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Re: Nuit de la Concorde par Mar 14 Jan - 14:19
La panique ne dura qu’une seconde ou deux, mais ce fut assez pour être prise au dépourvu et que la main de son ami ne quitte soudainement la sienne après avoir été brutalement bousculée. Cecilia se retrouva freinée par la foule et faillit tomber lorsqu’un homme particulièrement bâti et affolé avait décidé de violemment frayer son chemin. Reprenant un appui plus solide sur ses pieds, son instinct prit le dessus et elle se mit à chercher frénétiquement son ami du regard. Rester seule était hors de question et le laisser lui seul, alors qu’il était blessé, l’était d’autant plus. Les cris, les gens autour perdaient lentement leur emprise sur son esprit, alors que la brune commença à se frayer un chemin vers l’avant comme elle le pouvait. Elle n’était clairement pas la plus grande, ni la plus forte, mais elle était déterminée à le retrouver au point de ne plus penser à rien d’autre et le temps lui manquait.
- Aïlin, Aïlin où êtes-vous?! Cria-t-elle d’une voix effrayée alors qu’elle ne le voyait pas. Aïlin! Ce dernier cri s’était fait plus déchirant dans l’air et des larmes commencèrent à couler sur ses joues.
Son cœur n’avait jamais battu si fort et elle en était presque à griffer les gens sur son passage pour aller plus vite. Il aurait pu être déjà touché par un sort, ou avoir été assommé d’une quelconque manière. Étrangement, elle avait tout de même l’intuition qu’il n’était pas repartit sans elle. Était-ce cette drôle de confiance totale qu’elle lui vouait, ou bien autre chose? Elle n’y pensait absolument pas. Elle ne pensait qu’à le retrouver au plus vite et à l’espoir qu’il aille bien.
Et puis finalement, dans la foule, elle l’aperçu. Jamais elle n’aurait cru pouvoir ressentir de soulagement dans cette situation, mais il fallait avouer que son cœur avait fait un bon dans sa poitrine en le voyant toujours debout. Elle s’élança vers lui, tant bien que mal et attrapa sa main comme si il s’était s’agit de la chose la plus précieuse au monde.
- Sire, il faut partir, maintenant! Lança-t-elle sans réfléchir, mais ses yeux s’écarquillèrent et elle chercha la foule des yeux. Elya…
Elle était prête à les faire transplaner tous les deux malgré son inquiétude pour l'ancienne Serdaigle quand elle aperçut l’un des assaillants à dos de sombral – ou à tout le moins c’est ce qu’elle devinait de par la position du sorcier volant, ne pouvant voir la créature – plus loin devant elle, qui descendit un peu en altitude, pointant sa baguette dans leur direction, voire même la sienne. Sa baguette toujours en main, Cecilia éleva son bras vers le sorcier ou la sorcière masquée presque au même moment que cette dernière.
- Expelliarmus!
Alors qu’elle lançait l’incantation, elle espérait pouvoir repousser cette personne en bas de sa monture. Si au moins elle pouvait la priver de sa baguette, cela serait déjà un plus. Le but, comme il en était depuis le début de l’attaque était au final simple et désormais très clair. Ne pas rater son coup et ne pas hésiter. Et pour se protéger elle ou Aïlin, la jeune femme n’avait pas du tout hésité, malgré la terreur qui menaçait de la consumer.
[HJ : Vraiment désolé, c'est affreux, mais j'ai fais comme j'ai pu! C'était pas la bonne journée pour être mauvaise Si ça pose problème, dites-moi! ]
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Re: Nuit de la Concorde par Mar 14 Jan - 23:18
Déjà, la jeune femme avait disparu de son champ de vision, laissant sa main horriblement vide encore tendue devant lui, sans plus personne pour l'attraper. Une terreur intense le frappa de plein fouet tandis que son regard paniqué cherchait frénétiquement dans la foule celle qu'il avait laissé échapper. Et lui, il se sentait transporté en sens inverse, incapable de rester au même endroit, quand bien même il ne désirait pas avancer. Il devait absolument la retrouver, il ne pouvait pas la laisser là-dedans. Aïlin ignorait où était Lynn, Bronach ou même Elya, à l'heure actuelle. Il pouvait seulement espérer qu'aucune des femmes n'avaient été blessées et qu'elles avaient pu se mettre à l'abri. La seule qu'il pouvait protéger venait de lui lâcher la main et de se perdre dans la foule.
« Réagis, Aïlin, maintenant ! »
Des sorts fusaient à sa gauche autant qu'à sa droite, des cris, des hurlements de terreur ou de douleur retentissaient, et la menace qui venait du ciel n'arrangeait rien. Une menace qu'Aïlin prenait gare à ne pas observer, comme pour ne pas la faire exister. C'était injuste. Pour lui autant que pour Cecilia. Elle ne méritait pas cela, elle ne méritait pas de se trouver seule et perdue au milieu d'une foule en furie, parmi laquelle des assaillants frappaient à l'aveugle, sûrs de toucher à tous les coups.
La fureur remplaça soudain la peur qu'il ressentait, et dans un cri sorti du plus profond de ses tripes, Aïlin bondit à l'inverse du mouvement des autres avec la détente d'un félin. Ces corps qui le bousculaient, le heurtaient, tombaient, saignaient n'était que les nombreux membres disloqués d'un adversaire unique et géant. Ils étaient la foule, et c'était son dernier assaillant. Il n'y avait plus d'échec à envisager, plus de doute possible, car la vie de Cecilia dépendait sûrement de sa force et de sa conviction.
Bousculant sans le moindre état d'âme les autres à l'aide de son bouclier magique, Aïlin trancha dans la masse son chemin en direction de Cecilia. Car il allait vers elle, il allait la trouver. Il préférait encore mourir piétiné que de repartir sans la fille de son Maître. Et si son bouclier commençait à perdre en puissance, s'il venait à s'effriter, ce serait à la pointe de sa baguette qu'il ferait reculer les gens de son chemin. La vie de ces centaines d'inconnus lui était complètement indifférente, en cet instant. Heureusement, avant qu'il ne doive sérieusement envisager cette solution, un visage qu'il connaissait bien apparu parmi les faces sans figure des autres victimes. Le faciès d'Aïlin, crispé par l'effort et par sa propre détermination, se détendit un instant de soulagement. Son cœur repartit dans une embardée endiablée sous sa cage thoracique et il tendit la main à Cecilia, s'étendant presque sur les corps des autres pour réussir à l'approcher plus vite, l'agripper avant qu'un mauvais coup du sort ne les éloigne l'un de l'autre à nouveau. Heureusement, les doigts de Cecilia se fermèrent sur la paume d'Aïlin et il agrippa son poignet, bien décidé à ne plus la lâcher.
Jamais il n'avait ressentit un soulagement aussi intense. Les yeux de Cecilia étaient plein de larmes et celles qui avaient coulées formaient de petites cascades le long de ses joues. Elle était ébranlée, terrifiée, mais elle était bien en vie, saine et sauve. Un soulagement qui retomba aussi vite quand il entendit la jeune Peverell prononcer le prénom d'Elya.
Le jeune homme se retourna et suivit son regard, observant à son tour la foule sans trouver la moindre trace de leur amie commune. Puis, l'instant d'après, son cœur rata un battement lorsqu'il vit Elya, avec pour seule assistance une jeune fille aux cheveux noirs. Sa sœur, probablement, mais il se souciait bien peu de ce détail en ce moment. La seule information que Bower retenait était que la potioniste n'avait pas l'air bien et qu'une enfant se tenait à ses côtés. Instinctivement, Aïlin eut un mouvement vers elle, mais il savait que s'attarder encore était mettre Cecilia davantage en danger. Un cruel dilemme s'empara de lui, dilemme qui ne dura qu'une demi-seconde, pendant laquelle il ne vit pas l'ombre du sombral s'acheminer à coups d'ailes vers le point où lui et Cecilia se trouvaient.
« Retirez-vous au domaine Peverell !
— Non… murmura Aïlin, tandis que la peur reprenait le dessus.
— Expelliarmus ! »
Le sort de Cecilia partit en direction des airs, forçant Aïlin à faire volteface dans un sursaut. Le sorcier ne s'embarrassa pas de voir s'il avait eu le moindre effet. La réaction de la botaniste l'avait fait revenir à la réalité et il vit avec stupeur le sorcier ainsi que, non loin, son partenaire volant sur un balai. Ce n'était pas le moment de jouer aux héros, faisant face à deux mages noirs. Il prit à bras le corps Cecilia et transplana. Alors qu'il finissait de tourner sur lui-même dans un mouvement de cape, il apparut directement devant Elya et sa jeune sœur. Son regard s'attarda une fraction de seconde sur Elya, dont le sang coulait. Il n'aurait su dire si elle était gravement blessée ou non, mais ce n'était pas le moment de s'en inquiéter. Il fallait partir.
Partir, laissant ces centaines de sorciers se débattre contre des attaquants lâches, camouflés, qui avaient pour seul avantage l'effet de surprise. Autour d'eux, des sorciers s'étaient dressés, cherchant des assaillants à attaquer ou des victimes à protéger. D'autres continuaient à fuir, à transplaner. Et, quelques mètres plus loin, le « roi » de la Nuit de la Concorde semblait embarrassé d'un couple, l'air de se débattre avec sa protection et ses tentatives pour le faire bouger vers des lieux plus sûrs. Des moldus, certainement.
Et Lynn, était-elle encore là, quelque part ? Et son père, qu'aurait-il fait ? Qu'avait-il fait ? Il avait certainement déjà transplané, bien à l'abri au manoir Bower, emportant femme et fille.
« Transplane au domaine avec elles ! » Ordonna Aïlin d'un ton qui ne demandait aucune réplique, lâchant la jeune femme et la poussant du plat de la main vers Elya et Carey.
« Tout de suite ! »
Sans laisser à qui que ce soit le temps de répondre ou de l'empêcher, Bower se jeta de nouveau sur le champ de bataille et courut jusqu'à Crestian. Il n'était pas l'homme le plus courageux, ni le plus puissant sur un champ de bataille, mais il n'aurait pas la lâcheté de fuir lorsque toutes les forces étaient nécessaires. Et s'il avait bien une qualité, c'était son pragmatisme et son sang-froid. Il n'était pas auror. Longbottom, en revanche, l'était. Et il avait besoin d'aide et de soutien pour pouvoir enfin se permettre d'attaquer.
« Taille ce bon-sang de sombral en pièces comme tu l'as fait avec moi, Longbottom ! Je m'occupe d'eux ! Protego ! »
Se plaçant derrière Crestian, il fit surgir son bouclier devant lui et le couple, espérant trouver au passage quelqu'un pour les emporter au domaine Peverell. Il faudrait, sinon, se résigner à laisser Crestian finir de se débrouiller seul et s'en charger lui-même.
Dernière édition par Aïlin Bower le Jeu 16 Jan - 10:19, édité 1 fois
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Re: Nuit de la Concorde par Jeu 16 Jan - 0:19
Les choses avaient pourtant bien commencé. Sa discussion avec Crestian Longbottom était plus intéressante que Philip ne le pensait. Le fils de son collègue, bien qu'un brin trop rationnel et réaliste, portait en lui cette sorte de franchise émouvante, d'honnêteté touchante qui ne donnait en aucun cas l'envie à Philip de se dérober de cet interlocuteur d'un soir qui valait le coup d'être connu.
Pourtant, la suite des événements ne lui donna pas l'occasion d'aller plus loin dans ce débat. Bucks avait pourtant plus d'un millier d'arguments qui suffisaient à expliquer au plus jeune des mâles Longbottom les raisons pour lesquelles il se détournait de ce tournoi. Il crevait même envie de lui expliquer par A+B=C qu'à ses yeux, le Tournoi de la Concorde n'avait absolument aucun intérêt et que malgré son respect profond pour les traditions qui formaient le monde sorcier, il était bien peu attaché à un rassemblement aussi futile et inutile.
Toutefois, il se devait de l'admettre, Crestian eut le mérite d'attirer une compagnie qu'il était fort agréable d'avoir à ses côtés. A commencer par Miss Elya Black, la première à rejoindre le binôme des deux hommes. Presque déçu à cette idée, Philip se dut d'admettre que la victoire de son nouvel ami à la Fête de la Concorde avait eu le mérite d'attirer l'attention l'attention des plus charmantes sorcières célibataires que l'on eut pu trouver.
Sans difficulté aucune, Philip réussit donc à se mettre en retrait sans toutefois s'effacer. Présent sans trop l'être, il était aux premiers postes pour tenter de séduire la première sorcière qui montrerait le plus besoin de l'être. Même l'arrivée de la contestable Passiflore Delacour ne réussit pas à le destabiliser.
Malheureusement, son ennuyeux patron finit par prendre la parole. Philip lui accordait bien trop de respect pour se détourner de son discours, aussi préparé fut-il. Et la situation, aussi mitigée fut-elle, obligeait Philip à être d'accord avec son supérieur. Point de place pour le doute, la coopération avec les Moldus faisait partie des rares solutions viables aux problèmes qui semblaient opposer de manière de plus en plus pressante les deux communautés.
A peine Philip eut-il le temps d'approuver le discours de son supérieur que la situation dégénéra. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, les choses prirent un degré ô combien supérieur. Philip dut, en l'espace de quelques secondes, délaisser son manteau de charmeur impénétrable pour celui de défenseur imperturbable. Plus d'une fois, il avait porté sur ses épaules le poids de ce poste et jusqu'à présent, cela s'était excellemment passé.
Mais ce soir était un soir à part. Avant que Philip eut le temps de tirer des conclusions du discours de son supérieur, de nombreux sorciers firent leur apparition au centre de la piste de danse. Des sorts de tout type - bien qu'aucun ne fut pacifique - jaillirent en tous sens, l'opportunité de s'en sortir ne fut pas laissée a aux moins vigilants l'opportunité de s'en sortir.
Des formes noires, difficilement identifiables, s'emparèrent de l'attention générale. Avant que Philip eut le temps d'y réfléchir, ses réflexes de chasseur prirent le dessus. Lançant plusieurs sorts de stupéfixion en même temps, il partit se réfugier derrière la première table couchée qu'il trouva. Ses interlocuteurs d'un soir étaient déjà répartis à différents endroits de la piste de danse, et il n'avait sans doute plus le temps de leur venir en aide. Comptant sur les initiatives personnelles, Philip se rappela ses obligations dans ce genre de situation. C'était fou d'observer à quel point de tels événements réussissaient à faire baisser, au moins de manière indirecte, le taux d'alcool dans le sang du Responsable de la Réglementation Magique.
Les éclairs fusaient, quelles que fussent leur couleur. De là où il s'était réfugié, Philip fit le choix de ne pas se soucier des sorciers avec qui il avait démarré la soirée mais de voir plus loin, de voir plus grand. C'était un sorcier influent et respecté. Ainsi, malgré l'ordre qui avait été donné, il avait pour obligation de répondre présent.
Se relevant l'espace d'un instant, il lança un premier Stupéfix à l'homme masqué qui lui semblait être le plus proche de lui. La confiance qu'il avait naturellement en lui l'appela à continuer son combat effréné. Bien que conscient du danger grandissant qui s'était abattu ici, Philip ne lâcha donc pas le morceau. Serrant sa baguette de toutes ses forces et inspirant une grande bouffée d'air, il se leva de sa cachette et hurla :
- AVADA KEDAVRA !!
Si l'usage de ce sort avait tendance à devenir de plus en plus polémique, Philip estimait que la situation forçait son usage. Il avait pris pour cible le premier sorcier à l'allure hostile qu'il avait entrevu et avait de suite lancé son sortilège. En fervant fidèle qu'il était de la cause sorcière, le fait même de lancer un pareil sort dérangeait le Responsable de la Règlementation Magique, mais la situation exigeait de sa part une réactivité certaine.
Sans même pouvoir avoir confirmation de l'efficacité de son sortilège, Philip enchaîna. Ce genre de situation ne laissait que peu de place au doute. Bien qu'alarmé, Philip poursuit en lançant un sortilège qu'il adorait particulièrement. Une quinzaine de flèches moldues surgirent de sa baguette en direction de ses adversaires. Philip espérait ainsi faire le plus de victimes possible et débloquer la situation, afin de rendre aux sorciers loyaux leur supériorité légitime dans ce genre de confrontations.
[Ca vaut ce que ça vaut, en cas de besoin de modifs, MP moi ]
Dernière édition par Philip Bucks le Dim 19 Jan - 14:35, édité 1 fois
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 17 Jan - 1:10
"Brûlez !" Hurla-t-il alors qu'il lançait à nouveau des flammes à la cible hasardeuse.
Une voix s'éleva, couvrant un instant le bruit de la foule…Domaine Peverell ? Oui…oui, allez-y, pensa Conrart, regroupez vous dans un endroit clos d'où vous ne pourrez nous échapper, nous ferons de ce village une ruine, et vos os seront broyés sous les décombres carbonisés ! Il jeta un sortilège de mutilation en direction d'un Moldu qui passait trop près, et se détourna du sort de l'insignifiant cloporte, il avait beau s'extasier, il n'était pas devenu complètement stupide et inapte à réfléchir…où se trouvait le domaine Peverell ? Gordic's Hollow était une horreur, une insulte au monde de la sorcellerie, un trou à rat exécrable, une fosse où les déchets venaient pour se prendre pour de la noblesse…Conrart n'avait jamais pris la peine d'en étudier un plan, et n'avait pas demandé de plus amples informations.
Les gens couraient en tout sens, il n'était pas aisé de distinguer un flux plus abondant de personnes allant quelque part de précis, alors Conrart tenta de trouver une cible précise, quelqu'un qui semblait savoir ce qu'il faisait, quelqu'un qu'il pourrait capturer, torturer, et à qui il pourrait soutirer des informations. Son regard tomba sur une jeune personne qui ne semblait pas tout à fait perdue…tout à fait ce qu'il recherchait. Souriant cruellement, Conrart pointa sa baguette vers sa victime toute trouvée.
"CRUCIO !"
- Invité
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 17 Jan - 4:29
La potionniste trébucha sous le coup de la douleur fulgurante. Elle tomba au milieu de la foule, grimaçant de douleur. Sa main se posa sur sa blessure, sur laquelle déjà le tissu de sa robe se collait, se colorant d’une teinte foncée. Elle resta là une poignée de seconde qui lui parut durer une éternité dans la poussière et l’agitation, avant de se relever difficilement, bousculée de toute part. La vision qui s’offrit à elle une fois debout aurait pu la faire retomber aussitôt, mais elle resta bien droite sur ses deux jambes en regardant Carey s’approcher d’elle. Une fureur doublée d’une peur sans nom lui saisit l’estomac, et elle aurait aimé frapper sa jeune sotte de sœur pour l’imprudence dont elle avait faire part. Mais elle n’en fit rien, rassurée de voir sa cadette en un seul morceau, et se contenta de mots pour laisser s’exprimer sa colère.
« Que fais-tu ici ? Espèce de petite sotte ! Je t’avais demandé de partir avant le discours ! Par tous les diables, tu n’es qu’une idiote de petite fille prétentieuse et arrogante, j’aurais dû me douter que tu n’en ferais qu’à ta tête ! »
Même les premiers soins que Carey lui apportait n’arrivèrent pas à l’arrêter. Maintenant que sa cadette était là, elle n’arrivait plus à calmer la peur qui la secouait. Elle se sentait désorientée, angoissée, et l’urgence de la situation la paniquait. Sa sœur n’aurait jamais dû être mêlée à ça, et elle regrettait terriblement d’avoir finalement cédé à ses caprices en la laissant venir ici. Se laissant entraîner dans la foule, elle prit grand soin d’ignorer la nouvelle plaie sanguinolente qui pourtant la lançait chaque fois qu’elle s’appuyait sur sa jambe droite. Elle avait d’autres choses auxquelles penser, des soucis bien plus importants. Et celle qui lui ouvrait le chemin vers un coin moins exposé à la foule en représentait un bel exemple. Elya devait mettre Carey à l’abri, mais elle se sentait incapable de transplaner jusqu’au manoir Black avec elle. Dans son état, elle avait besoin de concentration, et le lieu ne permettait pas un tel exercice. Alors elle resta la plus vigilante possible, doublant le sortilège du bouclier de Carey avec le sien, tentant même un sort de Chauve-Furie sur un homme qui semblait les viser avec sa baguette, pour éviter tout sort perdu. Mais rapidement, la fatigue accumulée et les blessures ralentirent Elya qui, a bout de souffle, s’arrêta. Elle attrapa alors le bras de sa sœur pour l’obliger à se tourner vers elle et lui faire face. Son regard était sévère et déterminé et elle serrait plus que de raison son emprise. Alors qu’elle ouvrit la bouche pour donner l’ordre à sa jeune sœur de rentrer à Loutry, une voix plus puissante couvrit ses mots. Le domaine Peverell. Il n’était pas loin, ce qui rendait le transplanage beaucoup moins risqué. Elle y retrouverait certainement Cecilia, elle l’espérait du plus profond de son être en tout cas. Mais le doute s’emparait d’elle. Deux Black chez les Peverell, deux sang-purs issues de familles extrémistes entrant à l’intérieur du domaine du Grand Réginald, l’idée était folle, surtout en cette soirée. Elle regarda autour d’elle, et prit quelques secondes pour se décider. Mais avant qu’elle n’ait prit sa décision, Aïlin et Cecilia, deux miracles au milieu de ce champ de désespoirs, apparurent dans un « plop » juste devant elles.
Ses yeux s’écarquillèrent et son visage se détendit lorsqu’après une rapide inspection, elle put remarquer qu’ils étaient tous les deux entiers. Elle s’approcha de Cecilia et lui prit les mains en lui offrant un sourire rassurée.
« Loué soit Merlin, vous êtes sains et saufs ! »
Mais son sourire s’effaça vite lorsqu’Aïlin la poussa vers eux, signifiant clairement qu’il ne viendrait pas. Alors qu’il partait, elle l’appela faiblement, hésita un instant à l'interpeller avec plus de force pour tenter de le raisonner, mais la peur de voir sa sœur et, maintenant qu’elle les avait rejoint, Cecilia blessées prit le dessus. Elle se tourna alors vers les deux jeunes femmes, créa un bouclier autour d’elles pour éviter les sorts perdus, et attrapa la main de Carey et celle de Cecilia qui les fit tout trois transplaner.
Sans prendre le temps de vérifier la destination, Elya relança son sortilège du bouclier autour du groupe de femmes qu’elles formaient dès que ses pieds touchèrent le sol. L’atterrissage fût rude et elle chancela un instant, avant de se redresser. Ses jambes tremblotaient et sa respiration était saccadée, mais elle tenait encore debout, pour l’instant. Et à présent qu’elles étaient en sécurité, elle se permit de se tenir le flanc droit, là où sa robe était découpée nettement et où le tissu avait prit une couleur horriblement foncée.
Dernière édition par Elya Black le Ven 17 Jan - 15:59, édité 2 fois
Espionne à la solde du Siège de la Justice
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 17 Jan - 11:43
Un sursaut. – Cecilia, au milieu de la foule. – Cible de choix. – Un crucio ne l'aurait pas blessé davantage. – Aïlin Bower près d'elle : il ne savait s'il devait s'en rassurer ou s'en inquiéter davantage. – Les enfants semblaient se débrouiller. – ... pour l'instant... – Un réflexe : diversion ! – Détourner l'attention du sorcier au sombral ! – La cape d'invisibilié, soigneusement attachée, le dissimulait aux regards. – Avantage certain. – Dans sa main, la baguette à la plume de phénix ne tremblait pas. – Reginald criait de se replier au manoir. – Dangereux, mais nécessaire. – Crestian Longbottom et Aïlin se rejetaient dans la mêlée. – Le sorcier au sombral jouissait en lançant des sortilèges de feu. – Dans d'autres circonstances, sa joie pyromane aurait été risible.
Cecilia était sauvée. – Elle avait transplané avec deux autres femmes, il l'avait bien vu. – Maintenant, retenir l'autre ! – Déjà, Crestian et Aïlin faisaient des merveilles. – À son tour. – Il se plaça en retrait. – Visa. – *Pour Margaret. Pour Cecilia. Pour les victimes de ce soir.* – Un flux magique de rage contenue. – Confusion des temps, confusion des lieux, confusion des vies : un seul temps, maintenant ! Un seul lieu, ici ! Une seule raison de combattre... – Non ! pas encore... – *Sois sûr de ta victoire, malheureux... Jouis donc encore de la chaleur des flammes sur tes os décharnés, toi qui joues à chevaucher la Mort... Souviens-toi du conte des trois frères... car celle-là te prendra en traître, et ce n'est pas sa monture qui te dissimulera à ses yeux... La crains-tu, sorcier ? La camarde... Souriras-tu à son approche ?... Ou joueras-tu à l'esquiver, en baron de Münchhausen ?... Souris encore, sorcier... Souris...* – L'alchimiste avait retrouvé son sang-froid.
Viser peu, mais juste. – Se déplacer entre chaque attaque. – Un premier sort, sur le sombral... – Ajuster... doucement... Anticiper les mouvements de l'animal... Diriger le sort vers le coeur : moins de chances de rater la cible. En cas de déviance ou d'évitement, une aile serait forcément touchée. – Henry Peverell lança un maléfice de paralysie, informulé. Avec ça, l'animal ne devrait plus voler très efficacement...
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Re: Nuit de la Concorde par Ven 17 Jan - 16:59
Sur son sombral, Conrart continue sa sombre course, évitant sans souci le sortilège de désarmement venant de la foule. Il vise Crestian Longbottom et lui lance un doloris qui, par chance, vient s’écraser sur le bouclier de l’auror sans le faire faiblir.
Mais les cieux n’ont pas finit de faire pleuvoir des sorts. Alceste Gaunt enchaîne maintenant avec un sortilège de videntrailles, visant Aïlin et le couple de moldus que l’alchimiste défend. Le sort est puissant, mais le bouclier tient bon, protégeant les trois personnes qui se tiennent derrière. Dans le tumulte de la foule, Aïlin ne trouve personne apte à emporter les moldus loin d’ici et tous deux sont délaissés.
Plus loin, Cecilia, Carey et Elya, dont la blessure au bras est correctement refermée grâce à l’aide de sa sœur, sont protégées des sorts perdus grâce aux charmes du Bouclier d’Elya et de sa sœur. Cecilia réussit brillamment à transplaner jusqu’au domaine Peverell avec les deux filles Black. Le groupe est donc à l’abri.
Malheureusement, la chance ne sourit pas à Passiflore pour cette fois, et la jeune guérisseuse est désartibulée pendant son transplanage. Elle arrive donc au domaine Peverell dans un état critique. Harold, quant à lui, n’a subit aucun dommage.
De son côté, Philip voit son adversaire dévier le sortilège de mort. Celui-ci lui renvoie un sort mais Bucks parvient à s'en protéger à temps et lancer dans sa foulée sa nuée d'une quinzaine de flèches. Une seule victime est un adversaire : l'homme qui l'attaquait ne parvient pas à éviter l'une des flèches.
Les autres retombent en direction de la foule, mais heureusement, Reginald Peverell, qui se trouvait non loin de Bucks, voit cela et parvient à en arrêter presque la moitié. Au final, seulement 8 personnes innocentes sont blessées par le sort de Bucks.
Enfin, la Bonne Fortune est encore du côté de Conrart et son sombral. Le sort d'Henry Peverell fuse en direction de celui-ci mais la créature parvient à s'éviter d'être touchée en plein cœur. Si le maléfice la heurte, c'est seulement à une patte, ne faisant qu'entraver légèrement l'équilibre de son vol, à cause de ce membre raidi et désensibilisé.
Une odeur de sang et de mort s'est répandue sur toute la place de Godric's Hollow. Des flammes consument les décorations, noircissent la pierre des maisons, les léchant de leurs langues ardentes et mortelles, tandis que les corps s'agglutinent sous les pieds des défenseurs et des assaillants. La foule qui n'était jusqu'alors qu'un agglomérat de fourmis déroutées s'est largement dispersée. C'est l'heure, pour beaucoup, des faces à faces.
Profitant du chaos et de l'obscurité seulement amoindrie par les incendies, Alceste dévie un instant en direction de ce qu'il reste de la foule et s'applique un sonorus, pour ordonner à sa troupe :
« Repliez-vous ! »
Il ne leur reste, à Conrart et à elle, qu'à faire diversion comme ils l'avaient prévu, afin d'empêcher tout prisonnier ou mort supplémentaire de leur côté.
« Détruis-les ! » hurle-t-elle avec fureur, tandis qu'elle décide de lancer, hargneuse, des sorts au hasard, ne sachant ni de qui, ni de où provenait le sortilège de paralysie. Se faisant, elle se dirige vers Reginald Peverell et Bucks, afin d'occuper l'attention du puissant mage tandis que Conrart massacre, l'espère-t-elle, Bower, Longbottom et les moldus qu'ils protègent. Dernier tour ! Ceux qui ont transplané au domaine peuvent, s'ils le souhaitent, ouvrir un topic à cet effet pour prolonger l'aventure RP.
Sont encore attendus sur ce topic :
Aïlin Bower, Crestian Longbottom, Henry Peverell, Philip Bucks, Conrart Crowlore.
Vous avez jusqu'au 25 Janvier minuit pour poster votre réponse.
Re: Nuit de la Concorde par Sam 18 Jan - 17:46
Comme pour confirmer ses propos, il sentit soudain un sort d’une violence supérieure aux autres s’écraser contre son Charme du Bouclier et dut se concentrer un instant sur sa défense, laissant la négociation à l’homme du couple. Ce fut peu après qu’Aïlin fit son apparition, lui indiquant une masse sombre dans les airs. Il reconnut la forme d’un Sombral décharné enfourché par un sorcier encapuchonné. Il réalisa alors que voir une illustration de Sombral et en croiser un dans la réalité étaient deux choses bien différentes. L’animal était bien plus grand que dans son imagination et il n’osait pas imaginer la sensation étrange qu’en monter un devait représenter. Il ne s’attarda pas non plus sur la raison pour laquelle il était désormais capable de voir la bête, l’heure n’était ni aux regrets ni aux remords. On lui avait donné un ordre et, peu importât qu’il ne vint pas d’un supérieur, il était bon et efficace c’était tout ce qui comptait.
Il sortit donc de nouveau sa baguette, défaisant son charme du Bouclier et laissant la sécurité du couple à l’héritier Bower tandis qu’il suivait, quant à lui, tant bien que mal à pied le cheminement du sorcier volant. Ce dernier ne cessait de jeter des sorts sur la foule qui s’éclaircissait à vue d’œil rendant la progression de l’aîné Longbottom plus aisée. Il devait toujours enjamber des cadavres abandonnés - préférant ne pas s’attarder sur le sérieux de la situation que ces derniers impliquaient et se concentrer sur la tâche en cours - mais l’un dans l’autre, il n’avait plus à se frayer un chemin à coups de coude, ce qui était déjà une nette amélioration. Il profita ainsi d’un sort qui atteint le Sombral à une patte, le déséquilibrant légèrement pour attaquer à son tour tandis que l’adversaire tentait de redresser sa monture.
Il n’y alla ainsi pas par quatre chemins, lançant un Diffindo Maxima dont l’objectif affiché était clairement de « tailler l’animal en pièces » pour reprendre l’expression d’Aïlin. L’idée de s’en prendre au Sombral plutôt qu’au sorcier le dérangeait quelque peu mais sachant que la vie de dizaines de personnes était en jeu, il n’hésita pas une seule seconde. De toute façon, le sorcier ne représentait pas une cible assez définie dans le ciel nocturne pour pouvoir le viser avec précision. Il y avait trop de risques que son sort échoue ailleurs, voire pire touche un innocent. Le Sombral, quant à lui, couvrait une superficie bien supérieure. Il visa donc le flanc de l’animal, essayant ainsi de s’en prendre à l’endroit le plus à même d’infliger des dégâts. De plus, un autre avantage était que, même si le hasard ou la malchance déviaient son sortilège, il avait plus de chances de toucher tout de même l’animal.
N’attendant pas de voir si son sort avait réussi ou non, il enchaîna de suite avec un Petrificus Totalus toujours dirigé vers le couple monture/cavalier, considérant que deux sorts valaient toujours mieux qu’un face à un danger pareil. Peu lui importait dans le fond qui serait touché, dans les deux cas, la situation tournerait à leur avantage. En effet, quel que fût celui qui serait incapacité d’entre le Sombral et le sorcier, la foule pourrait continuer de s’enfuir sans danger. Ou plutôt, avec un danger de moins car le ou la partenaire du sorcier était toujours dans les airs et semblait tout aussi si ce n’était encore plus vicieux que son adversaire auto-désigné.
[Hj : Et voilà, fini pour moi. C’est un peu rapide mais je voulais répondre avant de reprendre le boulot lundi et je ne suis pas chez moi ce weekend. Si besoin d’édition, vous savez où me trouvez.]
Auror
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Re: Nuit de la Concorde par Sam 25 Jan - 15:43
La voix d'Alceste retentit, ordonnant aux sorciers noirs de se replier…Conrart fronça les sourcils, ne comprenant pas tout à fait la manœuvre. Se replier, fuir ? Pourquoi donc ? Pourquoi ne pas les achever ici et maintenant ? Quel était ce nouveau plan ? La Gaunt voulait-elle préserver la vie de ceux qui servaient leur cause ? Allons, c'était ridicule, ces hommes et femmes étaient dévoués à la mission qui leur avait été confiée, n'est-ce pas ? Et s'ils préféraient survivre plutôt que de mourir pour un avenir au sang pur, alors Conrart allait les abattre lui-même ! Peut-être y avait-il quelques éléments stratégiques que Conrart n'avait pas saisis, mais il allait certainement confronter Alceste une fois que tout ceci serait terminé. On ne pouvait pas se permettre de fuir ainsi alors qu'il restait tant à faire ! Puis, Alceste reporta son attention sur la présente situation, sur les quelques sorciers qui restaient, et intima à Conrart de les "détruire"…avec grande joie.
Dirigé par des mouvements habiles, le Sombral fondit sur ses proies en lâchant un autre de ses hurlements, caractéristique de sa race. Conrart laissa échapper de sa baguette de puissants éclairs de flammes qui allaient, il l'espérait, exploser et réduire ses cibles en cendre, faire fondre leur chair ! En direction des Moldus, il jeta quelques sortilèges de mutilation…eux qui ne pouvaient pas se défendre, il allait les faire souffrir. Qui visait-il ? Qui allait-il ainsi détruire ? Il n'en savait rien, il avait été absent des affaires mondaines du monde de la sorcellerie, et tout ce dont il avait besoin de savoir, c'était qu'il avait devant lui des traîtres, des chiens à abattre, et il n'allait certainement pas se priver de se plaisir. A lui seul, Conrart valait mieux qu'eux tous, il le savait ! Il pouvait les tenir en respect, et avec l'aide d'Alceste, bien que l'idée lui déplaise, ils étaient invincibles. Peut-être allaient-ils s'écrouler, sanglotant au sol, demandant le pardon et la clémence des sorciers noirs. Peut-être, devant cette puissance, allaient-ils demander qu'on leur accorde la rédemption.
Mais il n'y a pas de pardon pour les traîtres.
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Re: Nuit de la Concorde par Dim 26 Jan - 21:03
Transplaner à nouveau. – La Gaunt hurlait de les détruire. – Horrible mégère ! – Dommage qu'une sorcière aussi puissante voue ses capacités au mal et à la destruction. – Quelle idéologie pourrait avoir assez de valeur pour justifier le meurtre ? – Surtout, quelle idéologie ayant prôné le meurtre et atteint la domination a pu y survivre sans conflit interne ? – Quelle idéologie radicale a pu établir la paix suite à une période de violence ? – Henry Peverell n'était pas opposé à l'idée d'une domination sorcière sur les moldus. Il n'acceptait simplement pas qu'elle s'installe par la violence. Or, il savait celle-ci inévitable : elle viendrait d'un camp ou de l'autre, pour une raison ou pour une autre (la plus stupide étant la meilleure), elle entraînerait une certaine vague de sang, puis d'autres suivraient... – De toutes les caractéristiques humaines, la violence et l'intolérance étaient les mieux réparties entre sorciers et moldus. – Restait la possibilité d'une séparation totale... qui ne suffirait jamais. – Alors, Henry Peverell avait opté pour la modération, voire la neutralité. Il ne demandait qu'à pouvoir faire ses recherches en paix.
La Gaunt lançait des sortilèges à tout va. – Transplaner à nouveau : laisser à l'auror et à l'apprenti le mage au sombral. – Elle fonçait sur Reginald, qui semblait absolument serein. – Feinte habituelle. – Alceste n'aurait sans doute même pas le temps de viser, quelles que soient ses capacités magiques. – Par derrière, l'alchimiste lui lança un petit stupefix informulé, juste pour le plaisir. – Prise à rebours, elle n'aurait pas pu le voir venir... d'ailleurs, elle n'aurait pas pu le voir tout court.
Laissant le soin d'achever le combat et de venir en aide aux autres combattants à son oncle, Henry Peverell transplana au manoir : il y serait bien plus utile pour soigner les blessés.
- HRP:
- Désolée, ce post est d'une qualité absolument pourrie... J'suis crevée et je n'avais aucune inspiration, maiiiis j'essaierai de me rattraper dans d'autres topics ! ^^
- Invité
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Re: Nuit de la Concorde par Dim 26 Jan - 22:16
Cette pensée éveillait en lui en mélange de sentiments paradoxaux. Il en éprouvait une vive peur, mais également une violente amertume, amertume à l'arrière goût d'injustice, de colère. Ce n'était pas le moment de se focaliser sur elle, cependant, et pas non plus sur ce que ce maléfice aurait pu lui faire. Il avait su se protéger, il était indemne. C'était tout ce qui comptait. L'important était de continuer à le rester et ce n'était pas chose gagnée d'avance. Son bouclier avait tenu bon, oui, mais le mage noir était toujours là, volant au-dessus de leurs têtes et déversant des sortilèges meurtriers sans se soucier de qui il frappait au-dessous. Pour combien de temps allait-il réussir à maintenir ses défenses ? Le temps, il l'espérait, de savoir quoi faire de ces fichus moldus et déguerpir.
Aïlin n'était pas un héros. Il avait peur, d'ailleurs. Son cœur frappait sa poitrine avec fureur et seule l'adrénaline ainsi que ce qui lui restait de sang-froid dirigeaient ses gestes, aiguisaient ses réflexes. Il était entouré par le chaos. Godric's Hollow semblait, au milieu de cette place, être un immense bûcher. L'odeur du sang, des tripes, de la mort sous ses formes les plus infâmes lui aurait donné envie de vomir s'il ne refoulait pas cette information au fin fond de son esprit. Il voyait à peine les sorts que Crestian lançait. Tout ce qu'il cherchait était une échappatoire, pour lui et le couple qu'il dont il avait pris la défense. Idée d'idiot, irréfléchie. Il était bon duelliste, mais il n'était pas un guerrier. Cela n'avait plus rien à voir avec un combat à la loyale. En tant qu'alchimiste, son devoir aurait dû être auprès des blessés. Mais si Longbottom ou d'autres aurors venaient à s'emparer du sorcier chevauchant son infernal destrier, sa contribution aurait été loin d'être vaine. C'était assez pour lui, cependant. Il fallait partir.
« Ne tournez pas la tête, Bower. Repliez-vous au manoir dès que vous le pourrez. Rien ne sert de s'éterniser ici. »
Son cœur sembla faire un saut dans sa poitrine, tant cette voix, certes familière, eut le don de le surprendre. Henry était juste derrière lui et il ne l'avait pas remarqué. Depuis combien de temps ? Peu importait, il se contenta d'obéir. Il ne se retourna pas, gardant de toute façon le plus important à portée d'yeux. Le sorcier. Hochant la tête, il dévia vers les moldus, décidé à les emporter avec lui.
Ses pupilles se dilatèrent. Les battements de son cœur cessèrent. Une lumière étincelante fusa de la baguette du mage noir, droit dans sa direction. Tout se passa très vite. Il sauta, se faisant rempart devant les moldus et opposant son bouclier au maléfice qui s'apprêtait à les frapper, y concentrant toutes ses forces pour ne pas le voir céder. L'effort lui tira un cri lorsqu'il tenta quelque chose qu'il – drôle de coïncidence – avait voulu enseigner à sa sœur quelques jours avant ce soir. Un sortilège de retour de flammes. Celui-ci, l'espérait-il, renverrait à son lanceur la somme de son courroux. Sans se laisser le temps de voir s'il y était parvenu, sans même se laisser le temps d'appréhender les possibles séquelles de cette poignée de secondes, Aïlin s'empara des moldus, les attrapant par l'épaule sans se soucier des manières afin de transplaner à l'abri, au domaine Peverell. Il ne ferait pas l'erreur de parlementer afin de sauver leurs vies. Il avait aussi la responsabilité de la sienne propre.
- Héritier rebelle
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Re: Nuit de la Concorde par Lun 27 Jan - 18:06
Alors que les partisans de la théorie du Sang-Pur se rassemblent pour se replier, les sorts jetés dans la foule par Conrart Crowlore déstabilisent les défenseurs, dont cinq, déjà affaiblis ou agonisants, succombent sous la violence des maléfices. Mais alors qu'il se croit à l'abri, protégé par le sort de Bouclier qu'il a dressé autour de son sombral et lui, le terrible mage noir se laisse avoir par un sortilège à priori insignifiant, mais qui cause la perte de son destrier. Si le Diffindo Maxima de l'auror Crestian Longbottom a été retenu par la protection, son Petrificus Totalus fait mouche en revanche, tant et si bien que le sombral se fige net dans les airs et tombe en chute libre.
Chute qui empêche peut-être à la créature ainsi qu'à son maître d'être touchés par le sort de retour de flammes d'Aïlin Bower, qui a su protéger les moldus derrière son protego, celui-ci n'ayant pas lâché face au sort de mutilation. Néanmoins, c'est désartibulés que lui et le couple de moldus arrivent au domaine Peverell.
C'est la fin pour Conrart, mais pas pour Alceste, qui se voit protégée du petrificus totalus lancé dans son dos par l'un des siens. Bientôt, elle fait face à Reginald Peverell. Alors, dans un cri de haine, elle pointe sa baguette et lance un :
« Feudeymon ! »
Une énorme tête de serpent surgit d'un nuage de feu rouge et brun, si sombre qu'il ressemble à une déflagration compacte, immense. Puis le feu se transforme en queue, et, répandant une chaleur ardente, le Feudeymon fonce sur Reginald Peverell. En un instant, le sorcier est englouti par la gueule immense du crotale, sous les cris de stupeur ou de terreur des combattants restants. Même les sorciers soutenant Alceste s'immobilisent, n'osant plus transplaner, retenant leur souffle.
Le Serpent se gonfle, un corps semblant passer au travers du sien, avalé tout rond. Puis, soudain, la protubérance éclate, percée par une déflagration de lumière pure, si blanche et étincelante qu'il semble faire jour pendant une seconde. Le serpent est détruit et c'est un aigle de flammes et de lumière qui prend sa place. L'oiseau se retourne dans un battement de ses ailes immenses pour plonger sur Alceste Gaunt. Avec un cri perçant, il pique du nez là où se trouvait la sorcière et s'enfonçe dans la terre où il disparaît, laissant, pour seule preuve de son passage, qu'un balai calciné, abandonné par la sorcière.
Autour de Reginald, la braise vole et les flammes dansent. Des corps jonchent le sol, certains morts, d'autres gravement blessés, mais ceux qui étaient à proximité de lui sont sains et saufs, encore abasourdis par la démonstration de puissance du vieux mage. Le seigneur Peverell aurait presque l'air serein, si la douleur engendrée par la situation n'alourdissait pas les traits de son visage.
La place de Godric's Hollow est dévastée. Les blessés sont nombreux, même parmi les aurors. Quant au 30 Août, jamais plus il n'aura la même signification. D'un geste presque las, Peverell absorbe d'un sortilège les incendies qui s'étaient déclarés un peu partout, laissant aux aurors le soin de chasser les derniers hommes d'Alceste et de Conrart.
Une pensée traversa l'esprit du vieil homme : C'était, là, une première bataille. Celle qui prépare la guerre. Merci à tous pour votre participation ! Ceux qui sont encore présents peuvent poster une conclusion, ce topic sera verrouillé dans deux semaines.
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