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Nuit de la Concorde par Jeu 21 Nov - 21:42
La journée aura été longue et éprouvante pour les duellistes. De l'aube jusqu'à la fin de l'après-midi, le fer aura été croisé et le sang répandu. Finalement, Sire Crestian Longbottom a remporté cette longue série de combats, remportant 300 gallions et la couronne de lauriers, symbole de la Concorde. Vivement acclamé par la foule, il fut lavé puis soigné afin que les festivités puissent reprendre avec le héros du jour. Nul doute que toutes les jeunes dames rêveront d'une danse avec lui !
L'alcool a bien arrosé un savoureux repas préparé par une armée d'elfes et de jeunes femmes volontaires de Godric's Hollow et d'ailleurs, offrant autant aux duellistes qu'aux fêtards un repas savoureux, qui, associé aux potions d'Éveil glissées dans le vin, sauront faire tenir la communauté jusqu'au bout de la nuit.
Tandis que les plus sages prennent le temps de digérer, les plus jeunes commencent déjà à fouler la piste de danse, improvisée sur la place principale du village, au son des violons et au rythme des tambours.
Des lampions illuminent les tables et la place principale, elle-même décorée de banderoles de couleurs flottant sous les étoiles naissantes. Bientôt, il fera nuit noire, et Bartholomew Prewett, Chef du Conseil des Sorciers, montera sur l'estrade pour l'instant vide, afin de prononcer le discours traditionnel de la Concorde. Vous pouvez dorénavant poster à la suite de ce message. Vous êtes libres de danser, converser et toutes sortes de folies du côté des tables, du buffet ou de la piste de danse et avez jusqu'au 19 Décembre avant l'intervention de Bartholomew Prewett. Je vous suggère de privilégier des RP courts et spontanés afin de profiter au mieux des festivités en RP.
Re: Nuit de la Concorde par Ven 22 Nov - 19:47
La décision d’attaquer d’un seul élan, la douleur lorsqu’il avait pris appui sur sa jambe blessée, la vitesse acquise malgré cet appui limité, son regard fixé sur l’épaule du Chevalier, désormais son seul objectif et, enfin, le dernier choc des épées. La déviation de sa lame par celle de son adversaire fut légère mais suffisante pour lui faire rater sa cible primaire. Néanmoins, son épée finit bien par se ficher dans la chair du Chevalier, ce fut seulement celle de son triceps qu’elle choisit plutôt que l’épaule initialement visée. L’entaille ne traversa heureusement pas complètement le bras, la lame ressortant aussi vite qu’elle était entrée, en faisant gicler le sang. Le Chevalier poussa alors un nouveau cri de douleur et, certainement sous le coup de cette dernière, se recula en lâchant son arme. Crestian en profita par conséquent immédiatement pour s’en emparer et la lever dans les airs pour annoncer la fin du combat. En tout, l’action n’avait duré qu’une poignée de secondes et c’était bien pour ça qu’il n’avait pas fini de l’assimiler.
Néanmoins, une fois l’annonce du vainqueur terminée, il se sentit finalement éloigné de la piste par des bras puissants, sûrement ceux d’un Guérisseur quelconque, et, lorsqu’il reprit de nouveau contact avec la réalité, il se trouvait dans une tente de soins entouré de sa famille. Cyriac agitait son bras devant ses yeux dans un espoir quelque peu désespéré de le faire réagir et, au vu de son agitation, cela faisait déjà un certain temps. Il s’apprêtait donc à ouvrir la bouche pour rassurer son cadet mais sa mère le prit de court lorsqu’elle réalisa qu’il était revenu à lui. Et, ainsi, dans un geste totalement hors de caractère pour une dame de son rang, elle l’entoura de ses bras et refusa de le laisser repartir. Il fallut l’intervention de son mari pour lui faire lâcher prise.
-Très chère, je crois Crestian a mérité quelques instants de repos après sa victoire et je doute qu’il en soit capable si vous vous acharnez à vous pendre à son cou.
Rougissant légèrement, Lady Longbottom s’éloigna donc en essuyant discrètement une larme qui coulait le long de sa joue. Elle ne dit rien mais tous comprirent qu’elle avait clairement souffert en voyant son aîné être blessé combat après combat. Car, si en ayant épousé un Auror, elle connaissait les risques liés au métier, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle appréciait d’être confrontée à la violence que deux des hommes de sa vie vivaient au quotidien. Néanmoins, il aurait été des plus inconvenants que le Chef de la Défense Contre les Forces du Mal se présente à un évènement d’une telle importance non accompagné, elle avait donc pris sur elle et accepté l’inscription de Crestian au tournoi. Ce dernier voulut d’ailleurs terminer de la rassurer mais une fois de plus ses projets furent interrompus, par son frère ce coup-ci.
-On peut savoir pourquoi tu t’es soudainement démonté ? Tu t’en sortais de manière tout à fait honorable et tout à coup on aurait dit que tu te transformais en débutant complet. Alors je sais bien que tu n’es pas le plus entraîné des duellistes mais tout de même !
-Coup de fatigue, répondit-il instinctivement, se refusant à dévoiler le secret du Chevalier pour autant qu’il comptât bien retrouver celui-ci et lui expliquer le fond de sa pensée.
Son explication ne sembla pas convaincre Cyriac, cependant Crestia se mêla à la discussion et introduisant quelques concepts médicaux bien placés, elle finit d’apaiser les doutes du cadet de la famille. Pourtant, un seul regard de Crestian à sa jumelle lui fit bien comprendre que, si elle lui avait sauvé la mise, cela ne signifiait en rien qu’elle croyait un mot de son explication. Après tout, elle était spécialiste du corps humain, elle savait donc mieux que personne lorsqu’une personne était fatiguée ou non. Il lui en fut néanmoins reconnaissant et, refusant de laisser la discussion s’éterniser plus longtemps se leva et prit la direction de la sortie, remarquant par la même occasion le travail impeccable des Guérisseurs : sa jambe était comme neuve. Il se tourna donc vers les autres membres de sa famille et déclara avec un sourire :
-Bon, et désormais il était question de l’effort après le réconfort, n’est-ce pas ?
Ils quittèrent donc tous la tente et chacun partit de son côté. Il vit Cyriac rejoindre ses amis de Poudlard et tendre la main pour recevoir le paiement du pari qu'il avait promis à leur mère de ne pas faire sans doute aucun, tandis que ses parents rejoignaient de vieilles connaissances de la famille. Il fuit donc, n’ayant aucune intention de passer la soirée à être congratulé par tout le gratin de la bonne société. A la place, il se dirigea vers le buffet, suivi de Crestia. Il commanda un verre de Whisky Pur Feu pour se remettre de ses émotions tandis qu’elle exigeait un cocktail fruité. Il ne manqua pas le sourire un peu trop engageant que lui adressa la serveuse tandis qu’elle le félicitait pour sa victoire mais fit semblant de ne rien remarquer et engagea immédiatement la conversation avec sa sœur.
-Alors, honnêtement, tu ne t’es pas trop ennuyée ?
-Non, ce genre de rassemblement est passionnant pour étudier le comportement humain.
La réponse était si typique de Crestia qu’il ne put retenir un léger rire de s’emparer de lui. Ça pour sûr, il n’échangerait sa sœur pour rien au monde.
[Hj : Désolée pour la longueur, c'était juste pour faire la transition avec la fin du duel, je ferais plus court une fois les discussions lancées ]
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 22 Nov - 22:28
- Mon oncle, s’il vous plait… soupira Henry.
- Ce chenapan de Crouston – Crestian, pardon – est mieux de battre le chevalier pourpre, parce que sinon…
- Sinon quoi, Reginald? Arrêtez de faire le mariole, nous savons bien que vous aviez parié!
- Justement! S’il doit arrêter d’être chanceux pile au moment où j’arrête de parier, j’en ai pour le reste de la journée à ruminer!
Cécilia aurait eu un sourire scotché aux lèvres, s’ils n’étaient pas tous trois en train de se diriger vers la tente des guérisseurs, où Aïlin semblait s’être rapidement dirigé dès que le combat fut terminé. Henry avait tenu à féliciter brièvement Crestian, mais ne s’était guère attardé, presque aussi hâtif de s’enquérir de l’état du jeune Bower qu’elle. Presque, parce que Cecilia paniquait presque, se faisant mille scénarios catastrophe dans son esprit. Il semblait avoir souffert de bien des blessures et Cécilia, d’un naturel attentionné, se faisait donc bien des peurs. Au point où à tout moment, elle se serait attendue à un « Vous êtes bien pressée de le rejoindre, ce bon Aïlin! » de la part de son grand-oncle, mais ça ne vint pas. Il était un homme au sens de l’observation pointu et il devait voir ce même éclat inquiet et cette même inclinaison de sourcils marquant l’inquiétude tant chez le père que la fille, s’abstenant ainsi de tenter une blague.
La tente se profila enfin et tous trois s’y engouffrèrent, Cecilia la première. Aussitôt elle remarqua Aïlin, dont l’épée était au sol, près de lui. Elle remarqua aussi une jeune fille à la chevelure noire et… Devin Bower. Un regard de la brune à l’intention de son propre père suffit à ce qu’ils se comprennent. Patience et courtoisie avant tout. Inutile de causer de problèmes... sauf qu’elle remarqua rapidement l’état d’Aïlin et alors, toutes courbettes lui sortirent de la tête et à partir de ce moment, elle vint auprès de lui et s’occupa de le soigner, ne portant attention à rien d’autre, même pas les quelques fleurs qui tombèrent de sa chevelure tressée par les mains des enfants plus tôt. Elle ne vit donc pas le calme absolu d’Henry, qui s’assura de rendre ses politesses à Devin avec une absence d’émotion totale et Réginald qui faisait semblant de s’intéresser aussi aux blessures d’Aïlin pour ne pas sortir une pique, qu’il devait retenir.
- He bien Aïlin, il ne vous aura pas raté, mais vous vous êtes bien défendu. Dit Réginald, rassurant.
- En effet, vous sembliez manquer d’énergie pour ce combat, mais vous avez dignement combattu.
Cecilia, quant à elle, ne prononça pas un mot, se contentant seulement de faire ce qu’elle pouvait avec ce que les décoctions de sa pochette de cuir lui permettaient. Elle n’avait pas non plus l’envie de se mêler d’une ô si chaleureuse ambiance alors même qu’elle semblait se faire regarder comme une pièce de gigot. Des pas s’éloignèrent, sûrement ceux de la famille d’Aïlin. Peu de temps après, ce furent Réginald et Henry qui s’excusèrent. Un regard vers les deux hommes suffit à Cecilia pour comprendre que Réginald était de retour en piste pour faire fulminer son neveu chéri. D’ailleurs, arrivés à la sortie de la tente, elle put entendre son grand-oncle s’exclamer gaiement : «Non, mais avouez qu’ils sont mignon, Henry!» Ce qui la fit pouffer d’un rire amusé. C’est seulement une fois sa tâche finie qu’elle se détendit et eut un sourire soulagé. Il n’y avait pas à dire, Cecilia avait bien rafistolé Aïlin et la guérison serait assez rapide. Botaniste oui, mais elle savait quoi faire de ses plantes, ce qui était en soit une petite fierté. La jeune femme posa alors une main sur le bras de son ami.
- Voilà, c’est fait! J’espère que les bandages ne sont pas trop serrés. Elle marqua une pause, puis ajouta un sourire amical. Ne prenez pas cette défaite trop à cœur, Aïlin. Même mon grand-oncle n’a pu retenir quelques jurons face à la bonne fortune de «Croustade» comme il le surnomme! Vous étiez très bon.
Une nouvelle pause, après quoi elle se leva, un peu timide. Elle avait peur de paraitre embêtante en fait et donc, ne voulut pas déranger Aïlin plus longtemps. Elle sortit une fiole de sa pochette et la tendit au jeune homme.
- Vraiment désolée, mais je crois que je dois y aller, sinon… vous connaissez mon père! Tenez, c’est un anti-douleur. Vous en aurez peut-être besoin ce soir. D’ici là, prenez soin de vous! Elle posa un baiser sur sa joue, instinctivement. À plus tard!
Elle lui fit une révérence courtoise et partit rapidement en se rendant compte que les baisers sur la joue n’étaient pas si anodins dans la tête de ceux qui la toisait.
- Oh, vous! Vous avez encore parié, pas vrai? Lança Céci, courroucée.
- M-mais Cecilia, avec une veine pareille de la part du jeune homme, vous vouliez peut-être que je manque le coche? Je parie une fois par année, hors de question que je n’en profite pas! Rétorqua le vieil homme, catégorique.
Cécilia roula des yeux. Une fois par année, bien sûr! Elle eut bien du mal à le croire, mais n’en fit rien. Après tout, Reginald avait bien droit de faire ce qu’il voulait et vraisemblablement, rien n’avait jamais échappé à son contrôle. Vu son intuition et son esprit aiguisé, il ne devait pas en perdre bien souvent, des paris.
Après de nouvelles félicitations et le couronnement du gagnant, les Peverell prirent place à table et par un concours de circonstances – à savoir si il fut dû au hasard ou pas, allez savoir – la famille Bower était juste à côté d’eux. Le repas en lui-même fut fastueux et plaisant, avec son grand-oncle tellement de bonne humeur qu’il fut à quelque reprise courtois à l’égard de Devin. Cecilia n’avait pas eu très faim quant à elle, son inquiétude de plus tôt et la vision d’Aïlin blessé l’ayant un peu bouleversée. Néanmoins, elle fit montre de bonne humeur et eut quelque rires bien sincères lorsque son père et son grand-oncle échangeaient d’amicales tirades.
Une fois le repas terminé, Cecilia regarda la piste, puis Aïlin qui semblait aller mieux, mais elle hésitait. Autant devant son père que devant celui des Bower, elle ne tenait pas à provoquer des idées… mais en même temps, qu’est-ce qu’elle pouvait en faire de ces idées? Ce n’est pas ça qui remonterait le moral de l’Irlandais et si elle se rappelait bien, c’était un peu son objectif principal depuis sa défaite. Les gens se faisaient une idée d’un rien, alors qu’elle voulait seulement s’amuser et aider un ami. Et puis, Réginald se ferait sans doute un plaisir d’empêcher son père de réagir, tout en le faisant fulminer à nouveau. C’était certain, même. Elle n’allait pas passer la soirée assise là, non? Non? Alors pourquoi elle y était encore, par Merlin! Cela lui prit un bon cinq minute pour oublier les regards et les remontrances que lui ferait peut-être son très cher père. Elle y arriva enfin et se leva, venant près d’Aïlin et lui adressant un grand sourire joyeux.
- Messire, seriez-vous assez en forme pour danser?
Dernière édition par Cecilia Peverell le Mar 14 Jan - 14:15, édité 1 fois
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 23 Nov - 11:08
Si Devin n'avait pas même une once de compassion à l'égard de son fils unique, Aïlin avait au moins la chance d'avoir l'amitié de la famille Peverell. Dans son aigreur, la façon dont Cecilia s'était précipitée, ne laissant pas aux guérisseurs le temps de s'occuper de lui, puis les mots que lui adressèrent Reginald et Henry adoucirent un peu son cœur. Du bout des lèvres, avec un regard qui ne s'attarda pas, Aïlin remercia les deux hommes. La présence de son père, dont la sècheresse de la réprimande sonnait encore en échos à l'intérieur de son crâne, altérait la chaleur et la complicité qu'il partageait d'habitude avec son Maître. Il ne lui sembla respirer à nouveau que lorsque le rideau de la tente retomba sur le passage de lord Bower, cachant son austère silhouette à la vue de son fils.
Maintenant qu'il était assis là, la fatigue et la douleur étaient insupportables. C'était les mâchoires serrées qu'il ôta plastron et chemise, espérant les soins autant qu'il les redoutaient. Un grognement sourd lui échappa lorsque les doigts de Cecilia effleurèrent la taillade bien nette qui traversait son ventre. Seule la confiance qu'il avait en la jeune femme l'empêcha de faire un geste pour attraper son poignet et éloigner cette main, revêtant des atours menaçants à présent qu'elle s'agitait autour de ses blessures. Par chance, Cecilia était aussi douce qu'habile. Certainement plus, en tout cas, que l'auraient été des guérisseurs pressés et épuisés par une journée à rafistoler de jeunes coqs écharpés par leur adversaire. Les yeux fermés, les doigts crispés sur les accoudoirs au point de s'en blanchir les jointures, Aïlin retint les sursauts de douleur ou les gémissements, ravalant ces derniers en même temps que sa salive.
La voix de Miss Peverell sortit Aïlin de cette sorte de torpeur dans laquelle il s'était plongé pour supporter la souffrance. Entre temps, les parents de la jeune femme s'étaient éclipsés, sans que Bower ne s'en soit rendu compte.
Le jeune homme baissa les yeux sur son ventre soigneusement bandé. Elle avait fait un beau travail. C'était à peine si son sang venait encore imbiber les épaisses bandes de soie. Une douche chaleur irradiait maintenant son abdomen entre deux élancements et il ne ressentait quasiment plus aucune douleur au niveau de son tibia.
« Merci, Miss Peverell, souffla le jeune homme d'une voix rauque. Vous êtes mon ange gardien, aujourd'hui.
— Ne prenez pas cette défaite trop à cœur, Aïlin. Même mon grand-oncle n’a pu retenir quelques jurons face à la bonne fortune de «Croustade» comme il le surnomme! Vous étiez très bon. »
Aïlin eut un sourire, davantage pour Cecilia que par réel assentiment. Non, il n'avait manifestement pas été bon, puisqu'il était gravement blessé et ne s'apprêtait pas à faire face au Chevalier Pourpre. Il n'avait pas le cœur de contredire la jeune botaniste, cependant. Elle voulait le réconforter et cela suffisait à adoucir, un instant au moins, son humeur.
« La fée de la bonne fortune m'a subitement abandonné semble-t-il, mais j'ai gagné en retour une merveilleuse guérisseuse. Il faut savoir apprécier ce que l'on a. »
Son regard pétilla un instant, complice, au moment où Cecilia se relevait. Il remarqua à ce moment que la main de l'héritière Peverell était restée posée tout ce temps sur son bras, laissant une marque sanglante sur sa peau pâle. Un peu gêné, il accueillit d'un sourire poli la potion que lui offrait Cecilia... et d'un œil rond le baiser qu'elle déposa sur sa joue. L'air toujours stupéfait, il la regarda, puis parcourut succinctement la tente du regard, embarrassé par l'idée que d'autres aient vu le geste un peu trop familier de Cecilia. Il ne doutait pas que si Henry avait été sous la tente à ce moment, le rouge lui serait monté à la tête et la fumée lui serait sortie des oreilles. Malgré l'innocence de la femme-enfant, celle-ci sembla s'en rendre compte également, car elle ne tarda pas à disparaître, fuyant rapidement après une courbette.
À l'instant même, Bronach entra, un costume propre dans les bras, qu'elle vint lui tendre en lui lançant un regard brillant.
« Ne... N'écoutez pas votre père, Aïlin. Vous avez noblement combattu, et avez reconnu la victoire de Sire Longbottom avec la même intégrité. ...Je suis fière de vous. »
Aïlin lança un regard interloqué à sa mère. Il était rare qu'elle ait l'audace d'aller contre l'avis du patriarche, mais elle s'était manifestement inquiétée pour son fils. L'alchimiste inclina la tête en silence, n'ayant pas pour autant la force et l'envie d'avoir un mot agréable pour Bronach. Rien ne pouvait adoucir ceux qu'avait eu Devin à son égard.
Un sourire et un regard compatissant sur le visage, Lynn posa sa main sur l'avant bras de son frère et lui servit un nouveau verre de vin. Consolation muette qu'Aïlin accueillit volontiers et qu'il ne tarda pas à vider, faute d'avoir assez d'appétit.
La potion de Cecilia, couplée à celle que les guérisseurs lui avaient laissé près de sa chaise, avaient eu raison de la douleur. Par réflexe, Aïlin se ménageait, cependant. Si les antidouleurs étaient efficaces, il sentait la plaie tirer dès qu'il faisait un mouvement un peu trop ample. L'effet des potions passées, il aurait d'autant plus mal s'il avait le malheur de rouvrir accidentellement la blessure. Puis, surtout, l'envie de festoyer était amoindrie par sa défaite. Quand bien même il la reconnaissait et l'acceptait, il demeurait, au fond, mauvais perdant. L'alchimiste s'efforçait de faire bonne figure, mais au fond, une pointe d'amertume demeurait résolument attachée à son estomac, rendant le passage des aliments, aussi savoureux étaient-ils, difficile. Il avait sûrement s'agit de sa dernière chance pour remporter le tournoi de la Concorde.
Les duels étaient davantage faits pour les jeunes hommes célibataires. Or, Aïlin avait le sentiment qu'il ne le serait plus l'été prochain. Parce qu'il le sentait avec une sorte d'instinct de proie traquée, parce qu'il avait l'âge idéal et parce qu'il connaissait assez son père pour savoir qu'il ne tarderait plus à lui tomber dessus comme un vautour, le jeune homme savait ses jours de liberté comptés. Sans qu'il ne s'en rende compte, cette pensée s'était mise à le tarauder, tandis qu'il remplissait de nouveau son verre, oubliant peu à peu de participer à la conversation. Le regard rivé sur son assiette et la mine sombre, Aïlin s'était finalement coupé du reste du monde. Lynn, reconnaissant cet air qu'il arborait lorsqu'il se perdait dans le flot de ses songes, s'occupa de son dessert en silence.
« Messire, seriez-vous assez en forme pour danser ? »
L'esprit d'Aïlin fut ramené en un sursaut au moment présent. La rumeur de la fête s'était faite sourde, lointaine, comme si le jeune homme avait plongé la tête sous l'eau. Quand il releva son regard d'azur sur la jeune femme qui lui souriait, le son de la musique, des conversations et des rires vint frapper ses tympans avec une netteté accrue. Surpris, l'alchimiste eut besoin de quelques secondes pour se situer dans son environnement, n'adressant, pendant ce temps, qu'un regard vaguement éberlué à Cecilia.
Danser. L'information monta enfin à son esprit et le jeune homme tourna les yeux en direction de la place, où les jeunes gens formaient des rondes et des couples au rythme de musiques traditionnelles, folkloriques. La Fête de la Concorde avait cela de charmant qu'elle était restée la même depuis des siècles. Ni les modes, ni l'évolution des combats d'épée n'avaient eu raison de la tradition originale, et l'on se battait ou dansait toujours comme à l'époque de sa création. La seule différence était que les gobelets avaient été remplacés par des verres de cristal.
Danser. Voilà qui ferait jaser, mais en croisant les yeux de la jeune Peverell, Aïlin su qu'il ne pouvait refuser sans la décevoir profondément. Le dilemme était cruel. Devait-il faire plaisir à son amie, comme lui-même le désirait, ou gâcher son plaisir afin de les préserver de toute médisance ? Il n'y avait pas de dilemme, finalement. Aïlin s'était promis de faire passer à Cecilia une bonne journée. Les occasions de s'amuser hors du domaine étaient rares pour elle, et le jeune homme savait qu'aucun autre homme n'oserait faire danser la botaniste, ni ne le pourrait sans voir Henry Peverell intervenir, épée en main. Alors, sans oser un regard vers son père ni vers celui de Cecilia, il prit la main de la jeune femme en se levant.
« Promettez-moi tout de même de me ménager, ou je risque sinon de m'effondrer à la deuxième gigue. » sourit Aïlin en amenant Cecilia jusqu'à la piste de danse.
Puis, prenant place devant sa partenaire, Aïlin se calqua sur le rythme lent des tambours qui, il le savait, ne tarderait pas à accélérer. Pour l'instant au moins pouvait-il mener Cecilia, sur un pas de danse calme, permettant la conversation.
« Je dois encore vous remercier, Cecilia. Sans vous, je crois que j'aurais été en pièces détachées, à l'heure qu'il est. »
- Héritier rebelle
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 23 Nov - 13:41
Toutefois, s'il avait passé son après-midi à remplir des formulaires dans la Chambre du Conseil, il était hors de question qu'il soit absent à la Nuit de la Concorde. C'était une trop belle occasion de festoyer et de s'amuser, et l'appel des femmes et de l'alcool se faisait trop fort pour que Philip n'en tienne pas rigueur. Et puis, il y allait avoir le traditionnel discours de Bartholomew Prevett, et en sa qualité de Responsable de Réglementation Magique, Bucks se devait d'être là.
Elegant mais sobre, comme souvent lorsqu'il était de sortie, Philip portait une robe noire aux détails très soignés et avait accordé plus de soin qu'à l'habitude à mettre de l'ordre dans sa longue crinière brune. Une fois sur place, il s'installa à la "table du Conseil", à laquelle on retrouvait certains des Membres du Conseil. C'était l'usage qui voulait ça, et dans la mesure où Philip était plutôt seul dans sa vie, cela ne le dérangeait guère.
Après avoir bien mangé mais surtout bien bu, Bucks se dirigea de manière assez automatique vers le bar. Il s'était déjà forcé à ne pas trop boire à table car il se devait de tenir son rang tant que Bartholomew n'avait pas pris la parole. Il était trop tôt pour se laisser emporter par l'ivresse et la décadence, aussi bonnes comparses de soirée fussent-elles. Toutefois, un Philip Bucks qui boit moins qu'à son habitude boit toujours plus que le commun des Sorciers, et s'il restait un minimum lucide, on pouvait aisément commencer à voir les premiers signes de sa consommation excessive de breuvages en tout genre faire irruption.
- Servez-moi votre meilleur hydromel !
Une jeune femme aux formes généreuses et aux sourires insistants servit Bucks, et cela eut le mérite de lui plaire. Il était d'ailleurs parti pour entamer la discussion avec elle lorsqu'il remarqua sur sa droite un visage qui lui était familier. Longbottom, le héros de la journée. Un jeune Auror qui manquait encore cruellement d'expérience et qui se noyait dans ses idéaux de justice et de loyauté. C'était le fils de Benedict, et beaucoup s'accordait déjà à dire qu'il prendrait la suite de son père. S'il trouvait le Responsable de la Défense contre les Forces du Mal un peu trop droit dans ses bottes, Philip était en bons termes avec ce dernier et se devait de reconnaître que c'était quelqu'un de compétent. Malgré cela, il n'avait jamais eu l'occasion de se frotter à son fils, ce petit prodige annoncé, et ne voulait pas laisser filer l'occasion ... d'autant plus que sa sœur jumelle, que Bucks avait remarqué également, était dotée d'un physique plutôt agréable. Philip se rapprocha donc des deux jeunes Longbottom et interpella le mâle, dont il avait oublié le prénom ...
- Hé bien Longbottom, félicitations ! Vous êtes vraisemblablement bien meilleur avec une épée qu'avec une baguette. Avez-vous déjà songé à vous reconvertir dans l'armée moldue ?
Philip s'était exprimé de cette manière qu'il affectionnait tant ; un grand sourire chaleureux, et une petite pique lancée d'un air innocent.
- Invité
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 29 Nov - 16:53
L’homme était connu pour aimer agacer tout un chacun en appuyant juste là où ça faisait mal sans jamais pour autant franchir la ligne de la bienséance. Typiquement le genre de personne avec lesquelles Crestian ne savait pas sur quel pied danser. Les jeux d’esprits et de mots, très peu pour lui. Il était homme d’action et non de paroles. Par conséquent, plutôt que d’essayer de sortir une répartie qui aurait sonné creux – dans le cas improbable où il aurait réussi à en trouver une bien entendu – il préféra répondre franchement au sourire de son aîné par un des siens, plus timide certes mais tout de même existant.
-Non, définitivement, doué ou non, je troquerais une lame pour une baguette n’importe quel jour de la semaine. C’est la seule arme avec laquelle je suis certain que mon sort ne repose pas totalement sur la chance.
C’était le plus qu’il pouvait faire en tant que tentative de répondre sans tomber dans le piège de la susceptibilité facile. Car, si d’un côté son tempérament de Gryffondor impétueux qu’il avait tant calmé ces dernières années exigeait qu’il réplique violemment à une telle attaque, de l’autre, son côté plus posé lui rappelait que juger une personne sur une première impression était loin d’être recommandable. N’était-il pas lui-même si souvent agacé au Bureau d’être jugé sur son nom de famille plutôt que ses compétences? Il se força donc à donner une véritable chance à Bucks et commença par le présenter dans les règles à sa sœur.
-Mais j’en oublie mes manières. Crestia, je te présente Mr Philip Bucks qui dirige le département de la Réglementation Magique. Mr Bucks, voici ma jumelle, Crestia Longbottom, apprentie du Professeur Hercules Abbot.
Crestia, plutôt que d’adresser la révérence que toute jeune femme non mariée de son statut aurait dû diriger à un homme célibataire plus âgé qu’elle, se contenta d’un hochement de tête distrait, comme si la discussion l’ennuyait déjà. Heureusement, son frère, s’y attendant plus au moins, avait déjà préparé la reprise de la discussion pour ne pas vexer le collègue de leur père.
-Et vous, votre préférence va-t-elle à la baguette ou l’épée ? A moins que vous ne soyez partisan d’un savant mélange des deux ? Notre père a toujours cherché à me convaincre des bienfaits d’un arsenal diversifié, d’où mes capacités de bretteur, mais je crains pour lui que ses arguments n’aient pas porté autant qu’il l’aurait désiré, termina-t-il avec une esquisse de sourire qui laissait entrevoir l’homme plus détendu qu’il pouvait être lorsque les conditions le lui permettaient.
Auror
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Re: Nuit de la Concorde par Mer 4 Déc - 1:43
Là, le silence la percuta de plein fouet. Elle resta un instant debout, le regard dans le vide, reprenant sa respiration au milieu de la cuisine dans laquelle se trouvait Sully, son elfe de maison. L’habitude aidant, l’humanoïde ne s’étonna pas de l’arrivée soudaine de sa maitresse en piteux état. Silencieuse par respect, elle lui prit ses affaires, puis la main, transplanant avec elle dans sa chambre. Là, elle l’aida à retirer son casque, puis le reste de ses vêtements, avant de nettoyer ses plaies. Elya ne dit mot, fatiguée et misérablement amochée, laissant faire l’elfe habituée. Elle ne fit que quelques gestes du poignet pour amener, d’un sort, plusieurs flacons aux contenants principalement violets, qu’elle s’étala sur son bras, sur son flanc et que Sully appliqua sur la plaie de son dos. Restait le problème de son poignet, bleu et douloureux. Elle fit apporter un grand bol par Sully et y versa un mélange de potions et crème qu’elle remua jusqu’à obtenir un baume presque liquide dans lequel elle trempa sa main. Un soupire de soulagement s’échappa de ses lèvres alors qu’elle basculait sa tête en arrière. Quelques minutes passèrent durant lesquelles elle resta immobile et silencieuse, repensant à la fin de son combat. Dans la salle adjacente, Sully préparait le bain de sa maitresse après avoir nettoyé et ranger son épée et sa tenue. Elle arborait un regard inquiet, mais restait silencieuse, en attente. Elya finit par se lever pour aller s’immerger dans son bain non sans une grimace de douleur, laissant sa main reposée à l’extérieure, dans le bol.
Quelques heures plus tard, elle était prête. Parée d’une somptueuse robe de soirée, elle s’était autorisé une coiffure moins stricte qu’un chignon, laissant de longues mèches bouclées descendre en cascade dans son dos et sur ses épaules. Sa main gauche avait perdu sa couleur violette et avait dégonflée, mais restait douloureuse malgré tout, tandis que sous ses vêtements se dissimulaient les cicatrices rougeâtres de ce duel, venant s’ajouter aux nombreuses marques présentes sur sa peau blanche, que seuls le temps et les nombreux soins qu’elle y apportait feront disparaître. Après avoir avalé ce que sa gorge nouée acceptait de faire passer, elle cacha sa baguette dans les pans de sa robe, para son visage d’un loup de dentelle noire, et transplana.
La place principale de Godric’s Hollow se remplissait déjà de jeunes gens, dansant à la lueur des lampions. Tristement seule, la jeune femme chercha sa petite sœur des yeux afin de lui faire passer le message que lui avait confié la veuve Black, et en profita pour chercher les grands de ce pays. Elle remarqua la présence de quelques honorables sorciers dont les noms lui échappaient mais qu’elle avait rencontrés lors de soirée mondaine, ainsi que le visage de quelques sorciers déjà repéré lors des duels de la journée. Son patron était là, son adversaire et sa sœur jumelle aussi. Mais à vrai dire, son regard se laissa attirer tout naturellement vers un couple dansant en plein milieu de la piste. Deux visages familiers, deux personnes respectées. Les voir ainsi, en face-à-face, déclencha chez elle un mélange de sentiments, étranges et pourtant incontrôlables. Pareil à ceux qu’elle avait ressentis, plus tôt dans la journée, mais beaucoup moins violent, comme si, l’adrénaline du combat passée, tout ce qui restait en elle n’était plus que pâle. Elle les regarda un très court instant, impassible, puis s’éloigna vers les tables, où sa sœur était installé en présence d’amies à elle. Elya lui chuchota quelques mots à l’oreille, puis s’éloigna, ignorant le soupir agacé de Carey.
Elle se sentait seule, parmi tous ces sorciers, mais ne pouvait se résoudre à aller parler au seul homme à qui elle avait quelque chose d’important à dire. Elle ne voulait pas qu’on la surprenne, chuchotant à l’oreille de Lord Longbottom. Pourtant, il fallait qu’elle le fasse et le plus tôt serait le mieux. Mais en attendant, elle préférait attendre que la foule se concentre plus encore sur la piste de danse et que chaque homme n’ait d’yeux que pour sa partenaire, comme elle n’avait d’yeux que pour cet homme, évoluant au son des tambours. Aussi, après hésitation, elle se dirigea vers le buffet, à quelques pas seulement du couple fraternel Longbottom et de leur correspondant, et intercepta un elfe à qui elle demanda un verre de vin rouge, attendant qu'on vienne lui tenir compagnie.
Dernière édition par Elya Black le Ven 10 Jan - 20:28, édité 1 fois
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Re: Nuit de la Concorde par Jeu 5 Déc - 22:18
La victoire de Crestian -et la fin du combat, furent une véritable bouffée d'air !"
Le combat avait été riche en émotion. Ses confrères avaient vécu le combat avec intensité, comme toute la foule autour d'eux d'ailleurs. La Vélane avait rarement assisté à des combats à l'épée, mais elle aussi avait été prise par la passion commune que les spectateurs communiquaient aux duellistes dans l'arène.
Elle s'était passablement inquiétée pour l'Auror. D'un bref coup d'oeil, quand elle l'avait vu fouler le sable de l'arène après son combat contre Bower, elle avait vérifié que le Guérisseur qui s'était occupé de lui l'ait remis sur pied. Une bonne partie des Guérisseurs avec qui elle avait travaillé toute la journée étaient là aussi, sauf ceux qui s'occupaient des blessés. L'un d'entre eux était allé proposer son assistance au Chevalier Pourpre, mais il avait trouvé la tente vide. L'excitation de la fête avait occulté les doutes qui avaient à peine effleuré les hommes et femmes en blanc.
Les paris étaient encore plus fous qu'au combat précédent, mais la jeune femme n'y avait pas pris part. Elle avait à peine, durant le duel, entendu les diverses remarques de ses confrères et de son assistant, Harold. Mains jointes, elle s'était mordillée la lèvre durant les moments critiques, et, comme une partie de la foule, avait hurlé de joie à l'annonce du vainqueur. Elle avait vu les Guérisseurs prendre en charge Crestian Longbottom, et n'avait osé les rejoindre.
- Vous venez, Miss ? Demanda Harold. La vraie fête va commencer, il ne faut pas manquer ça !
Un sourire amusé aux lèvres, la jeune femme avait suivi le groupe des Guérisseurs dans leur tente, et chacun se changea pour troquer leurs habits blancs contre des tenues de fête. La Vélane avait détaché ses cheveux et revêtu une de ses robes. Avec son assistant, elle avait gagné la place principale du village, où avaient déjà commencé les festivités.
Le coeur de la Française se serra à la vue des danseurs et des groupes de Sorciers et de Moldus qui discutaient ensemble. La jeune femme, laissée seule par Harold, regardait les visages des protagonistes de la fête de la Concorde. Elle reconnaissait des personnalités grâce à ses lectures assidues de la Gazette du Sorcier, et quand un de ses patient ou de ses connaissances lui faisait signe ou venait discuter, elle le saluait chaleureusement et faisait la conversation.
Après quelques temps, elle avait reconnu, solitaire aussi, Elya Black. Elle regarda la jeune femme, et ses yeux tombèrent quelques instants plus tard sur Crestian Longbottom qui semblait, vraisemblablement, accompagné de sa soeur, dont il lui avait déjà parlé. Elle eut un sourire, qui s'effaça très vite lorsqu'elle vit un individu rejoindre la petite fratrie. Philip Bucks. Elle avait rencontré le personnage dans le mois, et elle n'avait pas été des diplomates avec lui... La Française s'en voulait de s'être énervée ce jour là. Elle secoua la tête pour chasser ce désagréable souvenir de ses pensées. Passiflore eut une légère moue, et remarqua qu'Elya s'était dirigée vers eux. Elle soupira doucement, et, ne sachant trop quoi faire, elle attrapa un verre de vin que lui tendit une Elfe qui passait là.
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 7 Déc - 12:52
Mais il ne pouvait pas blâmer l’Auror pour autant ; ce dernier était ce que Philip avait pour habitude d’appeler « un brave homme ». Il ne s’était pas démonté face aux piques lancées par son aîné et n’avait pas tenté de l’impressionner non plus. Non, là où de nombreuses personnes seraient rentrées dans le jeu de la provocation, il s’était contenté de répondre de manière honnête à la question qui lui était posée. Ah, les Longbottom… C’était tout de même rassurant de voir que le siège de la Défense contre les Forces du Mal étaient monopolisés par une famille aussi droite et bienveillante, ouverte à ses semblables et modèle. Si Philip trouvait cela passablement ennuyeux, il devait bien reconnaître qu’en ces temps troublés, il était bon de collaborer avec ce genre de personnes.
- Quel modeste homme vous faites ; vous remportez un tournoi qui, bien qu’inutile, reste un moment fort pour notre communauté, et vous mettez ça sur le dos de la chance !
La sympathie que lui inspirait le jeune Longbottom amena Philip à ne pas trop lui chercher de noises. Et la jeune et jolie créature qu’il lui présenta, sa sœur jumelle, finit de convaincre le Membre du Conseil de l’intérêt qu’il pouvait avoir à être en bons termes avec les rejetons de Benedict.
- Hé bien félicitations mademoiselle, Hercules est un sorcier que je respecte énormément. Je vous souhaite de suivre ses pas.
Légérement euphorique, comme le laissait présager la roseur de ses joues, Bucks ne s’offusqua même pas du peu de considération que lui témoigna la dénommée Crestia (c’est d’ailleurs en entendant le prénom de sa jumelle que Philip se souvint que son interlocuteur était lui prénommé Crestian). De plus que la conversation allait de bon ton avec l’Auror, et que celui-ci donna à Philip matière à discuter. L’interroger sur ce qu’il pensait de la baguette était le meilleur moyen pour réveiller le sorcier.
- Est-ce une farce que vous me faites, ou votre question est-elle sérieuse ?
Sans laisser le temps à Crestian de répondre, Philip enchaîna.
- L’épée n’est qu’un morceau de ferraille, un outil impersonnel à l’efficacité discutable, un dard peu incisif. Laissons son usage aux Moldus ! Alors que la baguette, la baguette ! Extension de notre corps autant que de notre esprit, catalyseur de notre puissance, symbole de notre supériorité, totem de notre don … Un peu de sérieux Longbottom, vous ne pouvez comparer un caillou avec une pierre précieuse.
Philip avait ressenti ce qu’il disait, et chacune de ses comparaisons (aussi fumeuses fussent-elles) se vit accompagnée de grands mouvements des bras et de mimiques quelque peu exagérées du visage. Lorsqu’il eut fini sa tirade digne des plus mauvaises pièces de théâtre moldu, Philip prit soin de finir d’une traite son verre. C’est alors qu’il remarqua la présence de deux femmes un peu plus loin. S’il tenta de leur accorder un léger sourire, il se ravisa vite lorsqu’il reconnut Passiflore Delacour, la Guérisseuse qu’il avait rencontré il y a de cela plusieurs jours, et qui lui avait laissé une impression mitigée – d’autant plus que du sang de Vélane coulait dans ses veines, et que cette simple idée suffisait à modérer l’enthousiasme du Membre du Conseil.
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Re: Nuit de la Concorde par Lun 9 Déc - 23:58
Cecilia commença à ressentir une légère crainte. Et s’il refusait? Elle aurait bien l’air d’une poire, là devant lui et finir par être obligée de retourner s’asseoir, à peine à un ou deux mètres de lui. Elle s'en sentirait si mal à l’aise! Après tout, jamais la jeune Peverell n'avait invité qui que ce soit avant. Réginald la ferait surement danser pour tenter de lui changer les idées, le connaissant lui et son sens de l’observation... mais bon, entre danser avec un ami et son grand-oncle… elle passerait encore une fois pour une enfant!
- Promettez-moi tout de même de me ménager, ou je risque sinon de m'effondrer à la deuxième gigue.
- Je vous le promets! Je ne compte pas gâcher mon travail en vous harassant avec la danse!
Le sourire qu’elle lui rendit était large et sincère. Bien sûr qu’elle ne lui ferait pas danser une gigue endiablée! Elle voulait le faire sourire, pas souffrir! Alors qu’Aïlin l’entraînait avec lui, elle tourna la tête et pu remarquer son grand-oncle lui faire un sourire fier et Henry, tête tournée vers eux, les yeux légèrement plissés. Oh là là. Elle se ferait sermonner ce soir, pas de doute! Néanmoins, Réginald sembla tenter de faire diversion en parlant à son neveu et elle pu se reconcentrer sur son but de la soirée. « Tant pis, autant faire en sorte que ça vaille la peine! » se dit-elle en commençant à danser avec l’Irlandais d’un pas plutôt lent mais entraînant.
Ses nouveaux remerciements la fit rougir. Cecilia n’avait rien d’une guérisseuse, mais elle avait fait tout ce qu’elle avait pu pour Aïlin et vu comment il se portait, c'était plutôt bien réussit. Elle-même aurait eu à remercier l’infirmière de Poudlard, qui lui avait tant appris. En effet, en deuxième année Cécilia s’était prise d’une vive curiosité pour le travail de la guérisseuse de Poudlard après un vilain accident de Sortilèges qui lui avait couvert tout un bras de plumes. Déjà passionnée de botanique, quand l’enfant curieuse avait découvert que l’infirmière et le professeur de Botanique devaient souvent travailler ensemble, elle avait absolument tenu à voir tout ce qui pouvait être fait avec les plantes et les fleurs. Sa curiosité lui avait finalement toujours été bien utile, surtout aujourd’hui.
-C’était la moindre des choses, allons! Je n’aurais pas décemment pu laisser quelqu’un que j’apprécie sans aucun soutien!
Et de nouveau, elle sourit. Mais son sourire s’effaça rapidement quand au fil de la danse et des mouvements, elle aperçut Elya. Toute la journée Céci l’avait cherchée, sans parvenir à la trouver. Et maintenant elle était là et elle les regardait, calme, posée, mais si neutre que cela fit frissonner la brune. Cela n’avait duré qu’à peine quelque secondes, mais elle se sentit soudain un peu mal. Elya n’avait rien dit si ce n’était qu’à demi-mot, mais à peine 10 jours plus tôt, elle avait parlé d’Aïlin avec un regard tel que la jeune Peverell avait de suite comprit que son amie ressentait un certain attachement. Et Céci’ était là, souriant et dansant avec lui. Pitié, qu’elle ne se fasse pas d’idée!
Elle reposa son attention sur son nouvel ami, paraissant calme et souriant même, pour le rassurer. Elya ne se ferait pas d’idée, elles se connaissaient trop bien pour ça toutes les deux après tout. Et puis, mieux valait elle qu’une inconnue… non?
- Je tenais à vous le dire, Aïlin, vous dansez excessivement bien, même blessé! Où avez-vous donc appris?
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Re: Nuit de la Concorde par Mar 10 Déc - 2:36
S'il avait son caractère et ses défauts, le professeur Peverell ne pouvait guère lui reprocher quoi que ce soit d'autre. Il était plus assidu, plus rigoureux et méticuleux au fil des années. Si, tout jouvenceau déjà, il avait un potentiel indéniable, le temps et le travail avait fait leur œuvre, de même que le soin qu'il prenait à se montrer tel un apprenti respectable et respectueux. Si bien qu'il arrivait, parfois, qu'Aïlin passe davantage de temps au domaine Peverell qu'au manoir de son père. Ou au moins, y passe assez d'heures dans la semaine pour que lord Bower le lui fasse remarquer.
Ainsi, Aïlin pouvait jouer plus aisément avec le seuil de tolérance d'Henry Peverell. Il ne savait ce que pourrait penser Sire Reginald, en revanche, mais son sourire était plutôt rassurant. Henry était un très grand sorcier, et oser cette petite provocation – quand bien même il n'en s'agissait pas vraiment d'une – était déjà relativement risqué. Un regard un peu trop appuyé de l'oncle aurait certainement eu raison de la témérité du jeune homme.
Mieux valait ne pas y penser. C'était, après tout, le risque à prendre pour distraire la jeune Peverell. Aïlin lui devait bien cela. Aussi, sa main ne tarda pas à rejoindre la sienne, tandis que l'autre se posait avec légèreté sur la taille de la jeune femme. Les danses populaires qui se faisaient à la fête de la Concorde permettaient ce genre de toucher, mais malgré tout, Bower veilla à faire de ce contact quelque chose de léger et de délicat.
« Ce n'est plus là un soutien, mais une aide assidue et salvatrice que vous m'avez apportée, Miss Peverell. Vous m'honorez d'avoir fait preuve de tant de bonté à mon égard. »
Un sourire ponctua son compliment. Sourire qui se transforma en léger rire quand Cecilia s'étonna sur ses talents de danseur, puis en une moue faussement ennuyée.
« Vous savez... Un honnête homme se doit de savoir danser... et de savoir jouter... et de savoir défendre son honneur, tant avec sa baguette qu'avec son épée... puis il doit avoir de l'esprit et savoir, à la fois, garder assez d'humanité pour se mêler à la société et en être apprécié en retour. » récita-t-il avec une grimace amusée. « Croyez bien qu'un Bower ne se permettrait pas se passer à côté des exigences de son temps. ...En contrepartie, nous avons au moins autant de défauts que nous avons de qualités. Si l'on peut, bien sûr, parler de qualité quand tout sorcier de bonne famille se doit de répondre aux mêmes critères. »
Il ne pouvait pas répondre simplement un merci. La chose aurait été trop simple, et bien moins divertissante. Son regard, un brin espiègle, s'attarda dans celui de Cecilia, puis il l'entraîna de plus belle alors que la cadence de la musique accélérait. Il en profita pour observer son environnement et devina, ou du moins le cru, la silhouette d'Elya auprès de Longbottom. Ses lèvres se pincèrent légèrement. Il ne pouvait aller vers la jeune femme. Non seulement parce qu'il ne pouvait abandonner là Cecilia, mais parce que leurs différence d'idéals – ou, plutôt, de ceux de leurs parents respectifs – les empêchaient d'aller l'un vers l'autre en public sans risquer de mettre à mal « l'honneur » de leurs ascendants. Aussi abandonna-t-il l'idée à peine eut-elle germée dans son esprit. Il se souciait peu de cela, pour sa part, mais il savait qu'il ne pouvait tout se permettre par désintérêt. Devin était bien présent, quelque part, certainement à veiller d'un œil discret à ce qu'il ne fasse pas de faux pas. Quant à Elya Black, sa seule présence avait, en vérité, de quoi surprendre ceux qui ne la connaissaient pas comme lui la connaissait.
« Elya Black est bien aventureuse pour se trouver là ce soir. J'aurais cru que Mrs Black désapprouverait ce genre de rassemblement, au point de ne pas y laisser venir sa petite-fille. »
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Re: Nuit de la Concorde par Mar 10 Déc - 22:30
Autrement dit, si un échange de coups de temps à autres pour se dérouiller était toujours le bienvenu, l’entraînement bimensuel que lui imposait son géniteur était plutôt ressenti comme une obligation qu’un véritable plaisir par le jeune homme. En particulier sachant que Benedict était un perfectionniste de la pire espèce, refusant de laisser son fils se reposer une seconde tant que ses enchaînements n’étaient pas exécutés à la perfection. Et autant dire que la définition de ce mot différait grandement entre père et fils. Là où Crestian se contentait d’un mouvement capable de lui offrir l’avantage sur le terrain, Benedict recherchait l’esthétique en plus de l’efficacité. Parfois son aîné considérait d’ailleurs que le Responsable de la Défense Contre les Forces du Mal avait oublié ce que cela signifiait d’être face à un suspect armé, ce moment où les mouvements d’école ne servaient plus à rien et où seuls l’instinct et les réflexes vous sauvaient la vie. Non pas qu’il aurait jamais osé faire la remarque à voix haute bien entendu, les Longbottom n’étaient certainement pas aussi obtus et fermés d’esprit que bien des familles de Sang-Pur mais les règles de bienséance et de positionnement hiérarchique n’en restaient pas moins d’usage.
Il répondit donc avec un sourire amusé :
-Sérieuse ou non, ma question m’aura valu un discours enflammé de votre part et, pour cela, je ne la regrette pas. Il est si rare de nos jours de voir des gens défendre ouvertement leurs positions, pour aussi trivial que soit le sujet, la demi-mesure hypocrite semble en effet être bien plus que jamais à la mode.
Il se surprit lui-même en prononçant des paroles aussi décontractées dans un environnement après tout public, mais il fallait croire que le Responsable de la Réglementation Magique et son franc-parler étaient plus contagieux qu’il ne l’avait initialement envisagé. Néanmoins, les habitudes ayant la peau dure, il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil aux alentours pour s’assurer que ses propos n’ait pas été entendus par des personnes qui s’empresseraient de les déformer à la première occasion venue. C’est alors qu’il remarqua la présence d’Elya et de Passiflore à quelques mètres chacune de sa position.
Elles semblaient toutes deux solitaires et l’idée de laisser seules deux jeunes femmes qu’il appréciait par ailleurs pour des raisons distinctes lors d’une soirée de réjouissances lui sembla des plus déplacées. Personne ne remarquait-il donc le malaise des deux Ladys ? Il échangea donc un regard de connivence avec Crestia, provoquant un de ses échanges muets dont ils avaient le secret et qui faisaient jurer à leur cadet qu’ils avaient développé une sorte de télépathie au fils des années. Cette dernière après un nouveau hochement de tête de circonstance en direction de Bucks se dirigea alors vers les deux autres jeunes femmes, prête à les ramener auprès de son frère et son interlocuteur. Crestian ne pouvait en effet décemment pas abandonner la discussion en cours sans passer pour un rustre de première auprès d’un des membres du Conseil, ce qu’il ne désirait nullement. Il observa donc du coin de l’œil sa jumelle s’approcher en premier lieu non d’Elya comme le voulait le protocole mais de Passiflore, certainement dans une économie de moyens puisque cette dernière était la plus éloignée de leur petit groupe – on parlait de la "logique Crestia" après tout –, tandis qu’il continuait à discuter avec Bucks. En effet, son entraînement d’Auror l’avait habitué à garder toujours son attention portée sur son environnement peu importât l’activité qu’il réalisait.
-D’ailleurs, si je peux me permettre de vous poser une question indiscrète à la suite de vos propos de tantôt, je serais curieux de savoir pourquoi vous considérez ce tournoi en particulier comme inutile. Tout tournoi ne l’est-il pas par nature, étant selon sa conception destiné uniquement à distraire ?
La question pouvait sembler destinée à maintenir la conversation en vie mais elle était en réalité plus que cela. Il s’intéressait réellement à l’avis de l’homme face à lui. Car, en cette période où les avis concernant le rapprochement entre Moldus et Sorciers étaient de plus en plus tranchés, il considérait utile de connaître les positions des principaux représentants du monde sorcier. Néanmoins, par la même occasion, il regrettait légèrement que la discussion en cours l’empêchât d’essayer de capter des bribes de discussion entre Crestia et Passiflore. Il pouvait en effet voir les deux blondes dans le coin de son champ de vision, mais impossible de savoir ce qu’elles se disaient. Crestia semblait néanmoins avoir réussi à convaincre Miss Delacour de la suivre – ce dont à vrai dire il n’avait pas douté un instant – et toutes deux se dirigeaient désormais en direction de l’héritière Black… qui se trouvait être assez proche de lui peut-être pour qu’il puisse entendre leurs propos ? Seul le temps le lui dirait.
[Hj : Désolée si je vous fais agir contre votre gré Elya, Passiflore. Donc, pour le coup, n’hésitez pas du tout à me le faire remarquer par MP et j’éditerais en conséquence ]
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Re: Nuit de la Concorde par Mer 11 Déc - 12:40
La musique et la fatigue accumulée de sa semaine et de la journée de soins auprès des épéistes berçaient Passiflore Delacour, qui s'efforçait de trouver une occupation. Elle repéra un premier Sorcier qu'elle avait soigné : la balafre, sur sa joue droite, qui lui avait été hargneusement gratifié par son dernier adversaire, arborait à présent une teinte rosée bien plus rassurante qu'en fin de matinée. Un autre, plus loin, dansait comme si son pied gauche n'avait jamais reçu un coup d'épée tranchant... La Guérisseuse sourit, satisfaite de voir ses patients d'un jour profiter de la fête avec autant d'ardeur que les badauds, Sorciers ou Moldus.
Ses yeux verts se posèrent à nouveau sur le vainqueur de cette nouvelle édition de la Fête de la Concorde... Il lui sembla, un bref instant, que Crestian Longbottom, avait tourné le regard vers elle. La Vélane le vit se pencher vers une jeune femme qui, de tout évidence aux yeux de Passiflore, devait être la fameuse Crestia. Elle sourit en songeant aux mots qu'avait eu son patient lorsqu'ils s'étaient rencontrés la première fois : il avait poussé la porte d'un cabinet de Guérisseur, celui de Passiflore en l'occurrence, sur la vive... Recommandation de sa jumelle. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua qu'au dernier moment que cette dernière s'était détachée de son frère pour venir jusqu'à la Vélane. Elle ne remarqua, pas plus, qu'elle s'était approchée : en réalité, Passiflore Delacour ne s'aperçut de la proximité de Crestia Longbottom que lorsque celle-ci s'éclaircit la gorge.
- Oh... Bonsoir ! Dit-elle en esquissant un sourire, bien que surprise. Vous devez être...
- Crestia Longbottom, répondit l'intéressée.
La Guérisseuse voulut dévisager un instant la Sorcière, mais s'en tint au contact oculaire qui s'établit entre elles.
- Enchantée, Passiflore Delacour, Guérisseuse, se présenta-t-elle. Je me suis occupée de votre frère au début du mois...
Son interlocutrice hocha la tête, comme pour lui signifier qu'elle était au courant.
- Voudriez vous vous joindre à nous ? Mon frère semblait vouloir profiter de vos deux présences, à Miss Black et vous.
La Vélane, étonnée, regarda la Potionniste. Elle ne savait pas qu'ils se connaissaient. Puis, elle se fit la remarque qu'ils avaient certainement du faire connaissance à Poudlard. Elle tourna ensuite les yeux vers l'Auror et...
- Philip Bucks est de bonne humeur, ce soir, annonça Crestia, semblant deviner la réticence de la Guérisseuse.
Passiflore eut un sourire gêné :
- J'ai le sentiment que notre... Différend a fait le tour de la Chambre... Bien, je tâcherai de l'être aussi en sa présence, sourit-elle.
Crestia Longbottom prit cela pour une approbation, et invita la Vélane à la suivre. Arrivées à la hauteur d'Elya Black, Crestia salua la jeune femme :
- Bonsoir, Miss Black.
Passiflore Delacour sourit à l'adresse de la Potionniste : leur accord marchand était conclu, et la Guérisseuse en était amplement satisfaite. De plus, malgré les mystères qui entouraient l'héritière Black, la Guérisseuse l'appréciait.
- Je suis agréablement surprise de vous trouver ici, Miss, déclara spontanément la Vélane. Je ne vous ai pas aperçue durant les duels... Oh, et vos produits m'ont été bien utiles aujourd'hui, et ils sont toujours aussi efficaces.
Elle passa sous silence sa mésaventure avec le monstre de Londres. Passiflore avait encore en mémoire les mises en garde de la Potionniste, toutefois, elle n'avait aucune envie d'aborder ce sujet là.
Crestia Longbttom coupa court à ses réflexions en s'adressant à nouveau à Elya Black :
- J'invitais Miss Delacour à se joindre à notre discussion avec M. Bucks... Mon frère vous proposait également de participer, vous joindriez-vous à nous ?
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Re: Nuit de la Concorde par Mar 17 Déc - 4:32
- Bonsoir, Miss Black.
Tournant brusquement la tête vers l’origine de la voix, Elya offrit un grand sourire à la jeune femme qui l’avait salué, ainsi qu’à Passiflore, juste derrière elle.
« Miss Longbottom, Miss Delacour, bonsoir à vous. »
Elya porta une attention toute particulière à la française qui s’avouait surprise de la voir ici. Son sourire s’élargit à cette remarque alors qu’elle s’imaginait bien l’étonnement dont devait faire part la jeune femme. Après tout, une fête rassemblant sorciers et moldus n’était pas l’endroit le plus approprié pour une sang-pure. Mais elle était là, et tant mieux si elle étonnait.
« Je n’ai pas pu assister aux duels malheureusement, il me fallait avant tout honorer une commande. Et je suis heureuse que celles qui vous sont destinées vous satisfassent.»
C’était la première fois qu’elle la voyait depuis sa confrontation avec le vieillard de Londres, et elle semblait se porter à merveille, aussi bien physiquement que mentalement. Elle ne lui en parlerait pas, bien sûr, puisqu’après tout, elle n’était pas censée être au courant de quoi que ce soit. Aussi, elle lui adressa un sourire bienveillant avant de porter son regard sur Crestia. Elle n’aimait pas l’idée de refuser son invitation, mais elle le devait. Il était temps.
« Oh, c’aurait été avec plaisir, vraiment, mais si vous me le permettez, je vous rejoindrai dans quelques minutes. Ma jeune sœur est aussi ici, et je me dois de lui rappeler ses obligations, vous comprenez. - fut la seule excuse qu’elle trouva sur le moment - Pardonnez mon impolitesse. Je me ferai une joie de vous rejoindre dès que possible. »
Elle exécuta une légère révérence à l’attention des deux jeunes femmes, accompagné d’un sourire désolé. Puis elle tourna les talons après s’être fait excuser. Après un détour vers sa sœur, elle vérifia que le groupe ne la suivait pas du regard avant de s’approcher à pas de velours de Longbottom père dans une discrétion exemplaire. Rapidement, elle se retrouva derrière lui et lui chuchota quelques mots à l’oreille. L’échange dura quelques secondes à peine, mais cela suffit à l’un comme à l’autre. Un instant, elle était cachée dans l’ombre de son dos, l’instant d’après, elle avait retrouvé un verre de vin et s’avançait avec grâce vers le groupe dans lequel elle s’incrusta à l’aide de Crestia.
« Monsieur Longbottom, Monsieur Bucks, bonsoir. –elle exécuta à nouveau une révérence- Félicitations à vous, Sir Longbottom. J’ai entendu dire que vos combats étaient mémorables. »
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Re: Nuit de la Concorde par Jeu 19 Déc - 15:22
Oui, elle venait littéralement de dévier le sujet, seulement pour qu’il ne remarque pas les nouvelles teintes qu’avait prises son visage. Elle n’était pas habituée à se sentir flattée comme il l’avait fait quelque secondes plus tôt et malgré que ce lui fût agréable, elle ne pouvait s’empêcher de maudire sa propre timidité. Elle espérait donc qu’au mieux il ne remarque pas ses joues et/ou qu’au moins, ne méprenne pas la raison de ses rougeurs. Un malentendu n’était décidément pas le bienvenu alors qu’elle avait évité un malaise quelques minutes plus tôt de par son manque d’accoutumance aux interactions sociales. Elle lui rendit néanmoins son sourire, un regard sincèrement joyeux ornant ses yeux.
Entraînée dans la danse, qui s’animait enfin, elle put percevoir rapidement, outre Elya, que certaines personnes regardaient vers la piste, intrigués et que quelques-uns poussaient même l’audace jusqu’à chuchoter entre eux, sans honte aucune. Franchement, qui venait à une fête de village seulement pour commérer sur les danseurs, par merlin! Il fallait être ennuyant à un degré réellement incroyable pour avoir besoin de ceux qui dansent pour un peu de divertissement… bon après tout, jamais on n’avait vu Céci même quitter la table à ce genre de fête sans qu’elle ne soit avec son père ou son grand-oncle et sa chevelure était entièrement tressée et parée de fleurs. En effet, elle avait décidé de garder cela – contrairement aux motifs peinturés sur elle – c’aurait été bien dommage qu’elle s’en départît alors que cela lui seyait plutôt bien. Qui plus est, les enfants qui avaient accomplis cela et l’avait croisée en allant au banquet en avait été ravis et leur regard avait bien valu qu’elle garde toutes ces fleurs dans ses cheveux.
- Elya Black est bien aventureuse pour se trouver là ce soir. J'aurais cru que Mrs Black désapprouverait ce genre de rassemblement, au point de ne pas y laisser venir sa petite-fille.
- Elle est une jeune femme bien surprenante, en effet, mais j’avais la sensation qu’elle serait présente. Elle adressa un sourire bienveillant à son ami. Après tout, Elya n’a pas toujours besoin de l’avis de sa grand-mère pour ses allées et venues, non?
Elle lança un regard entendu à Aïlin. De par sa dernière phrase, elle avait tenté de lui faire comprendre ce qu’elle ne voulait pas dire à voix haute en public, c’est-à-dire qu’elle connaissait et même était proche d’Elya. Cécilia n’était peut-être pas la grande maîtresse du social d’Angleterre, mais elle était au moins sûre qu’Aïlin comprendrait ça. Après, lui faire savoir qu’elle était au courant que l’Irlandais connaissait Elya au-delà de la réputation, ce n’était pas certain qu’elle avait pu faire passer ce message-là en plus. Tout dépendrait de l’étendue des capacités de déduction du duelliste, à vrai dire. Elle ne tenait pas à le lui faire savoir par simple plaisir, mais plutôt comme étant de confiance et comme une personne à qui il pourrait se confier, si un jour il y avait besoin.
Le rythme accéléra encore et Cécilia interrogea son partenaire du regard, pour s’assurer qu’il pourrait tenir le rythme. Cette chanson semblait sur sa fin et c’était avec une pointe franche de regret que la rune l’accueillait. Peut-être qu’Aïlin voudrait aller voir Elya après cette danse et elle devrait retourner écouter Réginald et sa panoplie de sujets de conversation, danser avec son père et retrouver sa routine pour le reste de la soirée.
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 20 Déc - 16:51
La dernière note de musique vient de s'éteindre sous les acclamations joyeuses de la foule et, tout particulièrement, des danseurs. Beaucoup d'entre eux réclament déjà une nouvelle danse avec force cris, mais les musiciens ne tardent pas à poser leur instrument tandis que l'estrade, dressée non loin de la piste, s'illumine. Deux silhouettes s'avancent sur scène, intimant le silence aux fêtards, pour se placer finalement d'un côté et de l'autre de la scène.
Les années précédentes, les aurors qui assuraient la protection du Chef du Conseil demeuraient invisibles pour la foule, cachés dans l'ombre. Mais, ce soir, ils affichent clairement leur rôle de gardiens, la baguette dans la main et l'œil balayant la foule avec attention.
Enfin, Bartholomew Prewett monte sur scène, sous les applaudissements des sorciers. Il adresse un sourire chaleureux aux sorciers et moldus présents puis sa main se lève à hauteur de son épaule, en signe de salut et de paix. Quand le calme revient, c'est avec cette sérénité et cette conviction à toutes épreuves qu'on lui connaît qu'il prend la parole, s'assistant d'un « sonorus ».
« Peuple du Royaume-Uni, c'est avec un plaisir renouvelé que je me trouve, une année de plus, devant vous. Je serai honnête avec vous comme je l'ai toujours été depuis que je gouverne le conseil. Nous assistons peut-être à l'une des dernières nuits de la Concorde, du moins, telle que nous l'avons toujours connue. C'est du moins le risque que nous encourons tant que nous restons passifs, tant que nous ne luttons pas pour la paix et le respect qui se doit de demeurer entre la culture sorcière et moldue.
Rappelons-nous, toujours, que nous sommes tous de la même espèce, du même sang. Le nôtre n'a pas une couleur différente de celui de nos voisins dépourvus de pouvoirs magiques. Je vois certains esprits, aussi brillants soient-ils, hésiter et flancher, au fil des semaines, des mois, en faveur d'une théorie fantaisiste, incroyablement ségrégationniste.
La peur, voilà ce qui paralyse même les esprits les plus affûtés. La peur, car des personnalités aux mœurs et aux pensées extrêmes s'immiscent au sein même des gouvernements pour semer le trouble et la crainte.
Il ne s'agit plus seulement du Conseil, mais de la Cour d'Angleterre, de ces évêques qui donnent du grain à moudre à nos partisans de la théorie du sang-pur, en tentant de châtier les sorciers et en les associant aux démons de leur religion. Moldus, c'est aussi à vous que je m'adresse. Notre aristocratie et la vôtre se doivent d'agir en faveur d'un apaisement, avant qu'il ne soit trop tard. Avant que plus aucune marche arrière ne soit possible.
Car, imaginons-le un instant. Que deviendront toutes ces familles où moldus et sorciers se mélangent sans prendre gare aux distinctions censées les séparer ? Que deviendront tous ces jeunes sorciers qui naissent, chaque année, dans des familles dépourvues de pouvoirs magiques, lorsque nos deux mondes se sépareront à tout jamais ou pire ! entreront en guerre ?
Nous nous sommes réunis, toute cette journée, pour prouver que nous pouvons vivre en une seule et même communauté. Les traditions centenaires demeurent respectées, malgré nos différends. Nous sommes capables de nous mesurer à l'épée comme à la danse et seuls nos valeurs nous distinguent, pas notre ascendance. Sorciers, moldus, aristocrates ou fermiers, nous avons tous eu, aujourd'hui, une chance de nous distinguer. Et c'est cela que nous célébreront toute la nuit. C'est ce pourquoi nous sommes heureux et nous dansons. Profitez, ladies et gentlemen. Profitez, car ces moments-là sont les plus importants que vous viviez. »
Sur ces mots, Bartholomew s'incline face à la foule, qui l'applaudit. C'est cependant avec l'air grave que Prewett se retire. Les lumières de la scène s'éteignent, camouflant le départ du Chef du Conseil des Sorciers, et les premiers feux d'artifices s'élèvent dans le ciel, dans un bruit caractéristique et une odeur de souffre.
Mais, bientôt, les cris de joie et les retentissements des feux se troublent et l'on ne tarde pas à distinguer des hurlements bien plus angoissants, des détonations qui n'ont rien à voir avec les feux qui s'élèvent dans le ciel. Puis, alors que les danseurs et autres convives réalisent à peine qu'il se passe quelque chose d'anormal, un intense mouvement de foule sème la panique. Des lumières rouges, vertes et bleues fusent, des corps ne tardent pas à tomber. Alors que la plupart des sorciers présents n'ont pas encore sorti leurs baguette, les assaillants prennent les danseurs en étau. On ne distingue d'eux que des capes noires et des visages camouflés par de larges capuches. Rapides et méthodiques, ils frappent à l'aveugle, profitant de la surprise pour faire le plus de mal possible.
Plusieurs groupes se distinguent, ils sont en tout une quarantaine mais leur rapidité et leur férocité font leur force. Les tables ont également été prises d'assaut, et tous les coins où les sorciers et les moldus sont susceptibles de s'être rassemblés en nombre. Il va vous falloir fuir ou tenter de vous battre. Vous êtes libres de décider de vos actions, mais pas de la réussite de celles-ci. Si vous attaquez, si vous cherchez à fuir ou à vous rendre à un endroit précis, en bref, toute action ayant des conséquences pour l'intégrité de votre personnage et de ceux qui l'entourent, veuillez ne pas préciser si cela réussit ou échoue. Pour plus de suspens, l'administration lancera les dés pour vous, et vous informera chacun des conséquences de vos actes dans le prochain message posté par Magnum Opus.
Vous avez jusqu'au 5 janvier pour poster. Si tout le monde a posté une fois avant cette date, le délai sera bien sûr raccourci. N'hésitez pas à envoyer un MP en cas de question ou d'incertitude.
Re: Nuit de la Concorde par Ven 20 Déc - 22:09
Cette fois, Aïlin s'abstint d'ajouter le moindre commentaire, fusse-t-il ironique. Il aurait pu répondre ce qu'il pensait véritablement, à savoir qu'il ne s'agissait là que du jeu des apparences, ersatz de valeurs dont le jeune homme ne se sentait point le propriétaire. Il savait, cependant, qu'il n'était ni judicieux, ni bienvenu de discuter le sujet. Son cynisme n'aurait guère manqué, il n'en doutait pas, d'assombrir l'humeur de Cecilia. La joie qui brillait dans ses yeux, toute simple et pourtant si lumineuse, suffisait à le forcer au silence. Pour seul retour, il n'adressa donc à la jeune femme qu'un sourire bienveillant, puis se déroba, profitant de la distraction visuelle qu'avait été Elya pour engager la conversation sur un sujet moins périlleux que ceux de leurs propres personnes. Car, si les compliments étaient d'usage pour manifester l'estime et le respect que les deux amis se témoignaient, trop en faire serait plus périlleux que de s'abstenir du moindre mot agréable. Il suffisait qu'une oreille un peu trop indiscrète ne s'attarde sur leurs paroles, qu'ils aient l'air seulement un peu trop intimes pour que les commérages s'emballent à leur sujet. Et, quand bien même cela n'avait pas été désiré, Cecilia et lui en avaient bien assez fait aujourd'hui. D'ailleurs, il craignait peut-être davantage que Miss Peverell se fasse des illusions sur son attitude plutôt que les mots éventuels des autres.
Bower s'en sentait légèrement gêné. La fête de la Concorde était l'évènement de l'union, mais aussi des unions. Historiquement, il n'avait pas été rare de voir des couples se former ou se confirmer après les combats et le dîner, sous l'alcôve immense et magnifique de la voûte céleste. Jongler entre son rôle d'ami et celui d'homme célibataire était un exercice périlleux, et il l'aurait sûrement d'autant plus senti s'il avait remarqué les rougeurs sur les joues de Cecilia. Néanmoins, dans la pénombre, il ne distinguait que ses yeux, yeux qui lui renvoyèrent d'ailleurs un éclat pétillant quand elle reprit la parole.
Aïlin fronça les sourcils, d'abord étonné, puis gêné. Instantanément, l'alchimiste avait pris la remarque pour lui. Le commentaire lui semblait clair comme de l'eau de roche, tant il semblait approprié si l'on avait connaissance de l'entrevue qui s'était déroulée entre Elya et lui. Mais, pourtant, cela semblait parfaitement illogique. Comment Cecilia pouvait-elle bien être au courant, alors que lui-même ne lui en avait pas dit le moindre mot ? Il n'y avait pas à douter que Cecilia savait quelque chose, mais la seule raison logique fut qu'Elya elle-même lui en ait parlé. Tout, à priori, séparait pourtant les deux jeunes femmes. Il était cependant absurde de croire que cela suffisait à faire de celles-ci des ennemies naturelles plutôt que des amies. Toutes deux étaient trop intelligentes pour cela.
« J'imagine... »
À présent, Aïlin éprouvait l'envie d'interroger davantage Cecilia à propos de ce qu'il soupçonnait, mais il ne pouvait se le permettre au beau milieu de la foule. Son regard, évasif, se tourna instinctivement vers l'emplacement où il avait aperçu Elya un peu plus tôt et il la chercha un instant du regard, avant de se rappeler les bonnes manières. Alors, son regard d'azur bifurqua de nouveau dans celui de sa partenaire de danse et il lui adressa un autre sourire.
L'instant d'après, la danse s'emballait, et toute discussion lui devint impossible. Ses ressources physiques ne lui permettaient pas, pour ce soir, de disserter comme si de rien n'était tout en suivant le rythme de plus en plus joyeux et festif de la musique. Il réprima plus d'une fois une grimace quand il sentit la plaie à demi fermée de son ventre le tirailler, mais rassura Cecilia d'un regard quand celle-ci sembla s'inquiéter des quelques légers sursauts qu'il n'avait pu retenir. Sa main avait raffermit sa prise sur les hanches de la jeune femme et l'autre ne tarda par rejoindre l'autre côté de son flanc tandis que le final de la mélodie approchait. Et, prenant sur l'énergie qu'il lui restait et que la potion lui avait conféré, il fit tournoyer la jeune femme, la soulevant juste assez du sol pour l'amuser sans se faire inutilement souffrir.
Un peu essoufflé, il se recula d'un pas de Cecilia lorsque la dernière note de violon mourut dans le brouhaha joyeux de la foule et s'inclina devant elle.
« Je crains d'être déjà fourbu. M'excuseriez-vous si nous nous contentions d'échanger sagement quelques banalités sans virevolter ? J'y ai pris un grand plaisir, mais je sens que mon ventre rechigne à l'idée de tenter de nouveau l'expérience, pour le moment. »
Un sourire charmant, découvrant ses dents, ourla ses lèvres.
« Que diriez-vous d'aller à la rencontre du grand gagnant de ce soir ? Je n'ai pas encore eu l'occasion d'adresser mes félicitations à Sire Longbottom. »
C'était, bien évidemment, une excuse pour s'approcher d'Elya, mais quand bien même Cecilia semblait savoir plus qu'il ne le pensait, Aïlin préférait ne pas émettre l'idée de vive voix. Il tendit le bras à la jeune femme et fit quelques pas pour quitter la piste de danse, quand les lumières de l'estrade attirèrent son attention. Aussitôt, la foule se tassa autour d'eux et l'alchimiste dû se résigner à rester là, bloqué par le mur compact et imprenable que formait les spectateurs, entre Elya et lui. Ce fut avec un soupir agacé qu'Aïlin accueillit l'entrée de Bartholomew Prewett alors que, résigné, il lui fit face pour l'écouter.
Il s'attendait à l'un de ces discours convenus comme on en entendait chaque année, et il fut surpris. Cette fois, Bartholomew montrait un franc-parler surprenant pour un homme du gouvernement, une fermeté et une audace dans le discours qui trahissait mieux que n'importe quelle action la gravité de la situation que sorciers et moldus traversaient. L'homme interpelait sans peur les moldus, pointait du doigt les fautifs aussi bien parmi eux que parmi les sorciers. C'était, lui apparaissait-il, plus qu'un discours. C'était un appel. Les sourcils de nouveau froncés, cette fois par la concentration plutôt que par la perplexité, Aïlin écouta avec davantage d'attention chaque mot qui s'échappait d'entre les lèvres de Bartholomew Prewett. Cette année, il osait aller plus loin que la distinction entre sorciers et moldus, rappelant les différences de statut et de fortune qui les différenciaient au sein même de leur communauté. L'appel n'était pourtant que survolé, presque timide, peut-être atténué par la sérénité apparente qui se dégageait du Chef du Conseil. C'était un jeu d'acrobate auquel le premier sorcier du Royaume-Uni s'essayait. Il ne pouvait accuser davantage, il ne pouvait être plus vindicatif. Cela aurait été la flammèche qui manquait pour mettre le feu au poudre, n'était-ce que du côté des partisans de la théorie du Sang-Pur. La situation n'avait jamais été plus compliquée.
« Sire Prewett ne manque pas de courage, mais son éloquence s'émousse un peu. Par nécessité, je présume. En revanche, je crains que ses détracteurs ne se jettent sur lui comme des vautours, dans un tourbillon de sang et de plumes, lorsqu'il montrera ses premiers signes de fatigue. J'ai l'impression d'entendre un homme qui se bat parce qu'il est nécessaire de se battre, mais sans plus se faire d'illusion. » commenta-t-il en se penchant à l'oreille de Cecilia, tandis que les premiers crépitements des feux d'artifices retentissaient.
À l'instar de ceux qui l'entouraient, Aïlin leva le nez en direction du ciel et contempla le déferlement de couleurs et de formes qui apparaissaient dans le ciel lorsque les lumières s'éclataient en pétaradant. Et, bien vite, une pétarade bien différente de celles qu'il entendait jusque-là lui tira un sursaut.
Avant qu'il n'ait le temps de comprendre ce qui se produisait autour de lui, Aïlin se trouva à lutter et éviter les corps de sorciers et de moldus tentant de s'enfuir, courant ou tombant près de lui. Instinctivement, sa main s'était refermée sur celle de Cecilia alors que l'autre était venue chercher sa baguette magique. Il la brandit devant lui, tentant de deviner dans le noir, illuminé sporadiquement par les feux, ce qui était en train de se produire. Ce fut seulement lorsqu'un sort les frôla qu'il réalisa.
Ils étaient attaqué. Son cœur accéléra la cadence tandis que son esprit allait vers Lynn, puis Elya. Elles étaient de l'autre côté, inatteignables, tandis que lui et Cecilia se trouvaient pris dans l'étau serré d'une foule en panique. Un jeune homme apeuré lui heurta le flanc et il poussa un grognement de douleur. Mais cela eut pour effet de le sortir de l'état de stupeur dans lequel la panique générale l'avait plongé, allié à l'effroi qu'il avait ressenti pour les deux jeunes femmes. Il y en avait une, là, tout près de lui, qu'il se devait de protéger. Le risque, dans leur situation, était double. Ils avaient au moins autant de chance de tomber sur un des agresseurs que de se faire piétiner par la foule, s'ils avaient le malheur de trébucher ou tomber. Il devait se protéger des sorts autant que des victimes, mais surtout, il leur faudrait trouver un moyen de sortir de là. Il devinait certains transplaner, mais il ne pouvait s'y résigner. Il ne pouvait laisser là Lynn et Elya, fuir en les sachant là-dedans. Il ne se sentait pas de transplaner sans risquer la désartibulation, mais pouvait-il se battre ou, tout du moins, se défendre ? Resserrant sa prise sur Cecilia, alors qu'il offrait son dos en rempart entre la jeune femme et les mouvements de la foule afin de l'en protéger, Aïlin pria pour que ce fut le cas.
« Sortez votre baguette et ne me lâchez pas, vous m'entendez ? Ne me lâchez surtout pas ! Protego ! »
C'était l'unique sort qui lui était venu à l'esprit. Il avait seulement à espérer que celui-ci tienne et repousse les gens et les sorts tandis que, tout en tenant fermement Cecilia, il tentait de former une brèche dans l'agglomérat compact de corps afin d'échapper à la masse. C'était la seule chose qui devait compter, pour l'instant. Il aurait tout le temps d'aviser si, par miracle, ils s'en sortaient tous deux sans trop de mal.
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 21 Déc - 17:39
Après qu'Elya Black assura aux deux jeunes femmes qu'elles les rejoindraient sous peu auprès de Philip Bucks et de Crestian Longbottom, la Vélane avait suivi la jumelle de son ancien patient jusqu'à ce dernier.
En arrivant à sa hauteur, elle lui adressa un franc sourire, et se contenta d'un hochement tête pour saluer le Responsable de la Réglementation Magique.
- Sir Longbottom, Sir Bucks, souffla la jeune femme en les saluant. C'est un plaisir de vous voir ici.
Le plaisir n'était pas vraiment le même envers les deux hommes, mais elle tut cette remarque. Elle n'avait pas un excellent souvenir du Sorcier de la Chambre, et elle se doutait bien que ce sentiment fut réciproque. Mais ce soir, elle préférait jouer la carte de la diplomatie et oublier les événements des dernières semaines pour profiter de la Fête.
- Vous avez passionné la foule, dit-elle à l'adresse du Vainqueur de cette édition de la Concorde, un sourire aux lèvres. S'est-on bien occupé de vous ? Demanda-t-elle ensuite, fronçant un peu les sourcils en montrant du menton la jambe du jeune homme qui avait été au cours de la finale.
La Française se tut lorsque la musique s'arrêta. Les couples de danseurs, exténués, se défirent ou restèrent proches en regagnant leurs différents groupes alors que sur l'estrade dressée là apparut un Sorcier bien encadré. Aux murmures enthousiastes ou déçus, Passiflore put percevoir le fait qu'il s'agissait de Bartholomew Prewett. Enfin elle mettait un visage sur ce nom qui était très souvent sur les lèvres des Sorciers de Londres et du chemin de Traverse. Un simple geste de main de la part du personnage suffit à faire taire la foule. Attentive, la Vélane écouta attentivement le discours du Chef du Conseil.
Elle opinait imperceptiblement de la tête aux propos du Sorcier, bras croisés, une main relevée, paume contre la peau de son cou. Elle partageait l'avis de l'orateur, et admirait son courage : au milieu d'une ambiance festive et en apparence cordiale et chaleureuse, il jetait un pavé dans la mare. Toutefois, elle le trouvait juste. Les relations entre les mondes sorcier et moldu étaient en crise, et les fautifs se trouvaient de part et d'autre des frontières que les extrêmes essayaient de dresser entre les deux peuples, pourtant parfaitement égaux. Un frisson la parcourut lorsqu'il évoqua les familles mixtes. Concernée, elle ne put s'empêcher aux enfants et aux familles dans cette situation. Elle se mordit la lèvre, puis, imitant la foule, applaudit le Sorcier qui s'éclipsa.
Elle fut surprise lorsque les lumières de la place s'éteignirent et que le ciel s'embrasa de mille couleurs avec les feux d'artifice. On aurait dit qu'il y avait une tempête et qu'une multitude d'éclairs zébraient la voûte céleste. Cependant il y en eut un, puis un autre et une multitude qui ne semblèrent pas venir du ciel. Et le bruit qu'ils produisaient était bien différent de ceux des feux d'artifice. La foule eut un mouvement désordonné. La Vélane chercha sa baguette dans les plis de sa robe, et referma ses doigts fins dessus. La foule était attaquée, et le nombre de spectateurs et de danseurs rendaient les ennemis invisibles.
C'était la panique. Les gens couraient et se bousculaient, complètement paniqués. Il y avait déjà des blessés, si ce n'étaient des morts. Les groupes étaient divisés par les mouvements de foule, et elle chercha des yeux ceux avec qui elle était encore quelques secondes auparavant. Elle remarqua soudainement un petit groupe d'assaillants, et les éclairs qui jaillissaient de leurs baguettes. Ils ne semblaient pas viser : avec la multitude de personnes rassemblée sur place, les tirs faisaient presque tout le temps mouche.
Sorciers et Moldus fuyaient, tombaient, ou se cachaient. Déjà, Passiflore Delacour vit des ripostes provenir des groupes attaqués. Elle pouvait aussi entendre des cris.
Elle se maudit de n'avoir aucune potion ou aucun onguent sur elle. Elle avait tout laissé, ou presque, dans la tente où, toute la journée, elle avait prodigué des soins aux duellistes. Elle chercha des yeux les autres Guérisseurs, qui restèrent introuvables. L'inquiétude la saisit. Elle se baissa pour éviter un sort lancé aveuglément par des Sorciers encapuchonnés. L'attaque surprise tournait en affrontement. De nombreux Moldus s'étaient enfuis, impuissants contre la magie, et des Sorciers avaient transplané pour disparaître. La Vélane ne pouvait les imiter, pour la bonne et simple raison que les fêtards de Godric's Hollow allaient avoir besoin de remontants. Pour l'instant seulement, l'heure n'était pas au réconfort, mais au combat.
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Re: Nuit de la Concorde par Jeu 26 Déc - 16:31
En effet, les relations entre Longbottoms et Blacks avaient toujours été cordiales sans être amicales, chaque famille vouant à l’autre le respect que leur ancienneté et capacités exigeaient sans chercher à approfondir plus que de mesure leurs liens. Quelques alliances matrimoniales ponctuaient ici ou là les deux arbres généalogiques, mais il s’agissait plus d’une obligation entre familles de Sang-Pur au nombre réduit que d’une véritable politique. Crestian déduit donc de l’absence d’Elya que cette dernière avait probablement un engagement préalable. Qui lui disait après tout que ce qu’il avait initialement pris pour de l’ennui n’était pas tout simplement de l’impatience face au retard de son rendez-vous ? Il était en effet peu crédible que la jeune Black soit venue seule, sûrement que Cathleen lui avait assigné un chaperon. Pour aussi ridicule que l’idée lui parût maintenant qu’il connaissait la profession officieuse de la jeune potioniste, la matriarche Black ne laissait jamais rien au hasard lorsqu’il s’agissait de ses petites-filles.
Délaissant la question pour se préoccuper de Passiflore qui était, elle, bien présente, il adressa un sourire rassurant à la jolie blonde, ne pouvant retenir une bouffée de plaisir à l’idée que la Guérisseuse se soit inquiétée de son sort durant les combats. Car, s’il n’avait aucune certitude que son questionnement ne fût pas simplement l’intérêt poli et professionnel d’une spécialiste de la santé, il aimait à penser qu’il y avait plus que cela derrière les questions de la jeune femme.
-Eh bien je n’irais pas danser une gigue dans l’instant mais à part ça je suis sur pied comme vous pouvez le constater.
-Sans compter qu’en parlant de pieds, tu danses comme l’un deux, s’empressa de rajouter Crestia l’air de rien.
Son frère lui adressa alors un regard assassin, sachant que, derrière son visage innocent, Crestia avait fait exprès de rappeler son incapacité à se mouvoir en rythme devant la jolie Française. La cadette des jumeaux Longbottom avait en effet toujours particulièrement apprécié mettre son aîné dans l’embarras face à la gent féminine, prenant un malin plaisir face au malaise de Crestian. Surtout que sa spécialité consistait à jouer sur son caractère pour laisser l’impression à leurs interlocuteurs que ses piques taquines n’étaient rien d’autres que les remarques franches d’une jeune femme hors du commun. Son frère, malheureusement, savait ce qu’il en était vraiment. Il fut cependant sauvé de l’humiliation de devoir répondre à pareille pique publique par l’arrivée impromptue d’Elya qu’il n’attendait plus. Il en fut néanmoins mille fois reconnaissant à l’héritière Black de changer le sujet de conversation, sujet sur lequel il s’empressa d’embrayer.
-Merci Miss Black, il est vrai que j’ai dû faire face à plus d’un adversaire voué à m’offrir un duel mémorable au cours de la journée. Entre Lord McLean ce matin, et Lord Bower et le Chevalier Pourpre cet après-midi, je dois vous avouer être épuisé. Je ne regrette néanmoins rien, ayant eu la chance et l’honneur de non seulement affronter des adversaires excellents mais de, qui plus est, rafler la victoire.
En prononçant ses mots, il réalisa soudain pleinement à quel point sa victoire le rendait heureux. Jusque-là, il avait été si surpris par la tournure des évènements qu’il n’avait pas pleinement pris le temps d’assimiler qu’il était le vainqueur d’un des tournois d’épée qui sans faire partie des plus difficiles était certainement parmi les plus célèbres de Grande-Bretagne. Néanmoins, il n’eut pas l’occasion de profiter plus longtemps de sa joie car Bartholomew Prewett fit à cet instant son apparition sur la scène, encadré par deux Aurors parmi les plus expérimentés du Département.
Le jeune Longbottom en fut quelque peu surpris, ne s’attendant pas à ce que l’escorte du Président du Conseil s’affiche si clairement. Les quelques mots de prudence de son père au début de la journée lui revinrent alors en tête, mais sachant que Benedict lui conseillait constamment d’être à l’affût du moindre danger, il n’en tira pas de conclusion particulière et se reconcentra sur le discours de Lord Prewett. Ce dernier fit d’ailleurs honneur à sa réputation d’homme n’hésitant pas à prendre des risques pour ses idées et l’Auror constata une fois de plus pourquoi son père tenait le vieil homme en si haute estime. Peu auraient osé accuser si ouvertement et des deux côtés de la barrière entre Sorciers et Moldus qui plus était. Il fit donc partie de ceux qui applaudirent le Président lorsqu’il se retira de l’estrade pour laisser place aux feux d’artifice traditionnels.
Malheureusement, cette année-là, quelqu’un semblait avoir choisi de rompre la tradition pour la mauvaise cause car les explosions dans le ciel nocturne furent bien vite rejointes par des explosions bien plus proches de la foule. Entraîné à reconnaître le bruit d’un certain nombre de sorts d’attaque, Crestian sortit instinctivement sa baguette avant même d’avoir le temps d’analyser la situation. Il remarqua néanmoins bien vite qui étaient les assaillants malgré les mouvements incohérents de la foule. L’Auror en lui s’éveilla donc et il prit sur lui pour ne pas s’élancer directement sur le premier groupe à sa portée. Il n’était pas seul. Sa mission première était donc de s’assurer que les civils n’étaient pas en danger. Le problème était qu’avec les gens courant partout, il était impossible de lancer un Charme du Bouclier digne de ce nom qui ne fasse pas plus de mal que de bien. Pire, il était impossible d’effectuer une quelconque action d’envergure sans risquer des dommages collatéraux. Il préféra donc se contenter de commencer par le commencement, à savoir donner des directives aux membres de son groupe pour être les plus efficaces possible malgré la panique. Car, s’il n’était pas le plus âgé du groupe - Bucks l’était - il n’en restait pas moins le plus expérimenté face au genre de situations qu’ils étaient en train de vivre. Il s’adressa donc aux quatre autres sans tenir compte qu’il leur donnait des ordres comme il avait l’habitude de le faire avec ses coéquipiers sur le terrain. L’heure des politesses était passée, sans compter qu’il s’avait parfaitement que tous quatre savaient se défendre le cas échéant, ils l’avaient déjà démontré.
-Il faut construire un abri en dur pour y amener les blessés. Miss Black, Miss Delacour, allez récupérer les blessés les plus proches. Lord Bucks, Crestia, couvrez leurs arrières. Je m’occupe d’essayer de créer un abri.
Et aussitôt dit, aussitôt fait. D’un geste brusque de sa baguette, il renversa les tables la plus proches de lui et s’appliqua ensuite à essayer de former une barrière défensive avec celles-ci, barrière qui retiendrait tout au moins les sorts les moins puissants. Il n’avait malheureusement pas compté sur son manque flagrant de talent pour les jeux de construction, restait donc à savoir ce qu’allait donner sa tentative étant donné qu’il s’agissait d’une grande première…
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 28 Déc - 17:39
Il décida donc de calmer son sang bouillonnant, il ferma les yeux en respirant profondément, lentement, puissamment. Il desserra ses doigts qui étaient crispés sur sa baguette. Il était à présent fin prêt, et il n'avait qu'une envie : faire pleuvoir la mort sur les traîtres et sur les Moldus, qui depuis longtemps auraient du s'écraser devant la puissance de la sorcellerie ! C'était ce que sa famille avait compris depuis longtemps, bien avant les autres, mais les Crowlore avaient fait l'erreur de se retrancher dans leur demeure, sans plus de contact avec le monde. Conrart frissonnait toujours en repensant à ce qui était arrivé à sa famille autrefois puissante, et à présent oubliée. Peut-être auraient-ils pu s'allier à une autre famille pour créer un nouvel avenir ! Les Gaunt, par exemple, pourquoi les deux familles ne s'étaient-elles pas entretenues, il y a bien longtemps ? Une querelle peut-être, ou une arrogance exacerbée des deux partis, c'était un mystère et cela allait le rester.
Conrart, pour sa part, avait été tout récemment en contact avec la famille Gaunt, et il ne savait trop quoi en penser. Ils avaient les mêmes idéaux que Conrart, travaillaient au même avenir, mais…ils semblaient retenir leur bras, ce qui était curieux. Peut-être ne voulaient-ils pas renoncer à leur confort, peut-être que malgré leur secrète propagande pour un monde neuf et propre, le chef de cette ancienne famille ne voulait pas quitter le charmant poste qu'il occupait. Peut-être n'étaient-ils pas prêts à se couvrir de boue et de sang, à vivre dans le froid et loin du luxe, à se battre jusqu'à l'épuisement pour provoquer le grandiose holocauste dont Conrart rêvait…peut-être, en effet, les Crowlore et les Gaunt étaient-ils plus différent l'un de l'autre que Conrart ne le pensait de prime abord. Il allait devoir observer les choses de plus près.
Les buissons du bosquet derrière le sorcier provoquèrent un bruissement, il se retourna lentement, nullement surpris, il savait parfaitement qui il allait trouver là. Alceste Gaunt, une belle femme au port noble et altier…hautaine et arrogante, qui irradiait de l'orgueil de sa famille. On ne crachait pas cependant au visage d'une telle femme, qui pouvait justifier arrogance et orgueil par le passé grandiose de sa famille, et qui pouvait écraser sous son talon quiconque la défiait…Ce qui était aussi le cas de Conrart. Il ne la portait pas dans son cœur, loin de là, il ne lui viendrait pas à l'idée de la défier, mais quelque part dans un coin de son esprit, il rêvait d'un duel avec cette femme, la magie montrerait alors sa toute puissance. Etrange paradoxe que Conrart ressentait.
"Plus vite ! Ils ont déjà commencé, nous devons y aller !"
Conrart eut une rapide grimace d'agacement. Toujours à donner des ordres et toujours pressés, les Gaunts n'avaient aucune patience et cela irritait le sorcier…agir vite allait provoquer leur ruine, qui avait déjà bien commencée. Mais elle marquait un point : les véritables festivités avaient déjà commencées, et il ne devait pas traîner là indéfiniment. Conrart fit un vague geste de la main signifiant qu'elle ne devait pas se soucier de quoi que ce soit
"Patience jeune fille, patience ! Notre entrée se doit être théâtrale, pour marquer les esprits, et être plus efficaces. Ne nous jetons pas comme des chiens galeux sur de la viande, nous valons mieux que ceux que nous allons écraser. Mais soit, allons-y, nous n'avons que trop attendu."
Il se pencha et récupéra une petite chose qui reposait sur le sol. Il s'agissait d'un masque, un masque d'os qui n'était d'aucun animal connu, c'étaient en fait de nombreux bout d'ossements que Conrart avait fusionnés pour donner cette petite fantaisie : C'était un grand bec, tout d'os, pointu et impressionnant, accroché à son visage à l'aide de sangles en cuir. Une fois la capuche remontée, et "modifiée" de sorte que nul vent ne la rabattra, on ne distinguait plus le visage du sorcier, qui ressemblait à une grande créature squelettique au visage d'oiseau monstrueux. Du plus bel effet. Il émit un sifflement, puis mis son masque. Du bosquet d'arbres, une grande bête apparut, un cheval noir, ailé et squelettique. Conrart appréciait beaucoup ces créatures, finalement, elles étaient rapides et on ne risquait pas d'y tomber. Elles étaient d'une intelligence surprenante et facile à nourrir…Conrart ne manquait en effet jamais de chair fraîche à offrir.
Il monta sur le Sombral, et Alceste avait déjà enfourché son balai. Il donna quelques coups de talons, puis la bête commença à galoper, et enfin, étira ses ailes ! Il s'envola, et se dirigea à toute vitesse vers le lieu des festivités, où les lumières de toutes les couleurs fusaient de toutes parts ! Il voyait que certains groupes s'étaient déjà forgés, mais qu'en règle générale, c'était le chaos qui régnait. Un sourire cruel se dessina sous le masque.
"C'est l'heure, allons-y !"
Puis, le Sombral émit un cri caractéristique de sa race, un genre de puissant hululement strident, et il plongea vers la foule, et lorsqu'il était à plusieurs dizaines de pieds au-dessus d'eux, il plana au-dessus de la foule de sorciers et de moldus, tous hurlants. Alors, Conrart hurla un sortilège, et pointa sa baguette vers un groupe d'hommes et de femmes semblant perdus…Jeter un sortilège sur un Sombral était une acrobatie, mais si tout se passait bien, le sol allait exploser sous les pieds de ses infortunés. Tout commençait parfaitement bien.
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Re: Nuit de la Concorde par Lun 6 Jan - 3:48
Mais aussitôt débarrassée d’un poids qu’un autre lui noua les entrailles. Bartholomew Prewett fit sa grande entrée sur scène, encadré par deux aurors. Son regard s’assombrit alors qu’elle se tournait pour faire pleinement face à l’estrade. Et si, au début, elle accorda toute son attention au discours du Chef du Conseil, celle-ci s’évanouit bien vite. Il parlait avec trop d’assurance et trop peu de méfiance. Et son arrogance envers les radicaux, tant par son discours que par sa démonstration de force, ainsi entouré de deux aurors bien visibles, laissait penser à de la provocation. Détournant le visage après avoir vaguement levé les yeux au ciel, elle scruta la foule, s’attardant d’abord sur le coin des tables. Aucune trace de Carey qui, si elle avait été obéissante, devait se trouver confortablement installé dans l’un des fauteuils du salon du manoir. Elle observa ensuite la foule qui se tenait debout au milieu de la place. Il y avait beaucoup de monde, tous concentrés sur le discours de Bartholomew Prewett. Elle les fixait sans les voir, attendant patiemment que le discours se finisse et qu’enfin la soirée reprenne, que la foule se disperse et que la tension qui crispait son corps redescende pour peut-être échanger quelques mots avec Aïlin. Elle resta encore sur ses gardes tout le temps des applaudissements puis, à la manière des autres, elle leva les yeux vers le ciel pour y observer les premiers feux d’artifices. Elle ne s’y attarda pourtant pas et rebaissa rapidement le nez vers son verre de vin qu’elle leva pour en déguster les dernières gorgées.
Mais le verre n’atteignit jamais ses lèvres. Un éclair jaune l’éjecta de sa main en provoquant un sursaut de surprise chez la jeune femme qui, instinctivement, tourna son visage vers l’origine du sort, dégainant sa baguette dans le même temps. Rapidement, elle tenta d’analyser au mieux la situation malgré le tumulte de la foule et, lorsqu’elle évita de justesse un nouveau sortilège qui fonçait droit sur elle, son cœur s’alarma. Sa première pensée vint à Carey. Sa cadette ne devait plus être là, et tout son corps priait pour que ce soit bien le cas. Oui, elle devait avoir transplané avant que le discours ne commence, c’était leur accord pour que cette sortie reste secrète. Elle pensa ensuite à Cecilia, qui pour une fois, s’était éloignée de son père et son oncle. Pourquoi avait-il fallu que ce soit cette fois-là ? Elle la chercha du regard dans l’agitation et le désordre, espérant de tout cœur qu’elle et Aïlin aient eu le temps de transplaner. Et elle espérait bien faire de même, avant que les choses ne se corsent, jusqu’à ce qu’un ordre lui soit donné. Aider les blessés ? Un instant, son regard s’attarda sur Crestian qui déjà empilait des tables. Elle n’était pas une femme d’action, sa place n’était pas sur le terrain à affronter des ennemis. Surtout qu’elle avait déjà une petite idée de l’identité des adversaires. Sans parler de ce qu’elle pensait du plan. Rassembler des blessés sur un champ de bataille ne semblait pas être l’idée du siècle. L’espionne parcourut rapidement la foule agitée du regard, et les corps piétinés, la peur sur le visage des moldus et sorciers, les cris d’horreurs et les sortilèges lancés aléatoirement lui donnèrent une idée bien précise de la situation. Non, elle ne suivrait pas l’ordre de Crestian, mais elle ne s’enfuirait pas lâchement non plus. L’heure n’était pas à la subtilité et aux bonnes manières. S’approchant de l’auror, baguette en main, elle lui lança avec force de conviction :
« Monsieur Longbottom, l’heure n’est pas à la construction ! Nous ne pourrons aider aucun blessé en les amenant ici. Si vous voulez vous rendre utile, emportez le plus de monde possible loin de cette place ou battez-vous. »
Elle ne lui laissa pas le temps de rappliquer et, à peine sa phrase finie, tourna les talons pour chercher une dernière fois des yeux Aïlin et Cecilia. Incapable de les trouver, elle courut vers Passiflore et tendit le bras pour l’attraper et transplaner avec elle. Mais elle n’atteignit jamais la guérisseuse. Un sort de découpe toucha son bras tendu, dessinant sur sa peau blanche une longue et douloureuse entaille qui, rapidement, laissa s’échapper de longues trainées de sang rouge. La coupure ranima la douleur de son poignet blessé plus tôt dans la journée. Dans un cri de douleur, elle s’arrêta net dans son élan et compressa la plaie autant qu’elle le pouvait contre son buste. Là, baguette tendue, immobile dans la foule, son regard fut attiré par un étrange phénomène. Juste au-dessus d’eux, tel un aigle sur sa proie, un sorcier qu’elle n’arrivait pas à distinguer nettement, fonçait sur eux, menaçant et terrifiant. Elle ne prit pas le temps de s’étonner de l’exploit d’un vol sans balai, ni même de voir quel sortilège cet homme venait de lancer, et se contenta de faire trois pas en arrière, avant de suivre les mouvements de foule et de courir se mettre à l’abri.
[Doux jésus comme c'est mauvais... Et dire qu'il m'a fallu plus d'une semaine pour pondre cette horreur... Mais comme je suis déjà en retard, je poste ! Désolée pour vos pauvres yeux ]
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Espionne à la solde du Siège de la Justice
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Re: Nuit de la Concorde par Lun 6 Jan - 21:06
Un sombral pourfend les airs et, bientôt, un sortilège d'explosion s'écrase sur le sol, provenant directement du cavalier qui le chevauche. Ce sortilège vient faire littéralement voler l'assemblage de bancs et de tables que tentait de faire tenir Crestian Longbottom. C'est pourtant une chance que ces tables aient été posées là, car grâce à celles-ci, la déflagration est maintenue et Passiflore Delacour, qui se tenait toute proche, ne subit que de légères brûlures. Les échardes volent et se plantent dans la chair des deux jeunes gens, puis des morceaux de bois, calcinés, s'échouent aux pieds de Crestian. Ils ont manifestement échappé au pire.
Non loin du sombral, une autre sorcière hante le ciel. Alceste Gaunt, filant entre les ténèbres et les éclairs irréguliers des feux d'artifices, lance, dans un long cri enragé, une série de sortilège d'entailles qui fendent la foule. Un sort perdu vole en direction d'Elya Black, mais par miracle, celle-ci parvient à modérer la violence du sort qui l'atteint. Modérément blessée, elle est coupée net dans sa course, mais elle aussi l'a échappé belle.
Plus loin, au beau milieu de la foule, deux jeunes gens sont pris en étau. Il s'agit d'Aïlin Bower et Cecilia Peverell, qui sont, à priori, les plus exposés aux nombreux dangers. La menace vient aussi bien du ciel que de la terre, mais aussi des autres victimes, qui fuient sans plus faire attention aux autres sorciers ou moldus. Une chance qu'Aïlin ait su garder son sang-froid, car le sortilège du bouclier qu'il lance est puissant et absorbe les chocs sans faiblir. Ainsi, il parvient à échapper à la foule, sans que rien ne les blessent gravement, lui et sa protégée. Mais alors qu'ils se pensaient sortis d'affaires, Cecilia finit, dans un sursaut de la foule en fuite, par lâcher la main d'Aïlin. Avant que celui-ci ait le temps de réagir, elle est emportée hors de sa vue.
Quant à Philip Bucks, la chance lui sourit jusqu'à présent. En effet, il parvient à se défendre et des sorts perdus, et de la foule en fuite, sans subir de blessures pouvant le mettre en danger.
C'est la débandade, mais par chance, des sorciers réactifs et chevronnés parviennent à réagir avant que la situation ne devienne véritablement apocalyptique. Les aurors et brigadiers en poste se sont lancés dans la mêlée, bien décidés à contenir et les attaques et la panique. Les autres sorciers, particulièrement ceux qui sont demeurés attablés et relativement épargnés par le plus gros du chaos, se sont levés pour faire face à leurs assaillants.
Si la surprise a été totale pour les sympathisants de la fête de la Concorde, au moins ceux-là ne demeurent pas inactifs. D'ailleurs, une voix puissante s'élève au-dessus des autres, assistée par un sonorus. Il s'agit de Reginald Peverell qui, avant de se mêler au combat, ordonne :
« Retirez-vous au domaine Peverell ! » Nouveau tour, mêmes règles. Vous êtes libres de choisir ce que vous faites à présent, en veillant à tenir compte de ce qui a été décrit ci-dessus, et des conséquences qu'ont eues vos précédentes actions. Je vous invite à faire le plus court possible plutôt que de ne pas poster du tout.
En effet, ceux qui n'écrivent pas de RP sont aussi les cibles des lancers de dés et ils ont pour désavantage de ne pouvoir se protéger des attaques qu'ils peuvent recevoir, ni d'agir sur leur environnement d'une quelconque façon.
Vous avez jusqu'au 17 Janvier midi pour poster votre réponse.
Re: Nuit de la Concorde par Sam 11 Jan - 13:39
Instinctivement, il chercha à se protéger le visage des débris volant en tous sens et plusieurs échardes se plantèrent dans son flanc ainsi que son avant-bras gauche. Il attendit par conséquent que le déluge de bouts de bois s’apaise pour se relever et enlever rapidement les échardes fichées dans sa chair d’un seul sortilège pour éviter de multiplier la douleur de l’arrachage. Heureusement, il s'agissait principalement d'égratignures, rien d'handicapant à l'horizon. A croire que la chance qui l'avait suivi tout au long de la journée continuait à le protéger. Ce dont il n'allait certainement pas se plaindre.
Ainsi assuré d'être en un seul morceau, il jeta un nouveau regard aux alentours, constatant que la déflagration avait également atteint Passiflore, mais qu’elle semblait avoir évité le pire, tout comme lui. C’était une petite victoire, mais une sur laquelle il n’allait pas cracher. Choisissant donc de ne pas s’attarder sur ses erreurs passées, mais de se tourner vers ce qu’il restait désormais à faire comme son instructeur le leur avait maintenant fois répété à la fin de séances d’entraînement peu productives, il s’apprêtait déjà à suivre les conseils d’Elya et évacuer les personnes proches de lui, plutôt que de tenter de donner des ordres sans queue ni tête à ses compagnons. De toute façon, Bucks qu’il ne voyait plus et Passiflore étaient suffisamment débrouillards pour agir selon leurs propres convictions. Il se dirigea donc vers un couple âgé, paralysés par la peur, qui s’étaient recroquevillé dans un coin, incapables de bouger. A tous les coups il s’agissait de Moldus, tout sorcier aurait instinctivement transplané. Ainsi, alors qu’il envisageait de les déposer au manoir qui ne se trouvait qu’à quelques centaines de mètres, la voix du patriarche Peverell retentit dans la place pour annoncer à tous de se mettre à couvert dans son domaine.
Il suivit par conséquent les ordres du Président de la Chambre du Conseil ou plutôt désira les suivre. Car la femme était accrochée à un tabouret comme à une bouée de sauvetage et refusait de le lâcher, or il ne pouvait décemment pas transplaner avec deux personnes plus un tabouret, c’était la désartibulation assurée. Par précaution, il lança donc un Charme du Bouclier autour d'eux pour essayer de se protéger lui et les deux autres d’éventuels sortilèges perdus pendant qu'il négociait avec la femme. Ce qui au vu de son regard d'animal affolé n'allait pas s'avérer de tout repos selon son humble avis.
[HJ : Edition terminée, en espérant que cette fois-ci ce soit bon... ]
Dernière édition par Crestian Longbottom le Dim 12 Jan - 20:26, édité 2 fois
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 11 Jan - 16:07
Serrée de tous les côtés par les sorciers qui désiraient écouter le discours de Bartholemew Prewett, la cadette des Black, qui avait délaissé son cavalier, jeta un coup d’œil à la foule qui s'accumulait autour d'elle. Si Elya la voyait ou qui que ce soit d'autre de sa famille, elle pouvait dire adieu à leur accord, et aussi au reste de ses vacances qui allait être un véritable enfer. Elle n'avait plus qu'à prier pour que son aînée ne l'aperçoive pas avant qu'elle puisse transplaner, mais il lui fallait pour cela attendre la fin du monologue barbant de celui qui était sur l'estrade. Carey n'osait imaginer la colère qui déformerait les traits de sa grand-mère si elle venait à apprendre sa venue à Godric's Hollow. Cathleen Black désapprouvait fortement ce genre de rassemblement, surtout s'il mêlait sorciers et moldus.
La jolie brune avait dû déployer des trésors de persuasion pour qu'Elya l’emmène avec elle. Nombre de ses amies de Poudlard, des Sang-Pur dont les familles étaient beaucoup moins radicales que la sienne naturellement, se rendaient à la fête et Carey, dont la côte de popularité à l'école atteignait des sommets, ne pouvait décemment pas rater l’événement. Non pas qu'elle eut été réellement intéressée par le Tournoi, pour elle, l'épée était l'arme des faibles et des moldus, se qui revenait d’ailleurs au même, et les sorciers n'auraient jamais dû utiliser autre chose qu'une baguette magique. Mais s'il venait à se passer quelque chose d'important, il fallait absolument qu'elle se trouve sur place.
La soirée s'était plutôt bien déroulée, sans événement notable cependant. La demoiselle Black avait discuté discrètement avec ses amies, le visage couvert d'une voilette pour ne pas être reconnue, et même le rappel du couvre feu par sa sœur ne l'avait pas dérangé. Carey avait dansé avec deux illustres inconnus, la robe ivoire aux broderies dorées qu'elle portait pour l'occasion ayant produit l'effet recherché sur la gente masculine. La jeune fille adorait dansé, et il fallait bien avouer que c'était un art dans lequel elle excellait, y ayant été initié très jeune sous la tutelle de sa froide cousine du côté Gaunt de la famille.
Réajustant machinalement la fleur de soie qui ornait son chignon de boucles sombres, la cadette Black pesta contre la longueur du discours qui venait à peine de se terminer. Songeant qu'elle n'était plus à quelques minutes de retard près, Carey attrapa un verre de vin blanc sans jeter l'ombre d'un regard à l'elfe qui portait le plateau. Avec un petit sourire satisfait, elle rejoignit gracieusement celles de ses amies qui n'avait pas été invitées à danser et avala une gorgée de liquide ambré, savourant la saveur fruitée et sucrée qui coulait sur sa langue. Elle savait très bien qu'elle n'avait rien a faire ici, se montrer en public dans une fête saluant l'union et l'amitié entre sorciers et moldus n'était pas son genre, et encore moins celui de sa famille. Seulement, comment résister au bruit, à la musique et aux robes de soirées que promettait la Nuit de la Concorde ? Personnellement, Carey ne le savait pas.
Le traditionnel feu d'artifice commença et la jeune fille, peu intéressée, songea qu'il était temps de quitter la place pendant que personne ne faisait attention à elle. Mais avant qu'elle ai pu ne serait-ce qu'envisager de tourner légèrement sur elle-même pour regagner le Manoir des Black, le ciel explosa. Une déflagration retentie près d'elle et Carey prit conscience du fait que les cris de joie et d'admiration poussés par les personnes présentes s'étaient changés en gémissement de terreur.
La jolie brune sortit sa baguette de bois d'orme de la poche invisible cousue dans sa robe et tenta de faire rapidement le point sur la situation. Sa première pensée fut pour sa sœur. Elle connaissait Elya, jamais son aînée ne transplanerait pour rester vivante. Cette imbécile allait encore se sentir obligée de se battre pour sauver les vies pourtant insignifiantes des moldus présents. Un sort passa tout près d'elle et Carey, sans réfléchir, se jeta sur le côté. Ses yeux d'un bleu glacé se posèrent sur la table qui prenait feu à sa gauche et la jeune fille lança un aguamenti avant d'essayer de fendre la foule.
Un goût de sang empli la bouche de la demoiselle Black qui se rendit compte qu'elle mordait sa lèvre inférieure. Un gémissement angoissé s'échappa de ses lèvres et elle tourna sur elle-même, bousculée par une multitude de personne qui courait dans tous les sens. Il fallait absolument que Carey retrouve sa sœur. Elle se mit à courir à contre courant, sa main gauche relevant les plis de sa robe souillée par les cendres et le sang d'elle ne savait qui, sa main droite serrant sa baguette pointée droit devant elle.
« Expulso ! EXPULSO ! »
Le sortilège d’expulsion qu'elle lança toucha la personne qui courait vers elle et Carey s'en détourna avant même d'avoir vu sa cible heurter le sol quelques mètres plus loin. Elle ne savait pas qui c'était, mais pour le moment, c'était surtout sa propre vie qu'elle tentait de sauver. La jeune fille heurta quelqu'un et elle sentit un poids s'ôter de ses épaules lorsqu'elle reconnue son aînée.
« Elya ! Mais... Tu es blessée ! »
Son regard venait de se poser sur le bras ensanglanté de sa sœur. La jolie brune essaya de garder son calme. C'était plus facile maintenant qu'elle n'était plus seule. Elle pointa le bout de sa baguette sur le membre rougi d'Elya.
« Aseo ! Ça devrait stopper l’hémorragie un moment. » déclara-t-elle en jetant un sort de protection sur elles deux. Puis elle tira sa sœur vers un endroit quelconque où elles pourraient transplaner, essuyant d'un revers de main les larmes qui avaient commencés à couler sur ses joues à cause de la fumée. « Viens, il faut partir d'ici Elya... »
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Re: Nuit de la Concorde par Dim 12 Jan - 18:29
La Vélane ne savait où donner des yeux de la tête. Ni quoi faire. A peine Crestian avait échafaudé un plan qu'Elya Black en pointait les faiblesses et en démontrait l'inefficacité présente. Et comme pour confirmer ses dires, un sortilège survenu d'on ne sait où explosa avec fracas non loin d'eux, soufflant au passage l'amas de tables qu'avait édifié vainement l'Auror. Passiflore Delacour eut un léger sentiment de déjà vu -et déjà senti, surtout, lorsque la force de l'explosion la fit tituber et que la chaleur dégagée par cette dernière apporta jusqu'aux narines de la Vélane une désagréable odeur de brûlé. Une quinte de toux la prit, la fumée gênant sa respiration et faisant naître au coin de ses yeux quelques larmes. La douleur, soudaine et vive, supplanta le malaise de l'odeur quand les échardes de bois projetées par l'explosion pénétrèrent ses bras et avant bras qui, ramenés contre son visage et son buste, avaient protégé sa peau. Elle grimaça de douleur, et, ignorant les cloques sur ses mains et avant-bras, elle imita l'Auror en extrayant d'un coup de baguette les échardes plantées dans sa peau.
Elle esquissa un sourire au jeune homme quand il la regarda, lui assurant d'un geste que tout allait bien pour elle. A quelques pas, elle remarqua enfin son assistant, qui semblait sain et sauf. Il la vit aussi et vint jusqu'à elle. Un charme du bouclier jaillit de leur deux baguettes alors qu'elle lançait :
- Harold ! Rendons-nous jusqu'à nos tentes, et tâchons de récupérer le plus de matériel possible !
Le jeune homme hocha la tête, et dans un plop ! synchronisé, ils disparurent pour réapparaître à proximité des tentes des Guérisseurs. L'une d'elle était en flammes, mais il ne semblait y avoir âme qui vive à proximité. D'autres sorciers de l'équipe avaient eu la même idée puisque la Vélane en vit sortir les bras chargés de fioles et autres matériels.
- Le domaine Peverell ? Demanda la Française en entendant la voix amplifiée du Sorcier qui résonna dans tout Godric's Hollow.
Elle entra au pas de courses dans sa tente, et jeta en vrac dans diverses sacs ce dont ils auraient besoin pour la suite des événements. Potions, onguents, et autres herbes qui pourraient soulager les brûlures, les plaies, et contenir les hémorragies dont seraient victimes les fêtards de la Concorde.
Son assistant l'imita, en répondant :
- Oui ! A l'entrée du village, à l'opposé de là où nous sommes. Nous devrions y aller, nous serons plus utiles là-bas que sur la place.
Passiflore hocha la tête, et tous deux sortirent de la tente. D'ici encore, on entendait les cris et les explosions qui provenaient du lieu des combats. L'inquiétude s'affirma un peu plus dans le cœur de la Vélane en imaginant ceux qui étaient restés sur place pour se battre.
- J'espère que tout le monde va bien, souffla-t-elle en aggripant le bras de son assistant qui transplana jusqu'au dit domaine.
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