Magnum Opus :: Royaume-Uni :: Irlande
La fin de la rébellion par Lun 20 Fév - 21:45
L’un d’eux, en tête de file, se tourna vers sa suite. Une vampire semblable à une jeune femme blonde se tenait à quelques pas derrière lui, en compagnie d’une créature aux yeux d’un bleu perçant et aux cheveux noir de jais. Une autre femme, rousse et élancée, levait fièrement le menton vers celui qui les jaugeait, quand bien même elle n’osait pas soutenir le regard de leur meneur plus de quelques secondes.
Ewald leva enfin les yeux vers le ciel, sentant comme les autres, malgré son grand âge, la puissance du soleil amoindrir la sienne. Il ne souffrait plus des méfaits du jour comme la plupart des jeunes vampires, ce qui n’était peut-être pas le cas d’Isabelle, qui en sa qualité de chasseuse, avait naturellement pris par à l’expédition. Mais, que leur force fut amoindrie ou pas, ils avaient l’avantage de la surprise sur ceux qu’ils s’apprêtaient à assiéger.
Le clan séparatiste comptait cependant au moins deux anciens, qu’il ne faudrait pas sous-estimer. Donaghue, qui s’était tant illustré ces dernières semaines par ses frasques à l’encontre de sorciers irlandais, ainsi que par ses nombreuses incursions en terres moldues, pourrait donner du fil à retordre à ses sbires, s’ils tombaient sur lui en premiers. Le roi vampire était pourtant serein. Quand bien même ils devaient maintenant être une vingtaine, le clan de Mordoch ne l’inquiétait pas. Il n’avait, jusqu’alors, jamais été mis en difficulté par un autre vampire. C’était la raison pour laquelle il était leur roi, la raison pour laquelle tous le suivaient sans broncher. Hormis ces quelques fous qui avaient choisi le chemin de la mort.
« Rappelez-vous. Donaghue et Mordoch doivent être séparés de leur clan, c’est ainsi qu’ils seront vulnérables. Je me chargerai personnellement d’eux. Virgil, ne laisse pas l’un de ces anciens échapper à son sort. Isabelle, concentre-toi sur le gros de la horde. Ce soir, tu devras tuer sans compter le nombre de têtes qui tomberont sur ton passage. »
Sur ces brèves instructions, Ewald se tut. D’un instant à l’autre, les sorciers volontaires allaient transplaner. À ce moment, ils pourraient alors entrer dans le refuge des rebelles et consommer le carnage prévu. D’après les informations d’Owain, le vampire repenti, il faudrait marquer du sang d’un vampire la pierre sur laquelle était gravé le discret symbole de ralliement de leur clan. Alors, la pierre basculerait pour laisser voir le passage menant à leur refuge souterrain.
À cette heure, si tardive pour un vampire, la plupart devait déjà avoir été rattrapée par le lourd sommeil vampirique. À moins que ce ne fut un piège. Bien qu’il ne pensait pas Owain assez sot pour approuver un tel coup, le roi avait pris le soin de garder prisonnier l’ancien rebelle en liant pied et poings et en le plongeant dans un sommeil dont il ne pourrait se défaire qu’à la décision d’Ewald. S’il mourait, Owain ne se réveillerait jamais. S’il s’agissait d’un guet-apens, Owain paierait de sa vie un tel forfait.
Le Maître Vampire se désintéressa totalement de ses sujets pour faire le tour des pierres. Il les effleura, les unes après les autres, jusqu’à s’arrêter devant celle marquée d’un petit signe guère plus gros qu’un scarabée. À ce moment, plusieurs craquements retentirent et il se retourna calmement pour voir arriver la cavalerie des mortels.
Je vous laisse libre de poster dans l'ordre que vous souhaitez. Chacun a une semaine pour répondre après le dernier message posté. Au-delà, on enchaînera sur le deuxième tour.
Bonne rédaction !
- Lamia Regis
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Re: La fin de la rébellion par Mer 22 Fév - 20:11
Au contraire, ses subordonnés – Merlin que le mot sonnait étrangement à ses oreilles – avaient écouté ses mises en garde avec une attention religieuse, probablement bien plus préoccupés par la très réelle possibilité de ne pas revenir vivants que par le fait d’être dirigés par un homme plus jeune qu’eux. Après tout, sous la direction de Benedict, l’expérience était valorisée peu importât l’âge de son détenteur. Et, à défaut de pouvoir compter sur les Régulateurs dont les relations plus que fraîches avec la régence vampirique – les sorciers n’acceptaient qu’à contrecœur de laisser les vampires se réguler seuls – empêchaient la présence, il était le plus compétent d’entre eux en matière vampirique.
-Rappelez-vous : le feu est votre meilleur allié pour attaquer à distance. A part cela, seules la décapitation et la destruction complète viendront à bout de nos adversaires. Car n’imaginez pas une seconde pouvoir vous approcher suffisamment pour avoir une chance de leur arracher le cœur.
Face aux mines graves de Huntington, Weatherhill, Fray et Murtagh, il finit par rajouter une information qu’il avait jusqu’alors préféré garder pour lui, de peur d’influencer le moral de ses troupes. Face à la promesse de leur trépas, il se sentit néanmoins obligé d’être parfaitement honnête avec eux. Ne serait-ce que parce que, à leur place, il aurait apprécié de partir au combat avec toutes les cartes en main.
-Je ne vous mentirais pas, il est très probable que nous ne fassions que de la figuration face à nos alliés de la régence. Vous avez tous entendu le briefing du Directeur : Messire Ewald a accepté de nous faire une fleur pour démontrer sa volonté de travailler aux côtés du Conseil mais la réalité est que lui et ses suivants n’auraient probablement pas eu le moindre besoin de notre présence. Par conséquent, ne soyez pas des héros, notre priorité est certes d’en finir avec les vampires terrorisant la société irlandaise mais pas au prix de nos vies alors que nos alliés sont bien plus capables que nous en la matière.
Un coup d’œil à sa montre à gousset lui indiqua que l’heure convenue était presque arrivée, il termina donc brièvement.
-Dans la mesure du possible, ne vous confrontez ni à Lester Mordoch ni à Kenneth Donaghue. Les descriptions de ces deux individus qui nous ont été fournies devraient être assez précises pour les reconnaître mais dans le doute, laissez faire un vampire. Par ailleurs, ne vous laissez pas berner par les piques d’Elicia Rosenbach, je sais qu’au moins deux d’entre vous – son regard s’attarda sur Fray, un trentenaire dont un bandeau cachait l’œil droit perdu lors d’un duel de jeunesse et Weatherhill, le doyen du groupe, un cinquantenaire discret et à l’air sombre, tous deux ayant été proches de certains des Aurors qu’Elicia et ses camarades avaient tués lors de sa première mission sur le terrain – lui en veulent personnellement pour le trou qu’elle a fait dans nos rangs. Néanmoins, je suis le mieux placé pour savoir que réagir à ses provocations est une erreur dont on ne ressort en vie que par pur hasard.
Il attendit d’avoir leur assentiment silencieux puis fit signe de démarrer le transplanage. Quelques secondes plus tard, ils apparurent dans la campagne irlandaise et Crestian ne put retenir le frisson de malaise qui lui parcourut l’échine devant le spectacle du roi-vampire et sa suite. N’hésitant cependant pas, il se dirigea vers celui qui était sans qu’aucun doute ne soit permis Ewald. Penchant légèrement de buste en signe de respect, il se présenta, agréablement surpris de ne pas entendre sa voix trembler.
-Crestian Longbottom, envoyé du Conseil, Messire. L’Intendant Longbottom vous envoie une nouvelle fois ses remerciements pour votre aide dans cette sombre affaire. Sachez donc que mes hommes et moi-même sommes à votre service et que nous nous tiendrons par ailleurs en dehors de votre chemin et celui des vôtres.
Dernière édition par Crestian Longbottom le Mer 22 Fév - 23:15, édité 1 fois
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Re: La fin de la rébellion par Mer 22 Fév - 20:57
Le moment serait assurément décisif. Il était rare qu'Ewald décide d'agir en personne, plutôt que d'envoyer l'un ou l'une des vampires de confiance appliquer ses décisions, et la rumeur s'était avérée véridique quand elle fut informée du projet et invitée à y prendre part. Enfin ! Il lui tardait de pouvoir botter le derrière des créatures de la nuit qui n'étaient pas disposés à suivre un semblant de règles et qui décidaient, par leur rebellion, de semer le chaos sur les terres anglaises et territoires affiliés, comme présentement les vertes terres irlandaises. Ici, il ne s'agirait pas de traquer des vampires du "commun des mortels", puisqu'au moins deux 'Anciens Vampires', à savoir au moins aussi âgés qu'elle-même voire plus âgés et puissants, seraient de la partie dans le camps opposé. Mais l'ancienne sorcière française n'était aucunement inquiétée par ces faits, au contraire elle trouvait le défi encore plus intéressant. Elle s'était donc équipée en conséquence, tâchant de prévoir l'ensemble des situations possibles : comme des "mortels" sorciers leur viendrait prêter assistance, elle prit différentes armes adaptées à des portées différentes. Pour la courte portée, elle choisit son épée légère et courte et ses deux dagues acérées - en dehors de ses armes et magie naturelles imputées à sa nature vampirique, bien entendu - tandis que pour la moyenne et longue portée, elle reprit sa bonne vieille arbalète aux flèches de métal solides et tranchantes à souhait en complément de ses deux pistolets à mèche.
Elle était revêtue de ses habituels vêtements de voyage en cuir discrets, et ses cheveux blonds avaient été réunis en hauteur et en arrière par un chignon serré, ne laissant que quelques rares mèches encadrer son visage au teint de lys, une unique bague de laiton du XVe siècle ornant l'un des doigts de sa main droite. Il ne faudrait pas qu'elle faille au cours de cette opération, puisqu'il était crucial de préserver leur alliance avec Ewald, de ne pas décevoir ses expectatives, cela pourrait avoir des conséquences fâcheuses avec leur communauté en terre française, surtout qu'il faudrait qu'elle fasse un rapport officieux à Camelot quelque soit le dénouement de cette bataille.
La française faisait donc partie de la petite suite de trois vampires qui accompagnaient le mythique et redoutable Ewald, que ses ennemis redoutaient avec raison... deux femmes, elle incluse, et un homme. Ses relations avec ses pairs étaient cordiales tout au plus, et Isabelle tâchait souvent de préserver une neutralité somme-toute professionnelle. Un chapeau aux longs bords préservait le temps du voyage ses yeux d'un bleu clair qui n'avait plus rien de mortel et dont l'éclat pouvait trahir sa nature vampirique... et qui étaient encore sensibles aux rayons de l'astre du jour, malgré ses deux-siècles d'existence post-mortem. Hélas, l'aléa était déjà présent dans sa vie humaine, et il lui faudrait sans doute attendre quelques décennies supplémentaires pour que la sensibilité ne puisse s'estomper complètement. Un vampire aux cheveux de nuits et aux yeux bleus comme les siens les accompagnaient, l'un des plus proches vampires d'Ewald, un certain Virgile, ainsi qu'une autre vampire féminine aux cheveux roux. Peu lui importait au final qui les accompagnait, pourvu qu'ils ne se mettent pas en travers de la bonne exécution de cette chasse de vampires rebelles.
Isabelle écouta les instructions d'Ewald, un mauvais sourire étirant quelque peu ses lèvres fines puisque la consigne lui convenait parfaitement. Oh, que Philippe allait amèrement regretter de n'avoir pu se joindre à eux ! C'eût été le genre de mission qui lui aurait parfaitement convenu, avec son équipement plus lourd que le sien, mais elle n'était pas mauvaise non plus en terme de mêlée. Bien que moins puissante en terme de force physique vampirique par rapport à son époux et jumeau, elle était plus vive, plus agile et plus rapide, ce qui pouvait être déterminant au cours de mêlées. Elle se contenta d'approuver succinctement aux commentaires du roi vampirique. Ah, cette aurore serait une aube sanglante comme les rayons de feu qui éclairaient présentement les cieux ! Si elle avait en plus la permission de tuer sans compter, elle ne comptait pas manquer à cette recommandation, bien au contraire ! Bien que cela signifiait qu'elle n'aurait pas de grosse proie à se mettre sous la dent, au moins pourrait-elle jouir d'un festin généreux en terme de variété des proies !
Une série de craquements attirèrent ses yeux bleus masqués par les hauts bords de son chapeau en direction de cette série de sons incongrus, qu'elle identifia sans mal comme le transplanage de sorciers mortels... la même communauté dont elle avait quitté les rangs suite à son trépas il y a bien deux siècles de cela, des griffes et des crocs d'une vampire que son frère et elle traquaient sans relâche depuis ces deux dernières siècles. Leur commandant Auror semblait bien jeune à ses yeux, bien que le petit groupe d'une demi-décennie d'individus comportait des éléments plus âgés, et la française espérait qu'ils fussent suffisamment aguerris pour ne pas qu'elle ait à devoir assurer leur sécurité. Elle comptait bien profiter des festivités sans être contrainte d'être sur la retenue et ralentie par des mortels si fragiles, et donc escomptait que la réputation de fiabilité des aurors anglais fut à la hauteur des dires de ses connaissances. Sans mot dire, elle inclina brièvement la tête en signe de salutations cordiales mais dignes de sa fierté françoise, écoutant les introductions du jeune freluquet des aurors qui semblait être leur leader, Crestian Longbottom. Ses paroles étaient habiles, mais elle doutait que ses semblables fussent trompés par ce verbe élégant alors que certaines effluves de crainte voire de méfiance émanaient du groupe comme autant d'effluves grisantes et au musc prononcé. Mm... croisant ses bras à la trompeuse apparence de finesse masquant la légère musculature qui les composaient, elle demeura en posture d'observatrice afin d'intervenir au moindre dérapage d'un bord ou de l'autre, car le moment n'était vraiment pas propice à de tels enfantillages.
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Re: La fin de la rébellion par Dim 12 Mar - 14:18
C’était la fin de la nuit, et plus âme qui vive, ou presque, ne séjournait entre les pierres froides de la salle, grande de solitude, où ne résonnaient que quelques faibles pas suivis du bruissement caractéristique d’un étoffe qui frôle le sol. Les ténèbres, dans tous leurs délices, avaient recouvert de leur matière épaisse l’horizon irlandais et s’en iraient bientôt, forçant les occupants des lieux à s’en retourner à leur sommeil profane. Les pas, pourtant, légers dans leurs foulées, étaient déterminés, et la voix qui résonna bientôt tel un écho contre les pans de pierres humides, bien plus encore : « Où est-il ? »
L’autre, tout aussi stable mais moins présente ; plus calme peut-être, et sans aucun doute en contraste avec l’éréthisme contenue de la première, lui répondit dans une neutralité déconcertante.
« Absent. Occupé au tapin, probablement ».
« Owain ? »
« Définitivement en ribote. Celui-là ne reviendra peut-être pas. Pour un peu, il ne retrouverait pas l’empreinte de ses propres pas ».
« Tu devrais apprendre à taire ta langue pour dégourdir davantage tes oreilles, Herbert. Bien mal t’en prends de te supposer plus roublard qu’Owain, et tu ne voudrais pas qu’on pense que tu ne t’attèles pas à ta tâche. Cherche mieux. »
Le second haussa les épaules, tandis que sur le visage cireux du premier se dessinait un sourire carnassier dont on ne savait s’il était vraiment, ou non, destiné à son interlocuteur. Celui qui se faisait appeler Herbert était, de tous, le plus jeune, mais aussi le plus intiment convaincu de toujours détenir la vérité sur le monde et sonder au mieux la complexion de ses habitants. Ancien moldu, mais surtout ancien catholique, il n’avait été transformé qu’une trentaine d’années auparavant par un gourdiflot dont il taisait l’identité, et conservait une tendance particulièrement impulsive et vulnérable. Lester, dont l’animosité à l’égard du clergé n’était plus à prouver, aurait probablement été réticent à l’idée de l’accepter dans son groupe dissident s’il n’avait pas eu conscience de sa propre vulnérabilité. Car bien qu’il ne l’admette publiquement et bien qu’ils fussent déjà un peu plus d’une vingtaine à l’avoir rejoint, il savait le groupuscule fraîchement formé encore fragile et instable, car encore isolé et trop peu soudé ; les liens qui les unissaient, bien que bien réels, n’avaient pas encore été soumis à l’épreuve du temps et demeuraient faibles et faciles à sectionner. Se libérer du joug despotique d’Ewald n’était que nécessité, mais la survie en dehors de sa sphère d’influence était pour le moment précaire. Il était nécessaire que d’autres les rejoignent et découvrent avec eux, en goûtant à l’exquise saveur d’un sang fraîchement coulé, l’euphorie liée à la liberté nouvelle que leur offrait Lester Mordoch. C’est pourquoi Lester ne pouvait se passer d’Herbert, pas plus que de Kenneth, Owain, Elicia ou tout autre tête récemment venue les rejoindre. Tout soutien, aussi modique fut-il, était, pour l’heure, des plus opportuns, quand bien même il provenait d’une créature dont le plaisir meurtrier était décuplé par la sensation de tuer un peu de sa propre mortalité et de sa propre dévotion à chaque attaque fomentée à l’encontre d’un catholique – ses en-caspréférés, rapportait-il.
Mais bien qu’encore trop en proie aux réminiscences de son ancienne vie, Herbert Dwight représentait cependant un double atout : grand et massif, il possédait, malgré un manque évident de perspicacité, une grande force pour un vampire de son âge, force qui ne ferait que croître avec les lustres, et Mordoch avait conscience que, bien canalisée, elle ferait de lui un atout considérable de son camp, qu’il était nécessaire de flatter aujourd’hui pour en bénéficier demain. Ancien tonnelier, sa vie de mortel, si proche encore, s’était organisée autour d’un monastère qui s’approvisionnait grassement dans le petit village irlandais avoisinant. Il en résultait qu’il était, de tous, celui qui avait la meilleure connaissance de mœurs moldues actuelles et qui passait le plus inaperçu lorsqu’il s’agissait, pour des raisons rarement louables, de se mouvoir parmi eux dans les dédales sinistres de quelques ruelles achalandées. Cette facilité, bien que souvent menacée par les instincts primaires et impulsifs de la jeune créature, lui valait toutefois, si pas d’avoir gagné l’estime du chef de clan, de se rendre nécessaire en tant que ses yeux et ses oreilles sur des terrains sensibles. Voilà pourtant trois jours déjà qu’il sillonnait, une fois l’obscurité tombée, les allées assombries en cette qualité, dans l’espoir de repérer quelque trace d’Owain O’Hary, dont la disparition inquiétait tant Lester qui craignait, plus que tout autre chose, de voir les siens retourner à leur ancienne allégeance.
Bien entendu qu’il ne voulait traduire cette inquiétude devant un être en quête de stabilité, il fit craquer ses phalanges et dénoua ses poings serrés avant de poser avec flegme une main leste sur l’épaule du jeune vampire : « Va, maintenant. Le jour est court. » avant de le dépasser en silence. Et tandis que l’autre s’exécutait sans broncher, il posa son pied sur le petit crucifix délaissé sur le sol, laquelle crissa longuement sous sa semelle de cuir, jusqu’à se fendre dans toute sa longueur et s’affaisser sous le poids insistant. À l’extérieur, le ciel se paraît des premières couleurs du jour tandis qu’une lueur, similaire dans son coloris grenat, traversait les pupilles du chef de clan. La horde, pour la majorité déjà endormie dans la pièce attenante du repaire où ils avaient élu domicile, réclamerait dès le lendemain le festin qui lui avait été promis dans le petit hameau d’Aillenacally, infesté de dévots en tous genre ; et déjà, glissait sur les tempes de leur chef, les stigmates du contentement. L’obscurité nouvelle serait placée sous le sceau d’un nouveau carnage, mais il leur fallait présentement se nicher dans l’attente confortable d’un sommeil forcé. Sans même un regard au propriétaire du chapelet de chêne, Lester glissa donc vers ses propres appartements et abandonna là, sans plus de cérémonie, une âme en perdition, geignante et solitaire, qui exhalait ses derniers souffles blafards.
- Spoiler:
- Désolée pour le délai... sincèrement. J'ai été super occupée et, malheureusement, pas franchement inspirée. Ce n'est pas top, mais comme il ne s'agit que de la "mise en bouche", j'espère que cela conviendra quand même. S'il faut effectuer des changements, n'hésitez pas à m'en informer
- Pnj aléatoire
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Re: La fin de la rébellion par Lun 1 Mai - 19:41
Se contentant de planter son regard perçant dans celui de l’Auror, il ne considéra pas utile de lui répondre et, une fois le discours du mortel terminé, se désintéressa de lui. A la place, il attira à lui une pierre affûtée qu’il métamorphosa d’un geste en lame tranchante avant d’entailler sa paume sans flancher. Serrant le poing pour accélérer le flot du sang, il laissa s’égoutter le liquide vermeil jusqu’à la pierre marquée et, à ses pieds, les racines de l’arbre s’écartèrent respectueusement jusqu’à laisser entrevoir l’entrée du repaire de Mordoch. Alors, sans se soucier de savoir s’il était suivi, il s’aventura sur les marches menant à l’antre des rebelles.
Une fois en bas, l’odeur du sang fraîchement écoulé agressa ses narines et il jeta un regard appuyé à Moïra. Malgré son âge avancé, la rousse contrôlait toujours mal ses instincts et, si c’était précisément la raison pour laquelle il l’avait choisie – il aspirait à un carnage sans survivant –, il ne désirait nullement la voir se perdre dans les délices d’un buffet sans conséquence. Le regard brillant de la vampire lui indiqua cependant qu’elle ne courrait pas le risque d’un débordement incontrôlé. C’était la pulsion de violence et non la soif incontrôlée qui illuminait les pupilles d’outre-tombe de la rousse, une pulsion dont il comptait bien user.
Constatant que tous les présents, et plus particulièrement les sorciers qui cachaient mal la répulsion que l’état de la victime sur le sol leur causait, semblaient attendre un signal de sa part, il leva la main à hauteur de tempe et, après une pause purement théâtrale, la baissa, laissant libre cours à ses suivants pour partir à la chasse. Comme il s’y attendait, Moïra fut la première à quitter les lieux et, à peine échangeait-il un regard de connivence avec Virgil avant que celui-ci ne parte à son tour qu’un cri d’agonie retentit. Moira avait fait sa première victime. Ce qui ne tarda pas à causer une commotion partout dans le repaire. Connaissant les siens, Ewald ne doutait cependant pas un instant qu’avant que Mordoch ne soit capable de réunir ses partisans, Virgil aurait déjà triplé le nombre des cadavres.
S’installant tel le monarque qu’il était sur les marches de l’entrée, il attendit donc que ses hommes attirent à lui ses proies.
En espérant que vous voilà inspirées pour le deuxième tour !
- PS :
- Ici Crestian : n'attendez pas que je poste, je préfère volontairement vous laisser réagir. Etant donné que les Aurors font avant tout de la figuration, je vous laisse donner le ton et je posterais le dernier
- Lamia Regis
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Re: La fin de la rébellion par Mar 9 Mai - 2:33
L'odeur du sang était excitante, il fallait bien le reconnaître. Une fois sur le pas du repère, Isabelle retira son chapeau aux larges bord et le délaissa à l'entrée. Il ne lui serait d'aucune utilité, elle viendrait le récupérer au retour. Laissant ainsi visibles ses cheveux blonds attachés et ses yeux bleu clair, elle se joignit sans un mot à la petite délégation vampirique, élaborant dans sa tête différents plans d'action selon la tournure que prendrait la situation. Pour le moment, elle s'appuierait sur l'effet de surprise pour frapper au corps à corps ses victimes, et complèterait s'il y avait besoin de remettre un peu de distance avec un jeu de lame ou son arbalète, s'il se révélait nécessaire qu'elle fasse le ménage et faire reculer ou ralentir les nuisibles et autres rats qui composaient la rebellion. Bien que nettement plus posée et au contrôle de ses pulsions que sa "collègue" rousse Moïra, elle se rappela les commandements d'Ewald. S'occuper du gros de la horde... les sorciers se tiendraient probablement à distance, elle devrait donc oeuvrer de préférence en combat rapproché voire à mains nues, en employant les talents naturels des vampires... et en particulier les griffes bien tranchantes.
Dès que le signal fut donné, elle n'hésita pas une seule seconde et comme ses deux homologues, elle se rua au devant des ombres, tous ses sens en alerte pour tâcher de repérer les opposants. Laissant Moïra lui passer au devant - elle attirerait ainsi l'attention. Repérant ses prochaines cibles, elle fondit ainsi sur un angle non-attaqué par ses pairs et ne retint absolument pas ses coups. Elle n'aurait pas le luxe d'hésiter face à du si petit fretin, bien qu'en nombre quand même respectable, si elle voulait pouvoir se frotter par la suite à de plus gros morceaux. Ainsi, agissant presque davantage par l'instinct vampire et les réflexes de la chasseresse qui dormait toujours en elle, à la fois traqueuse de vampires déchue et vampire spécialisée dans la traque des siens, elle décapita, transperça et abattit sans la moindre pitié tout vampire qui avait le malheur de se trouver à sa portée. Elle devait en effet demeurer mobile et agile, étant moins puissante physiquement que plusieurs de ses pairs, mais chacun de ses coups était précis implacable, et la française devait admettre en son fort intérieur que le sang qui s'écoulait généreusement dans les lieux envahis attisait plus encore sa passion presque sauvage du combat, qu'elle contenait bien difficilement pour demeurer en mesure de réfléchir minimalement, afin de ne pas laisser la bête sauvage vampire trop prendre le dessus... le festin de sang venait de commencer, et elle comptait bien en prendre sa part et savourer chaque instant, dans un monde où seuls les plus forts et le plus rusés pouvaient survivre assez longtemps pour pouvoir contempler l'évolution du monde et des sociétés avec ce recul dont ne peuvent se targuer les mortels.
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