait son chemin, mais toujours était-il que la méfiance que m'avaient tiré les diverses propos à son sujet s'effilochait au fur et à mesure de leur discussion. Elle avait envie d'en apprendre plus sur l'héritière Black, sur la descendante de cette famille anglaise pro-sang pur, comme pouvait l'être la propre famille de la Guérisseuse.
L'appréhension qui avait habitée la Vélane avant ce rendez-vous professionnel venait sûrement de là, d'ailleurs, sans qu'elle ne l'accepte ou ne se l'avoue; Elya Black représentait, de manière conceptuelle mais certes abstraite, ce que la Vélane avait laissé derrière elle en quittant la France. Cependant, cette appréhension se taisait : le noeud dans son estomac s'était relâché, et ses inspirations ne trahissaient plus d'une quelconque anxiété ou d'une légère méfiance. Bien au contraire, la spontanéité naturelle de la Guérisseuse et la personne qu'elle découvrait en Elya Black la rassuraient.
- Ce n’est malheureusement pas rare de croiser ce genre de sorciers. Pour la plupart, posséder une baguette et disposer de quelques dons de magie font d’eux les rois du monde. Nous valons tellement mieux que cela… Est-ce pour cela que vous ne travaillez pas à Sainte Mangouste ? Pour pouvoir travailler avec les moldus ? Pardonnez-moi, ma question est sans doute indiscrète.
- Oh, ne vous excusez pas. Cela peut effectivement paraître curieux, je vous l'accorde, répondit la Française en esquissant un sourire gêné. En travaillant à mon propre compte, je peux presque choisir le public avec lequel je décide d'échanger, et surtout quand je le veux. Avec les temps qui courrent, nombreux sont ceux, Sorciers comme Moldus, auront besoin de soutien... Je ne puis me résoudre à rester à Sainte Mangouste; mes confrères y font un travail extraordinaire, mais je préfère être libre.
Elle laissa la Potionniste reprendre la parole, hochant la tête aux propositions qu'elle lui fit, approuvant directement les suggestions de son interlocutrice.
- Hélas, les Sorciers redoublent d'ingéniosité lorsqu'il s'agit de terroriser ou de traumatiser les Moldus...
La Guérisseuse marqua un temps d'arrêt. Elle avait failli ajouter que même entre eux, les Sorcieux faisaient acte de barbarie sans nom. Les géniteurs de la Vélane n'étaient plus là pour témoigner, mais leur fille restait persuadée que les membres de sa famille avaient été épris d'un profond plaisir en tuant Capucine Delacour et son époux.
Elle se reprit, s'éclaircissant la gorge, et continua :
- Cela va de sortilèges que l'on peut traiter en quelques minutes, aux sortilèges impardonnables... Pour ces derniers, vous me direz, et vous aurez raison, il n'y a malheureusement pas de solutions miracles. Pour les sortilèges les plus communs, je pense que vous pourriez vous contenter de potions et baumes qui me permettraient de prendre en charge une personne le plus rapidement possible; effectivement des gouttes du Mort Vivant, mais aussi leur antidote, la potion Wiggenweld, des philtres de paix, des potions de régénération sanguine, dictame, de l'onguent d'amnésie, et éventuellement du Poussos ...
Elle proposa ensuite :
- Je vous ferai une liste de tout ça, si vous le voulez, et vous préviendrez lors d'éventuelles sorties en terre moldue, afin que vous ayez le temps de vous organiser. Travaillez-vous déjà avec des Guérisseurs, ou c'est la première fois ?
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mer 18 Sep - 16:12
« Très bien, faisons ainsi. Cela sera plus simple pour vous comme pour moi. »
Un sourire gêné vint ensuite maquiller son visage. Si elle avait déjà, à de nombreuses reprises, préparé des potions diverses et variées de soins, c’était en effet la première fois qu’elle avait l’occasion de faire un contrat avec une guérisseuse. Quelque part, travailler pour Sainte Mangouste la rebutait, du fait que cela représentait la spécialité de sa Grand-mère, femme qu’elle admirait autant qu’elle haïssait. Mais travailler en dehors de l’hôpital sorcier semblait plus acceptable à son goût, même si les commandes étaient semblables. Ce qui était la raison de son refus de travailler à long terme avec les mages de Sainte Mangouste - proposition qu’on lui avait faite dès sa sortie de Poudlard et qu’elle avait refusé en prétextant un manque de pratique évident - et son accord concernant la demande de Miss Delacour.
« C’est une première pour moi. Pour une collaboration à long terme du moins. J’espère que cela ne vous pose pas de problèmes »
Elle sourit à la dame avec un air partiellement désolé, puis reprit la parole.
« Si cela peut vous rassurer, j’ai eu par le passé la chance de travailler avec Lord Taylor. Vous devez sans doute le connaître, étant de la profession, bien qu’il ne reste en Angleterre que son illustre nom et le récit de ses exploits. Il m’a passé une commande conséquente de baume et potions en tout genre juste avant son départ pour l’Inde. Un homme de courage, à n’en pas douter. Ici, on raconte qu’il a réussi à soigner un moldu de la lèpre en trois jours. Je ne sais si cela est possible, mais je me complais à croire que j’ai travaillé pour un homme de cette renommée. »
Une pointe de fierté perçait le regard de la jeune femme, qui repensait avec une mélancolie visible à ce vieille homme ayant consacré sa vie aux autres. La première commande sérieuse, qu’elle avait de plus réussi à honorer dans les délais. Avec un sourire, elle porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres, dégustant avec toute l’attention que cet exercice requérait les saveurs divines de ce thé. Elle ferma les yeux un instant, le temps de sentir la chaleur de la boisson descendre dans sa poitrine, sensation exquise aux propriétés relaxantes. Puis, profitant du questionnement de la française, Elya reposa sa tasse et formula à son tour une question.
« Comment se passent vos sorties en terre Moldus ? Voyez-vous souvent des cas graves causés par des sortilèges ou est-ce une situation rare ? »
Si le sujet portant sur les pièces que devrait débourser Passiflore était une étape obligatoire dans la conversation, Elya était bien décidé à le retarder le plus possible, d’ors et déjà gênée de parler argent avec une dame.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Lun 23 Sep - 23:16
Je ne doutais aucunement de son libre-arbitre, mais sa "tolérance" me paraissait bien plus élevée que nombres de "Sang-Pur" que j'avais pu rencontrés, aussi bien en mes terres qu'en Angleterre."
La Guérisseuse sourit et hocha simplement la tête pour signifier son accord. Ce serait effectivement plus simple pour la Potionniste et elle de se baser sur une liste, et il s'agirait pour la Vélane de ne rien oublier. Elle avait nécessité de toutes les potions et de tous les baumes dont elle avait fait mention, et elle savait d'ores et déjà qu'elle en avait certainement oublié dans un coin de son esprit. Dès qu'Elya Black prendrait congé, la Française se mettrait à l'établissement de cette liste, qu'elle enverrait par la suite à la Potionniste. Passiflore Delacour fut presque soulagée, sans trop savoir pourquoi, lorsqu'Elya Black lui avoua que c'était là son premier contrat. Elles allaient, alors, découvrir ensemble le monde professionnel, en travaillant main dans la main. La Vélane avait déjà occulté les doctrines obscures que l'on prêtait à Mademoiselle Black, optant pour le choix de se faire son propre avis au fil de leurs rencontres et de leur échange. "Lord Taylor", pensa-t-elle lorsque la Potionniste évoqua son travail avec le très renommé Guérisseur. Drôlement surprise, elle félicita la jeune femme :
- C'est ma foi là une première expérience qui vous octroiera une reconnaissance de nombres de mes confrères, Mademoiselle. Lord Taylor est de ce genre d'homme qui impose respect et approbation... Vous avez eu bien de la chance de le rencontrer, et d'autant plus de travailler avec lui !
Sans que ses yeux ne brillent, on pouvait aisément lire dans le regard de la Vélane l'admiration qu'elle portait, non seulement pour le Guérisseur dont elles parlaient, mais aussi pour la Potionniste qui se tenait devant elle. Le professionnel avait eu confiance en elle pour lui confier la concoction de ses outils de travail, et ce n'était pas rien aux vues de la réputation de l'homme en question. De plus, cela confirma les doutes que la Vélane avait eu en tête lorsqu'on lui avait conté des histoires abracadabrantes au sujet de la famille Black et de ses descendantes. Elya Black, pour avoir travaillé avec Lord Taylor, devait avoir l'esprit un tant soit peu ouvert, et malgré son jeune âge, cela démontrait une maturité et une certaine indépendance de pensée de la part de la jeune femme. La Vélane se fit toutefois ces remarques en silence, ne voulant pas prendre le risque de froisser la Potionniste ou de poser une question délicate. Une nouvelle question la tira de ses pensées, et répondit tranquillement :
- Jusqu'ici, je les réalisais avec mon Maître... Nous travaillions surtout dans les campagnes. C'était dans les coins reculés que nous avons pu voir les cas les plus graves. Cependant, aucun Moldu n'est à l'abri, quelque soit l'endroit où il réside... Quant au déroulement de ces sorties, c'est très simple : je me rendrai dans une zone où il n'y a guère de Guérisseurs ou de médecins, nos équivalents moldus, et j'y prodiguerai des soins à qui en aura besoin. Je vais m'en tenir à Londres pour l'instant, mais je pense qu'il y a beaucoup à faire...
Elle s'éclaircit la gorge, et aborda le plus sereinement du monde l'aspect pécuniaire de leur affaire :
- Quant au règlement... Comment voulez-vous procéder ? Je peux vous régler maintenant, à réception des potions, de mon compte au vôtre, en main propre... Que préférez-vous ?
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Lun 30 Sep - 17:32
Sourire qu’elle perdit pour laisser place à un air inquiet. Une jeune femme se baladant seule dans les quartiers malfamés de Londres, seuls les simples d’esprits n’y verraient aucun souci. Mais l’héritière Black ne connaissait que trop bien la capitale et ses sordides lieux regorgeant d’humains sans le sou et de rat pour prendre la nouvelle avec légèreté. L’allée des Embrumes se révélait calme comparée à certaines rues du Londres Moldus, là où les hommes se noient dans le vin et la crasse. Et l’alcool faisait des ravages, des femmes battues et des enfants éplorés, des blessures qu’aucun baume ne pouvait réparer. Et si la jeune femme ne doutait nullement des capacités à soigner de Miss Delacour, elle ne pouvait pas en dire autant de ses capacités à se défendre. Elle semblait trop fragile, trop délicate pour cela.
« Londres est une ville dangereuse. C’est une très noble cause que vous soutenez-là, mais je ne sais si vous faites bien de marcher seule dans les rues de la capitale. Je ne sais si c’est la même situation en France, mais dans les quartiers reculés, je doute que résident encore des gens éprouvant des remords à s’en prendre aux femmes, tout particulièrement les femmes de votre prestance. »
Elle parlait comme si son savoir à propos de Londres ne provenait que de rumeurs qui se laissaient entendre dans le pays. Ses sourcils s’étaient froncés un moment, comme si elle réfléchissait, et à la manière des femmes de son rang, elle s’était penchée légèrement en avant, comme si ce qu’elle avait révélé là était une confidence. Mais malgré ce petit jeu, elle restait réellement inquiète pour la française, qui, malgré son patronyme sonnant aussi noble et cruel que le sien, semblait plus douce qu’un agneau. Elles avaient toutes deux un rang similaire, une famille aux idéaux semblables, et pourtant depuis le début de leur conversation, Miss Delacour semblait agir comme une femme d’un rang inférieur, dans ce très modeste appartement. Finalement, à mesure que les minutes défilaient, Elya, contre tout espoir, se posait de plus en plus de questions. Des interrogations qui lui brûlaient les lèvres mais qu’elle ne savait formuler. Fort heureusement, Passiflore lui coupa l’herbe sous le pied en questionnant avant l’anglaise. Une question tout particulièrement difficile à aborder, qu’Elya se plut à entendre venant de la française. L’argent. Elle avait abordé le sujet avec une aisance qu’on reconnaissait aux riches, à ceux qui déboursaient sans compter. Etait-ce une piste à suivre ?
« Je préfèrerais être payée lorsque vous recevrez votre commande. De votre compte au mien, il me semble que cela est plus sain. Je vous enverrais une lettre vous indiquant le prix demandé lorsque vous me passerez commande, que vous sachiez à quoi vous attendre. »
Puis, en bonne professionnelle, dans un court monologue alliant exemples et explications, Elya rassura son hôte sur le prix à débourser, comparant les siens à ceux du marché actuel, précisant que le tarif comprenait les ingrédients et la main d’œuvre. Elle donna aussi une supposition quant au temps d’attente entre la commande et la livraison puis fini par un sourire de satisfaction. Oui, elle était satisfaite d’avoir abouti à ce contrat et pouvait désormais se concentrer sur le travail psychologique qu’elle devait effectuer auprès de la française.
« Tout me semble bon, de mon côté. Si vous avez des questions, n’hésitez pas. Je suis ravie de faire affaire avec vous, Miss Delacour. Mais, sans vouloir vous offenser d’une quelconque manière, puis-je demander pourquoi venir exercer votre travail en Angleterre plutôt qu’en France ? C’est une très bonne chose, nous avons vraiment de la chance de vous compter parmi les guérisseurs du pays, mais en tant que patriote, j’avoue que cela m’est étrange. »
Les voilà dans le vif du sujet. Elya pria juste pour que ce plongeon ne soit pas trop rapide au goût de la française, qui semblait réceptive et en confiance. Du moins, jusque là.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Mar 1 Oct - 20:52
Passé le cap des accords financiers, Elya Black m'interrogea sur la raison de mon exercice en Angleterre."
La réaction de la jeune femme ne se fit pas attendre lorsque Passiflore Delacour indiqua à Elya Black le fonctionnement de ces sorties en solitaire auprès du public moldu. Bien qu'elle accompagnât ses pensées par des mots bien choisis pour mettre en garde la Guérisseuse. Mais son expression corporelle fut des plus parlantes aux yeux de la Française. L'attitude intimiste que son interlocutrice donna à cette remarque, le ton plus bas qu'elle employa et les traits de son visage furent plus loquaces que les quelques mots qu'elle prononça à ce sujet. La Vélane se retint de sourire pour ne pas froisser son hôte, mais son inquiétude à demie dissimulée la toucha. Elle n'était pas inconsciente : elle connaissait les moldus autant que les sorciers, et savait aussi que la misère pouvait pousser n'importe quel individu lambda à commettre des actes condamnés par la société. Elle savait, bien sûr, qu'elle n'était pas à l'abri d'un individu ou d'un comportement dangereux, cependant, par l'enseignement d'une Guérisseuse qui vouait son travail aux autres, elle ne pouvait fermer les yeux sur cette réalité morbide. Elle se mordit la lèvre, cherchant à son tour les mots qui pourraient, faute de rassurer la Potionniste, lui faire comprendre pour la Vélane se lançait dans ce genre d'entreprise qui ne convenait guère à une dame du beau Londres.
- Je tiendrai compte de votre mise en garde, merci de vous préoccuper de ce qu'il pourrait m'arriver ou non, sourit la Française. C'est une question de conviction et de principe, Mademoiselle. Oui, il y a du danger au dehors, il est des individus guidés par de sombres intentions. Cependant, il y en est d'autres qui ont besoin d'aide. Ne serait-ce que d'une épaule pour s'appuyer ou d'une oreille pour les écouter. Je ne peux pas, on ne peut pas dispenser ces gens de soins sous prétexte que leur environnement ou leur entourage pourrait nous nuire.
Elle marqua une courte pause, et reprit :
- Bien que je n'aime pas l'idée d'utiliser ma baguette pour autre chose que pour soulager ou guérir, si je me vois en situation délicate, j'en ferais usage comme il m'a été appris aux cours de mes apprentissages.
Puis, elle acheva :
- Et je serai prudente, dans la mesure du possible, sourit-elle une dernière fois en hochant sereinement la tête.
La Française espérait ainsi avoir un tant soit peu apaisé la jeune Potionniste. Elle avait entendu, comme tout individu parcourant les rues aisées de Londres, les médisances des uns et les peurs des autres, mais elle aurait mis sa main à couper que pas la moitié des faiseurs de rumeurs n'avait mis les pieds dans ces zones dont ils semblaient connaître le moindre trou et la moindre âme qui vive. Ces beaux-parleurs avaient beau critiquer et fantasmer sur un monde qui n'était pas le leur, il n'en restait pas moins que la misère croissait au sein de la capitale, qui était aussi bien celle des moldues que des sorciers.
Elle hocha la tête lorsqu'Elya Black lui présenta sa préférence quant aux règlements de ses commandes. Elle écouta attentivement le discours de la Potionniste, opinant de la tête pour signifier son accord. Les deux jeunes femmes conclurent ainsi leur contrat, quand l'interlocutrice de la Française s'intéressa à son parcours.
La Vélane remit une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille en souriant, et répondit :
- Eh bien, j'ai eu la chance de pouvoir me former auprès d'Amanda Hattaway, et ainsi donc en Angleterre. Même si votre pays n'a pas le charme de la France -que vous avez visité, non, vu votre excellent parlé ? j'ai été séduite par ce royaume et ces terres sauvages au fil de mes pérégrinations formatrices...
Elle avait sourit lors de sa propre remarque patriote. Il était vrai que son pays lui manquait, mais elle avait trouvé en Angleterre une sécurité et une sérénité qu'elle n'aurait pu avoir en France. D'ailleurs, se fit elle remarquer dans sa tête, peut-être ne serait-elle jamais parvenue à ses 25 printemps si elle avait continué à vivre dans sa douce Provence, ignorant les menaces de sa famille. Elle était exilée, oui, et par nécessité.
C'était une réponse spontanée qu'elle avait donné à Elya. Toutefois, toute spontanée et douce qu'elle fut, quelque chose dans la formulation de la Potionniste la perturba une seconde. La jeune femme avait choisi posément ses mots et amené chaque point patiemment dans la conversation, mais cette question interpella la Guérisseuse. Elle inspecta le visage et l'attitude de son invitée, qui trahirait sûrement ses pensées si son intérêt pour le sujet présent s'avérait effectivement... Etrange.
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Ven 18 Oct - 10:07
Elle se concentra donc sur la réponse que lui fournirait Passiflore, espérant que celle-ci lui offre réponse à une des nombreuses questions qui lui venaient à l’esprit. Sereine, son visage renvoyait l’innocence d’une question posée par pur curiosité alors qu’elle notait intérieurement tous les points qui lui semblaient important. Amanda Hattaway était connue, même en dehors du groupe restreint des guérisseurs, et apportait un semblant de réponse. Une femme libre et forte ayant gagné le respect de nombreux –si ce n’est l’intégralité- de ses collègues masculins. Une sorcière admirable. Tout en réfléchissant, la potionniste offrit un sourire timide à son interlocutrice lorsqu’elle la complimenta sur son français et baissa légèrement la tête, comme pour la remercier silencieusement. Elle se concentra ensuite sur le reste de sa réponse, son visage figé dans cette expression, collectant les informations que lui offrait Passiflore sans réussir immédiatement à les déchiffrer. Elle releva ensuite la tête avec ce même sourire timide et hocha tranquillement la tête.
« C’est vrai, nous avons la chance de vivre dans un paysage envoûtant. Et au risque de vous décevoir, je n’ai malheureusement jamais visité la France. En réalité, je n’ai jamais quitté notre île. *J’ai appris à parler Français grâce à de nombreuses heures d’apprentissages et un maître très pointilleux sur la prononciation, mais aujourd’hui encore, je doute de saisir toutes les subtilités de la langue.* »
Les jeunes femmes se fixaient mutuellement, inspectant l’autre d’un œil sceptique. En décelant cette attitude chez son hôte, la jeune potionniste resta stoïque. Avait-elle été trop vite en besogne ? Décidant qu’elle avait effectivement été trop loin trop rapidement, elle changea provisoirement de stratégie et, tout en souriant amicalement, reprit la parole avec plus de suspicions que jamais.
« Contrairement à vous qui semblez avoir toujours pratiqué l’anglais, si on exclue ce léger accent du Sud, il me semble ? Avez-vous appris en venant ici ou est-ce une prédisposition qui vous vient de plus loin ? En tout les cas, je suis heureuse de constater que notre pays vous sied. J’ai découvert très récemment les paysages d’Irlande comme seuls les Irlandais les connaissent, je peux donc vous assurer que dans vingt ans, ce pays vous surprendra encore. »
Le visage rayonnant d’Aïlin lui revint un instant en tête lorsqu’elle énonça l’Irlande et un doux sourire vint accentuer les étoiles de ses yeux. Cette balade en compagnie du jeune Bower l’émerveillait encore, lui laissant l’impression qu’elle n’avait pas encore retouché le sol après avoir décollé sur le dos de cet Ethonan. Elle se saisit de sa tasse comme pour reprendre consistance, puis reprit la parole avec un soupçon d’admiration envers la jeune française.
« Quant à Mrs Hattaway, je ne savais pas qu’elle prenait des élèves. Vous devez être une guérisseuse exceptionnelle, à n’en pas douter. Les connaisseurs doivent affluer dans votre cabinet. »
Elle porta ensuite la tasse à ses lèvres, finissant ainsi son thé, tout en se demandant quelle attitude prendrait Miss Delacour face aux compliments. Après tout, c'était une femme.
______________
*...* : En français dans le texte
[hrp: Désolée pour l'attente, j'ai eu beaucoup de mal à me remettre dans le bain J'espère que ça te convient, sinon, n'hésite pas, ma boite à MP est ouverte !]
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Jeu 5 Déc - 21:02
Il fallait avouer que je n'étais pas une sorcière très douée lorsqu'il s'agissait de duels, mais j'espérais naïvement que mon statut de Guérisseuse suffirait à éloigner les individus peu scrupuleux de mon chemin lors de cette sortie programmée dans les bas fonds de Londres."
Un nouveau sourire naquit sur les lèvres de la Française lorsque Elya parla dans sa langue maternelle. Elle fut surprise, toutefois, que la jeune femme ne soit jamais allée en sa douce France... Passiflore présenta sans artifice sa surprise :
- Vous n'avez jamais visité la France ? Ni même voyagé ailleurs ? Votre parlé est excellent, cette confidence est surprenante ! J'espère que vous aurez un jour ce plaisir... Mon pays regorge de trésors, et ce pour tous les goûts. Comme j'aime à dire à vos compatriotes, Paris illumine la France, mais la France ne se résume pas à Paris, comme beaucoup tendent à le penser, malheureusement...
La jeune Guérisseuse leva très légèrement un sourcil lorsque la Potionniste se prit à un regard pétillant en évoquant l'Irlande. Ou les Irlandais. Peut-être les deux ? La jeune femme devait avoir des souvenirs en cette contrée que Passiflore n'avait que très rarement foulé de ses pas. Elle sourit, puis répondit à son invitée, s'éclaircissant la gorge au compliment qu'elle lui offrit :
- Oh... J'ai appris par nécessité, en choisissant de me former ici, en réalité. Je crois, mais cela reste personnel, que l'immersion... Totale, oui, est très formatrice dans l'apprentissage d'une langue. Durant ces années avec mon maître, j'ai rarement eu l'occasion de parler avec des Français ici.
Puis, avec une légère moue amicale, elle ajouta :
- Vous êtes surprenante, Elya Black, pour parvenir à détecter mon accent du Sud... Effectivement, j'ai grandi dans ce que les gens de la capitale appellent avec dédain la Province... Toujours est-il, d'ailleurs, que l'école de magie de Beaux-Bâtons est en Province, et c'est une excellente école, se permit-elle, un brin patriote.
La subtile méfiance qui avait germé dans l'esprit de la Française avec les questions d'Elya Black s'était atténuée avec les nouvelles précautions qu'avait développées la Potionniste. Elle affichait, inconsciemment, un sourire beaucoup plus détendu et spontané que celui qu'avaient arboré ses lèvres aux précédentes questions de la jeune femme.
Passiflore Delacour eut un sourire lorsqu'Elya Black lui fit remarquer qu'elle ignorait qu'Amanda Hattaway prenait des élèves. Elle passa ses doigts dans sa nuque pour relever une mèche de ses cheveux blonds, et avec un sourire gêné, elle avoua :
- C'est grâce à mes professeurs que j'ai pu avoir une chance auprès de Maître Hattaway. Le Directeur de Beaux-Bâtons la connaissait, via quelqu'un, quelque chose, un événement, je ne sais pas, elle ne m'a jamais raconté... Mais lorsque je suis arrivée en Angleterre, j'ai du faire mes preuves auprès d'elle. Elle ne voulait pas s'encombrer d'une élève maladroite ou désintéressée, ce que je peux comprendre. J'ai réussi à la convaincre, et, j'avoue que je ne sais pas encore bien comment, finit-elle, sur le ton de la confidence.
- Il est vrai que grâce à son nom je bénéficie d'une aura particulière. Mais de ce fait, l'exigence de mes patients est au plus haut, ce que je respecte totalement ! Je dois exceller pour honorer la confiance que cette femme formidable a décidé de placer en moi... C'est d'une pression, acheva-t-elle avec un léger rire.
La Française regarda Elya Black boire ses dernières gorgées de thé, et lui demanda :
- Vous excellez en votre art, très chère... Est-ce votre Professeur de... Poudlard, hum ? qui vous a transmis cette passion des breuvages magiques ?
- Spoiler:
- [HRP : J'adore ton nouveau kit ]
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Sam 11 Jan - 17:47
L’anglaise regardait la française, écoutant attentivement ses paroles tout en observant son visage et ses expressions. Peut-être voyait-elle ce qu’elle espérait voir, mais il lui semblait que la guérisseuse était plus détendue à présent que le sujet ne portait plus sur sa venue en Angleterre. Elya marchait sur des œufs avec cette cliente mystérieuse, et elle ne savait si cette première rencontre lui permettrait d’obtenir une information. Elle-même ne dévoilerait jamais quoi que ce soit de personnel à une parfaite inconnue, aussi innocente paraitrait-elle. Sans aucun doute, elle avait sous-estimé Miss Delacour, ou elle s’était surestimé. L’exercice lui avait semblé facile, à première vue. Mais maintenant qu’elle y était confrontée, elle doutait de sa capacité à faire avouer son secret à sa correspondante. Alors elle l’écouta, se demandant si l’occasion de lui poser des questions sur son passé et sur ses intentions se représenterait ou s’il lui faudrait attendre une autre rencontre. En tout les cas il était sûr, elle avait envie d’en savoir plus. La réaction de la française face aux questions concernant sa venue au Royaume-Uni la rendait suspecte, bien que son apprentissage auprès de Miss Hattaway lui procurait une excuse non négligeable.
Alors elle souriait amicalement, sereinement, comme on souriait lors d’une discussion avec une bonne amie. Elle hochait la tête lorsqu’elle parlait, pour lui signifier qu’elle était bien attentive. EEt lorsque Miss Delacour lui posa une question, elle perdit son sourire et prit un air concentré.
« Oh, et bien… Oui et non. C’est ma Grand-Mère qui m’a enseigné les potions, elle-même ayant œuvré toute sa vie à la concoction et à l’étude de breuvages. Cependant, mon maître à Poudlard a été mon catalyseur, il m’a montré à quel point les potions pouvaient se révéler utiles. Il a su attiser ma curiosité, et c’est grâce à lui que j’ai progressé. –elle marqua un temps de pause durant lequel son regard se baissa sur la table basse- Néanmoins, je ne peux décemment pas parler de passion quand je parle de mon métier. Cela s’est plutôt présenté à moi comme une voie naturelle que comme une réelle envie.
Un sourire s’encra sur ses lèvres quelques secondes avant qu’elle ne relève les yeux vers la française.
- Mais je vis très bien ainsi, je fais ce que je sais faire et cela me convient. Je suppose que cela est différent pour vous ? Je veux dire, pour quitter votre famille, vos amis, votre pays, vous devez être habitée d’une réelle passion !
Cette question-là était la dernière qu’elle tenterait pour aujourd’hui. De toute façon, l’heure tournait, et il serait bientôt temps de partir. Elya ne voulait pas tenir la jambe de son hôte toute la journée, et elle-même avait d’autres choses à faire dans la journée. Bientôt viendrait donc les au-revoir, et bientôt elle devrait trouver de bonnes excuses pour rencontrer à nouveau la française pour établir un rapport digne de ce nom sur elle.
[Pardon pour le retard et pour ce post très court :oops:Si ça ne va pas, MP moi ]
Dernière édition par Elya Black le Mer 5 Fév - 17:51, édité 1 fois
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Re: Echange de bons procédés [Elya Black] [Terminé] par Sam 18 Jan - 19:24
J'étais intriguée par la jeune anglaise, aussi. Cependant, ce n'était pas en une rencontre que j'en apprendrai plus sur elle."
A l'instar de nombreux sorciers anglais avec lesquels elle avait discuté, Elya Black évoqua brièvement Poudlard; l'école avait semblé formatrice, pas seulement sur l'éducation mais sur la personnalité de ses élèves. Son attention sur le sujet fut détournée quand elle parla de son métier.
- J'espère, oui, que vous vous y plaisez... Pour ma part, j'aime tellement mon métier que j'ai rarement le sentiment de travailler, avoua la Française avec un nouveau sourire.
Elle eut un nouveau sourire, un peu plus énigmatique cette fois, se dessina sur les lèvres de la Guérisseuse à la dernière question de la potionniste :
- Oh... Il est des choses qui s'imposent à vous, vous savez... Des événements de la vie qui, au premier abord, vont vous paraître traîtres, malheureux, voire destructeurs. Mais de ces événements vont découler une envie, une inspiration et une ambition soudaines qui vont vous faire pousser des ailes et vous faire vous affirmer dans une voie que vous n'auriez soupçonnée, mais dans laquelle vous vous accomplirez. Ma passion m'a permis de m'en sortir, termina-t-elle, pour conclure le sujet, en se redressant pour rassembler leur vaisselle.
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