Magnum Opus :: Royaume-Uni :: Londres :: Le Cabaret
Une curiosité qui alla un peu trop loin... par Mar 11 Déc - 3:27
Elle vit plein de visages familiers venus apaiser leur vice. Elle sut vite qu'elle ne devait pas attirer l'attention, alors elle garda sa capuche. Elle se dirigea vers une table au fond de la pièce, pour s'y asseoir. Elle analysa avec méfiance cet endroit, inconnu pour elle. Elle remarqua vite les jeunes femmes dénudées enivrer les hommes. « Mais où suis-je tombé ? C'est complètement tordu cette endroit ! Alors pourquoi tu y restes idiote ? » Elle y restait car elle aurait pu attirer l'attention en entrant et sortant aussitôt. Une fille, environs de son âge, ses cheveux d'un brun marron descendant jusqu’à ses fesses, vint voir Evannah. Elle était très charmante.
- Bonjour et Bienvenue au Cabaret, milady. Je ne vous ai jamais vue ici. Voulez-vous commander une boisson, une fille, ou louer une chambre ? demanda la serveuse d'un air un peu perdu. Ce devait être ses premières journées. Evannah hocha la tête en signe de politesse même si elle l'agaçait.
- J'aimerais bien avoir du vin. Le meilleur, je ne veux pas un vin de basse qualité. Et du chocolat si vous en avez. Fit-elle d'un ton hautain.
La jeune femme aux cheveux marron s'exécuta. En un quart de seconde , Evannah se perdit dans ses pensées. « si on me demande mon nom . Je réponds quoi...? Alicia... c'est bien, Alicia. Je suis une très bonne menteuse alors ça va passer. Si jamais quelqu'un me reconnait, je peux le menacer de dire à toute la noblesse tous ses vices. » Elle surveilla les alentours avec précaution. Au loin, une tignasse rousse et bouclée attira l'attention d'Evannah. Elle était perchée un peu plus haut que les autres. Elle était tellement belle, et elle dégageait une assurance sans limite. Quelques pensées plus tard, la petite serveuse aux cheveux marrons revint maladroitement avec du vin, mais sans chocolat.
- Désolé je n'ai pu trouver de chocolat, milady. Mais j'ai le meilleur vin ! Dit-elle d'un ton déçu.
- Il n'y a pas de chocolat dans un établissement si luxueux et plein de richesses?! Grommela Evannah. Tant pis, pourriez-vous vous asseoir un peu? J'ai quelques petites questions à vous demander. Qui est-ce ? Demanda-t-elle à la serveuse, intimidée par la présence d'Evannah, qui pointait du doigt la tignasse rousse perchée.
-C'est Madame, la tenancière de ce bordel. Elle est très gentille et amusante ! Elle est dotée d'une grande beauté et d'une assurance débordante ! Fit-elle avec joie. Cette attitude déplaisait grandement à Evannah. Elle haussa le sourcil en regardant la serveuse, un petit tic qu'elle avait quand elle jugeait quelqu'un. « Mais elle est tellement idiote celle-là ! Est-ce qu'elles sont toutes pareilles ? » pensa-t-elle avec mépris.
-Merci de tes informations tu es très intelligente. C'est une qualité recherchée par tout homme. Déclara Evannah avec un léger sarcasme que la serveuse ne cernait pas. Maintenant tu peux disposer.
La serveuse partit, sourire aux lèvres après le compliment, compliment qui était absolument faux. Les gens croyaient qu'elle était méchante, mais c'est faux, elle était opportuniste, comme tout Malefoy qui se respecte. Elle prit un air idiot pour dissimuler son intelligence. Chose qu'elle faisait souvent. Maintenant, ne restait plus qu'à observer. Dans ses nombreuses pensées, Evannah en était éventuellement venue à la conclusion qu'en restant discrète, elle pourrait accumuler quelque information délicate sur l'un de ces hommes haut-placé. C'est toujours utile.
- Serpentard 7e année
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Re: Une curiosité qui alla un peu trop loin... par Mar 11 Déc - 21:14
Madame Elsa, comme sa mère avant elle, avait toujours refusé que quiconque pose les yeux sur les livres de compte sinon la propriétaire des lieux. Sans conteste le travail le plus ennuyant que le Cabaret avait à offrir, mais c’était maintenant à Azalea et à elle seule de s’en occuper.
Après 3 heures, elle était sortie pour profiter un peu de l’ambiance de son établissement. D’abord depuis son balcon, surveillant du coin de l’œil les clients, tout en profitant du spectacle des danseuses – au nombre de 4 ce jour-là – se déhanchant sur un air tout à fait français. C’était uniquement à cet endroit qu’elle pouvait espérer un peu de tranquillité, car sitôt la tenancière avait-elle mis le pied dans la salle centrale qu’on lui tombait déjà dessus.
Une jeune serveuse, fraîchement embauchée, au sourire déjà ravageur et aux hésitations savamment étudiée pour être mignonne au possible. Les hommes se laissaient toujours avoir par la naïveté, même ici.
« Quel âge ? » demandait la rousse, le sourcil arqué par la curiosité.
« Je ne sais pas, Madame, mais jeune. Plus jeune que moi, je dirais. »
Azalea acquiesça distraitement. De là où elles étaient, il n’y avait pas de vue sur la table en question, pour éviter que la jeune femme qui s’y trouvait puisse voir sa serveuse discuter avec la matrone. Leonis, comme elle s’appelait, était venue signaler à la petite rousse qu’un client singulier s’était présenté : une jeune femme, apparemment en provenance de Pré-au-Lard. Ce n’était pas exceptionnel d’avoir une clientèle féminine, mais les hommes représentaient tout de même 90% du trafic, et les rares femmes habituées à fréquenter l’établissement le faisait en général de façon très discrète. Jamais en passant par ce genre d’entrée.
Et si elle était aussi jeune que le décrivait Leonis… cela pointait vers Poudlard.
Les élèves de l’école de magie n’étaient pas si rares dans l’établissement. C’était l’âge de l’expérimentation, et si la présence de la porte pour le Cabaret n’était pas publique, c’était typiquement les informations que les 7e année passaient à leurs successeurs. L’endroit était sûrement apprécié comme une forme de rite initiatique pour certains jeunes mâles soucieux de contenter leurs hormones.
Leur âge importait peu : un client était un client. Mais elle surveillait aussi de près ce genre de groupe. Pour beaucoup, leur notion de l’amour charnel était brouillonne, sinon dangereuse.
« Qu’est-ce qu’elle a commandé ? » Azalea n’était pas prête à foncer vers l’inconnu. Si cette jeune fille avait déjà passé commande, ce serait l’occasion d’en apprendre plus sur elle. Les goûts de chacun informaient beaucoup plus sur leur origine et leur position qu’ils ne l’imaginaient. Et cela ne manqua pas avec cette personne.
« Du chocolat et du vin, le meilleur. »
La rousse haussa un sourcil, déjà amusée. La jeune serveuse manquait trop d’expérience pour s’en rendre compte, mais la demande pointait une femme de la haute société. D’une famille riche ou en tout cas ancienne et puissante. Le vin était courant, et tous ceux qui espéraient passer pour noble demandait le meilleur. Mais le chocolat… un vrai produit de luxe, il n’était pas facile de s’en procurer et Azalea savait les coffres du Cabaret vide. Elle sourit délicatement à son employée, les rouages tournant déjà entre ses oreilles.
« Tu lui as déjà apporté le vin ? » continuait de questionner la jeune femme.
« Oui, Madame. »
« Montre-moi. »
La serveuse la tira vers la salle pour lui montrer la table, dans un coin reculé de la pièce. Toute sourire, la rousse l’embrassa généreusement sur les joues, avant de se mettre en route. Elle traversait la pièce rapidement, dans un froufrou de robe violacée. Rares étaient les clients qui se tournaient pour la voir passer, le spectacle bien assez pour capter leur attention. Si bien qu’elle n’eut aucun mal à atteindre la table de la jeune encapuchonnée, attrapant d’autorité la bouteille de vin.
« Milady, j’espère que l’on vous a déjà souhaité la bienvenue au Cabaret ? » Le ton était amusé, alors qu’elle débouchonnait le vin avec le doigté d’une experte. Attrapant le verre de la jeune femme, elle n’y versa qu’un fond, avant de le faire glisser à nouveau vers la jeune fille.
« Cela vous convient-il ? »
Sans attendre de réponse, elle se glissa face à l’inconnue, croisant les bras devant elle. « Je suis l’humble propriétaire de cet établissement. Et vous êtes… une cliente inhabituelle. » Un grand et beau sourire s’affichait déjà sur ses lèvres, ses yeux verts brillant d’amusement. Azalea s’avança un peu dans son siège. « Dites-moi donc ce que le Cabaret peut faire pour vous. »
- Madame
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Re: Une curiosité qui alla un peu trop loin... par Jeu 13 Déc - 1:10
De ses yeux verts elle fixa les danseuses. Maintenant, elle n'avait plus de mépris pour elles, mais une certaine admiration. Ça ne devait pas être facile de se dénuder devant autant d'homme.
Evannah vit la tenancière venir en direction de sa table. Elle n'avait pas la gracieuseté de ses danseuses, mais l'assurance d'une vraie matrone. L'assurance était une qualité qu'elle appréciait beaucoup chez une personne. Elle analysa chaque pas et chaque mouvement de la matrone. « Quelle aisance et quelle dignité ! Une chance qu’elle n’ait pas choisi sa robe en fonction des couleurs dans ce lieu de débauche. » pensa-t-elle avec un brin d'admiration pour la jeune rousse. Evannah fut surprise quand la dame avait pris sa bouteille et son verre. Evannah la regarda de ses yeux d'émeraude avec une certaine curiosité. Elle accepta le verre sans dire un mot, elle ne savait quoi répondre. Elle attrapa sa coupe pour gouter ce vin qui était délicieux. C'était très rare qu'Evannah buvait, surtout par elle-même. Elle se remémora sa toute première gorgée de vin, à 16 ans. Elle buvait dans la coupe de son frère, car elle voulait goutée. Elle n'avait pas apprécié le goût, mais quand sa mère l'emmenait à des soirées mondaines, elle l'obligeait à boire une coupe par respect pour l'hôte. Elle avait apprécié le vin cette fois-ci.
« Elle a du culot cette femme ! » pensa-t-elle en la regardant. Personne n'a jamais eu autant d'autorité sur elle, mise à part sa mère. Elle respecta son autorité car elle était l'invité, aussi elle ne prendrait pas le risque de se dévoiler sans être dans une place isolée.
Quand Evannah entendit la tenancière qu'elle était une cliente inhabituelle, elle haussa le sourcil. Quand la matrone lui demanda si le cabaret pouvait faire quelque chose pour elle, elle ne savait pas ce qu'elle voulait en particulier.
- Je ne sais pas, Madame. Peut-être une salle privée et une danseuse, mais je ne veux aucun contact, c’est juste pour... la curiosité, et je pourrais enlever cette capuche, elle me donne chaud. Fit-elle d'un ton hésitant. Je ne veux que personne ne vienne voir, c'est d'une importance capitale, je risque gros en venant ici. Déclara-t-elle. Evannah ne savait pas pourquoi mais elle avait une confiance aveugle en la matrone. Elle voulait savoir comment ces jeunes femmes faisaient pour séduire les hommes.
- Serpentard 7e année
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Re: Une curiosité qui alla un peu trop loin... par Jeu 13 Déc - 13:18
Le boulot de la matrone était donc de savoir ce que ses clients désiraient réellement. Certains en avaient une idée précise, mais d’autres venaient sans en avoir la moindre, et il y avait ceux qui se faisaient une idée erronée de ce que leur corps voulait réellement.
L’étude des clients était une science à part entière, selon sa mère. Une science qu’elle avait affinée avec les années et qu’Azalea commençait seulement à saisir. Heureusement, elle n’avait pas besoin d’appliquer ces leçons sur les clients réguliers, qui savaient maintenant ce qu’ils pouvaient trouver ici. C’était uniquement les nouveaux clients qui lui posaient un défi. Encore plus quand ceux-ci étaient inhabituels.
Les jeunes hommes en provenance de Poudlard ou d’ailleurs représentaient la clientèle la plus difficile. A la fois sûrs de ce qu’ils voulaient et novices dans le domaine. Ils pouvaient demander les nuits les plus folles et se trouver complètement perdus sitôt la porte fermée derrière eux. Azalea n’aimait pas avoir à les conseiller, car ils étaient autant trop réceptifs que pas assez aux spécificités de son établissement.
« Alors une jeune femme… C’est un défi en soi. »
La rousse s’apprêtait donc à entamer une longue et difficile danse, au travers de laquelle elle aurait essayé de comprendre ce qui amenait cette jolie blonde ici, et ce que le Cabaret pouvait exactement lui offrir. Déjà, elle était prudente, cachant aussi soigneusement que possible son visage et ses cheveux. Une sage décision.
Azalea attendit patiemment qu’elle s’exprime, sans être surprise de la voir hésiter. Les femmes ne savaient pas comment se comporter dans son établissement. Les hommes y étaient beaucoup plus naturels, conseillés par des amis, des collègues ou même des membres de la famille. Cet endroit était pour eux, après tout. Les femmes, surtout jeunes, arrivaient démunis et forcées de se cacher.
Sa réponse réussit tout de même à surprendre la jeune matrone, même si elle fit de son mieux pour ne pas montrer de réaction. Une salle privée et une danseuse, ce n’était pas exceptionnel, mais…
« Par pure curiosité, hein ? »
Un sourire presque tendre s’étira sur les lèvres de la rousse. Elle pouvait très bien comprendre cette curiosité. C’était à cette période que sa propre curiosité s’était éveillée. Sans doute quand elle était plus jeune que cette inconnue, mais elle avait bénéficié du Cabaret pour la guider. Sa mère servait déjà de rares clientes à l’époque, leur offrant danseurs et, plus rarement, danseuses et employées. Ces idées n’avaient donc jamais paru absurdes à la jeune femme.
Et la volonté de discrétion de la jeune femme était d’autant plus compréhensible.
Sans hésitation, Azalea se pencha sur la table, attrapant la main qui tenait le verre de fin. Elle serra sa paume chaude sur les doigts fins.
« Vous n’avez pas à vous en faire Milady, vous êtes au Cabaret à présent. Il n’y a pas de meilleurs endroits pour protéger vos secrets. Et je comprends que vous ne vouliez pas que mes clients vous aperçoivent ici. »
Glissant hors de sa chaise, elle vint se poster auprès de la jeune femme, relâchant sa main mais attrapant la bouteille de vin au passage. « Si vous voulez bien me suivre. » Elle avait pris une voix plus douce, plus basse, mais toujours enjoué. Elles étaient au Cabaret après tout, cette femme était venue pour prendre du bon temps, d’une façon ou d’une autre.
Azalea pivota dans un froufrou violacé, prenant une porte qui venait semble-t-il d’apparaître derrière une draperie pourpre. Le couloir qui se révélait derrière avait une décoration très similaire à la salle qu’elles venaient de quitter, des tableaux ornaient quelques pans du mur, pour la plupart des paysages étonnamment relaxant compte tenu de l’endroit. La rousse ne la conduit que sur quelques mètres avant de pivoter de nouveau devant une porte, qu’elle effleura des doigts avant de marmonner. « Oui, ça fera l’affaire. »
Un trousseau de clef s’était matérialisé dans sa main libre et elle n’eut besoin que de quelques secondes pour trouver la bonne, déverrouillant la porte en un tour de main. Elle fit d’abord signe à la jeune femme de rentrer.
La décoration changeait enfin. Le rouge était toujours la couleur dominante, notamment du fait de l’immense lit à baldaquin qui occupait la plus grande partie de la salle, mais les dorures avaient disparu. Les meubles paraissaient enfin plus humbles, mais leur bois restait visiblement de bonne qualité. Ces nouvelles couleurs ne rendaient pas pour autant la chambre plus sombre, car il y avait bien plus de sources de lumière que dans la salle de spectacle.
Azalea laissa sa cliente intégrer son nouvel environnement, avant de refermer derrière elle. D’un geste poli, elle l’invita à s’asseoir sur le lit.
La rousse posa la bouteille sur une petite ronde et haute, attrapant l’unique tabouret qui l’entourait pour s’installer dessus. Elle le poussa un peu pour être face à la jeune femme, se penchant vers elle avec l’air d’une confidente.
« Vous êtes à l’abri maintenant. Pourquoi ne pas retirer votre capuche, me donner votre beau nom, et me dire quelle danseuse vous ferait plaisir ? » Elle pouffa un peu de rire, rajoutant à voix plus basse. « Et nous devrons, je le crains, évoquer la question du budget. »
- Madame
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