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Vengés par les flammes par Lun 2 Fév - 22:23
Car, entre la Nuit de la Concorde, la relaxe de Tobias Nott et la mise en garde du roi Jacques II contre les Sorciers, suivie presque aussitôt de l'horrible attaque des harpies sur un village moldu, il y avait de quoi faire craindre le pire au peuple. Les sorciers sortaient de moins en moins, mais il y eut cependant assez de monde, ce jour-là, pour témoigner de ce qui se produisit soudain.
Ils étaient nombreux, ceux qui pénétrèrent tout à coup dans l'allée, foulant la neige immaculée de leurs bottes renforcées de pièces de métal. Le hennissement de chevaux et les cris barbares figèrent les sorciers sur place, pour voir foncer sur eux cette étrange armée, composée d'une trentaine d'hommes, dont une demi-douzaine de cavaliers. L'acier des épées étincela sous la lueur virginale du soleil hivernal et lorsque les moldus parvinrent au premier sorcier se trouvant sur le chemin, le drap blanc, refoulé par la course folle des assaillants, fut arrosée de sang.
« Pour la lumière divine ! Pour Dieu ! » hurla une voix par-dessus le hurlement des villageois du Chemin de Traverse. Le moldu galopait en tête de ligne, levant une crosse épiscopale au-dessus de l'encolure de son cheval. Alors que l'homme d'église jurait d'anéantir les ténèbres, le sceptre sembla luire une fraction de seconde d'une lumière étrange.
Il fallut peu de temps aux inquisiteurs pour mettre à feu et à sang le Chemin de Traverse. Les sorciers avaient été pris au dépourvu et ceux qui tentèrent de se défendre à l'aide de leur baguette furent pourfendu d'un seul coup d'épée. L'attaque avait été savamment calculée, et elle avait été efficace. Mais, manifestement, semer seulement la mort n'avait pas été ce que voulaient ces hommes. Quand ils furent certains d'avoir acculés les sorciers, leur tactique changea, d'un simple signe de celui qui portait la crosse. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il s'emparèrent des sorciers et sorcières passant à leur portée, menaçant ou blessant ceux qui tentaient encore de faire usage de leur baguette. Alors, ils jetèrent pêle-mêle les pauvres gens dans une charrette rudimentaire gardée par l'œil acéré de l'évêque et des sbires demeurés à ses côtés. Des enfants, des femmes, des hommes, les moldus ne faisaient aucune distinction entre ceux qu'ils enchainaient comme des bêtes.
Déjà, la procession se mettait en branle vers la sortie. Les sorciers restant voulurent s'élancer à l'aide des leurs, mais le cheval de l'évêque se cabra subitement tandis que l'inquisiteur s'interposait, crosse levée aussi haut qu'il le pouvait au-dessus des hommes qui accouraient.
« Que les Ténèbres dont ces démons surgissent les engloutissent de nouveau s'ils tentent de nous pourchasser ! »
Aussitôt, les sorciers pilèrent, retenus par une étrange force. Impuissants, ils virent les leurs partir vers une mort certaine, alors que leurs ravisseurs perçaient de grosses barriques entreposées sur la charrette. Elles se vidèrent d'une étrange huile, laissant un sillon sur la neige boueuse jusqu'à ce que, parvenus aux abords de la sortie du Chemin de Traverse, les hommes les jettent, leurs torches avec. Dans un vrombissement infernal, un mur de flamme courut vers le cœur de l'Allée.
Le voyage dura des heures. Des heures pendant lesquelles vous êtes restés enchaînés, voire bâillonnés, pour ceux qui ont eu la hardiesse de parler ou chuchoter. Personne pour vous soulager de la faim, de la soif ou de l'inconfort que vous ressentez, serrés au milieu de ceux qui vous gardent. Aucun moldu ne vous aura adressé la parole de tout le voyage, pas même pour vous prendre de force votre baguette. Comme on ignore des loups ou quelques bêtes sanguinaires que l'on a mis en cage. On ne parle pas aux monstres et, aux rares regards que vous avez pu croiser, vous sentez que c'est ainsi que tous ces hommes et ces femmes vous voient.
C'est au milieu de la nuit que vous arrivez finalement à destination. Un village qui semblait vous attendre car déjà, des bûchers ont été dressés. Alors que la procession s'arrête, l'évêque vient vers vous.
« Profitez du temps qui vous est imparti pour vous repentir auprès de notre Seigneur. Thomas, Breda, prenez vos hommes et emmenez les prisonniers avec notre invitée d'honneur. »
Les deux désignés s'exécutèrent, faisant signe à une poignée de mercenaires de les assister. Un à un, les sorciers furent descendus de la charrette et menés dans la cave d'une des maisons. Celle-ci avait été transformée en geôles improvisées. Une haute cage, bardée de pics pointés vers l'intérieur, trônait au milieu de la pièce. Autour d'elle, des pieux d'acier, enfoncés dans le sol et maintenu par une coulée de mortier. Des pieux auxquels on accrocha les chaînes de chacun des sorciers.
« Ne vous en faites pas, démons. Le temps de desseller les chevaux et de souper, et vous serez tous à l'agonie. » claironna la femme du groupe, quand chacun d'entre-vous furent solidement attachés.
Alors que la trappe menant vers l'extérieur claque, un faible mouvement attire l'attention, dans la cage. Ce mouvement, certes lent, révèla pourtant une grande aile noire, repliée, son articulation pointée vers le plafond. La maigre lueur des torches qui éclairent la prison font luire des plumes d'une noirceur d'encre. Mais le plus saisissant, c'est de trouver sous cette aile une femme. Une harpie a, elle aussi, été faite captive et amenée jusque-là. On l'a manifestement capturée dans les airs, au vu du filet dans lequel elle se trouve encore emmêlée. Aucune harpie, surtout pas celle-ci, ne se serait laissée prendre par un piège si basique, à même le sol. Contrairement à vous, sa captivité ne semble pas aussi fraîche que la vôtre. L'âcre odeur de vieux sang qui émane d'elle en témoigne.
Cecilia Peverell, Crestian Longbottom, Alceste Gaunt, Passiflore Delacour, Opale Hill, Strygia Straw
L'intro est plutôt longue, mais nous ne vous demandons pas de longs RP en retour. Privilégiez la vitesse, et donc le court ! Pas plus de 500 mots, s'il-vous-plaît.
Amusez-vous bien !
- Pnj aléatoire
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Re: Vengés par les flammes par Sam 7 Fév - 8:54
Si audacieux qu'ils en paieraient le prix. Cecilia faisait partie de ces audacieux, accompagnée de Brigid, une vieille amie d'Henry qui avait prit compassion pour l'isolement de la jeune Peverell et avait convaincu l'Alchimiste de les laisser visiter le chemin de traverse toutes les deux, la botaniste avait besoin de certaines choses de toute manière et si elle pouvait les commander, venir les chercher elle-même était bien plus tentant pour son esprit jeune et avide d'un peu de liberté dans tout cet étouffement.
Et donc elles s'étaient retrouvées là, sortant de chez l'apothicaire lorsque l'attaque avait débuté. Les jugements tombant en même temps que les sentences, par les épées, celles du vicar, de ses sbires. Cecilia et Brigid tentèrent de se réfugier, n'importe où, quelque part, mais au détour de la rue, l'aînée qui venait de sortit sa baguette fut pourfendue d'un seul coup d'épée porté par un fanatique victorieux. Le sang se répandait devant elle et la brune se retrouva pétrifiée, incapable de crier, les larmes coulant d'elles-mêmes sur ses joues. Brigid se tenait là, il y a un instant, vocale, lui criant de la suivre et maintenant, son sang se répandait sur la pierre, tachait l'ourlet de sa robe, le dessous de ses souliers.
Brigid est morte, livide et l'Irlandaise ne peut plus rien y faire. Alors elle court, évite de justesse l'épée du meurtrier qui revenait au galop, se jetant sur le côté, court du plus vite qu'elle le peut, traverse les rues mais se fait finalement happer, jeter dans la charrette, enchaîner comme du bétail. Et la suite n'est que sang, feu vrombissants et cris de d'agonie, la botaniste finissant par se faire bâillonner à force de tenter de rassurer une enfant éplorée.
Cecilia est muette, elle remarque Alceste dans cette charrette et si elle déteste cette femme, elle ne peut s'empêcher de se dire qu'une sorcière dotée d'une telle force ne pourrait être que bénéfique. C'est l'instinct de survie qui parle, comme c'est lui qui lui a fait abandonner le corps sans vie de Brigid. Elle se déteste, de se voir de la sorte. De sentir cette faiblesse dans ses entrailles la brûler. Tout le reste du trajet, son regard est prostré vers le bas, rendue muette, les yeux pleins de larmes qui sèchent peu à peu. Et tout le long, c'est comme ça. Elle évite les regards de haine et de dégoût des moldus, ne bouge plus, tente de rester imperméables à l'annonce. Sombrant dans le choc. Tout ce qu'elle voulait c'était un moment pour respirer, jauger l'horreur de la pièce, de la bête en cage, une harpie, un monstre, mais après tout, on était dans ce sous-sol entre monstres, selon les moldus. Reprends-toi Cecilia, ce n'est pas le moment de te laisser mourir, bon dieu.
Ainsi pour le moment, la jeune femme restait silencieuse, la moitié des événements encore en train de s'enregistrer dans sa tête, de toute manière lorsque ses esprits lui reviendraient, elle aurait besoin de bien s'en rappeler, de ces événements.
Botaniste
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Re: Vengés par les flammes par Sam 7 Fév - 18:02
Mais cela ne changeait rien à la rage qui bouillonnait en lui dès que son regard croisait celui méprisant et haineux d’un de leurs geôliers. Et ce d’autant plus depuis qu’il avait réalisé que Passiflore faisait partie des captifs. S’il arrivait quoi que ce fut à la Française et qu’il aurait pu l’empêcher, il ne se le pardonnerait jamais ! Paradoxalement, la présence de Lady Gaunt, pour aussi funeste et improbable fût elle, lui redonna quelque espoir en l’avenir. Avoir une sorcière de son calibre à ses côtés, pour autant que leurs opinions divergeassent habituellement, consistait à disposer d’une alliée de choix, si tant est qu’elle daignât s’associer avec quiconque bien entendu. Mais la crainte de la mort et plus encore la revanche étaient de puissants motifs de passer outre ses valeurs l’espace d’un instant.
Car c’était bien la revanche qui attisait sa colère. Elle avait aisément remplacé l’honneur et le devoir qui régissaient en temps normal sa vie lorsque les moldus avaient tué devant ses yeux l’enfant pour la vie duquel il avait baissé les armes. Il se voyait encore, baguette à la main, s’en prendre à un des assaillants avant qu’un autre n’apparaisse avec son épée sous la gorge d’un garçonnet d’une dizaine d’années à l’air terrifié. Incapable de jouer avec la vie d’un autre, Crestian avait donc immédiatement cessé toute attaque et s’était laissé attraper. Mais, alors que l’enfant s’échappait conformément à l’accord passé, l’homme qui l’avait menacé jusqu’alors, était parti à sa poursuite et avait enfoncé sa lame jusqu’à la garde dans le dos de l’enfant. Il avait ensuite retiré son arme et le cadavre était tombé à terre, provoquant une rage incontrôlable chez l’héritier Longbottom qui s’était élancé contre le meurtrier de toutes ses forces. Aveuglé par la peine, il n’avait néanmoins pas vu arriver l’arme de celui qui l’avait désarmé en premier lieu et ce dernier en profita pour lui porter un coup d’épée au jarret gauche, coupant court à sa course. Les deux comparses n’avaient ensuite plus qu’à traîner l’Auror jusqu’à la charrette.
La charrette s’arrêta enfin et Crestian mit un point d’honneur à marcher sans boiter et à ne pas émettre le moindre son malgré le traitement des plus agressifs des moldus. Il se laissa donc enchaîner sans moufter puis son regard fut attiré vers la cage au centre de la pièce. Et lorsqu’il reconnut la créature emprisonnée, il fut pris d’une furieuse envie d’éclater de rire devant la sombre ironie de la situation. Voilà qu’il se retrouvait nez à nez avec la Harpie qui avait permis à Nott de repartir d’Azkaban libre comme l’air. La fortune aimait décidément jouer avec lui.
Auror
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Re: Vengés par les flammes par Sam 7 Fév - 19:28
Rares étaient les femmes osant s'aventurer seules dans l'Allée des Embrumes, pourtant, celle-là s'avançait d'un pas peu pressé, quoique sans lenteur. Sa cape en fourrure de loup renforçait l'épaisseur de ses frêles épaules et l'agrandissait, donnant à ceux qui osaient croiser son regard l'impression d'une femme plus grande et forte qu'elle ne l'était sans cette épaisse fourrure.
Ses longs cheveux bruns étaient attachés en un chignon sophistiqué au-dessus de son vaste crâne ; il ne laissait que quelques boucles anglaises caresser une nuque diaphane. Le menton relevé soutenait un visage de marbre, royal, ne concédant aux miséreux qu'un regard abaissé de côté lorsqu'elle passait à côté, telle une reine s'assurant de voir ses sujets s'incliner à son passage.
Elle revenait d'une affaire, s'acheminant à présent vers le Chemin de Traverse, parée de quelques fioles et de cheveux de Vélane, dont elle avait convoité la magie pendant bien longtemps avant de pouvoir enfin s'en emparer. Mais, alors qu'elle marchait, la tête de sa vipère sortit de sous le col de fourrure et tâta l'air du bout de la langue.
« Je sens d'étranges vibrations dans l'air, maîtresse. Il y a du grabuge devant-nous… » siffla soudain le serpent.
Aussitôt, Alceste attrapa sa baguette et transplana.
Des moldus. Des moldus armés, des moldus faisant tomber des sorciers sous la pointe de leur épée, en empaquetaient d'autres dans une charrette de fermier. Une rage sourde excita la sorcière. Elle se précipita dans la bataille, faisant fis de son corset trop serré, mais elle comme les autres ne purent approcher la charrette. Quelque chose l'en empêchait, une force qu'elle reconnut et la stupéfia. C'était l'occasion rêvée, cependant. L'occasion d'être amenée elle aussi en plein cœur du monde moldu, pour ne faire de ceux-là qu'une bouchée. Alceste ne pouvait pas laisser passer cette occasion, elle ne pouvait pas rester en arrière !
« Vous ! » invectiva-t-elle un inquisiteur venant de jeter une sorcière dans la carriole. L'homme fit volte-face, leva son épée. Un éclair fendit l'air. Frappé en plein ventre, l'homme s'écroula, alors que le maléfice d'éviscération projetait ses tripes dans la neige.
Trois hommes lui bondirent dessus, mais Lady Gaunt ne se défendit pas. Un rire victorieux explosa dans sa gorge quand on l'empoigna pour la défaire de sa baguette et l'enchaîner comme les autres. Alors, quand le feu s'éleva derrière-eux, elle fut certainement bien la seule à sourire, une lueur triomphante dans le regard.
Une lueur qui persista au dépit de l'inconfort et des courbatures. Un gloussement roula dans sa gorge quand la moldue les abandonna dans leur geôle, puis elle siffla en fourchelang :
« Regarde Sinéid… Impurs, harpie, traîtres et sang-purs pris dans le même piège… Vont-ils enfin comprendre ? …Ou devrions-nous faire d'un sort, deux coups… ? »
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Re: Vengés par les flammes par Dim 8 Fév - 16:56
Elle avait quitté quelques instants plus tôt Sainte Mangouste, où elle se rendait depuis quelques temps lorsque la structure accueillait des Sorciers étrangers qui ne parlaient pas un mot d’anglais.
L’hiver s’était installé depuis quelques semaines et la neige renforçait cette sensation de froid intense qui avait saisi la Vélane dès les premiers jours de novembre. Les températures négatives et le vent glacial n’avaient pourtant pas arrêtés les visites à l’extérieur de la Guérisseuse. Elle était restée longuement à l’écart de certains quartiers après les évènements de la Nuit de la Concorde. Cependant, même si elle l’avait voulu, elle ne pouvait espérer éviter le Chemin de Traverse, qui constituait un carrefour non négligeable pour elle.
Passiflore eut un frisson lorsqu’une bourrasque de vent la refroidit un peu plus. Puis, tout à coup, un fracas retentissant la figea sur place et elle remarqua un attroupement surgissant sur la traverse. Un flot terrible de violence se déversa parmi les quelques sorciers qui se trouvaient malencontreusement là. Elle en vit, des courageux sortir leur baguette pour aussitôt se faire neutraliser par ces hommes, des fanatiques, inspirés par une idée folle. Certains essayèrent de fuir, bousculant hommes, femmes et enfants sur leur passage, mais furent interceptés par les cavaliers et les hommes en armes.
Avant de réaliser ce qu’il s’était produit, la jeune femme s’était retrouvée délestée de sa mallette et entraînée avec d’autres sur une charrette froide et humide. Sa baguette était restée dans sa poche, tant la surprise et l’horreur avaient surprises la Vélane.
Un enfant en larme, visiblement esseulé et effrayé fut bousculé contre la jeune femme, qui lui intima le silence avec douceur. Les révoltés, les apeurés et ceux qui osent parler sont bâillonnés sans autre forme de procès. La Guérisseuse se tait, un frisson constant sur le long de sa colonne vertébrale. Qui sont ces hommes et ces femmes, et que veulent ils ?
Observer. Observer toujours, ce que disait son professeur. Elle les voit, ces Moldus, qui ne soutiennent pas les regards, ou plutôt dont les yeux ne renvoient rien d’autre qu’une haine, un mépris et un dégoût non dissimulés. Leurs visages sont durs, fermes, et décidés. Certains ont les yeux creusés par des cernes, et leurs traits sont tirés. La Vélane tente de les observer un moment, puis recentre son attention sur ses compagnons d’infortune. Ses yeux s’illuminèrent d’un soulagement non feint lorsqu’elle reconnut Crestian Longbottom à l’autre bout de la charrette. Ne pas parler. Il fallait attendre. Serrant contre elle l’enfant abandonné, elle attendit, comme tous les autres.
Lorsque la charrette acheva son chaotique voyage, la nuit était tombée, plus froide encore que la terrible après-midi qui s’était écoulée. L’homme d’Eglise s’adresse à eux, dans un discours tout aussi sibyllin que celui prononcé pour motiver ses troupes sur le Chemin de Traverse.
On les entraîne dans une maison de village. Arrivée dans la cave, à la suite des autres, pour être enchaînée comme un animal. Puis, les Moldus s’en vont, victorieux et enthousiastes à l’idée de la suite des évènements. La Vélane esquissa un soupir, puis frissonna, mettant enfin quelqu’un sur cette odeur de sang qu’elle avait sentie dès son entrée dans la pièce. Une harpie. Nouveau frisson, que Passiflore ne laissa pas sur le compte du froid.
La Vélane regarda les Sorciers présents dans la pièce. De tout âge, de toute profession et vraisemblablement de tout idéologie. Passiflore ferma les yeux, et revit les bûchers sur la place du village. « Et maintenant ? » pensa-t-elle.
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Dim 8 Fév - 19:07
*-Cracmol ?*
*-Une personne qui n’a pas de pouvoir alors qu’elle est issue d’une famille magique. *
Opale n’avait pris de sac avec elle : elle avait préféré prendre une petite bourse qui disposait d’un sort pour avoir un fort potentiel : elle y disposait sa véritable baguette, la plume à papote et le parchemin… Ainsi que de l’or, après tout : peut être en profiterait elle pour acheter un souris pour Ghoûl. Celui-ci, particulièrement enjoué par l’idée, s’enfonçait joyeusement dans les sous-couches de la demoiselle en chantonnant… Cela pouvait donner une impression étrange, au cœur du silence, d’avoir une demoiselle émettant un tel son sans articuler la moindre parole. Mais dans le brouhaha de Londres, on ne l’entendait par et Opale, habituée, ne faisait point attention. Elle gardait la baguette de sa sœur contre elle. Choisissant des vêtements d’Opale, elle porta une robe assez classique dont l’élégance ne provenait que des tissus nobles qui la constituait. Pearl avait un certain gout devait avouer Opale, même si celui-ci l’amenait trop vers les couleurs pâles pour elle. La jeune noble préférait les couleurs sombres… Mais aujourd’hui, elle serait Pearl, la journaliste. La toute petite bourse bien cachée et attachée sur elle, elle s’enfuit dans les rues de Londres
Tant d’attention pour ne point qu’on la vole de son précieux bien : sa véritable baguette. Ni qu’on la remarque… Quiconque aurait tenté d’y mettre la main aurait fini mordu par le petit serpent dont la chansonnette parlait d’une petite souris bientôt dévorée. Opale posa un pied sur l’allée des sorciers et le serpent murmurait encore et encore : *as-tu fini ? Je veux ma souris ! Allez… on la prend et on s’en va, tu inventeras ! Mais voilà, Opale ne se sentait pas assez bonne dans son rôle de journaliste pour inventer quelque chose… Elle avait peur de ne point répondre justement… Alors que Ghoûl partait lécher les vitrines –comme il le disait-, Opale, elle commença à tenter à parler à des gens, mais sans jamais avoir le temps de sortir sa plume à papotes : ils l’envoyaient paitre sans ménagement, parfois s’excusant du peu de temps dont il disposait, de celui qui les gelait, ou simplement de leur peur de rester à découvert. Peur, songeait Opale : pourquoi donc ?
Puis elle le découvrit : les inquisiteurs arrivèrent. Elle ne tenta pas de se défendre, Opale n’en eu pas le temps… et sa réaction fut différente que celle qu’elle aurait envisagé avoir, lors de l’énonciation de la possibilité d’une telle attaque en soirée avec les sangs purs. Non, elle ne combattit pas, ne fut pas prise d’une envie folle de tuer, d’une puissance destructrice. Elle appela Ghoûl, d’une voix suppliante… Elle ne songea qu’à lui au cœur de la folie qui emparait les sorciers, les sorts loupés ou non volèrent et la cohue se mit à bouger. C’est ainsi qu’elle tomba et manqua de se faire écraser par des inquiets. Alors qu’elle se croyait finie, morte sous les pieds d’un noble sang pur –rien ne l’empêchait de rêver ! Après tout, c’était sa mort !- elle sentit des bras l’attraper et la sortir de son enfer ! … Mais ce n’était point un sauveur : à l’enfer de la mort, on lui offrit celui de la vie. Elle fut jetée sans ménagement dans une charrette et elle vit les sorciers perdre… Sans songer même à agir. Non, sa seule pensée fut envers le sifflement qu’elle entendit, faible mais certain… dans le petit être froid qu’elle sentit dans ses mains bloquées… Et la larme qui coula le long de sa joue ne fut point de haine ou de colère mais de soulagement : le serpent allait bien, il avait réussi à la rejoindre sans se faire écraser par les hommes… Et il était désormais en sécurité, bien contre elle, au cœur de ses vêtements.
A ce bout de femme qui ne réagissait pas, les yeux clos et les larmes coulantes, on ne bâillonna point sa bouche déjà fermée. On ne lui retira point ses affaires tant elle ne tentait pas de se battre. Surtout qu’à coté, une femme éviscérait un homme : bien évidemment, ils se concentrèrent sur cette dernière. Opale sentit le sang qui l’éclaboussa –elle songea alors que les vêtements de Pearl étaient irrécupérable. Mais la femme alla avec eux. Opale fixa les gens, les uns après les autres, mais ne tenta point de parler… Elle restait silencieuse, Ghoûl également. Elle ne savait pas où on les entrainait mais les inquisiteurs, eux, semblaient heureux. Ils chantaient presque déjà la mort des sorciers, leur odeur lorsque les buchers s’occuperaient de leurs chairs. Ils finirent par arriver à destination et furent attacher comme des bêtes : personne ne tenta de résistance… Et elle la vit : sa première harpie. Oh, à Poudlard, elle les avait étudiés… Mais point d’aussi prêt. Les yeux vers cette créature à la fois horrible et enchanteresse, elle entendit alors un propos distinctement.
« Regarde Sinéid… Impurs, harpie, traîtres et sang-purs pris dans le même piège… Vont-ils enfin comprendre ? …Ou devrions-nous faire d'un sort, deux coups… ? »
Ghoûl, à cet instant, se releva légèrement et fixa la femme, la tête observant entre les mailles de l’écharpe d’Opale. Celle-ci ne détournait point le regard de la créature, mais une peur soudaine la prit : une fourchelangue ? Ici ? Que devait-elle faire ? Ghoûl murmura alors à son oreille *Ce doit être une Gaunt…* Oui, il avait sans doute raison. Il aurait dû tenter de la décrire à Opale, mais il ne savait pas si ses propos iraient jusqu’aux oreilles de la femme… Et Opale avait toujours caché son don et ne souhaitait pas le voir révéler. La jeune femme décida alors de se retourner vers ses camarades et de ne rien faire, les fixant les uns après les autres, surtout les femmes, pour tenter de deviner laquelle était la dangereuse sang-pur, attendant un mouvement de Ghoûl lorsque leurs regards se croiseraient… Et une fois fait, elle lui offrit un sourire poli, baissant la tête pour la saluer respectueusement, mais ne dit rien. La jumelle se retourna vers l’harpie. *Elle semble blessée*
- Spoiler:
- (Hrp : désolée, c’est un peu long… les prochains seront dans les 500 mots réglementaires, promis \o)
- Invité
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Re: Vengés par les flammes par Jeu 12 Fév - 18:56
Sous l’ombre de son aile, son regard luminescent scintillait au travers de ses paupières entrouvertes. Elle vit les torches éclairer le sol humide de la cave et les ombres des intrus danser sur les murs alors que les moldus entraient. Son buste se redressa un peu. Ils ne venaient pas seuls. Non...Ils amenaient ceux qu’elles crut un instant etre ses futurs bourreaux, mais qui se révèlèrent bien vite n’être que des prisonniers. Tout comme elle. Dans un élan de caprice orgueilleux elle se sentie outrée d’être ainsi mélangée à des prisonniers “de seconde catégorie”. Car elle avait reconnu leur race, cette fragrance moins supportable que la pourriture d’un cadavre et qui signait la présence des sorciers.
« Ne vous en faites pas, démons. Le temps de desseller les chevaux et de souper, et vous serez tous à l'agonie. »
Ricanèrent les moldus avant de refermer la trappe derrière eux.
Lentement, l’aile de Strygia se souleva pour laisser apparaitre son visage. Ses grands yeux de rapaces se posant sur ses nouveaux codétenus, l’un après l’autre, avec un fixité dérangeante. Elle reconnu Longbottom et ne lui adressa dans un premier temps qu’un petit rictus moqueur. Leur si étrange conversation remontait à quelques temps déjà et si lui n’avait pas changé,on ne pouvait pas en dire autant de la harpie. La peau de son visage s’était tendue et colorée, ravivée par une seconde (ou centième) jeunesse. Ses traits gardaient pourtant la marque du temps, mais avec une noblesse et une sculpturalité propre aux prédateurs. Cette apparence n’était que le souvenir de ces dizaines de festins qu’elle avait fait au cours des dernières semaines. En témoignait aussi la resplendissance de son plumage, qui avait retrouvé son éclat d’antan. Son regard luisant poursuivait son chemin sur ceux qu’elle considérait presque comme ses hôtes et il s’arreta un instant sur une sorcière au regard terrible. Elle ne chercha même pas à cacher son mépris souverain pour cette dernière, car aux yeux de ceux qui règnent dans le ciel, toutes les créatures qui doivent ramper pour exister et ceux qui les admirent n’étaient rien que la lie du monde.
Tous des sorciers. Elle était bien tentée de les assommer avec son cri. Mais pourquoi les rassembler ici, auprès d’elle? La créature se redressa doucement, négociant avec les liens et les blessures qui l’entravaient, ses serres cliquetant et grinçant tour à tour contre le métal de sa cage. Un rire grave et cynique remonta peu à peu dans sa gorge alors que son sourire dévoilait ses crocs luisants. Ils ne pouvaient qu’à peine imaginer à quel point ce spectacle lui plaisait. Et que n’aurait-elle pas donner pour pouvoir les dévorer un par un, aussi seche leur chair serait-elle comparée à celle, douce de l’enfant qui lui aussi était prisonnier. La harpie se tut et prit une grand inspiration, faisant gonfler le plumage de poitrine, humant l’air en poussant ensuite un soupir de délectation.
-Serait-ce l’odeur de la chair brulée que je sens autour de vous? Plusieurs voix semblaient se faire echo dans ses paroles empoisonnées.
D’un geste vif, elle se retourna dans sa cage dans un bruissement de son plumage pour diriger son regard vers Longbottom et ses voisins.
-Je me demande ce qui a pu les mettre en colère…Elle ricana de nouveau, observant les sorciers de toute sa hauteur ( ainsi dressée,elle dépassait allegrement les deux mètres )et elle devina dans leur regard perdu que la plupart d’entre eux goutaient à la colère des moldus pour la première fois. Une rage primaire que la stryge connaissait presque par coeur. Elle susurra.
Tous ces sorts et tous ces maléfices...Quelle perte de temps. Je n’avais que les vents pour me porter et mes serres pour me battre et pourtant je crois deviner sans peine que j’ai résisté plus longtemps que vous à leur sournoiserie.
Elle soupira, presque agacée et se tourna de nouveau. Elle releva sa tête vers le plafond, fixant les poutres rongées par le temps comme si elle pouvait y voir au travers. Elle pensait à ses soeurs, à leur joie lorsqu’elles avaient du apprendre que leurs crimes avaient été payés par les sorciers, si , comme elle le pensait, cette attaque dirigées contre les sorciers était une vendetta pour laver l’affront des harpies sur le village moldu. Tant pis si cela n’était pas le cas, ce n’était pas ce qui préoccupait Strygia. Cela faisait des jours qu’elle était enfermée dans cette cave, et aucune de ses soeurs n’avait encore approché la maison des moldus pour tenter d’aider celle qui était désormais leur reine. Oh, la stryge avait beau ne rien voir, elle savait ce qui se passait au dehors, et toute sa colère était dirigée contre une seule de ses semblables. Une renégate qui avait à plusieurs reprise contesté son autorité et qui devait se faire une joie d’occuper sa place et d’empécher ses sujets de porter secours à la transylvanienne. Strygia était impatiente. Que les heures et les jours passent, qu’elle se delecte de ces moments fugitifs sur son trone, lorsqu’elle serait libérée, un sort bien plus cruel que la mort attendait l’usurpatrice.
-Vous allez les laisser vous tuer? demanda-t-elle d’un ton on ne peut plus banal. En tout cas, elle esperait bien que non, car elle comptait bien sur ces viles creatures pour l’aider à sortir.
- Invité
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Re: Vengés par les flammes par Mer 18 Fév - 9:50
Avant même de pouvoir se relever, une voix chimérique s'éleva dans l'air, leur parla d'un ton cancanant qui, malgré sa nature résiliente, envoya une bouffée de colère au creux de son être. Ces paroles étaient pleines d'insinuations, de venin et sous l'adrénaline qui s'emparait désormais de la brune, se sentit prise d'une impulsion profonde.
Toujours non loin d'elle, cet enfant qu'elle avait tenté de rassurer qui tremblait devant la harpie. Les paroles de cette dernière n'avaient rien pour aider la situation, si elles s'avéraient provocatrices, elles rappelaient tout de même l'échec qu'ils venaient de vivre.
« Et vous, vous n'y comptez pas non plus, non? Alors si vous avez été si peu efficace pour votre capture, tâchez de l'être pour votre libération et ravalez votre venin. » cracha-t-elle, sous le coup de l'émotion.
Au fond d'elle, Cecilia tremblait de peur face à cette créature, mais si sa monstruosité n'était plus à confirmer, il fallait l'avouer, ils étaient tous piégés et pour l'espace d'un moment, devraient tâcher ensemble de sortir d'ici. La sorcière se redressa à nouveau, le bâillon maintenant autour de sa gorge, leste. Elle soupira alors que plusieurs paires d'yeux la regardait maintenant et si en toute autre occasion la jeune femme serait morte de gêne à cette idée, il n'y avait en ce moment pas de place pour de telles sensations.
« Ce n'est pas en se provoquant les uns les autres que nous sortirons d'ici, alors si qui que ce soit a une idée ou quelque chose qui pourrait contribuer à en trouver une, qu'il parle. »
Sa voix tremblait, malgré toute son assurance. Il y aurait bien eu la solution de lancer un sort de gèle-flammes, mais c'était un sort que très peu de sorciers, même entraînés, arrivaient à effectuer sans baguette, contrairement au accio. Et alors que la jeune femme avait terminé sa propre intervention, les rouages de son cerveau s'activaient déjà, son regard se promenant encore plus sur la pièce autour, à la recherche de quelque chose, une idée, un objet, n'importe quoi.
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Re: Vengés par les flammes par Jeu 19 Fév - 19:15
Néanmoins, malgré tout ce que le bon sens lui suggérait sur la coopération inter-espèces dans une situation désespérée, il ne put retenir un sourire satisfait d’étirer ses lèvres à l’écoute de la remarque exaspérée de Cecilia Peverell. Il n’aurait jamais imaginé voir un jour la fille d’Henry Peverell perdre ainsi le contrôle de ses nerfs mais s’il y avait bien un moment qui justifiât un tel comportement, ils y étaient sans doute aucun. La phrase suivante de la jeune femme le ramena d’ailleurs à la réalité des faits et son esprit se mit en branle, faisant preuve de toutes ses capacités à réfléchir en situation de danger. S’il était en effet un piètre stratège sur le long terme, une de ses spécialités était l’action sous pression. Il pouvait ainsi analyser une situation en quelques instants pour en reconnaître les points positifs et les pièges dans lesquels ne pas tomber.
Il observa donc rapidement les personnes autour de lui, cataloguant les forces et faiblesses de ceux qu’ils connaissaient au moins de vue et extrapolant ce qu’il pouvait espérer des autres de leur apparence. Ils étaient une petite vingtaine - impossible de déterminer un chiffre exact avec le mauvais éclairage de la pièce, mais il aurait parié pour dix-sept ou dix-huit au total, sans compter la harpie. Avec une nette majorité de femmes et heureusement seulement deux adolescents et un enfant. Il ne reconnaissait que quatre personnes : Alceste Gaunt qui pourrait s’avérer tant un atout de choix qu’une épine dans le pied de proportions cataclysmiques selon son attitude, Passiflore dont les talents de Guérisseuse et l’habitude de faire face à des personnes en mauvais état étaient un plus non négligeable, Cécilia Peverell dont il ne savait rien si ce n’est que depuis son intervention les trois plus jeunes de la salle semblaient pendus à ses lèvres, ce dont ils pourraient user plus tard pour s’assurer qu’ils restent calmes. Enfin, la harpie pouvait faire des ravages bien supérieurs à ceux de quiconque s’ils réussissaient à la libérer. La question étant de savoir si elle ne les abandonnerait pas à leur sort une fois libre. La réponse étant positive quasiment à coup sûr.
Au bout d’une minute de réflexion, deux esquisses de plan s’étaient formées dans son esprit. Le premier reposait bien trop sur la bonne volonté de Lady Gaunt alors il préféra le garder pour plus tard. Sans compter qu’il supposait la certitude qu’il ne pouvait pas vérifier que la Maîtresse des Serpents voyageait toujours accompagnée de l’un de ses serviteurs reptiliens. Il préféra donc se reporter sur sa deuxième option qui bien que moins satisfaisante avait l’avantage de ne pas reposer sur une seule personne. Malgré tout, vu le rôle qu’il nécessitait donner à Straw, il avait tout de même l’impression d’avoir à choisir entre Charybde et Scylla.
-Lady Peverell a raison. Se chamailler ne mènera nulle part. Et j’ai peut-être une solution mais pour cela, j’ai besoin de savoir deux choses. La première : qui a déjà usé de magie sans baguette ? La seconde, il tourna alors son regard droit dans celui de la harpie, si nous réussissions à réunir l’intégralité de nos geôliers dans cette pièce, seriez-vous capable de les assommer d’un cri ?
Toute la difficulté étant bien entendu de s’assurer qu’elle ne les assomme par la même occasion. Mais avant de dévoiler plus de détails, encore avait-il besoin de savoir si son idée avait la moindre chance d’aboutir. Et pour cela, voir la façon de répondre des autres personnes au-delà même de leurs réponses aller s’avérer essentiel. Selon leur ton, il saurait en effet s’ils étaient prêts à collaborer et surtout s’ils étaient prêts à suivre une personne que pour beaucoup ils ne connaissaient ni d’Eve ni d’Adam. Car, que le groupe suive un de ses plans ou qu’une autre personne n’en propose un autre, il allait falloir que quelqu’un organise un minimum les opérations et au vu de la diversité d’individus, trouver un ou des « chefs » acceptés de tous allait s’avérer complexe, il en aurait mis sa baguette à couper.
- Spoiler:
- Désolé pour la longueur. Je ferais plus court la prochaine fois promis
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Re: Vengés par les flammes par Ven 20 Fév - 12:53
Si seulement la mère des Serpents pouvait lui rappeler le pacte passé avec son clan et le sien ! Car, qui disait s'allier aux Nott signifiait aussi s'allier aux Gaunt. Mais il y avait trop d'oreilles indiscrètes. Aussi devait-elle faire preuve de sang-froid.
Demeurant silencieuse, la sorcière écouta les uns et les autres prendre la parole. La jeune Peverell s'avéra plus courageuse qu'elle ne l'aurait présumé, osant s'adresser à la créature et s'attirer les regards des autres. Malgré le peu d'estime que Lady Gaunt lui portait, elle devait reconnaître qu'elle parlait juste. Ils devaient faire front commun, s'ils voulaient sortir d'ici. Mais… Ce n'était pas tout à fait ce qu'avait prévu Alceste.
Son regard anthracite dériva jusque l'auror. Le pli de sa bouche s'était maintenant transformé en rictus dédaigneux.
« Bien sûr qu'au moins une personne ici sait contrôler convenablement sa magie, mais vous oubliez une chose, jeune homme… »
Alceste tira légèrement sur ses chaînes alors qu'elle tentait de prendre une position plus aisée à maintenir.
« Contrairement à vous, j'ai fait le choix de me trouver là, et j'ai eu tout le temps de mesurer les circonstances nous maintenant captifs. Les chaînes sont ensorcelées, et je doute qu'un alohomora puisse nous en débarrasser. Libre à vous de vous y essayer si vous le souhaitez. Pour ma part, je tiens à mon intégrité physique. »
Son regard perçant balaya l'assemblée, s'arrêtant sur chacun des visages qui avaient osé se tourner vers elle.
« Ils ont un sorcier avec eux. » lâcha-t-elle avec un mépris incommensurable. Il ne méritait pas ce titre, et c'était avec tout le mal du monde qu'elle s'était retenue de lui prêter un qualificatif bien moins respectueux. « Pourquoi pensez-vous qu'aucun n'a pu vous prêter secours ? Il a su barrer le chemin à nos pairs, et croyez-moi, ce n'était pas de la magie blanche. S'ils peuvent nous retenir, je suis certaine qu'ils ont aussi trouvé le moyen de se protéger du cri de la harpie. Car, sinon, elle serait déjà libre. »
« Alors, que comptes-tu faire ? demanda le serpent, avec une curiosité presque avide, tout en révélant sa tête au grand jour.
- Il faut parvenir à contacter mon fils. Je refuse que ces moldus s'en sortent vivants, et avec cette congrégation d'imbéciles, cela risquerait bien d'être le cas… »
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Re: Vengés par les flammes par Sam 21 Fév - 19:18
A ses dernières paroles, provocatrices, réagit une jeune femme, qui exprima à voix haute ce que pensait la Vélane. S’il devait y avoir une exécution ce soir, elle imaginait mal les villageois au-dehors épargner la créature ailée. En silence, elle approuva d’un hochement de tête les propos de celle qui avait pris la parole. On pressentait une anxiété dans sa voix et ses propos, mais son ton lui, était ferme et décidé.
Son discours terminé, la Vélane regarda les réactions de l’auditoire. L’échantillon de Sorciers qui avait été enlevé sur le Chemin de Traverse représentait, aux vues des expressions et murmures de certains, les divergences politiques qui secouaient le monde sorcier.
Quand à son tour, Crestian Longbottom, la seule personne qu’elle connaissait ici, prit la parole, il élucida aux yeux de la Vélane l’identité de la jeune femme qui avait pris la parole. Lady Peverell, de la fameuse famille Peverell. Passiflore se détourna de ses pensées aux questions de l’Auror.
La magie sans baguette ? Elle se mordit la lèvre. Ce n’était pas son fort. Toutefois, les propos de l’Auror la rassurèrent : ces questions, précises, laissa présager qu’il avait un plan. Toutefois, avant qu’il puisse y avoir une manifestation commune des capacités des uns et des autres, une autre personne, au port altier, prit la parole.
Ses paroles, presque sentencieuses, ne furent pas des plus agréables à entendre. Un sorcier parmi les villageois au dehors complexifiait grandement leur tâche, tant pour se défaire de leurs chaînes que pour s'éloigner le plus rapidement possible du lieu où ils se trouvaient, et ce tous ensemble. La Vélane eut un soupir.
- Qu’avez vous à nous proposer, alors ? Demanda-t-elle. Nous sommes à des lieux de Londres et même si notre enlèvement a été remarqué, s’il y a effectivement un Sorcier parmi eux, nos traces ne seront pas identifiées et remontées avant un moment. Nos ravisseurs le savent et agiront vite. Nous devons faire de même, et surtout faire fi des tensions qu’il pourrait y avoir entre nous, acheva-t-elle.
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Mar 24 Fév - 0:17
Il ne fallut que peu de temps avant que le malaise grandisse et que des êtres, sans doute exceptionnels, présentent leurs idées. Opale ne comptait point participer aux débats : si elle survivait, elle devait jouer la carte encore de la faiblarde bonne épouse… Et pis : peut être des personnes présentes l’avaient elles entendu se présenter sous le nom de Pearl, avant d’être kidnappés.
Les deux premières personnes qui prirent la parole se connaissaient : le premier prenant les propos de la seconde et la nommant par ailleurs. Opale glissa un regard envers l’héritière au sang pur, celle-ci étant donc une personne notable à sauver en cas de fuite. Les deux semblaient d’accord sur un point : s’allier. L’homme –qui ne se présenta pas par ailleurs- se proposa avec un plan qui nécessitait la harpie et la cohésion. Elle n’eut le temps de répondre : la Gaunt répondit à sa place et rappela deux points : son choix d’être emprisonnée et la présence d’un traitre à son sang. Enfin, une jeune femme prit la parole pour demander à cette dernière son propre plan… plan qu’Opale connaissait légèrement pour avoir entendu la femme le déclarer à son propre serpent.
Opale soupira : tous étaient d’accord sur un point, ils n’avaient pas leur baguettes… ce qu’Opale avait... en double... Certes, on pouvait bloquer un sort mais point tous… Il lui faudrait lancer un assurdiato sur les premiers geôliers qu’elle croiserait… Oui, rester ici ne lui donnait aucune envie. Opale se retourna vers la harpie et demanda, espérant que ses propos ne soient remarqués comme émanant d’elle *Ghoul, donne moi la baguette de Pearl*. Oui, c’était là une chose aisée et à n’en point douter pour le serpent : il était libre, la baguette fine… et celle d’Opale était dans la bourse. N’ayant pas opposé de résistance, on ne l’avait pas fouillée… Le serpent chantonna un *enfin !* et remarque une chose que ces deux ci –on ne savait point trop comment- n’avait découvert avant : celle-ci n’était plus sur Opale… on lui avait pris la baguette de Pearl –baguette qui apparaissait comme la sienne donc. *Elle n’est plus là !* Cela changeait tout… Opale ferma le poing et le serpent continuait *Tu veux la tienne ?* *Non… pas maintenant… mais dès qu’on en a l’occasion, on récupère la baguette et on se téléporte…* *Et les autres ?* *Que m’importe les autres… il s’agit de Pearl… De plus, je te rappelle que je m'étais présentée sous le prénom de Pearl pour obtenir ce misérable article pour le journal... alors peut être dans cette assemblée y a t il quelqu'un qui s'en souvienne et je ne souhaite pas lui donner des soupçons quant à mon réel prénom...* Opale maudit alors le sorcier allié aux inquisiteurs –car l’autre femme devait avoir raison : puisqu’on ne l’avait pas fouillée, seule la magie pouvait donc lui avoir prit la baguette de sa bien-aimée jumelle !
Oui, ses objectifs avaient changé à cet instant. Elle avait un avantage : elle entendait les desseins de lady Gaunt. Qu’ils s’en sortent : elle les aiderait jusqu’à pouvoir lancer un accio sur ladite baguette, mais à peine celle-ci effleurerait ses doigts qu’elle partirait et les laisserait tous là… Le serpent resta enroulé contre elle et elle arrêta de fixer la harpie bêtement. Elle lancerait sans doute bientôt un finite incantatem pour ensuite se libérer des chaines… mais si c’était la peau d’un autre qu’on pouvait utiliser pour arriver à ses fins, autant continuer de paraitre faible : ceux qui avaient parlé –mis à part la lady Gaunt- semblaient aimer les faibles après tout…
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Re: Vengés par les flammes par Dim 8 Mar - 22:32
« Il est temps de répondre de vos actes devant Dieu. » déclare le premier venu.
Puis, sans se soucier des pleurs de l'enfant face à lui, il l'empoigne et défait ses chaînes. Sourds aux protestations et aux supplications, les autres font de même, s'emparant chacun d'un sorcier. Puis, se tournant vers ceux restant enchaînés, le meneur du groupe promit :
« Priez pour la clémence du Seigneur, car votre tour viendra bientôt. »
D'un signe de tête, il ordonne aux siens de sortir. Après un dernier regard dans votre direction, un regard chargé de haine et de dégoût, il s'en va lui aussi, emportant avec lui l'enfant, se tortillant et pleurant, trébuchant à chaque pas tandis qu'il essaie d'échapper à son inéluctable destin.
Cecilia Peverell, Crestian Longbottom, Alceste Gaunt, Passiflore Delacour, Opale Hill, Strygia Straw
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Re: Vengés par les flammes par Ven 13 Mar - 5:30
Soudainement, les bourreaux refirent surface. La brune observa, les paroles venant la frapper avec presque autant de force que les sanglots profonds et paniqués de l'enfant. La brune protesta, désespérée d'entendre ces pleurs, de voir l'enfant emporté vers sa mort , leur mort à tous. Mais on ignora royalement ses supplications, presque avec plaisir, peut-être. C'en était trop.
Et alors que Cecilia était à moitié penchée, occupée à s'époumoner, elle pu apercevoir le moldu à côté d'elle ranger un peu trop hâtivement une clé, qui ne rentra pas complètement dans sa poche. C'était sa chance. La jeune Peverell se devait d'être discrète et si en ce moment elle pouvait sentir jusqu'aux fondements de son être trembler, les mouvements brusques qu'imposaient l'enfant à son tortionnaire le rendait assez occuper pour lui offrir une chance.
L'Anglo-Irlandaise s'accrocha aux pantalons du moldu, comme pour tenter de l'empêcher et il la dégagea brusquement du revers de la main, lui envoyant une nette brûlure là où il l'avait frappée, mais elle avait réussit, attrapé la clé. C'était loin de les sortir du danger, ni même de sauver ceux transportés en ce moment, mais c'était un avancement, c'était quelque chose. D'un regard vers les autres, incertaine qu'ils aient remarqué ce stratagème, elle porta sa main à sa poitrine, pour y cacher la clé, le temps que les moldus partent, les fixant derrière ses larmes.
Jamais de sa vie la jeune femme ne se serait un jour attendue à agir un jour de manière si calculatrice, de ce servir du désarroi d'une autre personne, aussi jeune d'autant plus, pour arriver à quelque chose. Mais Cecilia se promit intérieurement de se faire pardonner en la sauvant. Cette once de naïveté refusait apparemment de disparaître, souhaitant arriver à sauver tout le monde.
Une fois le dernier moldu, Cecilia ne tarda pas à récupérer le petit objet, au diable que ce soit peu conforme. Elle espérait franchement que cela pouvait déverrouiller toutes les serrures et pas seulement certaines, par une malchance incroyable. Cette inquiétude restait néanmoins au fond de son être, ne se démarquant pas alors que sa voix s'éleva à nouveau.
« Nous... nous n'avons pas beaucoup de temps pour agir, alors je... je vais tenter de vous détacher le plus vite possible, mais si quelqu'un aurait un plan d'attaque pour la suite, ce serait fort apprécié de l'entendre. Maintenant. » dit-elle, sans plus attendre pour agir. L'heure n'était juste plus à la tergiversation, mais aux paroles et actions enchaînées.
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Re: Vengés par les flammes par Lun 16 Mar - 18:02
L’urgence ne fit que se renforcer avec l’arrivée impromptue de leurs geôliers qui repartirent en emportant notamment les trois mineurs de la pièce. Le désarroi du plus jeune était d’ailleurs de plus en plus notable alors que ses pleurs montaient dans les aigus, terrifié qu’il semblait à l’idée d’être emmené vers une mort certaine aux mains des meurtriers de ses parents. Heureusement, faisant preuve d’une rapidité de réflexion inattendue mais ô combien bienvenue, l’héritière Peverell profita de ses cris pour s’emparer des clés d’un des gardes alors que celui-ci était occupé par la résistance de son jeune prisonnier. Puis, la Botaniste s’adressa à l’assemblée insistant sur le besoin d’agir rapidement et de concert. Crestian enchaîna donc, son regard s’arrêtant sur chacune des personnes restantes, toute des femmes soi-dit en passant.
-A condition que la trappe ne soit pas également protégée par un sort mais on peut espérer que leur sorcier n’aura pas doublé les précautions, supposant que nous ne déférions jamais de nos chaînes enchantées, la priorité me semble être de repérer ce dernier et de le neutraliser. En effet, si même sans baguettes, il est envisageable – bien que peu probable ne pût-il s’empêcher de rajouter mentalement – qu’on puisse surpasser nos geôliers moldus, un sorcier en pleine possession de ses moyens, surtout un n’hésitant pas à recourir à la magie noire, ne fera qu’une bouchée de nous. Quant à la méthode la plus rapide de le distinguer des autres, il suffit que l’un d’entre nous sachant user de magie sans baguette jete un sortilège offensif dès que nous serons dehors et les autres n’auront qu’à se contenter de chercher la seule personne se protégeant par la magie. Reste à savoir comment s’opposer à lui par la suite. Des idées ?
Son tourna de salle se termina en fixant son regard plus précisément sur Alceste. En effet, cette dernière donnant l’impression d’être plus sereine que les autres, daignerait peut-être participer de manière constructive au débat.
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Re: Vengés par les flammes par Ven 27 Mar - 0:24
Mais, contre toute attente, cette bravade n'avait pas été totalement irréfléchie. Considérer qu'elle avait été utile restait cependant à prouver. Le regard scrutateur de lady Gaunt demeura fixé sur elle, tandis que la jeune fille sortait une clef de son décolleté en promettant une tentative pour les détacher. Un rire froid répondit à son assertion. Comment comptait-elle s'y prendre ? Une seule clef ne suffirait pas, à supposer qu'elle puisse détacher au moins une personne. Mais, une idée laborieuse en entraînant une autre, Longbottom prit la suite de Cecilia. L'hilarité d'Alceste, cette fois, se lut sur son visage.
« Messire Longbottom, vous qui êtes un auror averti, ne savez-vous donc pas utiliser ce fluide qui fait de vous un sorcier sans l'intermédiaire d'un catalyseur ? Par Morgane, l'éducation des Aurors laisse de plus en plus à désirer… Que fait votre famille à la chaire de Défense contre les Forces du Mal depuis tout ce temps, rappelez-le moi ? »
Ce n'était pas l'heure pour les répliques acerbes, mais la mère des Serpents n'avait pu retenir cette attaque au débotté. C'en était trop pour qu'elle garde le silence.
« Vous avez de la chance que la perfide Lady Gaunt se soit élancée à votre secours, telle le monstre infâme qu'elle est. Je sais qui est le sorcier en question, c'est évident. Le prêtre, c'est lui qui a retenu nos frères aux portes de notre monde. » déclara-t-elle, tandis que Cecilia parvenait à s'extraire de ses chaînes, ainsi que la personne à côté d'elle.
Et, à la plus grande surprise de la Sang-pur, la clef fonctionna pour toutes les chaînes. Ces moldus n'étaient manifestement pas pourvus d'un grand savoir-faire en matière de sûreté et d'emprisonnement, mais c'était à leur avantage qu'ils aient fait des serrures à la forme d'une seule et même clef.
Tout en délassant ses membres endoloris par quelques ronds de poignets, lady Gaunt se releva. Malheureusement, si les chaînes étaient toutes conçues de la même façon, ce n'était pas le cas de la cage. Quand bien même cela aurait fait plaisir à Alceste de laisser l'arrogante harpie dans sa cage, elle ne pouvait, au nom du pacte récent les unissant, raisonnablement s'y résoudre. Et puis, elle avait un autre plan. D'un geste ample, Alceste chercha dans sa cape les fioles qu'elle avait acquis plus tôt chez l'apothicaire et en sortit celle qui l'intéressait. Une mixture noire, corrosive, capable d'attaquer le métal tant sa toxicité était puissante. Un des ingrédients fétiches de la lady, qu'elle utilisait souvent dans ses poisons à des fins inavouables. Sans hésiter, elle déboucha la fiole de cristal et fit couler plusieurs gouttes épaisses et visqueuses sur le verrou de la cage.
« Tu es libre de t'enfuir si tu le souhaites. Mais tu peux aussi me rendre la pareille et nous aider à faire en sorte que justice soit faite. Le manoir Gaunt se trouve au cœur de la forêt de Thetford, dans le Suffolk. Tes ailes t'y mèneraient prestement. Va, et si tu veux m'aider, emporte ce serpent avec toi, en preuve de ta bonne foi. Il leur racontera tout. »
Puis, s'adressant à son serpent qui se glissait dans sa main tendue, elle déclara :
« Dis-leur ce qu'il s'est passé et qu'il s'agit de notre chance. Qu'ils viennent au plus vite avant que les moldus aient le temps de s'échapper. Ils doivent tous mourir, sans exception, mais tous les sorciers doivent être sauvés. Voilà qui convaincra la plèbe de notre bonne foi et de la supériorité de notre cause. Ils doivent nous être redevables. »
Laissant le serpent s'enrouler autour des barreaux de la cage en attendant que la harpie prenne sa décision, Alceste se détourna et marcha d'un pas décidé vers la trappe. Tendant la main devant elle, elle informula un « alohomora ». La trappe s'ouvrit en grand, dans un fracas de tonnerre.
« Restez groupés avec moi. Allons récupérer notre dû. »
N.B Et on remercie Cecilia pour sa chance incroyable au lancer de dés ! Comme dit sur le portoloin, encore pardon pour l'attente, mais au moins on a avancé d'un grand pas ! Attention à vos actions, à partir de maintenant je lancerai les dés pour vous quand cela me semblera justifié
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Re: Vengés par les flammes par Mar 31 Mar - 23:20
Incapable de réagir, c’est à peine si elle remarqua la jeune femme brune qui avait courageusement prit la parole auparavant s’emparer d’une clé miracle. Lorsque celle-ci parla la première pour annoncer qu’elle allait les détacher, la Française sentit un regain de force en elle. Elle se frotta les poignets, à l’instar des Sorciers présent, dès qu’ils furent libérés des lourdes entraves. D’un sourire et d’un seul mot, elle remercia la bienheureuse qui avait eu la main agile et chanceuse.
Puis, elle écouta successivement Crestian et Lady Gaunt, puisque tel était son nom, prendre la parole pour trouver la marche à suivre. Elle n’osa émettre d’avis, fût-il positif ou négatif, tant elle savait qu’elle ne serait d’une grande utilité si elle n’avait pas sa baguette. Elle se contentait de hocher la tête et d’écouter attentivement ceux qui étaient passés maîtres de la situation.
Elle ne put toutefois contenir une grimace lorsqu’elle vit la Sorcière aux cheveux sombres s’approcher pour libérer la Harpie de sa cage. Non seulement elle doutait de son engagement auprès du petit groupe que formaient les Sorciers, mais en plus elle avait déjà vu les dégâts que pouvaient faire ces créatures. C’est avec méfiance donc qu’elle passa devant la cage lorsque Lady Gaunt s’avança vers la trappe, qu’elle ouvrit sans la moindre difficulté.
Elle suivit le petit groupe, qui avança dans le couloir sombre. Passiflore Delacour inspira profondément. A peine les Sorciers mettraient le nez dehors que les festivités commenceraient. Ils allaient devoir agir vite. Neutraliser le prêtre. Reprendre possessions des baguettes. Sauver leurs camarades. Le moins de blessés possible. Et partir au plus vite.
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Mer 1 Avr - 23:18
Celle-ci fut fort heureuse qu’on les libéra de leur chaine. Elle remercia la personne d’une petite voix, occupée à suivre la suite des évènements, que lady Gaunt semblait désirer contrôler, ce à quoi Opale aurait répondu : que bien lui fasse, je ne l’en empêcherai guère. Mais il était plus intéressant d’écouter que de répondre : les propos de la femme envers le serpent la rassurèrent. Ainsi, elle la protègerait le temps qu’il faudrait.
Elle ouvrit la trappe qui les enfermait sans grande peine et Opale fut fort étonnée de cela. Sans baguette, avec un sort informulé ? Voilà qui était normalement impossible, du moins dans leur monde ! Cette femme devait être puissante, voire la plus puissante sorcière qu’elle eut rencontré. Un bon point pour elle… Ghoûl était prêt à lui tendre sa propre baguette tandis qu’elle suivait la petite troupe dans les couloirs. Son cœur battait, sa colère résonnait dans ses oreilles, le sang avait laissé un amer gout dans sa bouche : Opale tuerait ceux qui se mettraient entre la baguette et elle. C’était au moins cela de bien que de s’être entrainée à la magie noire.
A l’arrière de la petite troupe, Opale pouvait voir les dos de ses camarades d’infortune. Lady Gaunt en tête, bien évidemment. Ensuite, dans un ordre qu’Opale ne pouvait déclamer –elle était trop occupée pour observer cela- il y avait deux femmes et un homme. Sans magie, la force de l’homme pourrait être utile au moins.
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Re: Vengés par les flammes par Dim 19 Avr - 16:32
En-tête de la procession, Alceste leva le nez vers eux, observant sur leur visage des rides de peur, l'ombre de la perspective de leur mort. Le bras de la sorcière, tendu en arrière, ordonnait aux autres de ne point bouger. Ils étaient encore à distance, assez pour analyser quelques secondes la situation avant de se faire repérer.
Aux psalmodies de l'homme d'église, il s'avérait évident que l'homme prononçait un sermon en guise d'oraison funèbre pour les leurs. D'ailleurs, à l'instant où il bénit la foule pour clôturer son message de Foi, celle-ci plia le genou, laissant voir aux sorciers un autel de bois et d'herbes sèches pour leurs baguettes, juste devant le prêtre. Une rage sourde pulsa dans le corps de lady Gaunt. Ils allaient brûler leur arme, avant de brûler les leurs. Cessant de montrer toute prudence, la sorcière s'avança, un rictus aux lèvres, applaudissant lentement le soit-disant curé. Aussitôt, toutes les têtes se tournèrent vers leur groupe.
« Belle mise en scène, mais rien de suffisant, je le crains, pour arrêter des Sorciers. Accio ! »
Puisant dans toute la force magique et toute la conviction qu'elle possédait, Alceste tendit les mains pour recueillir dans ses paumes les baguettes qu'elle avait tenté d'attirer à elle, se focalisant en particulier sur l'empreinte magique de la sienne. Deux armes filèrent entre ses mains, entraînant aussitôt chez les villageois un mouvement de panique. Tandis que les inquisiteurs sortaient leur épée, Alceste lança la baguette à l'adresse du groupe, laissant son propriétaire libre de la récupérer. Puis, pour l'exemple, le visage illuminé par une excitation féroce, animale, Alceste s'élança en avant pour lancer un terrible « Avada Kedavra ! » sur un premier inquisiteur.
Les voir paniquer, regretter, supplier, c'était tout ce que la sorcière voulait. Oh, cela n'attirerait guère sa pitié, elle n'en avait aucune. Mais cela rendrait la tuerie tellement plus enivrante.
Crestian Longbottom, Passiflore Delacour, Opale Hill, Strygia Straw, Cecilia Peverell
Entre 0 et 3, rien de particulier se produit, l'autre joueur est libre d'agir comme il le souhaite. Entre 4 et 6, un membre de l'inquisition s'en prend directement à lui. Entre 7 et 8, un bûcher est allumé. 9, le personnage suivant est blessé de la façon de son choix. 10, pas de bol, le prêtre s'en prend au perso suivant à coup de magie et de prières !
- Maîtresse des poisons
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Re: Vengés par les flammes par Lun 20 Avr - 21:24
Il la laissa donc prendre la tête de l’expédition, se plaçant cependant immédiatement derrière par précaution. Il avait certes besoin de ses capacités mais laisser trop de liberté à une Gaunt, même par alliance, était pure folie. En attendant néanmoins, il profita de l’instant de pause qu’elle leur imposa pour observer la situation. Et dire qu’elle ne leur était pas favorable eut-été un brillant euphémisme. Outre le prêtre au beau milieu de son sermon, une dizaine de bûchers se dressaient devant eux. Un par malheureux qui avait été séparé du groupe précédemment et le dernier regroupant l’intégralité des baguettes qui leur avaient été retirées. Pour ne rien arranger, bien évidemment, les troupes de l’Inquisition se trouvaient entre eux et lesdits bûchers.
Sans surprise, Lady Gaunt ne se démonta nullement et fit même une entrée remarquée avant de réussir à s’emparer de deux baguettes. L’une qui était visiblement la sienne et une autre qu’elle renvoya rapidement vers le groupe de sorciers qui se tenaient derrière elle. Crestian n’eut besoin que d’une seconde pour savoir qu’il ne s’agissait pas de la sienne, elle était bien trop fine pour cela. Il ne lui restait donc plus qu’à imiter Alceste et lancer un Accio. Ce qu’il aurait volontiers fait s’il n’avait pas été totalement pris par surprise par le sort que cette dernière prononça. Un sortilège de Mort ! Il savait bien qu’il n’aurait pas dû quitter la Gaunt du regard. La dernière chose qu’il leur fallait c’était la mort de moldus sur le dos, pour aussi fanatiques qu’ils fussent.
Malheureusement, il avait d’autres chats à fouetter pour l’instant avant que de tenter l’impossible tâche de raisonner Lady Gaunt. Il se contenta donc d’éviter un coup d’épée qui lui arrivait de la droite en se baissant instinctivement, avant de porter de tout son poids son coude dans le ventre de son assaillant. Profitant de la perte de souffle de ce dernier, il s’empara immédiatement de son arme et prit la direction du bûcher contenant les baguettes restantes. Il savait se servir d’une épée pratiquement aussi bien que d’une baguette – le tournoi de la désormais funeste Fête de la Concorde l’avait prouvé – s’armer ainsi et rejoindre le bûcher portant les baguettes de tous les présents était donc le moyen le plus sûr et rapide de rééquilibrer les forces en présence. Car pour autant qu’il ne fût pas mauvais en magie sans baguette espérer récupérer la quinzaine de baguettes d’un seul sortilège relevait de la pure fiction.
- HJ:
- C'est moyen mais, ayant un emploi du temps très chargé cette semaine, je ne voulais pas sauter mon tour.
Dernière édition par Crestian Longbottom le Lun 20 Avr - 21:51, édité 1 fois
Auror
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Re: Vengés par les flammes par Lun 20 Avr - 21:24
'D10' : 10
Re: Vengés par les flammes par Jeu 23 Avr - 23:29
Celle qui les menait, Dame Gaunt, parvint à attirer deux baguettes du tas que formaient les armes des Sorciers grâce à un sortilège informulé. L’une de ces baguettes se retrouva directement dans la main de sa sombre propriétaire, tandis que l’autre fut lancée vers le groupe de Sorcier. La main de la Vélane jaillit en l’air, reconnaissant sans l’ombre d’une hésitation sa baguette.
Le contact du bois la rassura, mais ce sentiment chaleureux fut de courte durée. L’éclair de lumière verte, jaillissant de la baguette de leur meneuse, provoqua la stupeur chez la Française. Souffle coupé, comme la majorité des personnes présentes sur la place, elle regarda l’infortuné s’écrouler, sans vie.
La panique s’empara des moldus. Certains portèrent la main à leur ceinture pour attraper leur épée tandis que d’autres s’enfuyaient en hurlant. Les sorciers en profitèrent pour se disperser, certains de renverser la force dès que chacun aurait sa baguette. Il était toutefois un moldu, l’évêque, le cerveau de toute cette machination, qui sembla rester parfaitement calme. Seul son regard laissait transparaître la colère qui l’animait. Agrippant fermement sa crosse de sa main gauche, il encouragea les siens « Fortes in fide, mes frères ! ». Il leva son sceptre et d’un geste en frappa le sol. Puis, soudain, au milieu des cris, des armes, et des sortilèges, il se tourna vers la Vélane.
Il pointa vers elle un doigt sentencieux, orné d’un anneau surplombé d’un quartz violet. La pierre fine émit une légère lumière, et la Française entendit de nouveaux mots prononcés en latin : « In hoc signo vinces ! »
Ce fut à peine si la sorcière parvint à achever le sortilège du bouclier qui lui permit d’échapper à un simili de Confringo parfaitement bien exécuté, et qui plus est accompagné d’une lumière blanche éblouissante. Soulevée du sol et projetée en arrière, la Vélane atterrit lourdement sur les dalles dures de la place.
Souffle coupé par la surprise et par la douleur du choc, Passiflore eut peine à reprendre ses esprits. Sonnée, elle grimaça en prenant appui sur son poignet droit, qui n’avait guère apprécié la lourde chute. Elle parvint cependant à se relever, jambes quelque peu tremblantes. Elle fut à moitié bousculée par un Moldu dans sa fuite, mais constata que l’évêque avait détourné son attention d’elle. Expirant profondément, et quoi qu’effrayée par la situation et un peu chancelante, la Vélane alla au devant de ses compagnons attachés et menacés par les flammes de la folie d’un homme.
Guérisseuse
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Re: Vengés par les flammes par Jeu 23 Avr - 23:29
'D10' : 1
Re: Vengés par les flammes par Lun 27 Avr - 22:51
Elle ne prit qu’à peine attention des actions de ses pairs : la lumière verte qui assassinat le moldu ne lui attira pas plus son attention que la sorcière, non loin d’elle, qui devait se protéger. Elle la vit voler, oui, quand le sortilège la faucha. Mais Opale ne se tourna point vers elle, la poussière traçait encore son vol que la sang pure ne cherchait pas même à vérifier que la demoiselle allait bien. Elle ne voyait que ces baguettes, comme si rien ne pouvait les éloigner d’avantage. Le serpent était enroulé contre elle, attendant sa demande pour qu’elle obtienne sa propre baguette… Mais la rage la dévorait, le désir aussi.
La raison la quittait, elle se mit à courir, comme une plébéienne, sans prendre soin d’elle. Elle n’alla point loin, manquant de tomber, cela ne la réveilla pas : ce fut les mots du serpent qui se chargèrent de lui déclamer qu’un homme comptait libérer les baguettes. Ces cruels hommes étaient occupés par un sorcier, ce preux sorcier comptait sauver ce qui restait de sa sœur. Opale n’avait jamais aimé un être, mais en cet instant, elle aimait celui là. Non point d’un amour réel, mais plus par évidence… Opale demanda alors au serpent de l’armer et celui-ci était bienheureux. Il la glissa dans sa main, laissa sa petite tête en sortir…
Elle la dirigea vers cet homme, murmurant un Protego pour protéger l’homme qui comptait délivrer les baguettes… Elle comptait sur lui pour lui apporter la baguette de sa sœur, mais désormais, quelque chose était plus important pour la suite du plan. Opale était encore un peu en retrait et chercha des yeux ce qui lui ferait un bon portoloin… Quelque chose pour s’enfuir quand la baguette de sa sœur lui serait rendue. Mais, son attention ne put se concentrer sur un objet précis, car elle était occupée à surveiller la teneur du bouclier sur l’homme, son sort empêchant un objet de le toucher… Après, il aurait fallu qu’il soit bon à l’arme et Opale se mit à douter.
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Re: Vengés par les flammes par Lun 27 Avr - 22:51
'D10' : 8
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