Échange épistolaire par Mer 4 Juin - 23:11
J'espère que cette lettre ne vous paraîtra pas inconvenante ni n'offusquera votre père. Peut-être celui-ci n'apprécierait-il guère que j'aie l'audace de vous écrire personnellement, mais je n'ai pu y résister. Merlin me garde de sa rancune !
Je ne vous ai guère donné la moindre nouvelle, ni à votre père d'ailleurs, depuis mon départ précipité, faisant suite à cette funeste Nuit de la Concorde. Je m'en veux, et j'espère que vous me pardonnerez cette négligence. Étonnamment, malgré l'horreur de ce que nous avons vécu, la vie suit inlassablement son cours et je me suis trouvé pris par nombre d'évènements qui ont sollicité mon attention, puis mon départ.
J'ai dû, en effet, quitter mon Irlande natale pour quelques temps, afin de m'approvisionner en un ingrédient très spécial. Le labeur, pour obtenir l'objet de ma convoitise, fut ardu mais j'en ai été récompensé. Vous pourrez annoncer, si du moins vous pensez pouvoir vous le permettre, à Maître Peverell que la recherche dont il m'a laissé la responsabilité est en très bonne voie.
Mais, si j'ai l'initiative de vous écrire, ce n'est point pour transmettre quoi que ce soit à votre père, mais bien pour vous rassurer sur mon état. Je vais bien, et je viens, il y a quelques heures, de revenir en Irlande. Je ne suis pas tout à fait de retour chez moi, mais la solitude et le calme m'ont profité.
Votre attention a déjà dû être attirée par l'étrange cylindre de bois empaqueté qui accompagne cette lettre. Il s'agit, comme vous allez le découvrir, d'un contenant enchanté, protégeant deux graines semblables chacune à une goutte de sang. Sûrement avez-vous déjà deviné qu'il s'agit de larmes d'ange.
J'ai trouvé une unique fleur — la légende veut qu'elle apparaisse toujours en solitaire — au hasard d'une promenade aux abords des falaises. Un vent rageur fouettait ses pétales, si semblables à quelques plumes ou duvet immaculé, au point que l'un s'en est arraché et s'est déposé sur le revers de ma cape. Ces fleurs sont si rares que je n'ai pas songé immédiatement à ce que j'avais entre les mains. J'ai pris d'abord le pétale pour une véritable plume, mais sa texture bien particulière m'a rapidement détrompé. Je n'ai pas eu besoin de chercher longtemps pour repérer l'éclat pur de la fleur, au milieu de la roche.
Une chance, le cœur de la fleur possédait ces deux graines, promises, grâce à vos bons soins, à devenir plus resplendissantes encore que leur mère. La larme d'ange est extrêmement difficile à faire germer, encore plus à maintenir en vie, mais je crois en votre talent et en la délicatesse de votre main. J'aurai pu, par sécurité, récupérer de la tige la puissante huile essentielle qui s'en libère, mais je n'ai pas votre méthode pour ces choses, ni n'ai assez de temps pour une distillation capable de garder une telle puissance magique.
Nulle autre que vous mérite de posséder cette rareté de mon pays. Vous en ferez le meilleur usage, j'en suis certain. D'ailleurs, il me semble avoir vu par hasard, peu de temps avant mon départ, un petit manuscrit traitant de la légende de cette plante, au manoir de mon père. Je le chercherai pour vous, s'il vous intéresse. Il y a toujours, dans la fiction, une once de vérité.
Votre ami,
Aïlin.
- Héritier rebelle
Que vois-tu…?
Messages : 814Date d'inscription : 21/06/2013
Age : 34
Habitat : Manoir Bower, Connaught
Parchemin Magique
Classe: Jeune Prodige
Branche: Haute-Magie
Spécialité(s): N/A
Re: Échange épistolaire par Dim 8 Juin - 0:00
Tout d’abord, vous me voyez des plus ravies de finalement avoir de vos nouvelles. Je dois vous avouer que vu l’état dans lequel vous vous trouviez encore lorsque nous nous sommes quittés la dernière fois, mon inquiétude était importante, mais le soulagement que vous m’offrez désormais est le principal.
Pour mon père, n’ayez crainte, j’ai su éviter ses inquiétudes et lui faire passer le message, il est surprotecteur, mais l’objet de votre lettre expliqué par mes soins l’a apaisé. Après tout, avec les années l’on apprend à vivre malgré les caractères parfois exubérants de nos proches, n’est-ce pas? Ainsi soyez tranquille, Henry semble avoir été enthousiasmé par cette nouvelle.
Il y a ensuite ce cadeau que vous venez de me faire si gracieusement. Je ne puis exprimer en mot la joie et l’honneur que je ressens encore à présent. Rare sont les fois dans ma vie où j’ai pu apercevoir une si splendide fleur et une seule fois avais-je eu la chance de la voir être entretenue par un collègue. Il ne me reste qu’à faire tout en mon possible pour être digne de votre estime de mes talents et de cette attention merveilleuses que vous eûtes à mon égard en prenant la peine d’amasser ces graines. Je vous promets donc de vous en montrer le résultat dès qu’elles seront à maturité et bien entendu, l’huile essentielle reviendra aux deux meilleurs alchimistes qui m’aient été donné de connaître – oui je parle de vous, n’allez pas oser en douter!
D’ailleurs, il me ferait grand plaisir de pouvoir lire ce fameux manuscrit si vous veniez à le trouver, mais surtout ne vous dérangez pas pour cela, je ne voudrais pas non plus vous faire perdre de votre temps. Après tout vous parlez à une Peverell et nous sommes connus pour avoir attisé la fiction pendant maintes années!
Je profiterai aussi de ce moment pour vous faire une annonce qui certes, ne doit pas paraître bien importante, mais qui pour la jeune femme que je suis est digne d’être partagée, au minimum. À la fin de ce mois, je partirai pour cinq jours environs à Paris. Non seulement j’accompagne mon grand-oncle dans un voyage, après des années d’insistances comme vous le savez, mais j’y vais surtout pour affaire. Un potioniste français a entendu parler de mon travail et tenait à faire affaire avec moi. Nous discuterons donc de plusieurs points. Au travers de cela j’aurai le temps de faire la visite de Paris. Je ne sais point quel mot utiliser pour exprimer l’euphorie qui m’a envahie lorsque finalement mon père a concédé à me laisser y aller, grâce à Reginald en grande partie d’ailleurs.
Une partie de moi aurait aimé que vous y veniez, car je sens que j’aurais adoré certaines de vos réactions face aux gens et aux monuments français, mais je comprends que cela paraîtrait déplacé et accessoirement, foudroierait mon père de rage. N’allez pas dire à celui-ci d’ailleurs que je vous l’ai dit, mais il est bien plus ronchon lorsqu’il n’a pas son apprenti sur lequel passer ses humeurs! J’espère très sincèrement vous reparler d’ici là et surtout vous revoir bientôt au manoir, votre compagnie et votre personnalité manque au domaine. Enfin, c’est mon sentiment, cas Horod lui préférerait le contraire, il croit que c’était vous le vol de saucissons – si il savait que c’était Reginald…
Avec mon amitié la plus sincère,
Cecilia
Botaniste
Que vois-tu…?
Messages : 188Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 25
Habitat : Sa serre personnelle
Parchemin Magique
Classe:
Branche:
Spécialité(s): N/A
Re: Échange épistolaire par Dim 8 Juin - 19:34
Je suis sincèrement heureux de la nouvelle que vous m'apportez. Paris est, selon ce que j'ai pu entendre, une ville véritablement fascinante. La capitale française comporte quelques dangers, du fait des lois moldues à l'encontre des sorciers, mais sous la bonne garde de Sire Peverell, je ne m'inquiète guère. Vous ne courez pas le moindre danger, et je suis profondément ravi que votre père vous ait accordé ce voyage.
Ma chère Cecilia, vous m'honorez par votre sollicitude. J'aurais aimé pouvoir vous suivre dans cette aventure, Merlin sait à quel point j'aimerais poser le pied dans la cité de l'honorable Monsieur Flamel. C'est une chance inestimable que vous avez là, et je vous souhaite d'en profiter de tout votre cœur.
Malheureusement, je ne peux me permettre de vous accompagner. Pour les raisons que vous citez, mais aussi parce que je n'ai été que trop absent du manoir familial, ces dernières semaines. J'espère d'ailleurs que Maître Peverell me passera cette inconstance soudaine, mais il semblerait que son grand ami fasse une soudaine crise de possessivité.
Ainsi, je me vois obligé d'assurer la gérance du manoir en l'absence de lord Bower, mais n'omets pas pour autant de tirer parti du moindre instant de liberté afin de continuer le travail dont il m'a donné la charge.
Faute d'être à vos côtés ou ne serait-ce que présent au domaine, sachez que mes pensées vous accompagneront à Paris. Attention cependant à ne pas vous laisser convaincre par la mode de la Cour Française, les dames y sont incroyablement fardées, et votre peau si délicate ne supportait point pareil traitement !
J'allais oublier. Vous trouverez le manuscrit dont je vous parlais dans mon précédent courrier dans l'emballage que le hibou apporte avec ce rouleau de parchemin. Les enluminures et les croquis sont somptueux et j'espère qu'ils satisferont votre œil d'artiste.
Devrai-je apporter une ribambelle de saucissons pour Horod, à mon retour ?
Sincèrement vôtre,
Aïlin.
- Héritier rebelle
Que vois-tu…?
Messages : 814Date d'inscription : 21/06/2013
Age : 34
Habitat : Manoir Bower, Connaught
Parchemin Magique
Classe: Jeune Prodige
Branche: Haute-Magie
Spécialité(s): N/A
Re: Échange épistolaire par Mer 9 Juil - 21:38
Sachez tout d’abord que si je ne vous ai pas répondu le soir même de la réception de votre lettre, c’est bien qu’il me tardait d’honorer le devoir de parcourir cet ouvrage que vous venez de me prêter. Je puis vous promettre que ce ne fut pas une perte de temps, car désormais je sais que je devrai aménager un endroit spécial pour ces fleurs si particulières. Selon certaines croyances transcrites dans le manuscrit, les larmes d’anges évitent de pousser près de plusieurs autres fleurs, notamment les roses et certaines orchidées, réputées vaniteuses. En effet les larmes d’anges auraient trop peur d’être jalousée et de briser l’équilibre. Je ne prendrai donc aucun risque face à cette légende et tâcherai de respecter encore plus leur caractère solitaire.
Mais trêve d’élucubrations. Malgré ma déception de vous voir retenu ainsi chez vous, mais malheureusement je suppose qu’il serait déraisonnable de ne pas écouter ce très cher ami de mon père. J’espère qu’en ce cas vous ne verrez ni vantardise, ni mauvaises intentions si je vous envoie une lettre depuis Paris. J’ai bien prévu vous rendre la pareille quant à ce splendide cadeau que vous m’avez fait. Après tout ce serait inacceptable d’aller dans la ville de Nicolas Flamel sans penser un peu à ses proches alchimistes, n’est-ce pas?
Néanmoins je puis vous assurer, si il y a bien des choses que je me dois de faire et de voir une fois sur le territoire français, m’introduire à la mode qui y règne n’en fait pas partie. Déjà que la mode anglaise se permet parfois des tendances un peu bouffantes et des crinolines un peu trop ambitieuses à mon goût – surtout en tant que botaniste, je ne puis dire en des mots simples à quel point les français, si cintrés, flamboyants et poudrés n’ont point de vêtements qui me fassent envie. De plus je dois avouer que j’ai bien peur que mon cou soit un peu trop frêle pour supporter les perruques françaises. D’ailleurs il est assuré que ce bon Reginald me fasse au minimum un commentaire sur ces fameuses perruques – je vous promets de vous transcrire ses dires les plus cocasses – alors que Merlin me préserve d’un jour en porter une!
Sans vouloir sauter du coq à l’âne, vous trouverez joint à cette lettre une petite boite ronde. Il s’y trouve une note de mon père, accompagné d’une nouvelle forme d’aconit tue-loup. Comme vous aurez peut-être déjà pu observer, ses pétales sont bien plus chatoyants. Il s’avère que cette forme pourrait servir à allonger la durée et améliorer les effets de certaines potions et élixirs. Lorsque Henry l’a étudié, il m’a chargée de vous en envoyer, pour que malgré votre absence, vous pouviez aussi en tester et constater les effets. Cette fleur est pour le moment la seule que j’aie. Je ne sais d’ailleurs pas si et quand j’en aurai d’autres… voyez-vous, cette fleur a développé cette nouvelle propriété suite à un accident, où Topius s’est coupé et a saigné sur la fleur. Vous comprendrez ma réticence à retenter l’expérience, bien que Topius ne cesse de se porter volontaire et que mon père juge que vu la quantité de sang demandé, ce ne serait pas dangereux, c’est pour moi une décision dont répondre par la négative me fait plus envie que par la positive.
Enfin, toujours est-il que moi autant que mon père souhaitons que ce soit vous qui puissiez tester et profiter de ce qu’il reste de Tue-loup, que j’en produise d’autres par la suite ou non. Je vous prie d’en faire bon usage et surtout, de l’utiliser pour ce qui vous tient à cœur.
P.S. de mon oncle, il a trouvé ma lettre et vous fait dire que si vous comptez faire envoyer quelque saucisson que ce soit, veuillez les lui envoyer personnellement, car Horod n’est pas si facile que ça à soudoyer.
affectueusement,
Cecilia
Dernière édition par Cecilia Peverell le Jeu 30 Oct - 1:05, édité 1 fois
Botaniste
Que vois-tu…?
Messages : 188Date d'inscription : 28/07/2013
Age : 25
Habitat : Sa serre personnelle
Parchemin Magique
Classe:
Branche:
Spécialité(s): N/A
Re: Échange épistolaire par Dim 13 Juil - 2:26
Vous voyez certainement cette lettre parvenir à votre domaine seulement après celle adressée à votre père. J'ai songé qu'il apprécierait de recevoir mes remerciements aussitôt le Tue-Loup entre mes mains, et je n'aurais d'ailleurs pu résister à les lui adresser le jour même de la réception de votre missive.
Je prends maintenant le temps de vous répondre plus longuement, profitant du fait que je tienne à vous remercier également pour ce don plus que généreux. J'ai déjà une idée de l'usage que je pourrai en faire, mais en attendant le moment opportun, je conserve précieusement la plante, à l'abri de toute source d'altération. J'en ferai le meilleur usage, croyez-moi.
Parlant de cela, il me tarde d'avoir enfin l'occasion de visiter de nouveau votre demeure. Je ne manquerai pas de passer par vos serres, afin de découvrir l'emplacement que vous aurez réservé aux larmes d'ange. Nul doute que vous ferez pâlir d'envie les plus grands botanistes du Royaume lorsque vous aurez obtenu la floraison de ces graines, ainsi que le respect de tous les connaisseurs. Pour parvenir à l'exploit de les voir parvenir à maturité, il faut bien, en effet, prendre toutes les précautions. Les contes et légendes reposent souvent sur des faits et sans les prendre au mot, respecter leurs indications me paraît avisé.
À propos de visite, savez-vous si votre grand-oncle ou votre père se rendront au procès de Tobias Nott ? Je leur souhaite de pouvoir s'épargner telle démonstration d'archaïsme en matière de Justice. Non pas que je cautionne les actes ayant menés Nott à Azkaban, vous vous en doutez, mais j'ai le sentiment qu'il s'agit ni plus ni moins que d'une mise au pilori d'un seul individu, sensé payer pour tous les coupables. Je n'éprouve aucune sorte de compassion pour le « sang-pur », comme il aime s'appeler lui-même et l'inimitié que nous avons entretenu lui et moi à Poudlard n'y est certainement pas pour rien. Cependant, je crains de voir la foule se focaliser seulement sur son nom, son visage devenant, ainsi exposé au public, la catharsis attendue.
Nombreux sont ceux qui souhaitent déjà sa mort, cela à l'endroit même où le parchemin qui a tant fait jaser a été trouvé. Je ne goûte guère à ce genre d'exhibition, et dans ce cas précis, j'en viendrai même à la craindre. Il n'est pas besoin de les provoquer pour que les radicaux frappent, mais qu'en serait-il si l'exécution d'un des leurs était offerte à une foule « d'impurs » assoiffés de vengeance ?
Ces pensées m'échappent, pardonnez m'en. Il s'avère que le lord estime nécessaire que j'assiste, à ses côtés, au procès de Tobias Nott. Je n'en vois pas le moindre intérêt, pour ma part, mais mon père doit certainement avoir ses raisons. Je ne puis les discuter. Soyez ravie pour moi : je ne suis pas complètement enfermé à domicile.
Je donnerai certainement plus que quelques saucissons pour quitter l'air de plus en plus oppressant d'Irlande l'espace de quelques jours, et entendre de mes propres oreilles les railleries de Sir Peverell à propos des français. Il est vrai que je suis à peine revenu, mais l'atmosphère est si tendue que j'espèrerais être partout ailleurs qu'ici. Les catholiques sont plus nombreux dans notre pays, comme vous le savez, et depuis les évènements de la Concorde, la situation s'est très nettement dégradée. Selon mon père, il ne se passe plus une semaine sans que des diplomates et des chargés de la désinformation soient envoyés à Kenmare pour réfréner les tensions. Elles sont telles qu'une goutte d'eau pourrait transformer la ville en scène de pugilat.
Heureusement, je prépare un autre voyage, sans en connaître encore la date précise. Un voyage dont que je vous narrerai peut-être bientôt, du moins lorsque nous aurons l'occasion de converser de vive-voix. Je ne puis en parler dans une lettre sans manquer de prudence ; certaines choses sont trop intimes pour être couchées sur le vélin.
Merci encore, Cecilia, d'avoir partagé votre trouvaille avec moi. J'en suis sincèrement flatté. J'espère n'avoir point été ennuyeux dans mes élucubrations à propos du gouvernement ainsi que de mon pays, mais j'avoue avoir quelques difficultés à me tenir éloigné des enjeux politiques se tramant actuellement. Certains auraient la négligence de songer que ce ne sont guère des propos à échanger avec une dame, qu'il est vulgaire de prêter à celle-ci de l'intérêt pour un sujet si sérieux, mais je ne puis m'empêcher de penser que nous partageons tous deux cette pensée inquiète, nous poussant à nous demander s'il y a une autre alternative que le déchirement de notre société, ou si les dés en sont déjà jeté, cela depuis longtemps déjà.
Avec mon amitié,
Aïlin
- Héritier rebelle
Que vois-tu…?
Messages : 814Date d'inscription : 21/06/2013
Age : 34
Habitat : Manoir Bower, Connaught
Parchemin Magique
Classe: Jeune Prodige
Branche: Haute-Magie
Spécialité(s): N/A
|
|