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Re: Vengés par les flammes par Sam 2 Mai - 10:00
Un inquisiteur, épée levée au-dessus de sa tête, courut vers Alceste en lâchant un cri de haine. La sorcière, qui marchait maintenant, leva son arme et d'un simple sortilège de lévitation, éleva haut au-dessus de la tête de son assaillant l'épée qu'il tenait un instant plus tôt. D'un mouvement souple de poignet, elle fit pivoter la lame et dans un tournoiement étincelant, celle-ci descendit jusqu'à la gorge de l'homme. La tête tomba nette aux pieds d'Alceste mais celle-ci continua son chemin sans sembler la voir. Les yeux partout, elle observa les tentatives de Crestian, l'aide soudaine de la jeune Sang-Pur, la course de la sorcière blonde, dont elle ignorait tout, vers le sauvetage des leurs. Alors que la jeune femme tentait de détacher un sorcier, une intense lumière rouge illumina soudain les pans de sa robe. Un moldu avait repéré Passiflore et, dans un geste désespéré, avait lancé une torche sur le bûcher où elle avait grimpé. Aussitôt, l'huile s'était enflammée dans un grondement félin.
La sorcière pointa sa baguette en direction du bûcher et incanta un sortilège de gèle-flammes. Aussitôt, celle-ci perdirent toute chaleur, permettant à la sorcière et à la personne qu'elle détachait d'agir sans souffrir de la promiscuité des flammes. Cela fait, elle transplana, disparaissant à l'instant où un des inquisiteurs élançait son épée vers elle, pour apparaître sur le bûcher d'un enfant sorcier, qu'elle détacha d'un diffindo informulé.
« Tu ne crains plus rien près de moi. » murmura la Gaunt, sans réussir cependant à mettre dans sa voix l'inflexion maternelle qu'elle recherchait. Son regard balaya les alentours, cherchant une stratégie pour éloigner l'enfant de la bataille. Son regard se posa alors sur la jeune Hill. Avait-elle récupéré sa baguette ? Si tel était le cas, elle pourrait alors transplaner jusqu'au manoir Gaunt, où elle pourrait confier l'enfant aux bons soins des elfes. C'était décidé. La sorcière souleva l'enfant d'un sortilège pour le faire descendre en douceur du haut bûcher, tandis qu'elle même sautait. Elle tourna sa baguette vers le deuxième enfant, attaché sur le bûcher d'à côté, le détacha et, quand celui-ci eut pris la main du premier, s'achemina, baguette tendue, prête à défendre les jeunes sorciers, vers Longbottom et Hill.
Dernière édition par Alceste Gaunt le Sam 2 Mai - 10:01, édité 1 fois
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Re: Vengés par les flammes par Sam 2 Mai - 10:00
'D10' : 2
Re: Vengés par les flammes par Dim 3 Mai - 11:59
C’est donc avec la conscience tranquille qu’il se mit à attaquer de toutes ses forces. Et cela s’avéra moins complexe que prévu. Le fanatisme des moldus leur donnait certes une férocité inouïe mais il leur faisait également perdre le sens des réalités et il était des plus aisés d’user de son expérience pour les mettre au tapis. Ainsi, lorsque le premier lui arriva droit dessus en criant tel un forcené, il se contenta de se déporter sur la droite avant de lui asséner un coup d’épée dans le flanc. Des éclaboussures rouge vif vinrent de nouveau teindre sa robe dans un rappel de sa blessure initiale au mollet gauche. Heureusement, le sang s’était arrêté de couler alors qu’il était enchaîné et l’adrénaline qui courrait actuellement dans ses veines l’empêchait de ressentir la moindre gêne.
Continuant sur sa lancée, il remarqua la lueur bleutée d’un charme du bouclier le protégeant mais n’eut pas le loisir de s’arrêter pour savoir qui se préoccupait ainsi de sa santé. Il était presque arrivé au bûcher. Deux hommes munis de piques pointées vers lui se tenaient devant avec un air qui indiquait clairement qu’ils ne bougeraient que par la force. Se forçant à se rappeler le cadavre de l’enfant pour lequel il avait vainement rendu les armes, il oublia tout sentiment de compassion et ne vit plus dans les deux êtres face à lui que des monstres sans conscience. Ce qui facilita grandement ses actions suivantes.
Arrivé à leur hauteur, il se pencha soudainement vers l’avant pour passer sous les piques et, prenant son épée à deux mains, il porta de toutes ses forces un coup aux jambes de celui de droite. La lame puissante, renforcée probablement par une part de magie inconsciente de l’Auror, s’enfonça dans la chair sans difficulté et buta contre l’os. Mais poursuivant dans son élan, Crestian força un peu jusqu’à ce que la pression disparaisse et que l’homme perde tout équilibre une fois sa cuisse complètement détachée de son mollet resté au sol. La chance étant de son côté, l’homme tomba sur son collègue et, se relevant, le sorcier en profita pour plonger son épée dans leurs deux torses réunis. Puis abandonnant là l’épée qu’il eût été trop difficile de retirer, il grimpa sur le bûcher, prêt à s’emparer des baguettes.
Dernière édition par Crestian Longbottom le Dim 3 Mai - 12:06, édité 1 fois
Auror
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Re: Vengés par les flammes par Dim 3 Mai - 11:59
'D10' : 5
Re: Vengés par les flammes par Mer 6 Mai - 23:00
- Ca va aller, souffla-t-elle en s’efforçant de sourire à la Sorcière attachée là, terrifiée. D’une main tremblante, elle appréhenda la qualité de la corde, rustique mais épaisse. Un sortilège de découpe devrait suffire pour libérer la jeune femme. Trop occupée à cela, elle ne vit pas un Moldu jeter de toutes ses forces une vive torche en flammes sur l’amas de bois. C’est quand elle sentit une vive chaleur au niveau de ses pieds et de ses jambes que la Vélane prit peur. La torche avait fait s’embraser le petit bois stocké sous les pieds des deux Sorcières. Passiflore pointa sa baguette vers les flammes, manquant de trébucher en voulant reculer, mais avant qu’elle ne puisse énoncer un quelconque sortilège, la chaleur se fit plus supportable. Du bout du pied, elle effleura les flammes. Au loin, elle vit la Sorcière qui avait mené leur évasion. La Française la remercia silencieusement, et exécuta prestement un Diffindo, rompant sans peine les liens qui retenaient sa camarade.
Elles s’aidèrent mutuellement à descendre du bûcher. Passiflore la prit par le bras, et lui montra un petit bûcher, non allumé.
- Là ! Il y a des baguettes, allez récupérer la vôtre, sinon, prenez en une et sauvez les autres. Dépêchez-vous !
La Sorcière s’exécuta sans discuter, trop affairée pour réfléchir. La Vélane soupira, puis se figea en voyant un des membres de l’Inquisition s’avancer vers elle, épée levée et prête à s’abattre d’un mouvement fluide du poignet. Passiflore, figée, agit sans réfléchir. Elle brandit sa baguette brusquement.
- Moldu ! S’écria-t-elle, surprenant l’individu, s’arrêtant en pleine action. Je... ! Je ne vous veux aucun mal. Je ... ! Non ! Cria-t-elle en le voyant s’avancer à nouveau. Elle agita sa baguette. Ne croyez pas que je n’oserai pas !
Remarquant sans trop de peine le manque cruel de conviction de la Vélane, le Moldu abattit son épée, faisant reculer la jeune femme, qui manqua de trébucher sur le bûcher éteint. L’épée la frôla, et se ficha dans le bois. Le Moldu la retira sans peine, et se mit en garde. Passiflore fit un saut de côté et exécuta un sortilège, sans hésiter cette fois-ci :
- Expelliarmus !
L’épée sembla glisser des mains du Moldu, défait, pour tomber quelques mètres plus loin, désarmant le malheureux, qui partit en courant. La jeune femme soupira. Puis se dirigea vers un autre bûcher pour libérer un autre Sorcier.
- Spoiler:
- Je suis profondément désolée pour cette réponse passablement médiocre, mais gros manque d'imagination lorsqu'il s'agit de faire de l'action avec Passi .___.
Dernière édition par Passiflore Delacour le Mer 6 Mai - 23:00, édité 1 fois
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Mer 6 Mai - 23:00
'D10' : 2
Re: Vengés par les flammes par Mer 13 Mai - 12:03
Opale se tourna vers la femme et les deux enfants. La femme faisait peur à Ghoul, et cette crainte entrait en la jeune femme. Elle avait l’impression d’être face à un prédateur, voyant en les yeux de la femme une lueur qui semblait indéfectible. Opale avait ce qu’elle désirait, plus rien ne l’empêchait de rentrer chez elle en les abandonnant… Mais, ainsi perçue par les yeux de la sang-pure, la jeune femme comprit qu’elle ne pourrait s’enfuir sans obtenir, un jour ou l’autre, son courroux. Sans même une gentille prononcée, la maitresse des serpents lui déclara :
Emportez ces enfants au manoir Gaunt, des soins les y attendront !
-Heu…. Oui…
Et pourquoi avait elle répondu oui ? Opale se détestait elle-même alors qu’elle saisissait la main des enfants… Aller dans ce repaire était une mauvaise idée. Ghoul risquait d’être perçu et alors, comment expliquer qu’un serpent se cachait sous ses vêtements ? Il ne comprenait pas la situation, en plus, bien évidemment : il ne parlait que le fourchelangue… Alors comment lui expliquer qu’ils se fourraient dans une si mauvaise passe ?
Opale décida alors qu’elle amènerait les enfants au manoir, mais pas plus ! Elle avait ce qu’elle désirait ! Bien sûr, Opale savait que la femme voulait que l’on contacte son fils d’une discussion que la Gaunt avait entretenu avec la serpent à ses cotés. Qu’avait fait la harpie ? Opale n’en savait rien. Opale transplana alors et arriva devant les portes du manoir… Et Ghoul qui murmurait : oh non oh non… La blonde murmura un sifflement entre ses dents : calme toi ! Opale ne savait trop que faire exactement alors, elle souriait… Les enfants étaient encore tremblant et s’agrippaient à ses mains comme si elle était leur mère-empêchant la blonde de les laisser là et de repartir- et, Opale, qui n’avait pas d’instinct maternel, attendit qu’un serviteur arrive. Ils arrivaient toujours quand quelqu’un attendait devant la demeure…
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Re: Vengés par les flammes par Mer 13 Mai - 12:03
'D10' : 6
Re: Vengés par les flammes par Mer 27 Mai - 12:44
Elle devait prendre une décision, à son sujet, car si la harpie avait honoré sa parole, sa famille était dors et déjà en route, ou le serait dans un instant grâce à Opale Hill. Le capturer et le livrer à de longues heures de torture était alléchant, mais inenvisageable sans avoir l'Ordre de Merlin aux trousses. Le tuer, purement et simplement, ne lui apporterait qu'une maigre et courte satisfaction. Mais, alors qu'elle se dirigeait discrètement vers l'imposteur, autant courbée qu'elle le pouvait malgré son corset, un cri derrière elle coupa net le cheminement de ses réflexions.
« Retourne-toi, succube ! »
Pilant net, Alceste fit volteface. Devant elle, un jeune homme leva son épée au-dessus de sa tête et, s'avançant d'un grand pas, l'abattit dans sa direction. Le souffle de la sorcière se coupa dans sa poitrine tandis qu'elle pliait le genou en voyant la lame fondre sur elle. « Pour mon frère ! » hurla le jeune homme, mais alors que l'épée allait s'abattre sur la tête de la mère des Serpents, celle-ci leva son bras armé. L'épée heurta aussitôt l'onde bleutée de son bouclier. Puis, alors qu'elle allait s'en défaire pour passer à l'attaque, un éclair frappa le moldu, traversant latéralement son ventre dans une giclée de sang. Une main épaisse empoigna les cheveux brun et, alors que le moldu lâchait son épée avec un air d'intense surprise, le haut de son tronc fut envoyé, d'un seul geste du bras, quelques mètres plus loin.
Lady Gaunt leva les yeux. Un sourire prédateur naquit sur ses lèvres lorsqu'elle rencontra le regard de son époux. Autour d'eux, dans des craquements, des éclats de lumière ou halos d'ombres apparaissaient soudain. La harpie avait tenu parole, et Arnald avait eu le temps d'appeler les Lestrange, les Carrow et les Nott en soutien. La boucherie allait commencer, pensa-t-elle avec satisfaction. Cependant, il fallait s'assurer que chacun avait bien compris que, ce soir, seuls les moldus devaient mourir.
« J'espère que tu sais ce que tu fais, grogna Arnald en explosant d'un sort le crâne d'une villageoise qui s'enfuyait.
- Toujours. »
À présent, le prêtre lançait de puissants sorts à l'éclat blanc, qui repoussaient en arrière ses potentiels assaillants. Il ordonnait de battre en retraite, relevant et revigorant du toucher ceux pour qui il pouvait encore autre chose. Une haine intense rougissait le blanc de ses yeux tandis qu'à contrecœur, il reculait, pris d'assaut par cinq Sang-purs. Avec une lenteur sadique, les sorciers faisaient reculer le prêtre et ses protecteurs, lesquels tombaient tour à tour lorsqu'un sorcier consentait finalement à abréger son existence.
Crestian Longbottom, Passiflore Delacour, Cecilia Peverell
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Re: Vengés par les flammes par Dim 31 Mai - 14:00
En effet, des bruits de transplanage se firent entendre de tous côtés et la cavalerie aux ordres des Gaunt fit son apparition avec ni plus ni moins qu’Arnald à leur tête. Un mauvais pressentiment s’empara du jeune Auror qui délaissa à contrecœur la vision de Passiflore pour surveiller les troupes des Gaunt. Rien ne l’assurait en effet que l’un d’entre eux, un peu trop enthousiaste, ne s’en prendrait pas à un sorcier pour clamer ensuite une erreur dans le feu de l’action. Récupérant sa baguette, il sauta donc du bûcher et commença par en finir d’un Petrificus Totalus avec un moldu qui faisait mine de viser les jambes de Passiflore de son épée. C’était une chose de se préoccuper de la situation dans son ensemble, ç’en était une autre de perdre totalement de vue la demi-Vélane. Et puis incapaciter un de ces fanatiques sans pour autant le tuer désormais que la situation le lui permettait était plus recommandé que se comporter comme les hommes des Gaunt. Après tout, le Département voudrait très certainement interroger les survivants pour en apprendre un peu plus sur leurs plans or difficile de le faire sans survivants. S’approchant de l’homme, il pointa de nouveau sa baguette sur lui et des chaînes en acier vinrent s’enlacer autour de ce dernier. Comme ça, même si la pétrification était levée, il ne pourrait pas s’échapper.
Une fois cette assurance prise, il chercha des yeux la personne dont ils avaient vraiment besoin, à savoir le prêtre. Il l’aperçut en compagnie des quelques hommes alors qu’un groupe de sociers les entourait. Il reconnut deux Carrow et un Nott et leurs sourires cruels ne lui dirent rien qui vaille. Le problème étant qu’il était en très net désavantage numérique alors il voyait mal ce qu’il pouvait exiger sans se retrouver avec une demi-douzaine de Radicaux sur le dos. La seule option viable lui sembla alors de s’adresser à la tête de l’opération à savoir Lord et Lady Gaunt. Avec un peu de chance, ils seraient plus disposés à entendre raison que leurs sous-fifres. Il les chercha donc des yeux et se dirigea vers eux. La providence s’avéra d’ailleurs être de son côté car, alors qu’il approchait, il vit deux hommes se diriger sur eux et s’empressa de les pétrifier. Car , s’il ne doutait ni de la capacité du couple Gaunt à se défendre ni du fait qu’ils s’y seraient pris bien plus violemment que lui, s’adresser à eux après avoir fait preuve de ses capacités de sorcier lui semblait une introduction aussi bonne qu’une autre étant donné les circonstances.
-Lord Gaunt, votre présence est la bienvenue.
Ce n’était qu’à moitié vrai mais mieux valait ne pas se mettre un homme pareil à dos. Son père ne craignait peut-être pas le patriarche Gaunt mais il n’était pas certain de pouvoir toujours en dire autant. L’homme, sans le glacer d’effroi, lui avait donné des frissons dans le dos en plus d’une occasion. Toute la difficulté était de ne pas ajouter la présente à la liste.
-Permettez-moi tout de même de vous demander si vous avez précisé à vos hommes de ne pas en finir avec le leader des moldus. Il conviendrait en effet que nous le récupérions en vie si nous voulons en apprendre plus sur leurs actions.
- HJ:
- Je ne suis pas franchement satisfaite de ce post mais, à partir de demain, je n’aurais probablement plus le temps de répondre avant le weekend prochain donc je ne voulais pas vous faire attendre indéfiniment.
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Re: Vengés par les flammes par Lun 1 Juin - 20:23
Balayant des yeux la place, elle aperçut –enfin ! un visage connu, à savoir celui de Crestian. Elle voulut lui faire signe mais fut soudain distraite par de nombreux « Crac ! » sonores, témoins de l’arrivée de Sorciers sur les lieux. Des secours, enfin ! Elle n’avait qu’une hâte, que tout cela cesse.
La Vélane prit peur, toutefois, lorsqu’elle vit la Sorcière qui les avait menés jusqu’ici en position difficile. La belle mais sombre femme se trouvait menacée par un Moldu, visiblement en proie à une rage folle. Trop loin pour intervenir, Passiflore grimaça, puis reconnut l’apparition d’un bouclier, parant une première attaque. Alors que le Moldu s’apprêtait à enchainer, le temps sembla soudain s’arrêter. La Vélane se figea d’horreur devant la rapidité à laquelle se prêta un homme apparu près de la Gaunt. En l’espace de quelques secondes, le Moldu, auparavant en situation de force se retrouvait mort, et d’une des pires façons qui étaient.
Peinant à recouvrer son souffle, la Française regarda, sans pouvoir agir, les Sorciers intervenus acculer lentement les derniers Moldus encore présents sur la place qui, faisant rempart de leurs corps et de leurs âmes, protégeaient encore le fou qui causait leur perte. Terrifiée et sentant les larmes humidifier ses yeux, elle eut un regain d’espoir, mais aussi d’inquiétude, en voyant Crestian s’approcher du couple sombre. Gorge serrée, elle se mordit la lèvre, effrayée à l’idée de ce qui pouvait advenir aux survivants de ce carnage, mais aussi de ce qui allait se dire entre l’Auror et les deux Sorciers.
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Re: Vengés par les flammes par Lun 8 Juin - 10:36
En un instant, la botaniste pu finalement sentir entre ses doigts le bois de sa chère baguette et malgré le tumulte, pu se sentir apaisé, ne serait-ce que le moindre du monde. Un soulagement qui ne dura guère, se faisant brutalement écraser sous un choc. Un éclat brillant passa, attira son attention du coin de l'oeil et la jeune femme qui comprit aussitôt que cette lumière était le reflet d'une lame eut à peine le temps de baisser le regard pour constater que ce n'était pas son estomac qu'on avait percé. C'était la gorge de ce quarantenaire qu'elle venait de ce secourir, dont les iris azurés venaient transpercer l'âme de Cecilia et dont le sang qui gicla lorsque la lame se fit extirper tacha leur robes. Quelques secondes de stupeur plus tard et le poids du blessé devint celui d'un mort, manquant emporter la jeune femme avec lui dans sa chute. Elle dû le lâcher, elle n'avait pas d'autre choix, pas seulement car il était bien trop lourd pour ses petits bras, mais parce que son regard de macchabé était toujours fixé sur son tueur. Et que ce tueur pourrait bien être celui de la brune si elle n'agissait pas.
En se repoussant soudainement vers l'arrière, elle évita de si peu le coup d'épée de son assaillant qu'il réussit tout de même à faire une fine égratignure sur sa gorge, envoyant un signal de douleur à la jeune femme qui ne fit que remettre une couche de terreur sur les maintes autres déjà présentes. Dans la panique, la jeune femme brandit sa baguette.
« EXPELLIARMUS », rugit-elle d'une voix empreinte de panique et d'un fond de rage.
Le moldu fut expulsé à quelque mètres, happant un ou deux de ses comparses de son corps durant le voyage. Pendant un instant la botaniste aurait presque pu jurer avoir ressentit de la fierté, mais son esprit n'était en ce moment même plus assez clair pour procéder le fait qu'un homme venait de mourir entre ses bras.
Elle se retourna vivement, cherchant quelconque autre menace directe quand elle aperçu un autre moldu lui foncer dessus. Heureusement - si cela est réellement le mot approprié, celui-ci n'eut pas le temps de se rendre, tombant au sol, raide mort. Tué par un Carrow. Aussitôt elle déglutit. Quatre familles de Sang-Purs venaient d'arriver et commençaient à présent à former un mur sombre qui tentait de s'abattre sur l'ecclésiastique dérangé. Les moldus commençaient à se retirer, fuyant la menace, Cecilia elle déglutit, partagée entre un sentiment horrible de sécurité, celui de désirer la mort du prêtre et toute l'horreur de ce qui venait de se produire qui menaçait de lui tomber dessus.
Elle prit rapidement une décision et transplana. Pour alerter son père, son grand oncle. Quelqu'un. Cecilia était terrorisée, assaillie et, selon elle, absolument pas digne des capacités magiques et intellectuelles de ses aïeux. Il lui fallait leur aide, car laisser ces familles à elle-même, en position de forces, sans alerter les aurors, c'était s'assurer de voir bien des moldus passer au rang de bons martyrs catholiques. À tout le moins, c'est ce que son cerveau en panique songea lorsqu'elle reparu au Manoir Peverell, courant à en perdre haleine pour alerte qui que ce soit, mettre fin aux effusions de sang.
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Re: Vengés par les flammes par Sam 13 Juin - 15:11
Arnald entraînait Alceste vers le cœur de la bataille, là où tout était proche de se jouer. Cependant, le regard de la Sang-pur balayait les alentours, s’arrêtant sur les sorciers blessés. Elle était moins désireuse d’attraper ce prêtre. Elle voyait d’autres profits, une meilleure voie pour convertir les autres à leur cause. Et dans ce plan, que le prêtre s’en sorte était une meilleure chose que d’en faire un martyr.
« Attends. » demanda-t-elle en tâchant de se défaire de la poigne dominatrice de son époux. « Je vais m’occuper des blessés.
— Quoi ? » lâcha Arnald avec incrédulité.
Alceste n’eut guère le temps de s’expliquer. Le moment de stupeur qu’entraîna le revirement soudain de la femme fut assez pour laisser à deux moldus, plus coriaces que les autres, l’occasion de tenter une attaque contre eux. Tous deux levèrent leur baguette, prêts à jeter le sort mortel, mais un éclair les frappa avant qu’ils aient le temps de prononcer les mots funestes.
L’instant d’après, l’héritier Longbottom était devant eux. Le couple jaugea d’un regard froid et altier l’auror et, bientôt, un sourire mauvais courba la bouche disgracieuse d’Arnald Gaunt.
« Leurs actions sont plutôt claires, qu’espéreriez-vous apprendre de plus ?
— Vous avez raison, Longbottom , coupa cependant Alceste avant qu’Arnald n’ait le temps de s’enflammer. La priorité est de sauver les nôtres. Mes talents de maîtresse des potions vont être requis, tâchons de rapatrier les blessés au manoir et laissons l’auror faire son devoir, avec toute l’assistance dont il aura besoin. »
Arnald fusilla son épouse du regard. Il semblait proche de brandir sa baguette droit sur le cœur de la lady pour la tuer d’un seul et terrible sort, mais Alceste lui renvoya un regard parfaitement calme, indifférente à la lueur de folie qui luisait dans les yeux de son époux. La poignée de secondes qui s’écoula sans que l’un ou l’autre sorte de cette fixité de marbre sembla la plus longue de cette soirée. Puis, soudain, Arnald détourna le regard de sa femme et s’éloigna, laissant la lady seule avec Crestian.
« Assez ! » hurla l’homme à l’adresse de ses hommes, et ceux-ci, aussitôt, s’arrêtèrent, en demi-cercle autour des moldus et du prêtre qui brandissait encore sa crosse dans leur direction. Le combat cessa soudainement, aussi bien autour du prêtre que dans le reste du village, comme si le temps s’était subitement arrêté.
La seule voix d’Arnald n’avait pas été ce qui avait stoppé net un village entier. Trois craquements, caractéristiques d’un transplanage, venaient de retentir. La majorité des regards s’étaient tournés vers la source de ce bruit, y compris celui d’Alceste. Le regard de cette dernière s’arrondit aussitôt, à la fois de surprise et de haine. Retenant le rictus qui menaçait d’apparaître sur son visage, figée, elle observa Reginald et Henry Peverell, baguette au poing, traverser la place avec tant de calme qu’ils semblaient surgir d’un autre monde. Cette petite sotte de Cecilia avait trouvé le moyen de prévenir ses proches. À leurs côtés, Benedict Longbottom en personne s’avançait.
« Vous arrivez un peu tard pour nous sauver ! » ne put s’empêcher de railler Alceste, s’attirant en retour le regard dur de Reginald et d’Henry.
Un frisson de haine la parcourut, et elle se détourna, allant à contrecœur vers les blessés pour les aider à se relever. Une rage sourde coulait dans son cœur, traversait ses veines. Ces hommes lui volaient la vedette. Ils apparaissaient soudain alors que tout danger était pratiquement écarté, et ces visages seraient certainement les seuls que l’on retiendrait de cette nuit. Son seul espoir fut que le prêtre parvienne à s’enfuir, alors que ces sorciers prenaient en main la situation. Qu’ils se décrédibilisent, tandis qu’elle tâchait de se montrer secourable, tandis qu’elle déchirait un morceau de sa propre robe pour en faire un portoloin afin de mettre en sécurité les sorciers les plus gravement blessés entre les murs du manoir Gaunt.
Alors qu’elle rassemblait les blessés, un jeune sorcier, pâle comme la mort, tomba à genoux devant elle, le bras serré contre une profonde taillade qui lui traversait le ventre. L’idée de sauver cet inconnu au sang-impur la répugnait en réalité, mais elle se baissa vers lui, essayant tant bien que mal de le remettre sur ses jambes.
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Re: Vengés par les flammes par Mar 16 Juin - 16:52
Ainsi, lorsque le patriarche Gaunt cria à ses hommes de cesser le combat et ce non sans une bonne dose d’irritation, Crestian ne put se retenir de sentir une nouvelle forme de respect pour Alceste Gaunt. Rares étaient les gens capables de se maintenir aussi imperturbables lorsqu’Arnald leur jetait un regard assassin. Or, non seulement sa femme avait su garder sa contenance mais elle avait eu le dernier mot. Un exploit que bien peu de personnes devaient pouvoir se vanter d’avoir égalé. Son admiration fut néanmoins bien vite remplacée par un soulagement intense lorsqu’il vit apparaître dans un craquement sonore nuls autres que Reginald Peverell et son propre père. La présence aux côtés du Manitou suprême de son neveu le surprit quelque peu mais le regard rempli de haine que l’alchimiste adressa à Lady Gaunt suite à la provocation de celle-ci lui rappela que la jeune Peverell avait été présente parmi les prisonniers. Or, si la moitié des rumeurs courant sur le caractère surprotecteur d’Henry Peverell étaient fondées, l’homme ne devait pas être d’humeur à entendre des railleries de ses plus grands ennemis.
Il sembla d’ailleurs un instant prêt à pointer sa baguette sur Alceste mais la poigne ferme de son oncle sur son épaule l’en empêcha. Pourtant, le rictus de dégoût profond du vieil homme lorsque son regard se posa sur le couple Gaunt démontrait amplement qu’en d’autres circonstances, il aurait peut-être bien laissé la bride lâche à son neveu. Heureusement pour les nerfs des principaux présents, la tension palpable fut brisée par la voix posée de Benedict. Crestian n’avait d’ailleurs jamais ressenti aussi intensément la distance qui le séparait encore de ce dernier, lui qui n’avait pas été loin de bafouiller face à l’imposante silhouette du patriarche Gaunt.
-Nous n’avons jamais douté de vos ressources Lady Gaunt, néanmoins si nous perdons notre temps à nous chamailler comme des enfants, ce sont nos ennemis communs qui vont s’enfuir.
Et comme pour donner force à ses paroles, tous les regards se tournèrent vers le groupe de moldus qui avait profité de l’accalmie progressive pour fuir à toutes jambes tandis que les sorciers discutaient entre eux. Il n’en fallut pas plus à Reginald pour lever sa baguette en l’air, prononcer une formule que Crestian n’avait jamais ne serait-ce qu’entendue de sa vie, et des éclairs vinrent s’écraser juste devant chacun des fugitifs allant jusqu’à mettre le feu à quelques tenues. Un regard mauvais alluma alors les pupilles d’Henry et Crestian comprit que les hommes Peverell n’étaient pas venus uniquement pour mettre fin à l’évènement. Le joyau de leur famille avait été impliqué et cela allait se payer chèrement. Et si Reginald se maîtrisait certes mieux que son neveu, la scène quelque peu dramatique qu’il venait de donner laissait clairement entendre que sa colère n’était pas moindre.
A vrai dire, Crestian était très impressionné par le talent magique du Grand Manitou. Il l’avait déjà démontré lors de la Nuit de la Concorde mais voilà qu’une fois de plus il prouvait à quiconque doutait de la justesse de sa position qu’elle n’était nullement usurpée. Néanmoins, il faut croire que son propre père était soit plus habitué à ce genre de gestes, soit moins enclin à se laisser aller aux démonstrations de force inutiles car il prit la suite des opérations et, d’un geste de sa baguette, de lourdes chaînes vinrent entraver les membres des moldus stoppés par la foudre. Ces derniers s’effondrèrent alors brutalement sur le sol dans un cliquètement dysphonique et l’Auror croisa enfin le regard de son géniteur qui, une fois sa première tâche terminée, s’était empressé de s’assurer que son héritier se portait bien. Et, bien que le jeune homme ne l’aurait pas même avoué sous la torture constater le soulagement manifeste dans les yeux de son père à sa vue lui réchauffa les entrailles comme jamais.
- HJ:
- Voilà, voilà, j’espère avoir fait honneur aux Peverell mais si quelque chose vous dérange, n’hésitez pas à me contacter et je m’empresserai d’éditer
Auror
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Re: Vengés par les flammes par Mar 16 Juin - 19:42
La Vélane lui adressa un remerciement silencieux en regardant la confrontation nouvelle qui s’annonçait. En effet, l’arrivée des deux hommes sembla suspendre le temps. Ils émanaient d’eux un profond pouvoir et une réelle puissance, qui se confirma lorsque le plus âgé retint des Moldus qui essayaient de s’enfuir, profitant de l’inattention de leurs adversaires. Passiflore soupira, soulagée. Puis ses yeux s’arrêtèrent sur le troisième homme. Elle fronça les sourcils, tâchant de trouver à qui cet homme lui faisant penser. Sa stature et son allure lui semblaient connues, de même que sa démarche et certains traits de visage. Elle ferma les yeux un instant pour les rouvrir sur l’étrange trio que formait le couple de Sang-Pur et Crestian. Puis eut un léger sourire. La ressemblance était flagrante, d’où ce sentiment de déjà vu.
Un soupir de soulagement discret s’échappa des lèvres de la jeune femme. Désormais en présence de trois éminents représentants des autorités magiques et qui plus est, certainement les hommes les plus puissants du Royaume, les Sorciers ne courraient plus aucun risque, la Vélane en était certaine. Elle allait pouvoir, dès lors, se consacrer à ce qu’elle savait faire et laisser aux puissants les responsabilités qui leur incombaient.
Tout d’abord, les enfants. En les cherchant du regard, elle observa un petit groupe de Sorciers qui s’était rassemblé, pour faire face de manière à protéger les plus faibles. Elle remarqua quelques estafilades, plus ou moins profondes, mais tous tenaient debout et assistaient à la scène avec une attention telle que la Guérisseuse ne jugea pas nécessaire de s’attarder sur les petites blessures de ce groupe. Des onguents et des herbes seraient les bienvenus, une fois que tous seraient de retour sur le Chemin de Traverse, à Londres.
En continuant son décompte, remarqua que la Sorcière qui avait mené leur assaut rassemblait les blessés. Elle s’avança jusqu’au groupe alors que la dame en noir soutenait un Sorcier, vraisemblablement en piteux état.
- Permettez, Madame, que je m’occupe de lui. Je suis Guérisseuse, voulut-elle la prévenir, en soutenant avec elle le blessé.
Sans guère attendre la réponse, car le temps courrait après les plus affectés par la bataille qui avait eu lieu, elle réinstalla le jeune homme en position allongée. D’une main ferme, elle tint pendant quelques secondes le poignet du blessé, puis fit signe d’approcher à l’un des hommes valides, et lui intima de s’agenouiller.
- Il faut compresser la plaie pour faire stopper l’hémorragie, d’accord ? Vous allez m’aider.
Elle replia sur plusieurs couches un pan de tissu qu’on lui tendit et l’appliqua sur toute la longueur de la plaie du Sorcier.
- Appuyez fortement, maintenant, jusqu’à ce que je vous dise d’arrêter.
La Vélane déchira un autre pan de tissu, qu’elle passa sous le dos du jeune homme, dont la respiration était rapide. Elle appliqua une première bande, puis une deuxième, enveloppant fermement la plaie.
- Continuez à maintenir la compression, ordonna-t-elle à l’homme qui l’avait aidé.
Elle s’adressa ensuite au Sorcier, pâle et en proie à des angoisses. D’une main, elle lui tint le visage pour qu’il la regarde, et de la seconde elle attrapa la main du blessé, moite, froide et tremblante. Malgré tout, elle lui offrit un léger sourire.
- La lame n’a pas touché d’organe, Monsieur, vous allez vous en sortir. Votre ami ici fait cesser l’hémorragie, et une fois que nous serons partis d’ici, il sera beaucoup plus facile de nous occuper de vous, entendu ? – Elle serra sa main, et souffla : Ecoutez moi, vous m’entendez ? Soufflez longuement, calmez votre respiration, concentrez vous dessus... La douleur sera amoindrie et l’hémorragie moins importante... Voilà...
La Vélane fit signe à une jeune Sorcière de la remplacer.
- Restez auprès de lui, et assurez vous qu’il reste conscient. Appelez moi si son état se dégrade.
Elle se redressa et fit face à la Sorcière. Son cœur battait la chamade, vivement engagée dans l’urgence qui se dressait devant elle. Cet homme avait besoin de soins dans les plus brefs délais, et la Vélane craignait qu’il ne soit le seul. L’impressionnante personne à qui elle voulait s’adresser la terrifiait, mais elle ne pouvait se laisser intimider à présent.
- Je vais m’occuper des autres, Madame, voir lesquels sont les plus grièvement blessés. Puis-je vous laisser le soin d’orienter les cas les plus sérieux dans un endroit sécurisé où ils pourront recevoir les soins nécessaires ? dit-elle, pesant le moindre de ses mots.
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Sam 27 Juin - 13:14
Lorsque la guérisseuse vint à son secours, Alceste inspira profondément pour s’efforcer de ne pas rejeter négligemment le blessé dans ses bras. Cette sorcière était plus que bienvenue. Si Alceste savait dispenser la vie aussi bien que la mort avec ses potions, cela n’était pas aussi vrai avec l’aide de sa baguette, grâce à laquelle elle répandait plutôt l’agonie que l’apaisement. Contenant ce rictus de dégoût qui menaçait toujours d’enlaidir son visage rigide, à la vue de tout ce sang impur sur ses vêtements, la sorcière releva un regard digne et perçant sur la guérisseuse, époussetant machinalement sa robe. D’un signe solennel de tête, elle accepta l’aide de la jeune femme et la laissa s’occuper du mourant.
Le bois tortueux de sa baguette se posa sur le morceau de tissu qu’elle tenait encore, froissé dans le creux de sa main, et une douce lumière l’irradia alors qu’elle en faisait un portoloin. Le tissu se mit à vibrer d’une façon caractéristique, et elle le tendit aux quelques sorciers qu’elle était parvenue à réunir.
« Posez tous un doigt sur ce portoloin. Il vous emmènera au manoir Gaunt, où des soins vous seront prodigués. »
Les sorciers et sorcières s’échangèrent un regard incertain. Un fourmillement de haine secoua le corps de lady Gaunt, lorsqu’elle lu dans leurs yeux à quel point ils se méfiaient. Si elle avait pu percer leur esprit, Alceste était certaine d’entendre certains penser qu’ils sortaient d’une captivité pour une autre. Idiots.
« Et qu’adviendra-t-il de moi, chez vous, moi qui suis de sang impur ? » osa une sorcière dont la moitié de la face était ensanglantée.
La gorge d’Alceste se noua de haine. Elle darda un regard féroce sur l’insolente, une horrible grimace de haine retroussant son nez.
« Mourez ici, si vous êtes trop fière pour mettre nos divergences de côté ! »
Trois seulement osèrent s’emparer du portoloin. Trois seulement disparurent, aspirés par l’objet magique, pour réapparaître dans le vaste et sombre salon du manoir Gaunt. À ce moment, les corps entravés des moldus chutaient sur le sol, détournant Alceste de la rage qu’elle éprouvait.
Une scène surprenante frappait qui regardait. Car, si toutes les chaînes avaient atteint leur cible, il y avait une exception. Celles envoyées contre le prêtre restaient devant celui-ci, se mouvant comme des serpents sans pouvoir forcer le barrage qu’était la crosse du prêtre entre eux. Deux puissantes forces paraissaient s’éprouver, sans que celle de Benedict ne parvienne à avoir raison de la protection de l’homme d’église. L’homme psalmodiait, priait. Et l’idée, pressante, si tentante, d’aider l’homme à s’échapper traversa l’esprit d’Alceste.
D’aussi loin, que pouvait-elle faire, cependant ? Sa baguette vibra entre ses doigts alors qu’elle commençait à s’avancer, espérant atteindre d’un sort discret le prêtre, pour le pousser à la riposte et à la fuite. À peine avait-elle fait deux pas que la sorcière s’arrêta, soudainement rejointe par la guérisseuse. Son regard, chargé de frustration et de haine, se tourna vivement vers la jeune femme, puis revint au prêtre.
Reginald s’était avancé, baguette levée. Il eut un éclair si fugace, malgré son intensité, que la sorcière cru l’avoir rêvé. L’instant d’après, le prêtre tombait inerte sur le sol, en proie à un sommeil si profond qu’il n’en sortirait, savait-elle, que lorsque Peverell lui-même en aurait décidé ainsi.
Alors, le trio de bons samaritains s’activa, prenant les hommes des Gaunt sous leur commandement pour rapatrier les moldus dans le monde sorcier. À l’ordre muet d’Arnald, tous obtempérèrent. Alceste baissa les yeux, une seconde, et revint à la guérisseuse.
« Ils ne me font pas confiance , rétorqua-t-elle, la voix tremblante. Rapatriez ceux que vous pouvez au manoir Gaunt, mes potions et moi vous y attendrons. »
Se disant, elle ôta de son doigt une bague d’argent ornée d’une émeraude et la multiplia d’un « gemino ». Ciblant la dizaine de bagues qui s’élevaient dans les airs, elle les rassembla d’un sort dans un cercle parfait avant des les enchanter pour en faire de nouveaux portoloins. Puis, d’un dernier mouvement de baguette, les bagues tombèrent dans les mains de Passiflore.
Sans aucune autre instruction – jugeant que la guérisseuse saurait enclencher les portoloins – la mère des serpents se détourna et transplana, laissant à son mari et à ses ennemis le soin d’endiguer définitivement cette stupide rébellion.
- Maîtresse des poisons
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Re: Vengés par les flammes par Mar 30 Juin - 16:28
Alors que cette pensée traversait son esprit, Crestian réalisa alors que Passiflore s’était approchée du couple bien mal assorti qu’il formait avec Lady Gaunt tandis que le mari de cette dernière était parti mettre ses hommes aux services des Peverell et de son père. Malgré son air échevelé et la fatigue physique et mentale qui transparaissait dans son apparence, il ne put s’empêcher de la trouver plus belle que jamais. La façon qu’elle avait eu de prendre les choses en main, la manière dont elle s’était adressée à Alceste alors que la plupart des sorciers présents hésitaient seulement à l’approcher, autant d’attitudes qui ne firent que renforcer son admiration pour la Guérisseuse. Néanmoins, pour autant qu’il aurait voulu rester s’assurer que la jolie Française allait bien, il savait que sa place n’était pas auprès des blessés. Il n’était ni Guérisseur ni Médicomage et ses connaissances en sort de soin se limitaient à savoir créer une attelle. A l’inverse, il y avait désormais une demi-douzaine de moldus entravés à ramener au Ministère pour interrogatoire et aucun Auror sur place à part lui.
C’est donc à regret qu’il prit la décision de se diriger vers son père et les Peverell. Il prit néanmoins le soin de transformer d’un geste les bagues déposées dans la main délicate de Passiflore en Portoloins avant de partir. Puis, il s’adressa au petit groupe de sceptiques qui avaient refusé l’aide de Lady Gaunt. Il comprenait leur inquiétude mais il refusait de les voir compliquer le travail de la seule Guérisseuse sur place lorsqu’Alceste avait fait l’effort de passer outre ses préjugés pour accueillir des personnes qu’elle méprisait habituellement. Non pas qu’il oublie ce dont elle était capable mais les présents devaient apprendre qu’il faut parfois savoir choisir le moindre mal pour se sortir d’une situation difficile.
-Votre méfiance est compréhensible mais, dans les circonstances actuelles, le manoir Gaunt est le meilleur endroit où la Guérisseuse Delacour pourra traiter vos différentes blessures. Et puis croyez-moi : si Lady Gaunt vous avait voulu du mal, il existe des moyens bien plus rapides que de vous kidnapper sur ses terres. Profitez donc de son hospitalité le temps que nous puissions prévenir Sainte Mangouste et organiser une cellule d’urgence.
L’hôpital, créé un peu moins de quarante ans auparavant était en effet un établissement à la qualité enviée par bien des communautés sorcières étranges, néanmoins, ses moyens étaient encore trop limités pour faire face à une catastrophe de l’ampleur de celle qu’ils venaient de vivre. Le manoir Gaunt présentait donc la seconde meilleure option.
-Nous reviendrons ensuite vous chercher avec une équipe entière de Médicomages, parole d’Auror.
Constatant que la peur refluait peu à peu dans les regards fixés sur lui, il adressa un dernier sourire à Passiflore, se promettant qu’une fois cette histoire réglée, il irait la voir et se déclarer d’une fois pour toutes. L’idée de la perdre lui coûtait trop et il ne voulait plus procrastiner. Si jamais elle ne voulait pas de lui, il n’aurait plus qu’à se faire une raison mais il refusait de laisser passer sa chance. Cependant, pour l’instant, il avait d’autres problèmes plus urgents à régler. Il laissa donc la Française en charge et en quatre enjambées rejoignit son père.
-La prise en charge des blessés est organisée. Ils ont été dirigés vers le Manoir Gaunt. Il conviendrait néanmoins de prévenir Sainte Mangouste pour qu’ils envoient des renforts. Passiflore ne pourra pas tout régler seule, même avec l’aide de Lady Gaunt.
-Passiflore ?
-Je veux dire la Guérisseuse Delacour, la jeune femme blonde là-bas, se rattrapa-t-il en rougissant.
-Je vois. Je m’en occupe.
Un patronus en forme d’ours sortit alors de la baguette de Benedict avant de disparaître aussi net. Pendant ce temps-là, L’expression du patriarche Longbottom était restée impassible mais son fils remarqua néanmoins la lueur amusée qui brillait dans son regard. Il décida néanmoins que l’heure n’était pas à se préoccuper de ce que son père pouvait penser ou non de son affection pour la belle Française. A la place, il l’interrogea, en désignant les moldus enchaînés du doigt :
-Et désormais, que faire d’eux ?
-J’expliquais à Reginald que je comptais les ramener au Siège de la Défense mais que j’espérais qu’il m’accompagnerait pour assister aux premiers interrogatoires.
-Accessoirement, il a également besoin de moi pour réveiller leur leader.
-Accessoirement, reprit Benedit avec l’ombre d’un sourire.
La situation prit Crestian par surprise. Est-ce que son père venait de se faire remettre à sa place par le Manitou Suprême de la Confédération Internationale des Sorciers ? C’était ce qu’il semblait en tous les cas. Il ne savait ce qui le sidérait le plus : la situation en elle-même ou le calme avec lequel Benedict la prenait. Décidant qu’il ne gagnerait rien à se creuser inutilement l’esprit sur la question, il acquiesça donc en silence.
-Mais avant cela, je veux adresser quelques mots à Arnald. Je voudrais donc que tu t’occupes de superviser le transfert de prisonniers et je vous rejoindrais ensuite.
-Entendu, déclara l’Auror non sans cacher la fierté qu’il éprouvait devant la confiance que lui démontrait son père.
-J’aurais deux-trois mots à lui dire également.
-Je pense avoir une idée de leur contenu Henry et, sans vouloir vous offenser, mieux vaut que j’y aille seul.
Un instant, il sembla que l’Alchimiste allait refuser mais il se retint finalement et chacun partit remplir son rôle. Ils avaient encore beaucoup à faire avant de pouvoir mettre ce fiasco derrière eux.
- HJ:
- Et voilà, terminé en ce qui me concerne. J’espère avoir fait honneur à Reginald et Henry mais n’hésitez pas à me faire remarquer une quelconque incohérence et je m’empresserais d’éditer.
Auror
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