De l'art de conseiller une future mariée par Lun 17 Déc - 4:00
Ses examens étant proches, il était plus que temps de décider de l’avenir proche de Carey, arrivée à un tournant décisif de sa vie. Il était tout à fait hors de question que Lady Black laisse le temps filer comme elle l’avait fait pour Elya. Aussi, en accord avec Alceste, elle avait décidé d’annoncer la nouvelle de son union à Carey le plus tôt possible. Par chance, Viridian avait accordé au parfait moment un week-end de repos à tous les élèves de cinquième et septième année. Le moment avait été idéal pour initier l’habituelle journée de fête précédant chaque annonce de mariage.
Car cette union allait très bientôt la mener vers un avenir tout à fait différent de ce qu’elle avait toujours connu. Et il était dans la tradition des nobles familles de Sang-Pur de conseiller les jeunes femmes sur leur avenir lors d’un moment en compagnie de toutes les femmes du clan. Chacune donnait des conseils avisés sur les différentes étapes du mariage, certaines même, généralement les plus jeunes, partageaient leur propre histoire, dans une atmosphère de confession et de détente.
Cathleen avait donc invité toutes les femmes mariées que comptaient les familles de Sang-Pur liées à la famille Black. Gaunt, Nott, Lestrange, Carrow ainsi que d’autres illustres noms allaient donc se regrouper cet après-midi, au sein du prestigieux manoir, à l’occasion du retour de Carey pour la fin de semaine. Il y avait certaines de ces femmes que Cathleen ne portait pas dans son cœur. Mais leur présence était nécessaire pour assurer une excellente cohésion au sein du clan. L’image que cette réunion enverrait à la communauté sorcière devait être celle d’un clan soudé, uni dans l’adversité et suffisamment confiant pour célébrer de nouveaux mariages dans l’excès et la splendeur.
Mais d’abord et avant tout, il fallait annoncer la nouvelle à sa petite fille. Lady Black avait fait escorter Carey dès sa sortie de Poudlard jusqu’au manoir et elle l’attendait dans la grande bibliothèque, baignée dans la lumière du soleil levant. Elle avait fait préparer pour elle une somptueuse robe et avait préparé ses gâteaux préférés. Quant à elle, Cathleen portait une robe d’une qualité exceptionnelle, à la fois stricte et méticuleusement ouvragée, mettant à l’honneur sa beauté naturelle, malgré l’âge qui courrait sur sa peau.
Quand enfin la porte de la bibliothèque s’ouvrit sur sa petite-fille, Lady Black se leva et lui offrit un demi-sourire, adoucissant les traits de son visage. Elle la détailla quelques instants et se retint de lui signaler qu’elle était en retard, se promettant de reprocher cela à son escorte plus tard. Pour le moment, sa joie de voir enfin ses plans très attendus mis à exécution prenait le dessus, la rendant tout à la fois heureuse et impatiente.
« Je suis ravie de te voir de retour au manoir, Carey. J'espère que le voyage n'a pas été trop long. Peut-être souhaites-tu te changer tout de suite ? Son sourire, un brin énigmatique, s'élargissait au fur et à mesure qu'elle s'avançait vers la serpentarde. Arrivée juste devant elle, Cathleen replaça machinalement une mèche des cheveux sombres de sa petite-fille derrière son oreille avant de conclure d'une voix douce. Nous avons bien des sujets à aborder pour ton retour. »
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Re: De l'art de conseiller une future mariée par Mar 18 Déc - 23:28
L'air était frais, les rayons du soleil perçaient à peine à travers la brume matinale qui nimbait le château d'un voile opaque. Les sourcils légèrement froncés, Carey Black observait le dernier élève de cinquième année, un Serdaigle dont la malle semblait lui donner du fil à retordre, quitter l'enceinte de l'école sous bonne garde. Elle caressa machinalement l'insigne qui brillait sur sa poitrine du bout des doigts. Elle aurait été contrariée d'être la dernière à quitter Poudlard si son poste ne lui avait pas été si parfaitement destiné.
« Fais savoir au Directeur Viridian que tous les élèves qui y étaient autorisés ont bien quitter le château accompagnés » murmura la jeune femme sans se donner la peine de baisser les yeux sur l'elfe de maison qui se courbait à ses pieds. Un crac sonore retentit et elle sut que son ordre avait été promptement exécuté.
D'un mouvement lent, balayant le parc du regard, la Serpentarde remonta le col de la cape qui était posée sur ses épaules. Sans perdre un instant de plus, elle rejoignit l'escorte envoyée par Cathleen et songea à ce qui l'attendait à son retour au manoir des Black.
Il lui tardait d'être auprès des siens, mais sur cette impatience pesait l'ombre d'une éventuelle mauvaise nouvelle à venir. Qu'en était-il d'Elya ? Elle n'avait eu aucune information depuis des semaines. Elle se sentait de plus en plus à l'écart du monde, seule à Poudlard, isolée. Il lui semblait que ce n'était plus là sa place, et le besoin de plus en plus pressent qu'elle ressentait de quitter cet endroit qu'elle avait considéré pendant sept belles et longues années comme sa maison l'emplissait d'un étrange malaise. Elle avait le sentiment que tout ce qu'elle connaissait allait bientôt disparaître pour laisser place à un monde nouveau qui l'effrayait autant qu'il l'attirait, et cela l'oppressait comme une chape de plomb sur sa poitrine. L'angoisse empressée de passer enfin ses examens n'était rien à côté de celle que lui inspirait la vie qui l'attendait au dehors.
Carey ferma les yeux un moment. La fugue d'Elya lui avait causé plus de soucis qu'elle ne l'avait laissé paraître. Elle redoutait le moment où sa soeur serait retrouvée autant qu'elle le souhaitait, pour le bien de tous. Des heures durant elle avait songé à ce qui avait pu les séparer, mais du plus loin qu'elle se souvienne, elles avaient toujours été trop différentes pour s'entendre, comme si la nature s'était plue à faire de l'une l'antithèse de l'autre. Mais l'époque où cette constatation lui coûtait était belle et bien révolue et la cadette des sœurs Black y songeait à présent avec une absence de sentiment qui l'étonnait elle-même. Cette septième et ultime année d'étude à Poudlard lui avait permis de façonner, d'affiner, de polir la vision qu'elle se faisait de son avenir jusqu'à ce qu'il soit des plus parfaits. Brillant. Et si son aînée voulait faire du sien un chaos sans nom, au moins serait-elle là, elle, pour endosser la responsabilité de représenter dignement la noble famille des Black.
Cette détermination ne la quitta pas le reste du voyage, ni lorsqu'elle remonta à pas lents l'allée qui menait au manoir de son enfance. Rentrer chez elle apaisait toujours une partie de ses tourments. Quoi qu'il puisse arriver, qui d'autre que Cathleen aurait été plus à même de gérer la situation ? L'admiration sans borne que Carey portait à sa Grand-mère n'avait jamais été ébranlée malgré l'éducation sévère dont celle-ci avait toujours fait preuve, et elle s'était même renforcée ces dernières années, la veuve Black s'imposant de plus en plus clairement dans l'esprit de la jeune femme comme le modèle qu'il lui faudrait chercher à atteindre et même, si l'avenir le lui permettait, à dépasser.
L'étoffe de sa robe de sorcière aux couleurs de Serpentard produisait un bruissement feutré alors qu'elle montait d'un pas vif les escaliers qui menaient à la grande bibliothèque, Gony lui ayant indiqué dès son entrée dans le hall que sa Grand-mère l'y attendait.
Elle poussa la porte et fut un instant aveuglée par la lumière dont était baignée la pièce. Assise dans un fauteuil, Cathleen Black se leva pour venir à sa rencontre tandis que Carey s'avançait. Un sourire naquit sur ses lèvres roses et donna à son visage d'ordinaire de marbre un air de poupée.
« Je suis également très heureuse d'être rentrée, Madame ; le temps commençait à me paraître long loin du manoir. » La veuve Black tendit la main pour replacer une mèche de cheveux sombres et bouclés qui s'était échappée de son chignon derrière l'oreille de sa petite-fille. Ce geste était assez inhabituel pour que la jeune femme y accorde une attention particulière, et elle se rendit compte que sa grand-mère était vêtue d'une robe d'une majesté remarquable qui tranchait avec la sobriété qu'elle affichait à l'accoutumé.
« Il me semble en effet qu'il est nécessaire de laisser Poudlard derrière moi pour quelques jours », acquiesça la Serpentarde en caressant le tissu de son uniforme. « Vous êtes vous même particulièrement élégante, Madame », ajouta-t-elle, et son sourire laissa place à une petite moue d'incompréhension devant l'air énigmatique qu'affichait celle qui l'avait élevée. Mais elle savait aussi que quel que soit ce que Cathleen pouvait avoir en tête, elle ne tarderait pas à le savoir ; au moment voulu. Elle répondit par un signe de tête léger à l'annonce de sa Grand-mère. « Il me tarde d'avoir des nouvelles de notre famille. »
Sur ce qui lui sembla être un accord tacite, la jeune femme tourna les talons et longea le couloir pour gagner sa chambre et revêtir une robe plus décente que sa tenue d'écolière. La pièce était baignée d'une lumière douce, impeccablement rangée : tout avait sa place, des plumes qui s'alignaient sur son bureau au manuel de Métamorphose avancée qui trônait sur sa table de chevet, au pied du grand lit baldaquin. Même enfant, elle avait toujours été si ordonnée que cela en serait presque devenu ennuyant. Elle n'eut donc besoin que d'une fraction de seconde pour s'apercevoir de ce qui n'était pas à sa place, ou plutôt, de ce qui n'était pas là d'ordinaire.
Devant le grand miroir encadré de dorures dans lequel elle s'était si souvent admirée flottait la robe la plus somptueuse qui lui ait jamais été donné de contempler. Le bas de l'étoffe ondulait sous l'effet de quelque mystérieux courant d'air, révélant une légère transparence. Le col était brodé de discrètes pierreries qui scintillaient délicatement, et la robe elle-même chatoyait dans un halo de soleil, et Carey se surprit à penser qu'elle était peut-être liquide. Son regard caressa chaque pli du tissu, chaque motif de dentelle, sa main s'arrêta à quelques millimètres sans oser s'approcher d'avantage.
La jeune femme se retourna sans même s'étonner de voir que Cathleen l'avait suivie jusque dans sa chambre. Il lui semblait qu'il lui manquait une information pour comprendre ce qu'il se passait, et passé l'émerveillement premier qu'elle avait ressenti à la vue de cette robe qui flottait à une vingtaine de centimètres du plancher, son visage retrouva son habituel aspect de marbre et ses yeux leur éclat polaire et inquisiteur. Aussi, sa voix douce et toujours résolue ne trahie aucune véritable surprise lorsqu'elle demanda de plus amples explications à sa Grand-mère. « Attendons-nous quelque événement particulier pour les jours à venir ? »
Dernière édition par Carey Black le Dim 20 Jan - 11:05, édité 1 fois
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Re: De l'art de conseiller une future mariée par Mer 16 Jan - 23:44
« En effet, finit-elle par répondre, après avoir observé pendant quelques secondes sa petite-fille dans un silence méditatif. De grands événements se préparent. Mais ni le pas de ta porte, ni ta tenue d’écolière ne se prêtent à la confession. Si ta nouvelle robe te convient, fais-moi l’honneur de te changer. Je veux que tout soit parfait. »
S’avançant dans la chambre, Cathleen prit place dans l’un des fauteuils de velours alors qu’un elfe de maison s’approchait de Carey, se courbant face à elle en attendant son signal pour l’aider à se vêtir. La veuve observa avec une attention toute particulière la jeune femme se déshabiller, alors qu’elle jugeait en silence les courbes de son corps se dessinant sous sa chemise blanche. Celles d’une femme, d’une future mère. La robe, qu’elle avait fait faire quelques jours plus tôt, tomba bientôt à la perfection sur ses hanches, révélant toute sa splendeur sous la lumière matinale. Bientôt, Carey s’avança, sous le regard satisfait de Lady Black.
D'un geste doux, la veuve présenta le siège le plus proche à la jeune femme, l'invitant à s'asseoir. Elle prit encore quelques secondes pour observer de plus proche sa tenue, avant de prendre une profonde inspiration.
« Il ne reste que quelques semaines avant tes examens de fin d'études et nous savons qu'ils ne sont qu'une simple formalité. Après cela, il sera grand temps que tu t'épanouisses en-dehors des murs de Poudlard. En tant que femme, et en tant qu'épouse. Tu es l’avenir de notre famille et je sais que tu sauras appréhender la vie qui t’attends avec sagesse et grandeur au travers une union digne de toi. Sa voix était tout à la fois douce et ferme, alors qu'elle fixait Carey droit dans les yeux. Ma fille, tu vas avoir l'honneur d'être l'épouse de Janus dès cet été. Je ne peux rêver meilleur parti pour ton avenir et Alceste et moi serions ravies d'entendre que tu acceptes cette union. »
Sa dernière phrase n'était qu'une formule de politesse. Il était tout à fait évident que Carey accepterait, car c'était là son devoir, en plus d'être ce qui pouvait lui arriver de mieux. Cathleen savait que sa petite-fille avait suffisamment de sagesse pour appréhender le fils Gaunt, et même, peut-être, de faire de lui un bon mari. Cela ne tenait qu'à son talent.
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Re: De l'art de conseiller une future mariée par Dim 20 Jan - 12:56
Après un moment de silence, Cathleen finit par répondre.
De grands évènements. Le cœur de Carey s'emballa, sans néanmoins que l'on ne puisse lire son émoi sur son visage. Elle se contenta de hocher la tête. Depuis des années, depuis toujours peut-être, elle avait attendu ce moment, celui où, enfin, elle serait reconnue comme une adulte au sein de son clan, prête à assumer les responsabilités qui allaient de paire avec son rang. « Si ta nouvelle robe te convient, fais-moi l’honneur de te changer. Je veux que tout soit parfait. » Un nouveau sourire caressa ses lèvres alors qu'elle se retournait vers sa grand-mère. La situation était inhabituelle, jamais on ne faisait tant de mystère, mais l'atmosphère douce qui régnait dans la chambre, accentuée par la pâleur du soleil matinal, faisait se sentir la jeune femme à son aise. Le moment, sans qu'elle ne sache vraiment dire pourquoi, nécessitait de prendre son temps.
« Elle est parfaite. » Ce n'était qu'un murmure, mais elle savait qu'elle avait été entendue. D'un geste de la main, elle signifia à l'elfe de maison qui se courbait à ses côtés qu'elle était prête, et commença à se dévêtir alors que Cathleen s'installait dans un des fauteuils en velours de la pièce.
Carey flottait. Le silence, la lumière, la robe, son reflet dans le miroir et la tenue d'écolière qui gisait à ses pieds. Le temps semblait avoir considérablement ralenti sa course, ses pensées se perdaient sans qu'elle ne cherche à les rattraper. L'instant avait quelque chose de sacré. Debout au milieu de la chambre, le regard de la jeune femme caressa son propre reflet. La robe était véritablement parfaite. Elle mettait en valeur sa taille fine, épousait ses hanches rondes, lui donnait la silhouette d'une femme, plus que jamais auparavant. Elle se sentait plus sûre d'elle, mais aussi un peu intimidée, comme si elle n'était plus si certaine de pouvoir assumer le rôle de cette apparition dans le miroir, de cette inconnue irrésistible au visage de marbre que rien ne semblait pour ébranler. Elle réajusta son chignon de boucles sombres, osa quelques pas, suivant les gestes de son reflet que, peu à peu, elle s'appropria. C'était elle : elle que Carey voulait être, qu'elle était destinée à être. Cette certitude s'imposa et bientôt, la jeune femme se tourna vers Lady Black, dont le visage affichait sans masque toute la satisfaction.
Revenant au présent, elle traversa la chambre d'un pas gracieux pour aller s'installer dans le fauteuil que lui désignait sa grand-mère, en face du sien. Au fond d'elle pulsait l'intuition de ce qu'elle allait bientôt apprendre, et sa hâte était teintée d'une appréhension qui ne disait pas son nom.
« Ma fille, tu vas avoir l'honneur d'être l'épouse de Janus dès cet été. Je ne peux rêver meilleur parti pour ton avenir et Alceste et moi serions ravies d'entendre que tu acceptes cette union. »
Les pensées se bousculèrent sous le crâne de Carey. Janus. Elle visualisa son visage dur et son regard de serpent tandis que la terreur s'emparait d'elle, bientôt remplacée par une vague d'orgueil, celui de celle qui a été élevée dans l'unique but d'épouser un homme et de faire la fierté de sa famille. Elle allait être Lady Gaunt. Parmi toutes les prétendantes possibles, c'était elle qui allait porter les héritiers de Serpentard. Le visage de Janus s'effaça instantanément alors qu'elle fronçait les sourcils, s'efforçant de prendre du recul sur cette annonce qui allait bouleverser sa vie. La fuite d'Elya avait tout changé. Jamais elle n'aurait pu prétendre à un mariage si avantageux sans cela. Elle allait être Lady Gaunt et le poids de cette responsabilité l'écrasait autant qu'il l'honorait.
« Madame, je serai plus qu'honorée de m'unir à l'héritier des Gaunt, si tel est son souhait. » Le ton de sa voix était calme, son émotion n'avait duré qu'une fraction de seconde. Elle savait pertinemment qu'elle n'avait pas le choix, et que Cathleen n'attendait pas d'autre réponse de sa part.
Passée l'émotion, Carey prit une grande inspiration et se redressa sur son fauteuil, son regard toujours fixé dans celui de sa grand-mère. Elle avait été élevée par une fine stratège, il était grand temps que sa dure éducation lui serve. Les sentiments la désertèrent pour laisser place au calcul. Elle s'apitoierait plus tard s'il le fallait, mais l'été arriverait vite et le temps pressait, Cathleen et elle avaient bon nombre de sujets à aborder et un flot de parole se bousculait pour franchir ses lèvres, sans qu'elle ne sache si c'était plus à elle-même ou à Lady Black qu'elle s'adressait.
« Je n'aurais pu rêver meilleur parti, en effet. C'est inattendu, cela joue en ma faveur, Janus n'a sans doute pas d'a priori à mon égard. Notre différence d'âge est grande, mais je suppose que cela ne peut être qu'un avantage... Elle marqua un temps, réprima la nausée que lui inspirait certaines pensés. Seulement une épreuve à passer sur le chemin de son ascension, elle l'avait toujours su. Savez-vous ce qu'il pense de cette union ? Je ne saurais être une déception pour mon futur époux. Je saurais vous faire honneur bien sûr mais... » Sa voix s'étrangla. Pour prête qu'elle pensait être, elle avait à peine dix-huit ans et son sens du devoir ne pouvait étouffer complètement ce qu'elle ressentait au fond d'elle.
« Qu'avez-vous ressenti, Madame ? Le jour où on vous a annoncé votre mariage ? » Malgré son corps de femme et sa robe somptueuse, son regard redevint un instant celui d'une enfant.
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