Magnum Opus :: Avant le RP :: Contexte :: Chronologie
Suivi des Intrigues par Mar 19 Aoû - 18:12
La communauté sorcière entière s'enlise dans un sentiment d'injustice et de fureur, au point que certains de nos plus grands politiciens viennent à exiger l'interdiction de faire entrer, à Poudlard, les enfants nés de parents moldus. Est-ce la seule solution que l'avenir a à nous offrir ? Priver notre communauté de ceux de notre nature, à cause de leur filiation ? L'Angleterre, la France, l'Espagne, l'Europe entière bouillonne d'une colère noire, qui se répand par miasmes dans les cœurs et les esprits.
Les moldus ne sont pas les seuls à tuer des innocents et à s'acharner sur leur corps sans vie. Au sein même de notre communauté, des sorciers sont tués, parce que l'un ou les deux de leurs parents ne possèdent pas de pouvoirs magiques. « La bourbe » voilà, comme ces soit disant justiciers appellent les moldus. « Sang de Bourbe ! Sang de Bourbe ! » voilà ce que l'on entend crier dans tous les villages sorciers.
Est-ce que le monde désire ? Une guerre ? Une guerre sans merci, qui se répandra comme un maléfice dans toute l'Europe ? Jusqu'où irons-nous ? Le Conseil des Sorciers se meurt, et chacun d'entre-vous, confrères, en avez conscience. Si nous n'agissons pas, il s'effondrera définitivement. Sera-ce l'anarchie ? À chacun sa justice, à chacun son idéologie ? Je ne peux laisser faire ça, et vous non plus.
Il est temps d'agir à échelle internationale, mes frères, il est temps d'agir afin qu'aucune des deux communautés, moldue ou sorcière, finisse balayée comme poussière sous un souffle de vent.
Alors que le discours de Bartholomew Prewett, l'actuel Chef du Conseil des Sorciers, s'achevait et que les premières détonations des feux d'artifices retentissaient dans le ciel, d'autres explosions, bien plus inquiétantes, se mêlèrent aux pétarades. Des lumières provinrent bien vite non plus du ciel, mais de la terre, et les premiers corps tombèrent sous les sorts fulgurants d'une horde de sorciers. L'attaque éclair fit près d'une quarantaine de morts, comptant aussi bien sorciers que moldus.
Cette attaque-éclair, secrètement fomentée par les Gaunt et les Nott, est la suite d'un parchemin retrouvé placardé sur la porte du Chaudron Baveur et qui annonçait la couleur : une liste de noms, de vieilles familles de sorciers, dont le premier, Fawley, était barré. Rature coïncidant avec la disparition du vieux professeur d'étude des moldus. Il s'agit liste de « traîtres à leur sang », comme le disent à présent les sorciers prônant la nécessité d'une purge, manifestement promis à la rancœur de ceux qui s'autoproclament « sang-purs ». « La mort pour les traîtres », voilà leur sentence.
Alors que les moldus s'insurgent contre les sorciers et leur incapacité à maîtriser les plus agressifs d'entre-eux, un procès s'ouvre à l'encontre de Tobias Nott, seul sorcier identifié à la Nuit de la Concorde et cadet des deux frères Nott, dont le premier, Lowell, n'est autre que l'époux de la terrible Despina, née Gaunt. Tobias, régulateur de Harpies, voit son procès s'ouvrir au beau milieu d'Azkaban, et malgré la légèreté des preuves contre lui, le magenmagot est déjà convaincu de sa culpabilité. Garderont-ils leur intégrité et leur objectivité face à leurs ressentis ? La conclusion seule du procès permettra d'en juger. Il est à noter qu'Arnald Gaunt, patriarche de la famille et membre du magenmagot, a sciemment été écarté du procès, au prétexte de partager trop de liens familiaux avec l'inculpé.
Inculpé qui se verra défendu par une créature des plus inattendues, et qui a de quoi laisser l'assistance muette de surprise… Une Harpie. L'ombre d'un surprenant rapprochement surgit au détour de ce procès, et le pire semble proche de se produire car, dans un monde divisé, rien n'est plus inquiétant que l'alliance soudaine de deux clans ennemis. D'ailleurs, en amont du monde magique, protestants et catholiques semblent, depuis cette terrible Nuit de la Concorde, s'accorder à penser les sorciers nuisibles, tout particulièrement en Irlande où la fureur moldue s'abat avec rage sur les sorciers et les créatures magiques.
Références RP :
Re: Suivi des Intrigues par Dim 25 Jan - 15:29
De nombreux sorciers se sont rassemblés dans les jardins de la Chambre du Conseil, attendant l'émissaire qui transmettra la sentence. La tension est palpable et ne fait que croître au fil des heures. Puis, soudain, alors que la nuit tombe doucement sur Londres, un patronus apparaît entre les nuages et se pose gracieusement devant la foule. Il annonce l'arrivée de l'émissaire et, aussitôt, la brigade de police magique fait place nette sur le perron de la Chambre. Dans un craquement sonore, le porte-parole apparaît, la mine grave, de lourdes cernes grisant son visage déjà pâle. Le silence s'abat sur le jardin, alors qu'il déroule un épais parchemin.
« Après sept heures de délibération, la présidence du Magenmagot a déclaré Tobias Nott non coupable des faits qui lui sont reprochés. »
Une horde de cris et de sifflements retentissent aussitôt, noyant la voix du porte-parole malgré le sonorus. L'agitation est telle que la brigade de police doit mater le public à l'aide de sortilèges d'apaisement. Un calme relatif revient, mais une voix plus forte que les autres s'élève. Un sorcier s'avance. Artemius Flint.
« Comment la justice de ce pays peut-elle être aussi dupe lorsque tous ses sujets savent qui a fomenté cet affreux massacre ? » clame-t-il, sa baguette pointée sur sa gorge afin d'amplifier sa voix. Aussitôt, la foule approuve dans une clameur.
« Qui a clamé, depuis des siècles déjà, cette bizarrerie qu'on appelle pureté du sang, et dont la plupart d'entre-nous se gaussait jusqu'aujourd'hui ? Nous le savons tous, et nous savons qui s'est allié à eux, quelles alliances, depuis toujours, perdurent pour semer le chaos au Royaume-Uni ! La justice est-elle aveugle à ce point ? Les preuves, nous en avons, plus qu'il n'en faut ! Pourquoi le relâcher ? Pourquoi donner un tel signe de faiblesse ? Où ira notre monde si les coupables sont relaxés ? »
Le sorcier, tout en discourant, s'était approché des marches du perron, en dépit des forces de l'ordre braquant leur baguette sur lui. D'un signe de la main, le porte-parole leur interdit tout geste, et baissa les yeux sur Flint. Enroulant son parchemin, il reporta son attention sur le public :
« Mesdames, Messieurs. C'est au nom du magenmagot et du Conseil tout entier, que je vous dis ces mots, ce soir. Les faits ne sont pas vérifiables. Un seul témoin ne peut, dans les circonstances telles que la nuit de la Concorde, condamner un homme au Baiser du Détraqueur. Les preuves contre Tobias Nott, dans les faits, n'existent pas. Cette nuit-là, Tobias Nott chassait la harpie, et le témoignage de cette dernière ne sont pas les seules paroles en ce sens qui ont pu être vérifiées. D'autres régulateurs l'ont bel et bien vu partir dans la forêt cette nuit-là, de laquelle il n'est rentré qu'au petit matin, légèrement blessé par la harpie sur laquelle il n'a pas réussi à capturer.
« Qu'est-ce que serait la Justice si, aujourd'hui ou demain, elle s'embarrassait de rumeurs pour rendre son verdict ? À quel genre de société aboutirait-on si l'on pouvait condamner son prochain sur de la seule délation, aveugle aux faits qui l'innocentent ?
« Les coupables de cette abomination seront retrouvés et jugés. Le Magenmagot promet de rendre la plus lourde sentence à ceux qui ont fait couler le sang de leurs frères. L'enquête continue, et ceux qui ont perpétré cette attaque seront capturés et soumis au Baiser du Détraqueur. Mais au vu des preuves, Tobias Nott est innocent, et le Conseil vous demande de le considérer comme tel. Quiconque tentera de faire sa justice seul sera sévèrement châtié.
- Et comment trouverez-vous les coupables ? demanda une voix dans l'assemblée, tandis que le brouhaha reprenait.
- Ayez foi en la Justice. Ayez foi en nos aurors qui vous protègent, chaque jour, chaque nuit, des forces du Mal. Ce sont des sorciers émérites, qui savent mieux que quiconque reconnaître les ténèbres. Ne pas croire en eux, c'est trahir ceux qui ont su endiguer l'attaque de la Nuit de la Concorde avant que les morts se comptent par centaines. C'est trahir le Conseil, dont ils sont le bras droit, pour la lumière et pour la paix. »
Face aux mots puissants du porte-parole, la foule n'osa conspuer. Le sorcier se détourna et rentra à la Chambre, laissant la foule se disperser à contrecœur. Si aucun incident ne survint, la frustration était palpable, et le demeura depuis.
Re: Suivi des Intrigues par Dim 25 Jan - 15:34
- Votre Majesté, la loi de notre communauté...
- Est faible et indigne d'exercer librement ! Comment votre communauté peut-elle laisser se perpétrer un pareil massacre sans lever le petit doigt ? Nombreux sont les gens de ma Cour qui commencent à songer que vous approuvez cette barbarie, que vous cherchez la guerre ! Je me refusais à le penser, mais au vu de ce que vous me rapportez, je commence aussi à le croire !
- Le Magenmagot a choisi de rester ferme et de ne pas céder à la vindicte populaire. Ses valeurs ne permettent pas que l'on soumette un seul homme au Baiser du détraqueur par seul désir de vengeance. La vengeance ne mène pas une société, Majesté, la droiture et la Justice, si. Nous voulons éviter la guerre, qu'elle soit interne ou entre sorciers et moldus. Une entente est encore possible entre votre communauté et la nôtre. Le Conseil des Sorciers vous supplie de garder patience. Les partisans de la théorie du Sang-Pur se pensent forts, aujourd'hui. Il est dans l'intérêt de notre pays de les laisser venir. Ils sont trop sûrs d'eux et ne tarderont pas à commettre une faute. C'est à ce moment seulement que nous pourrons agir efficacement, main dans la main.
« Votre Majesté, au nom du Conseil et de toute la communauté sorcière que je représente, je viens vous prier de maintenir votre peuple. Trop de sang a déjà coulé, et il n'est pas du seul fait des sorciers.
- Oseriez-vous maintenant, au nom de votre Conseil et de toute votre communauté, m'accuser directement ? invectiva Jacques II, jaugeant le diplomate de son air le plus dur.
- Non, votre Majesté. Vous êtes le Père du Royaume, mais cela ne signifie pas que vous êtes l'instigateur des agissements de vos ouailles. Mais le fait est, votre Majesté, que les catholiques que vous soutenez ne sont pas totalement étrangers à la peur et la rancœur qui s'installent dans le cœur de mes pairs. »
Un lourd silence s'imposa dans la salle du trône. Sur l'accoudoir de ce dernier, les jointures des doigts du roi avaient blanchi.
« La peur, vous dites ? Comment osez-vous parler de peur quand mon peuple voit de quoi votre groupuscule est capable ? Comment pouvez-vous leur en vouloir d'attribuer vos agissements à la volonté du Diable ? Nos armes ne nous sont d'aucun secours face à vos sortilèges et vos maléfices les plus noirs. Mon peuple a toutes les raisons de trembler, et mon rôle est de le protéger. Mon prédécesseur vous a peut-être tendu une main secourable en matant les rébellions irlandaises. Il a condamné son propre peuple pour protéger le vôtre. S'il vous craignait, je ne cèderai pas à cette faiblesse.
- Majesté… »
Le roi leva la main, coupant net le diplomate sorcier dans son élan.
- Je n'inviterai pas à prendre les armes. Pas pour l'instant. Cependant, c'est aux sorciers de faire un premier pas vers la paix, alors que la Cour pleure certains de ses plus nobles représentants, trépassés dans le terrible piège que fut cette fête. Que le Conseil prouve qu'il mérite ma confiance, c'est là le seul chemin vers une issue pacifique. »
L'émissaire n'eut pas le loisir de répondre. Le roi d'Angleterre se leva de son trône et, d'un seul signe de la main, invita ses gardes à raccompagner le sorcier en dehors du palais royal. Plus que jamais, la paix était entre les mains de Bartholomew Prewett.
Un hurlement terrible brisa le calme de la nuit, bientôt suivi par un nouveau, puis de nombreux autres. Des portes claquèrent, des suppliques retentirent, des pleurs et des rires envahirent le village de Bibury. Bientôt, les hommes sortirent, torches ou fourches à la main. Le spectacle qu'ils découvrirent les figea d'effroi.
Elles étaient des dizaines et des dizaines. Des créatures monstrueuses, pourvues d'immenses ailes semblables à celles de rapaces, et d'un visage hideux, qui se terminait en un bec acéré. Des femmes, sans arme, sans défense, luttaient tant bien que mal face aux serres avides de ces monstres. Des monstres qui s'emparaient de leurs biens les plus précieux. Leurs enfants.
Thomas n'écouta que son cœur. Un cœur qui battait à tout rompre, horrifié à l'idée que les harpies s'emparent de son nouveau-né. Empoignant fermement son épée, il se détourna de l'horreur pour rejoindre son foyer, où Mary était réfugiée.
Sa jeune épouse s'était cloîtrée dans leur chambre, leur premier né fermement serré dans ses bras. Lorsqu'elle concéda à lui ouvrir, ses grands yeux apeurés supplièrent à son époux de lui donner une explication. Mais celle-ci ne vint pas. Le jeune homme ne pouvait décrire ce qui se passait au village.
« Tu ne peux pas rester ici, elles vont venir ! Réfugie-toi avec Will dans la cave et n'en sors sous aucun prétexte, tu m'entends ? Viens ! »
Thomas empoigna son épouse et traversa la maison, non sans jeter des regards inquiets autour de lui. La peur au ventre, ils sortirent tous trois et contournèrent leur chaumine pour accéder à la trappe menant au sous-sol. Mais, alors qu'il ouvrait celle-ci, une silhouette gigantesque les noya de son ombre, puis se posa dans un bruissement feutré.
« Vous imaginez vraiment nous échapper en vous réfugiant sous la terre ? »
Son rire lugubre retentit, bientôt coupé par le hurlement de rage de Thomas. Dans un élan de bravoure, il s'élança à l'attaque de la harpie, qui n'eut besoin que d'un battement d'aile pour le balayer cinq mètres plus loin. Les pleurs du bébé l'attirèrent, et elle fondit sur la femme et son enfant. D'une main, Mary ferma la trappe avant que les serres de la créature s'empare du petit William. Les griffes du monstre raclèrent le bois alors qu'elle se barricadait. Mais, alors qu'elle dévalait l'escalier, la trappe céda sous l'assaut de la harpie.
Près de la chaumière, les cris assourdissants d'une bataille inégale retentissaient de plus belle, jusqu'à ce que les harpies s'envolent et disparaissent derrière les nuages, chargées de leur appétissant butin.
Re: Suivi des Intrigues par Mer 8 Avr - 22:10
Une violente averse débarrassait Londres du manteau de neige duquel il était recouvert depuis plusieurs jours. Des larmes marronnasses coulaient sur le pavé, semblable aux pleurs d'un pays ravagé par la violence et la peur.
Le froid et les sanglots du ciel n'étaient pas ce qui rendait les visages si gris dans la vaste Chambre du Conseil des Sorciers. Tous ses membres, pour la plupart vêtus de noir, étaient rassemblés autour de la grande table ronde, les yeux rivés sur leur chef, Bartholomew Prewett. Le sorcier en question, debout devant son siège, tenait un parchemin entre ses mains. De grosses cernes grises trahissaient des nuits blanches trop répétées.
« Sur ordonnance de la Couronne d'Angleterre, la communauté Sorcière d'Angleterre, d'Irlande et d'Écosse est déclarée ennemie du Royaume. À compter de cette heure, tout rassemblement sorcier en terre moldue est considéré comme hors-la-loi et passible d'arrestation. Par ce même arrêté, la sorcellerie est déclarée, par l'Église du Vatican et le roi du Royaume-Uni, interdite en public. Qui contreviendra à ce décret sera jugé par la cour d'Angleterre et la sentence s’élèvera de la prison à la condamnation à mort.
Par cet effet, il est jugé comme le bon devoir de tout catholique de capturer et remettre à la Couronne tout sorcier dans l'illégalité.
En ce sens, nous, membres de la Chambre des Lords et de la Cour Royale, invitons expressément les diplomates sorciers à quitter dans les plus brefs délais les sphères gouvernementales. Aucun mal ne leur sera fait s'ils respectent cette invitation.
Toute créature surnaturelle, vampire, harpie, loup-garou, vélane, dragon, gobelin, aperçue sur le Royaume sera pourchassée et abattue par les Gardiens, nouvelle armée de la Couronne d'Angleterre, chargée de préserver la sécurité et le bien-être du peuple.
Cet arrêté prend effet à compter d'aujourd'hui. »
Bartholomew balaya d'un regard grave l'assemblée.
« Mais enfin ! Qu'attendons-nous pour réagir ? Les moldus veulent nous déclarer la guerre, c'est évident ! déclara un des membres du Conseil en se levant de son siège, tapant du poing sur la table.
- Finalement, je commence à me demander si les Sang-Pur n'ont pas raison à leur sujet, l'union avec les moldus est impossible, c'est un fait ! déclara un autre en dardant un regard entendu sur l'assemblée.
- Ne prononcez pas ce terme, Messire ! Nous sommes le gouvernement de la communauté Sorcière, pas de vulgaires intermédiaires à des idées absurdes et sans fondement. » rétorqua sèchement Barnabas Bird, se levant à son tour, les yeux brillant de colère.
- La pureté du sang est un fait, Barnabas, coupa aussitôt Cathleen Black, fusillant d'un regard sanguin le Mutmag. Répandez votre bile si cela vous chante, mais on ne pourra accuser ma famille d'avoir fait dégénérer à ce point les relations entre Sorciers et Moldus. À vouloir cohabiter et se mêler de trop près à une société qui nous est étrangère et hostile, voilà ce qui se passe. Vous êtes tous coupable, ici, de ce qui se produit. Prenez vos responsabilités.
- Il suffit, vous tous ! interrompit Prewett. Je ne puis tolérer de tels écarts à la Chambre, moins encore aujourd'hui. Nous sommes tous coupables, certes, mais tous innocents également. Coupables car nous n'avons pas réagi assez radicalement à la suite des évènements qui se sont produits en Angleterre, innocents en cela que nous avons voulu préserver la paix et la symbiose entre deux mondes. Pour le moment, cela n'est plus possible et nous devons à présent discuter, décider et agir. Asseyez-vous, Mesdames, Messieurs, et tâchons d'agir pour le mieux. »
Quelques heures plus tard, une flopée de hiboux et de chouettes s'envolèrent des fenêtres de la Chambre du Conseil des Sorciers. Jamais, de mémoire de sorcier, n'avait-on vu tant de ces volatiles traverser le ciel et voler en toutes directions. Les uns rappelaient de toute urgence les diplomates sorciers à la Chambre du Conseil, les autres partaient vers tous les villages et établissements sorciers du Royaume, répandre les nouveaux décrets rédigés dans l'urgence. Quant aux derniers, ils s'envolaient vers d'autres pays, affrontant le blizzard et la pluie pour rendre leur rapport aux membres de la Confédération Internationale des Sorciers. En cette journée du 1er Janvier, sorciers et moldus virent le ciel moucheté de volatiles au plumage brun, gris ou blanc, cela jusqu'aux premières heures de la nuit.
Re: Suivi des Intrigues par Dim 12 Juil - 18:05
Rassemblement du Magenmagot.
La présidence entière du magenmagot était réunie dans les tribunes dressées pour l’occasion. Devant eux, se tenait un émissaire moldu, gardé par une dizaine de Gardiens, le poing fermé sur la garde de leur épée. L’homme, manifestement mal à l’aise, gardait les yeux rivés sur le parchemin qu’il lisait :
« Sa Majesté Jacques II, roi d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse, enjoint le tribunal Sorcier du Mangenmagot à remettre sans délai les sujets qu’ils retiennent captifs afin que Justice soit rendue dans le seul tribunal où ces hommes et ces femmes peuvent être jugés, et auquel seul ils ont le devoir de rendre des comptes. Le Royaume-Uni, que représente sa Grâce, ne reconnaît aucune autre institution pénale que celle érigée pour le Royaume, quelle que soit la nature de cette institution et celle des membres qui la compose. »
Un souffle d’indignation balaya le magenmagot au grand complet. Arnald Gaunt frappa du poing sur la table, se levant, mais d’un coup sec de marteau contre son pupitre, le président du Magenmagot lui ordonna l’ordre de laisser l’émissaire aller jusqu’au bout de son message. L’homme, à présent inquiet, observa le sorcier qui le jaugeait avec un visage de haine absolue. Ses gardes avaient tiré à demi l’épée de leur fourreau, prêts à s’en servir contre quiconque tentait de s’élever contre le représentant du roi.
« Puisque ce tribunal dissident n’a de raison d’être si ce n’est dans le but marqué d’établir une rupture entre les sujets du Royaume, et qu’il apparaît clairement que les actes de ceux qu’il appelle les Moldus seront jugés inégalement avec les actes des Sorciers ayant causé de nombreuses morts évitables, eut égard au fait que des meurtriers se présentent eux-même en tant que juges, sa Majesté demande l’effacement du Magenmagot et son acceptation sans réserve du jugement royal concernant le sort de ses sujets, moldus et sorciers. »
Nouveau vent d’indignation, bien plus marqué, cette fois. Des membres du magenmagot, outrés, échangèrent des regards et des paroles chargés de colère, interrompus par le marteau de Bradson.
« Il apparaît clair que Sa Majesté oublie les accords pluri-centenaires unissant le Magenmagot avec l’institution pénale de sa Cour Royale, donnant aussi bien le droit au premier de juger les actions des Sorciers, dont lui seul peut estimer la gravité, que les actes de ses sujets dépourvus de pouvoirs magiques lorsque ceux-ci pénètrent le territoire Sorcier pour attenter à la sécurité de ses résidents. Le Magenmagot rappelle à sa Majesté que ces décrets édictés il y a plus de 600 ans demeurent encore aujourd’hui irrévocables, si ce n’est à la seule condition d’un commun accord des deux partis, établi à l’occasion d’une rencontre directe entre les représentants des deux communautés et leurs conseillers respectifs. »
Les murmures s’élevèrent de nouveau, cette fois portés par un sentiment d’approbation quasi général. Seule une minorité de sorciers se taisait, l’œil inquiet, redoutant les conséquences de la discussion à laquelle elle assistait.
« Ces accords que vous appelez en soutien, Monsieur, sont considérés comme nuls depuis les derniers décrets de Sa Majesté Jacques II. Le Royaume ne saurait reconnaître de légitimité à une institution ennemie, protégeant des membres qui se sont placés du côté de la criminalité en dédaignant l’interdiction d’usage de la Sorcellerie en place publique.
— Demandez-donc à votre roi, alors, comment nous aurions dû réagir face à la preuve de haine de ses sujets, doublée de Son incapacité à contrôler ses ouailles ! Devons-nous laisser périr les nôtres sur le bûcher pour preuve d’une soumission aux caprices d’un despote, acoquiné à la barbarie d’une institution lointaine ? Les anglais n’ont que faire de la dictature romaine !
— Ce roi dont ce Monsieur est l’émissaire méprise toutes les valeurs qui jusqu’ici permettaient la paix entre Moldus et Sorciers ! ajouta une vieille sorcière, se levant à son tour. J’entends dire qu’il oppresse ses propres sujets s’ils ne se soumettent pas aux lois de ce qu’il appelle le Vatican. Quoi ? Et nous sommes les dissidents ? La paix n’a-t-elle donc plus aucune valeur à ses yeux ?
— Non, nous ne nous soumettrons pas à un homme qui martyrise même ses propres sujets, renchérit Arnald, jubilant d’avoir trouvé une alliée. Voyez, messires ! Il veut la guerre, et l’aura quels que soient nos agissements ! Mais nous n’aurons pas peur, nous ne nous laisserons pas détruire par un royaume qui nous oppresse et nous rejette ! Répondez-donc à votre roi que la résistance sera notre seule réponse !
— Silence ! ordonna le président du Magenmagot, aidé d’un sonorus. Il ne convient à aucun membre du Mangenmagot d’émettre seul une réponse. »
Le discours de Gaunt et de la sorcière avait cependant eut l’effet escompté. Des voix plus claires s’élevaient à présent, allant pour la plupart dans le sens de ce qui avait été dit. D’autres, toujours minoritaires, appelaient sans succès à la pondération.
« Sa Majesté s’attendait à de telles preuves d’insurrection, reprit l’émissaire, rassemblant son courage pour paraître vaillant. Et par la grande bonté qui le retient encore de prendre les armes alors qu’il le devrait déjà, il veut bien convenir également de vous laisser un délai de sept jours pour ordonner la soumission du Magenmagot et du Conseil des Sorciers, ainsi que pour constituer prisonniers royaux les Sorciers ayant participé à la mort de dizaines de villageois innocents. Il vous, demande, au cours de ses sept jours, de ne point tenter toute démarche pénale dans la précipitation, et de ne réserver votre temps qu’à trouver le moyen de faire honneur à la bienveillance qu’il vous accorde, une fois de plus. »
Tout le mangenmagot était debout dans les tribunes. Tant et si bien que le président en lui-même se leva, appelant les bridages de police magique à faire barrière tandis que les Gardiens sortaient leurs armes. D’une voix forte et claire malgré le brouhaha, il ordonna la séance close et invita l’émissaire à se retirer. Lorsque cela fut fait, la voix d’Arnald Gaunt jaillit une fois encore :
« Voyez comme il est bon avec nous, ce roi moldu ! En vérité, messires, il nous craint ! Voilà la seule raison qui le retient de lever ses armées contre-nous ! Mais si nous nous soumettons, qu’adviendra-t-il de sa peur ? Il n’y aura plus rien pour prémunir le peuple Sorcier de la haine meurtrière de ces fous de Dieu ! Guerroyons avant qu’ils ne nous guerroient ! Ne laissons pas ce petit tyran bafouer nos traditions et notre Conseil ! Ce procès doit avoir lieu, et en terre Sorcière ! Personne parmi les Sorciers ne mérite d’être condamné pour avoir sauvé sa peau et celle de ses pairs ! Que ce procès s’ouvre et aux yeux de tous, qu’il montre l’exemple ! »
Sa voix pleine de colère eut raison de la sagesse habituelle du magenmagot. Celui-là, si raisonné d’habitude, se laissa emporter dans une étrange liesse, chargée d’outrage et de frustration. C’était l’humiliation de trop.
Référence RP :
Re: Suivi des Intrigues par Ven 30 Déc - 23:29
Rassemblement exceptionnel des membres du gouvernement et consorts.
Alors que dans les rues, les Gardiens, plus nombreux que jamais, patrouillaient l’arme au poing, leur armure étincelante frappée de l’emblème royal, les membres du Conseil des Sorciers, le Magenmagot, la Commission d’Irlande et l’Ambassade d’Écosse se rassemblaient en secret.
La Chambre du Conseil, investie par la Garde Royale, avait été désertée, forçant les officiels sorciers à trouver refuge à Loutry-Sainte-Chaspoule, seul village qui n’avait pas encore été investi par les forces armées de la Couronne. Là, dans le vaste salon du manoir Black, la tension était palpable. Les serviteurs, tout elfes qu’ils soient, avaient été évacués du manoir et la pièce avait été scellée par l’enchantement du Secret.
Il y avait, autour de cette table, tant de personnages différents que chacun doutait de la productivité d’un tel rassemblement. Il y avait là un sang-pur engagé par la nécessité de riposter et amputer la communauté magique de toute personne en lien avec les moldus. Ici, un sang-mêlé dévasté par le tour que prenait les évènements, quasiment à court d’arguments face à ceux qui réclamaient vengeance. Et, partout, des mines graves, des sourcils froncés, des postures tendues. Tous, à l’exception du Manitou Suprême, observaient une grande réserve.
« Que rapportent vos espions sur les actions des Gardiens pour la nuit précédente, lord Longbottom ? » demanda Barnabas Bird, lui aussi présent en tant que représentant de l’Ordre de Merlin.
« Trois sorcières ont été arrêtées. La première a été interpelée à son domicile de Kenmare. Mary O’Connell, une veuve solitaire accusée par son voisinage. La seconde au cœur de Londres, alors qu’elle s’éclairait d’un Lumos pour retrouver le Chemin de Traverse. La troisième a été appréhendée à Godric’s Hollow. Elle a été accusée de contrebande de potions, qu’elle aurait fourni aux moldus mal intentionnés du village. Peut-être avez-vous entendu parler d’elle, lord Peverell ? Il s’agit d’Arturia Eastwood, la guérisseuse. Les villageois viennent souvent la voir pour calmer leurs maux et blessures du quotidien. »
Reginald Peverell acquiesça gravement.
« Elle venait souvent boire le thé à la maison pour discuter botanique avec ma petite Cecilia.
— Il y a eu aussi une autre arrestation, en plein jour cependant. Un jeune sorcier de sang mêlé tout juste marié avec la fille d’un lord moldu. Le frère de cette dernière a accusé le premier d’avoir envoûté son père et sa sœur afin de s’emparer de son héritage. Une sombre affaire de vengeance personnelle. Le père a nié, et les Gardiens l’ont appréhendé également pour l’amener à un exorciste. Il semblerait que la fille, quant à elle, ait été transférée à la brigade Inquisitoriale pour la soumettre à… un interrogatoire poussé. »
Un silence passa, rapidement coupé par Arnald Gaunt.
« Pouvez-vous me dire ce qu’on attend pour répliquer ? Quelles autres preuves va-t-il vous falloir avant que vous ne vous rendiez à l’évidence ?! Les minauderies ont assez duré ! Au lieu de nous afficher votre air abattu, rassemblez vos hommes et frappez sans remord ces maudits Gardiens et leurs complices de l’Inquisition !
— Ah, nous vous attendions, lord Gaunt… soupira d’une voix chargée de sarcasme lord Devin Bower. Son regard méprisant coula sur le sang-pur sans s’y attarder.
— Il demeure qu’Arnald parle à raison, intervint lady Black. Vous connaissez tous la suite. Ils connaissent les grands noms sorciers, et il ne se passera pas longtemps avant qu’ils interviennent au sein même de nos demeures, nous confisquent nos biens et nous jettent en opprobre à leur peuple. Nous ne sommes pas réunis en ma demeure pour convenir de garder les bras croisés en attendant le prochain coup. Il est largement temps d'agir.
— Une guerre ouverte mènera sans conteste à une situation bien pire, répliqua lord Longbottom. Je ne ferai pas de mes hommes des soldats contre les moldus. Répliquer sans penser les conséquences n’est pas digne de notre institution.
— Alors pensons ! rétorqua Arnald, provocateur. Quelles seront les conséquences à s’offrir le luxe hypocrite de la bien pensance ?
— Et qu’en est-il de l’Ordre de la Sombre Aïl, comme ils se font appeler, coupa Reginald Peverell, ignorant superbement l’intervention du Gaunt. Y a-t-il eu du mouvement de ce côté ?
— Vous voulez dire "L'Ordre du Sombral", Sir Peverell ?
— Oui oui, c'est pareil, Barnabas, répliqua Reginald en balayant la remarque d'un signe d'impatience.
— Rien, Messire. Et pour être tout à fait sincère, cela ne me dit rien qui vaille. Je ne possède aucune information concrète, mais je ne m’étonnerais pas de les voir répondre de manière spectaculaire aux dernières actions du roi. La nuit de la Concorde nous a prouvé de quoi ils étaient capables.
— Le clan séparatiste vampirique est particulièrement actif, en revanche, intervint Devin en se redressant de toute sa hauteur. Il y a des menaces directes à éliminer, et nous ne pouvons le faire tant que Conseil n’aura pas de nouveau chef, fut-il temporaire, à sa tête. Messire MacFusty sera certainement du même avis que moi si j’ajoutais qu’en attendant que la situation se règle en Angleterre, l’Irlande et l’Écosse se parent également de leaders respectifs.
— Ben tiens, coupa Arnald dans un grognement narquois. Vous n’attendez pas pour placer vos cartes !
— C’est une question de bon sens, Sire Gaunt, répliqua Lord Bower d’une voix condescendante. Ce qu’il reste du Conseil aura déjà bien assez à faire entre ses conflits internes et la gestion du pays. Il me semble sage de laisser la gouvernance de l’Irlande et de l’Écosse à ceux qui sont les plus à même d’en prendre la charge, c’est-à-dire les irlandais et les écossais. Vous auriez pu prétendre à cette responsabilité si vous et votre famille n’aviez pas choisi de quitter votre pays d’origine par dégoût de la faune catholique. Je suis sûr que vos méthodes auraient été fortement appréciées par chez nous, mais puisque vous avez fait le choix de laisser l’Irlande aux sorciers qui persévèrent à conserver leurs racines et leurs biens, il me semble naturel qu’après concertation privée avec les membres de la commission, nous convenions de la façon dont nous allons gérer notre pays.
— En effet, lord Bower, je suis de votre avis, intervint Fergus MacFusty. Compte tenu des évènements dont il a été victime, mon pays ne peut plus accepter la souveraineté du Conseil sur l’ensemble du Royaume-Uni. Parce que nos mœurs et idéologies diffèrent et que nous devons les protéger. L’archipel dont je suis originaire connaît encore la paix et l’harmonie et nous devons, pour le bien de la faune magique avant tout, et pour la sécurité des nôtres, protéger celle-ci coûte que coûte.
— Et qu’en est-il de Poudlard, Messire MacFusty ? Coupa lady Black d’une voix glaciale. L’école est certes sur vos terres, mais elle n’est pas le seul souci des écossais. Ma petite fille y passe la dernière année de sa scolarité et je refuse que le château soit le théâtre de luttes intestines compromettant sa sécurité. Je ne puis discuter votre politique, qui relève de choix moraux et culturels auxquels je suis étrangère, mais nous avons tous été élèves à Poudlard, autour de cette table, et nous n’ignorons pas que les luttes extérieures finissent tôt ou tard par se répercuter au sein du château. Poudlard ne pourra plus lisser les différences d’origines et d’idées avec un uniforme réglementaire et l’appartenance à une même Maison.
— Nous comprenons tous votre inquiétude, Lady Black, s’interposa Reginald Peverell d’une voix douce, comme s’il parlait à un crotale prêt à mordre. Et nous sommes tout autant concernés par l’épineux problème de la gestion de l’école. Je crois que la décision la plus sage est de confier sa maintenance à la Commission Internationale, que je préside, et de faire confiance à Monsieur Viridian, qui a largement démontré son habileté à maintenir l’indépendance de l’école de Sorcellerie vis-à-vis du monde extérieur.
— Voilà une sage proposition, acquiesça Barnabas Bird, de l’Ordre de Merlin. Nous sortirions fort d’une grande décision si nous nous accordions, tous ici, à protéger Poudlard des influences néfastes des conflits d’intérêts.
— Le Conseil a jusque là fort bien supervisé l’administration de Poudlard, rétorqua Cathleen Black. Ce changement soudain ne sera pas exempt de conséquences et pourrait bien mettre en danger le système éducatif britannique, qui a ses spécificités. La France ne souffrirait pas de voir Beauxbâtons soumis à une gérance extérieure, pourquoi le tolérer pour Poudlard ?
— Car la Commission Internationale des Sorciers est assez neutre pour ne pas interférer sur ces détails, et je pense que Sir Peverell ici présent peut nous le certifier, en tant que Manitou Suprême, répondit Benedict Longbottom, qui était demeuré silencieux tout ce temps. La situation au Royaume-Uni est plus épineuse qu’en France malgré leurs propres déboires avec les moldus, aussi en attendant que nous retrouvions une stabilité après la perte des premiers sorciers de nos pays respectifs, j’abonde dans le sens du Manitou Suprême. Il sera temps, une fois nos autres impératifs mis sous contrôle, de reconsidérer le cas de Poudlard. »
On discuta encore la nécessité de cette précaution, mais Reginald Peverell emporta finalement la majorité. L’autre sujet de discorde, autrement plus délicat, mis bien plus de temps à se régler. Il fallait choisir un remplaçant temporaire à Bartholomew Prewett, un sorcier capable de gérer l’intendance sans outrepasser ses droits. Il devait maintenir la cohésion entre les sorciers et s’abstenir de prendre des décisions qui n’auraient pas été cautionnées en temps normal. Mais, comme le soutinrent bien des sorciers et sorcières ce soir là, on ne traversait pas une période normale, et l’inactivité pourrait leur être mortelle.
Le débat perdura, manquant plusieurs fois de se transformer en règlement de compte général, si les plus sages et les plus mesurés n’avaient pas été là pour temporiser. Et à cet exercice, ce fut Reginald Peverell ainsi que Benedict Longbottom qui se montrèrent les plus habiles. Et, finalement, Benedict était celui avec lequel les partisans de la tolérance comme les partisans de la guerre s’accordaient le plus facilement.
Neutre et moins avide que la plupart de ses congénères, il refusa cependant de se parer du titre officiel, se contentant de celui d’intendant.
Lorsque les plus grands sorciers de l’époque sortirent du manoir Black, ce soir-là, Benedict Longbottom s’illustrait comme l’ultime rempart avant l’effondrement du Conseil des Sorciers. Un héraut de l’Ordre dans un monde en plein chaos. Hélas, peu y croyaient pourtant.
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