Fête de la Concorde – Duel final par Lun 14 Oct - 1:58
Fête de la Concorde, dernier duel...
Nous sommes pratiquement à la fin de l'après-midi, une quinzaine de minutes après le duel opposant Aïlin et Crestian. Le mystérieux Chevalier Pourpre a vaincu son opposant gallois haut la main et Crestian Longbottom est sorti grand vainqueur du duel l'opposant à Aïlin Bower. C'est donc à lui d'affronter le Chevalier Pourpre lors de la finale. Afin que les deux opposants soient sur un pied d'égalité, les blessures de Sir Longbottom ont été pansées par les guérisseurs, qui a pu profiter de ces quelques minutes de répit pour souffler et se désaltérer.
Vous êtes sur le point d'assister au duel opposant Crestian Longbottom et le Chevalier Pourpre. C'est au Chevalier Pourpre de poster en premier. Celui-ci est donc prié de commencer, Crestian répondra à la suite.
Crestian Longbottom commence avec un bonus de : 0,5 point.
- Bon bretteur : 0 points.
- Un entraînement toutes les deux semaines : 0,5 point.
Elya Black commence avec un bonus de : 1,5 points.
- Très bon bretteur : 1 points.
- Un entraînement par semaine : 1 points.
- Femme : -0,5 point
Le barème est le suivant :
- Entraînement une fois toutes les deux semaines : 0,5 point
- Une fois par semaine : 1 point
- 2 fois par semaine : 2 points
- 3 fois par semaine : 4 points
- Nul : - 3 points
- Mauvais : -1 point
- Bon : 0 point
- Très bon : 1 point
- Excellent : 2 points
- Homme : 0 point
- Femme : -0,5 point
Rappel des règles du duel :
Lancé de dés à chaque tour : Utilisez le programme intégré à forumactif, que vous trouverez en bas du champ d'édition des messages.
5 tours.
Vainqueur élu selon le plus gros score final.
Le joueur ayant le plus gros score du tour a l'avantage sur son adversaire lors du tour suivant.
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 17 Oct - 15:35
Mais aujourd’hui, elle se sentait mieux. Prendre l’air, être quelqu’un d’autre lui faisait du bien. Face à ses adversaires, elle était le chevalier Pourpre, et rien d’autre n’avait d’importance. Une fois entrée dans l’arène, Elya retrouvait les plaisirs de l’épée, incomparable avec la magie. Sentir la lame traverser la chair, avoir l’odeur du sang et de la poussière dans les narines, voir la hargne et la souffrance dans le regard de l’adversaire. Elle retrouvait toutes ses sensations, ses muscles endoloris par l’effort lui donnaient l’impression d’exister pleinement. Et c’était pour cela qu’elle participait clandestinement à ce tournoi. Elle inspira longuement, comme pour mieux saisir l’instant présent, puis se revêtit de sa tenue pour le combat final.
Elle sortit de la tente après avoir vérifié qu’elle n’avait oublié aucun détail, referma l’entrée d’un sortilège, et s’avança vers l’arène. La foule était dense et bruyante, et de nombreuses personnalités étaient présentes. Des jeunes femmes la regardaient passer, le regard insistant, un sourire sur les lèvres, attendant un geste, une parole du chevalier qui ne viendrait jamais. Un sourire amusé étira ses lèvres alors que, à peine passée devant elles, elle entendait déjà l’écho de leurs commérages et leurs rires niais. Comme les femmes de ce monde étaient sottes face aux hommes. Ou pas, dans son cas à elle. Chassant cette triste vision de la société de sa tête, elle joua des coudes pour se faire une place de choix et s’assurer ainsi de pouvoir observer dans les moindres détails les deux bretteurs, afin de déterminer quelle tactique adopter face au vainqueur qu’elle affronterait.
Elle avança donc jusqu’à se retrouver devant tout le monde, et observa le spectacle. Bower contre Longbottom. Un rictus la secoua. La vie lui jouait vraiment de bien drôles de tours. Quoi qu’il se passerait, elle devrait se retrouver face à un collègue de travail. L’un lui ayant sauvé la mise, l’autre lui faisant perdre ses moyens. Pourquoi fallait-il qu’ils se retrouvent tous deux en face-à-face en demi-finale ?
Observant la scène dans un silence mortuaire, elle les regardait se battre, encore indécise sur l’adversaire qu’elle préfèrerait affronter. Aïlin se montrait plus rapide, plus méticuleux aussi, presque délicat avec la lame quand on regardait se battre Crestian, plus brusque, plus sauvage. Et cette brutalité semblait prendre le dessus sur la finesse de Bower, à en croire les nombreuses blessures sanguinolentes qu’il présentait. Le combat dura de longues minutes, durant lesquelles la jeune femme s’était crispée sur elle-même, ignorant la foule alentour. La force brute de Longbottom était impressionnante, le jeu d’Aïlin mené tel un orchestre symphonique. Mais la fatigue se faisait sentir chez ce dernier, qui n’avait pas la résistance d’un auror du gabarit de Crestian. Si bien qu’une autre plaie s’inscrivit sur son flanc qui rapidement, se couvrit de rouge. La sorcière serra les dents et se surprit même à prier pour lui une fin de combat rapide. Ce qui, à son grand soulagement, ne tarda pas. Crestian, comme pour répondre à sa prière, chercha à désarmer l’héritier Bower qui ne tarda pas à lâcher son arme. Le combat était fini. Un très beau duel remporté par son futur adversaire, l’auror Longbottom.
Sans attendre davantage, Elya se détourna du spectacle qui lui laissa une boule au ventre, s’avançant d’un pas rapide vers sa tente dans laquelle elle s’empara d’une fiole violette qu’elle alla déposer en toute discrétion sous la toile tendue des guerrisseurs où se retrouverait bientôt Aïlin. Une potion de son cru qui soulagerait rapidement la douleur et réchaufferait les muscles endoloris d’Aïlin pour lui permettre de se remettre physiquement de cette journée. Elle s’inquiétait pour lui, mais ne prit pas le risque de l’attendre là pour juger d’elle-même les blessures. Elle s’éclipsa donc bien avant l’arrivée du perdant et fendit la foule vers l’arène, apercevant Aïlin se traîner vers la tente, suivit par Cecilia, à quelques mètres de lui. Elle s’arrêta un très court instant pour observer son regard inquiet et son allure rapide, avant de reprendre sa route en accélérant le pas, une colère injustifiée montant petit à petit dans son corps. Quinze minutes, il lui restait à présent quinze minutes de préparation. Elle commença par aiguiser sa lame, puis étira ses muscles avant de s’asseoir, fermer les yeux et faire le vide dans sa tête. Elle oublia Aïlin, elle oublia Cécilia, le monstre de Londres, le rôle de Crestian, son nom, sa poitrine, son devoir. Elle était en finale, et se retrouvait face à un adversaire. Il n’y avait rien d’autre. Ni colère, ni inquiétude, ni douleur. Juste elle, sa lame et son adversaire. Un ultime combat qu’elle voulait gagner. Trois minutes. Elle se leva, se saisit de sa lame, la rangea dans son fourreau et s’avança, confiante, vers l’arène.
Le sable était parsemé de rouge et collait à ses bottes. Elle marcha lentement jusqu’au centre, respirant l’odeur de sang et de sueur qui planait tout autour d’elle. La foule avait reprit de plus belle, hurlant, frappant des pieds, se bousculant pour se retrouver au plus proche des bretteurs. Elya ferma les yeux un court instant puis plongea son regard dans celui de son adversaire. Elle le fixa, réfléchissant à son premier coup tout en respirant profondément. Elle était prête. Elle salua son adversaire avec respect, sortit sa lame qu’elle pointa vers le bas et laissa passer quelques secondes, immobile. Enfin, quand elle fût moralement prête, elle s’avança avec une rapidité étonnante de deux pas en avant puis fit siffler la lame, la remontant des bottes de Crestian à son crâne avant d’envoyer un deuxième coup du côté droit de Crestian tout en se tournant de profil. Plus la cible est petite, moins on a de chance de l’atteindre. Le duel était lancé.
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 17 Oct - 15:35
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 18 Oct - 21:15
Il vit Aïlin quitter l’arène en direction des Guérisseurs qui s’élançaient déjà à sa rencontre mais resta sur place, assimilant encore sa victoire. C’était tout de même inattendu, presque surréaliste. Il était en finale. Exactement là où on ne voulait pas de lui. Pour un peu, il se serait cru de retour au travail à affronter les regards envieux et les remarques assassines prononcées trop fort sur son passage pour être anodines. Malheureusement pour ses détracteurs et les éventuels parieurs grognons, il savait passer outre. Bien mieux même, il était parfaitement capable profiter de son triomphe sans se préoccuper de leurs avis. Un sourire heureux, véritablement heureux se dessina donc sur ses traits et il leva son épée dans un geste de victoire qui déchaîna la partie de la foule que voir un outsider vaincre avait l’air d’exciter.
Son euphorie fut néanmoins de courte durée puisque le geste réactiva la douleur de son épaule blessée et il ne put réprimer un cri. Heureusement pour lui le reste des Guérisseurs arriva à sa hauteur et il s’empressa de les suivre, bien vite rejoint par sa famille. Le regard fier de son père lui réchauffa le cœur, malgré son conseil de ne pas se reposer sur ses lauriers sous prétexte qu’il avait eu plus de chance que son adversaire. Ce fut ensuite au tour de sa mère de l’embrasser comme s’il avait encore quatre ans et s’était blessé en tombant dans les escaliers, les yeux légèrement embués de le voir une fois de plus en piteux état. La pauvre femme ne s’y faisait jamais, à croire qu’elle n’avait pas épousé le chef de la Défense Contre les Forces du Mal. Il la rassura donc une fois le travail des Guérisseurs terminé, lui démontrant qu’il était à nouveau en pleine forme – même si le but était de retourner se battre quelques minutes plus tard, mais il n’était pas la peine d’insister sur la question. Il fut d’ailleurs sauvé de devoir y faire référence par l’intervention providentielle de Cyriac qui s’exclama :
-Tu aurais pu me dire que tu avais vraiment l’intention de mettre le paquet avec Bower, j’aurais parié sur toi !
S’en suivit une discussion outrée entre l’adolescent et sa mère sur les méfaits des paris de tout genre dans laquelle le cadet Longbottom tenta par tous les moyens de faire voir à sa génitrice que, puisqu’il n’avait pas droit de combattre, il pouvait au moins le faire par procuration en pariant sur son frère. Bien entendu, ce fut un échec total qui aurait pu se poursuivre longtemps si Benedict ne s’en était pas mêlé pour conclure par un « Au moins, il compte parier sur Crestian » qui laissa tout le monde bouche bée jusqu’à ce que le susmentionné explose de rire. Ce fut un de ces rires idiots impossible à arrêter mais terriblement contagieux car Cyriac ne manqua pas de le rejoindre tandis que leurs parents arboraient des expressions jumelles d’amusement. Bien entendu Crestia resta imperturbable, tout au plus son visage exprima une sorte d’inquiétude passagère pour l’état mental de sa famille. Elle attendit donc sagement qu’ils se fussent tous calmés et, alors que l’heure de reprendre le combat s’approchait dangereusement, elle lâcha impassiblement :
-Si tu ne te fies qu’à ta force, tu vas perdre.
Puis, elle quitta tranquillement la tente, bientôt suivie par le reste des Longbottom. Crestian en profita pour rester les dernières secondes seul, de manière à se reconcentrer sur le duel à venir. Une fois de plus, sa sœur avait raison, comme toujours. Il avait eu une chance incroyable lors du précédent duel mais cela ne le sauverait pas deux fois de suite. Il lui fallait une stratégie. Dommage qu’il fut trop tard pour en élaborer une à moins d’une minute du lancement de la finale. Enfin, il avait toujours agi à l’instinct, il lui faudrait donc s’y fier une fois de plus. Il se leva donc, s’empara de son épée, la fit tournoyer quelques instants pour s’assurer que son épaule était complètement guérie et, lorsqu’il fut satisfait de sa condition physique, il sortit de la tente où il s’était reposé en compagnie des siens.
Il se dirigea ensuite vers l’arène, adressant un hochement de tête respectueux aux quelques personnes qui lui souhaitèrent bonne chance mais sans perdre sa concentration. Il entra dans la place au même moment que le Chevalier Pourpre et la foule commença à s’échauffer. Les deux adversaires se fixèrent un instant et Crestian ne put s’empêcher de remarquer le gabarit particulièrement fin de son dernier opposant de la journée. Il avait bien entendu vu lors des autres duels du Chevalier qu’il était plus petit que la moyenne mais, désormais qu’ils se trouvaient face à face, le contraste était choquant. Il avait beau ne pas être un géant, il se sentait disproportionné face à l’homme devant lui. Et, pour une fois, il n’était pas sûr que cela fût un avantage.
Il laissa cependant toutes ces pensées superflues de côté et salua, accordant toute son attention au duel sur le point de commencer. Ce qui ne fut malheureusement pas suffisant pour empêcher son adversaire de prendre l’avantage sur lui à peine le coup de sifflet lancé. Il fut d’ailleurs terrifié de la vitesse avec laquelle les attaques de ce dernier avaient été accomplies. S’il avait cru Bower rapide, ce n’était rien face à cet homme. Il avait probablement moins de technique qu’Aïlin, mais sa précision était incomparable. S’il put éviter le premier coup par pur instinct, le deuxième le prit totalement par surprise et une fois de plus son flanc droit en subit les conséquences. A croire qu’il était voué à se faire toujours attaquer sur son côté faible. Voilà qui ferait bien rire Crestia, enfin sourire plutôt. Il n’était cependant pas prêt à jeter l’éponge si vite, le duel avait à peine commencé et il n’était pas arrivé si loin pour abandonner au premier revers.
Il remarqua alors qu’ils étaient juste à l’endroit où le Lord écossais qu’il avait affronté durant la matinée était tombé et il décida de profiter à nouveau de l’avantage du terrain puisque ce dernier semblait décidé à se montrer bienveillant à son égard. Il lança donc sa lame vers le pavé cassé et souleva de la poussière de pierre en l’air cherchant à aveugler momentanément l’adversaire de manière à contrer un instant sa prodigieuse rapidité. Puis, il enchaîna immédiatement visant à son tour le flanc du Chevalier, il aurait voulu être plus précis dans son tir mais il ne fallait pas trop en demander non plus, la poussière avait peut-être ralenti son opposant mais lui aussi en subissait les conséquences, sa vue étant limitée. Il compensa par conséquent en puissance, car si Crestia avait très certainement raison concernant son besoin de trouver mieux que de la simple force brute, il ne pouvait néanmoins se débarrasser d’aucun de ses atouts s’il voulait avoir la moindre chance de vaincre.
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 18 Oct - 21:15
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 25 Oct - 4:35
Quand elle rouvrit les yeux et vit la lame fondre sur son flanc, elle tenta de l’arrêter en plaçant sa lame en travers. Elle pouvait compter sur sa rapidité, un peu moins sur sa force. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait jeté un sort de légèreté sur sa lame et son casque. Aussi, le geste de Crestian fut ralenti, mais pas stoppé. Placée de profil, la lame toucha son dos et l’érafla lorsqu’elle repoussa la lame de Crestian vers lui. Par réflexe, elle se crispa et tenta d’ignorer la douleur qui avait rythmée sa matinée et dont elle ne s’était pas encore tout à fait accommodée. Heureusement, elle avait vite assimilé le fait qu’on l’oubliait très rapidement. Comme une promesse, une récompense spontanée à chaque fin de combat, peu importe la conclusion de celui-ci.
Elle ne prit pourtant pas le temps de respirer. La matinée avait été longue, pour son adversaire comme pour elle. Aussi, elle misa sur un combat rapide mais intense, profitant du fait que Crestian sortait tout juste d’un combat et était donc plus fatigué qu’elle. Prenant appui sur son pied droit, pied d’attaque, elle visa d’abord le visage de Crestian d’un coup circulaire, dépensant une plus grande quantité d’énergie qu’elle ne le pensait en levant sa lame si haute, puis, espérant qu’il ai le même reflexe qu’à son premier coup et recule spontanément le haut du corps, elle fit faire un angle à son mouvement et visa la botte de l’homme. Elle était décidée à le ralentir et à l’obliger à limiter son champ d’action en ne prenant plus appuie sur son pied. Car elle ne pouvait compter que sur son arme, contrairement à Longbottom qui n’aurait eu aucun mal à l’assommer d’un coup de poing sur le haut du crâne ou à la faire tomber d’un bon coup de pied dans l’estomac. Même si elle comptait sur le bon sens du jeune homme pour ne pas faire usage de telle méthode, jugée trop mesquine pour le noble art du duel à l’épée. Quoi qu’elle prendrait tout de même garde, suite au coup de la poussière.
Finalement, lorsque le coup d’envoi avait retenti, elle avait oublié qui était Crestian et qui elle était. Tout comme ses autres combats, son esprit s’était vidé de toutes pensées inutiles pour ne garder que tactiques, souvenirs de combat et rage de vaincre.
[HRP : Je suis désolée, vraiment, pour la médiocrité de ce rp, mais je ne voulais pas davantage retarder la fête de la concorde malgré le fait que j'ai un peu de mal à me concentrer sur la rédaction en ce moment. Promis, je me rattraperais au prochain tour (enfin, je l'espère !) ]
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 25 Oct - 4:35
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Lun 28 Oct - 17:54
Il sentit ainsi plus qu’il ne vit la lame de l’autre lui foncer droit dessus et réagissant par pur instinct se pencha vers l’arrière dans une position peu recommandée étant donné son degré de souplesse naturelle. Malheureusement ce n’était pas comme si le choix lui était réellement offert. Bien entendu, le Chevalier profita de son déséquilibre pour poursuivre son avancée et s’acharna cette fois-ci sur sa botte. Il remercia alors de tout son cœur Viviane et Circée pour la différence de puissance entre son adversaire et lui car le cuir supporta le choc sans se rompre complètement. Autrement dit, s’il aurait à tous les coups un bel hématome, il ne vit pas de sang s’échapper de la plaie. Néanmoins, par précaution, il ne laissa pas au Chevalier l’occasion de continuer son attaque.
Ainsi, poursuivant son penchement initial, au lieu de se relever, il posa sa main non armée à terre pour s’équilibrer et lança un coup de pied dans la direction de la lame du Chevalier. Il avait visé le pommeau mais sans réelle intention de le toucher, il cherchait seulement à le faire reculer à son tour pour pouvoir reprendre contenance. Ce qu’il fit immédiatement en réalisant un moulinet au-dessus de sa tête destiné tout autant à maintenir son adversaire à distance qu’à prendre l’élan nécessaire pour se redresser. Il termina alors cet enchaînement en présentant de nouveau sa garde au Chevalier, tout en réalisant qu’il allait devoir compter sur un facteur de plus lors de ce duel : la fatigue.
En effet, le combat venait à peine de commencer, ils avaient tout juste échangé les premiers coups et déjà il se sentait partiellement essoufflé. S’il ne faisait pas extrêmement attention, le Chevalier n’aurait même pas à le vaincre épée à la main, le fatiguer suffisamment lui vaudrait la victoire automatiquement. Autrement dit, s’il avait beau avoir eu l’avantage sur Bower en termes d’endurance, il faisait désormais les frais de combattre deux adversaires formidables l’un à la suite de l’autre et, autant dire, que cela ne lui était en rien favorable. Bien au contraire, à moins d’un véritable miracle, il se voyait mal repartir avec le trophée entre les bras. Non pas que cela le dérangeât outre mesure, il était déjà arrivé bien plus loin qu’il ne l’aurait lui-même parié en début de journée. Néanmoins, si prendre en compte son état physique était essentiel, jeter l’éponge pour autant n’était pas exactement son style. Il se lança donc de nouveau à l’assaut, choisissant d’imposer son propre rythme, plutôt que de laisser le Chevalier le fatiguer par sa rapidité.
Il leva par conséquent son épée en la tenant à deux mains et l’abaissa de toutes ses forces en direction du casque de l’homme face à lui. S’il n’avait pas visé ce point avec Aïlin c’était car ce dernier ne portait pas de protection mais, dans ce duel, ce handicap pouvait être laissé de côté. Surtout qu’il comptait sur une parade du Chevalier. Son objectif était simplement de le fatiguer à son tour de manière à égaliser leurs chances en l’obligeant à forcer sur ses bras clairement moins musclés que les siens au moment de se retrouver avec son épée au-dessus de sa tête, ses quatre-vingt kilos de muscle faisant pression sur lui.
Hj : A mon tour, d’être loin de la satisfaction avec ce post mais autant avancer .
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Lun 28 Oct - 17:54
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 1 Nov - 5:38
Aussi, lorsque Crestian se retrouva presque à terre, elle tenta de profiter de la situation en amorçant un coup droit, visant tout bonnement son torse. Nette et superficielle, la blessure stopperait le combat rapidement et se soignerait tout aussi vite, à l’aide de quelques bonnes potions et plantes. Mais Longbottom était aussi intelligent de fourbe. Elle évita de justesse son pied en faisant un bon en arrière, accentué par quelques pas pour se tenir éloigner de la tranchante lame de son adversaire, épée en garde. Une garde rapidement rejointe par Crestian, qui se releva avec une rapidité qu’on ne lui accordait pas au premier regard. Un geste difficile qui avait le mérite de le fatiguer plus que de raison. Elya s’en satisfit malgré le recul qu’elle avait dû prendre face à lui. Trois secondes passèrent, durant lesquelles les deux bretteurs reprirent leur souffle. Une pause nécessaire à Elya qu’elle accordait donc à Crestian sans regret. Il semblait déjà essoufflé par ces quelques échanges hésitants, tandis qu’elle souffrait de sa blessure au dos, plus douloureuse qu’elle ne l’acceptait pour le moment. Trois secondes, courtes pour les protagonistes, terriblement longues pour les spectateurs qui hurlaient des encouragements. Elya se décida finalement à relancer son épée contre Crestian au terme de ces trois secondes. Du moins le voulu-t-elle, alors que Longbottom relevait son épée au-dessus de sa tête. Suivant la lame des yeux, ceux-ci s’écarquillèrent lorsqu’elle devina l’intention de l’auror. Elle esquissa un geste sur le côté, lançant un puissant coup vers le haut pour stopper la lame qui fondait sur elle tel l’aigle sur sa proie.
Le choc fut tel que quelques étincelles s’échappèrent des fers croisés. Le pommeau de son arme vibra dans sa main si intensément que c’en était douloureux pour son poignet, ayant déjà subit le heurt. Elle serra les dents, tenant la pose avec difficulté, juste le temps de se dégager complètement de la menace que représentait cette lame au-dessus d’elle. Laissant tomber son épée sous le poids de celle de Crestian juste à côté d’elle, elle tira de toutes ses forces sur celle-ci pour la dégager de l’emprise inattendue qu’exerçait l’arme sur la sienne. L’homme avait vite compris que la fatigue était un des facteurs primordiaux de ce combat, et semblait prendre la même tactique qu’Elya. Aussi, elle devait réagir vite et ne pas lui laisser l’occasion de se servir de sa colossale force contre elle. Il fallait faire un choix. Elle ne pouvait pas l’épuiser sans s’épuiser elle-même. Mais elle avait de l’endurance, et si elle s’en référait à l’essoufflement de l’auror, elle semblait avoir plus de chance en empruntant ce chemin-là. Jouer sur l’endurance. Un combat long était-il plus avantageux ?
En attendant, il fallait agir, et vite. Elle fit tournoyer la lame au dessus de sa tête pour ensuite la lancer avec plus de puissance vers le flanc de Crestian. Reprenant la légèreté de ses précédents combats, elle s’avança avec une souplesse exemplaire, pliant les genoux pour mieux viser ceux de son adversaire lors d’un deuxième coup circulaire. Comme dansante sur le sifflement de l’épée qui résonnait comme une douce musique, elle s’avançait vers son partenaire en lui envoyant plusieurs coups, tantôt sur le côté droit, tantôt sur le gauche. Elle glissait plus qu’elle ne marchait et obligeait son rival à reculer à son rythme et à arrêter ses coups. Enfin, lorsqu’elle s’en sentit prête, elle usa de toute la force dont elle pouvait faire part, releva sa lame et lança tout son corps dans cette attaque visant l’épaule de Longbottom, abaissant sa lame dans un nouveau geste circulaire.
[J'espère m'être rattrapée du précédent post Si tu vois des fautes, c'est "normal", vu l'heure Je me relis demain si je trouve le temps avec le déménagement et l'anniversaire de mon amie le soir !]
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Ven 1 Nov - 5:38
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Dim 3 Nov - 19:32
Une différence se faisait néanmoins clairement sentir désormais qu’il était aux premières loges de la chorégraphie effectuée par le Chevalier : il était victime d’une sorte d’hypermétropie métaphorique. En effet, si depuis les gradins du public, il avait pu observer à loisir et plaisir les mouvements du Chevalier, s’extasiant devant la légèreté avec laquelle il se mouvait, désormais qu’il se trouvait être la cible de ses attaques, la proximité induite par le duel l’empêchait de profiter pleinement du spectacle. Pire encore, toute possibilité de recul sur la situation lui était interdite par le besoin de réagir à chaque mouvement du Chevalier plutôt que de chercher à comprendre l’ensemble de ses enchaînements. Et tout comme Aïlin avait su profiter de sa lenteur, c’était maintenant au Chevalier de se jouer de son manque d’entraînement régulier.
Les coups pleuvaient, arrivant indistinctement de la droite ou la gauche pour mieux le déstabiliser, lui retirant toute possibilité d’envisager une tactique quelconque pour se sortir de l’impasse où il s’était enfoncé. Ce qu’il avait craint était arrivé : l’homme face à lui avait repris le tempo du combat, imposant sa propre cadence, destinée apparemment à le fatiguer lentement mais sûrement sans user de ses propres forces. Une stratégie loin d’être idiote mais qui comportait néanmoins un défaut : le Chevalier ne pourrait pas indéfiniment se contenter de coups rapides mais sans puissance, à un moment donné il devrait porter un coup plus marqué et c’était là qu’il pourrait retourner la situation.
Il contra donc les attaques de l’homme du mieux qu’il put, attentif au moindre de ses mouvements, cherchant l’ouverture qui lui permettrait de reprendre le dessus, tout au moins momentanément. Et il la perçut lorsque le Chevalier exécuta un mouvement d’épaule plus ample que les précédents : il s’apprêtait à porter le coup final aucun doute n’était permis. Et, au vu de sa position, il viserait le plus probablement son épaule, cherchant à l’handicaper au maximum de manière à écourter le combat. Il n’attendit donc pas la fin du geste de l’homme pour se positionner avec son épée en travers du torse, protégeant toute sa poitrine au cas où il aurait mal calculé la cible de son adversaire.
Il avait apparemment visé juste car à peine avait-il fini de se positionner que la lame du Chevalier vint rencontrer la sienne dans un fracas éclatant. Il dut planter les deux pieds fermement au sol pour contrer l’élan de son adversaire. Finalement, il semblait bien que le Chevalier savait comment user de ses avantages pour contrer la différence de puissance entre eux. Il en sortit néanmoins sans casse majeure, si ce n’était un souffle encore un peu plus court que précédemment. Il se dégagea donc de l’emprise de l’autre en se déportant d’un pas de côté et s’empressa de prendre de nouveau de la distance. Car, pour autant que la dernière attaque du Chevalier n’eut pas eu l’effet escompté, les précédentes avaient parfaitement atteint leur objectif, il se sentait de plus en plus fatigué. A ce rythme, ses muscles ne tarderaient pas à s’engourdir et sa précision s’en ressentirait. Or, c’était un des rares avantages qu’il lui restait encore puisque sa puissance s’évaporait progressivement au fur et à mesure de l’avancement de sa fatigue.
Décidant de ne pas perdre plus de temps que nécessaire, il s’élança donc de nouveau à l’assaut, choisissant cette fois-ci un enchaînement un peu plus complexe que les précédents : ce qu’il perdrait en puissance, il espérait ainsi le gagner en surprise. Il savait en effet prendre un risque certain en sortant de sa zone de confort mais il était également quasi sûr que s’il ne prenait pas quelques initiatives, il finirait défait. S’en tenir à son style habituel risquait fort de n’être pas suffisant et, s’il y avait bien une chose qu’il avait appris de ses nombreux duels magiques, c’était que l’esprit l’emportait bien souvent sur la technique. Pourquoi donc ne pas appliquer le même raisonnement aux duels à l’épée ?
Ainsi, il enchaîna aussi vite que son état le lui permit des attaques parallèles sur les flancs gauche et droit du Chevalier puis réduisant légèrement sa vitesse il pointa sa lame en direction du genou gauche de son adversaire mais, au dernier instant, il remonta sa lame aussi vite qu’humainement possible et d’un revers attaqua le flanc droit de l’homme face à lui. C’était un coup extrêmement risqué car il laissait sa poitrine à découvert au moment de changer de direction et, si l’autre s’en rendait compte à temps, les conséquences risquaient grandement d’être fort peu agréables pour lui, mais il était quelque peu désespéré. Alors à situation extrême, moyens extrêmes.
[Hj : A mon tour de m’être rattrapée, du moins je l’espère ^^]
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Dim 3 Nov - 19:32
'Duels' : 2
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Mer 13 Nov - 19:34
Aussi, elle accueilli avec plaisir la reprise des attaques, savourant la complexité des mouvements de Longbottom. Comme une danse, elle suivit les pas de son partenaire comme elle l’aurait fait pour une valse, menée par l’épée et le sifflement, lançant gracieusement sa propre arme dans des mouvements rapides pour contrer dans un nouveau battement celle du meneur de danse. Elle se sentait à l’aise dans les enchaînements rapides, ceux-ci lui rappelant son grand-père paternel, agile et bien connu bretteur de sa génération. Elle le regardait se battre avec l’attention de l’aigle alors qu’elle n’était pas encore en âge de posséder une baguette. Une fillette admirative, suivant des yeux la lame aiguisée frapper la frêle peau blanchâtre de ses adversaires. Cette délicatesse associée à la fureur du sang rendait le spectacle impressionnant et elle était devenue la plus grande admiratrice de cet homme et, plus tard, son maître. Elle ne se fatiguait pas et prit enfin le temps d’observer de plus près le Lord Longbottom. Il était taillé pour le combat, à n’en pas douter. Très grand, bien plus grand qu’elle, le regard dur, le nez droit. Des gouttes de sueurs perlaient à son front alors qu’il ralentissait sa vitesse. La fatigue agissait-elle enfin sur lui de manière visible ?
Enfin, elle vint. La dernière attaque de Crestian. Son regard dévia vers ses genoux, et les mouvements de ses bras confirmèrent le pressentiment de la jeune femme. Sûre d’elle, Elya para au niveau de ses genoux au moment même où la lame s’élança sur ceux-ci. Tenant fermement le pommeau, elle attendit un choc qui ne vint pas. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’elle observait le revers de l’auror et sa lame se diriger vers son flanc. Une peur panique s’empara de son cœur. Son épée était lancée dans l’élan de sa parade et elle était incapable de la remonter à temps pour se protéger. Dans un geste désespéré, elle s’empara du fourreau de sa lame avec sa main gauche et la plaça en travers du chemin de l’arme de son adversaire. Sous le choc, son poignet se tordit en émettant un étrange claquement sec. Son corps entier se tendit alors qu’elle faisait son possible pour tenir la lame à distance de sa peau. Mais la douleur prit le dessus sur son esprit et, dans un gémissement faible mais au combien aigu et féminin, Elya lâcha prise. Privée de son élan, la lame arracha le tissu et marqua d’une longue ligne fine la peau blanche de la jeune femme. Une blessure superficielle, peu douloureuse comparée à son poignet.
Une colère noire s’empara alors de ses tripes. Elle s’était laissé berner comme une débutante par un homme moins entraîné qu’elle. Une simple feinte avait suffit à la blesser. Privée d’une main, elle serra les dents et lança sa lame vers l’ouverture que laissait apparaître le coup de Crestian, plus pour le faire reculer que pour le blesser vraiment. Ramenant son poing gauche contre sa poitrine, elle relança d’un habile mouvement circulaire du poignet son arme contre lui, visant son torse, puis, dans un deuxième mouvement, visa ses jambes. Puis elle se recula, la lame pointée vers son adversaire comme pour le défendre d’avancer. Elle avait besoin d’une poignée de seconde pour respirer. D’un peu de temps pour réussir à ignorer ses maux. Toisant Crestian du regard, elle respira profondément, analysant l’état dans lequel se trouvait son adversaire. Il semblait indemne, légèrement fatigué mais encore en un seul morceau alors qu’elle saignait abondamment du dos et voyait son poignet devenir violet à vue d’œil. Ce qui sembla être une éternité pour elle, pour eux, s’avéra être une pause infiniment courte pour le public. Le combat n’était pas fini. Elle donnerait tout ce qu’elle avait jusqu’à épuisement ou jusqu’à l’abandon de son adversaire. Elle ne tomberait pas si facilement.
Prenant appui sur ses deux jambes, elle se jeta plus qu’elle ne marcha vers Crestian et, poussée par la colère, d’un puissant mouvement circulaire allant du haut de sa propre épaule gauche jusqu’à sa jambe droite, visa l’épaule droite, le torse et la cuisse gauche de Crestian.
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Mer 13 Nov - 19:34
'Duels' : 4
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Mer 20 Nov - 21:46
Néanmoins, la nécessité pour tous les participants d’avoir dépassé la majorité était là pour une raison bien déterminée : s’assurer que les duellistes étaient tous des adultes suffisamment mûrs pour comprendre les risques auxquels ils s’exposaient en empoignant une arme blanche. Or, si Crestian n’avait absolument rien à redire sur la technique du soi-disant Chevalier – bien au contraire il avait plus que prouvé son talent au cours de la compétition – l’idée de s’être attaqué de toute sa force à un enfant pré-pubère – il n’avait pas mué par la baguette du tout-puissant Merlin ! – le cloua sur place. C’était une chose d’user de techniques peu louables contre un adversaire consentant et capable de se défendre lorsque les deux combattants en lice savaient qu’un véritable duel ne laissait pas de place au fair-play et à l’honneur, ç’en était une toute autre de découvrir qu’il avait blessé sans le savoir un adolescent dont tout le talent ne compenserait jamais la constitution encore trop frêle.
Paralysé par cette nouvelle découverte, il réagit par pur instinct acquis à force de s’entraîner lors de duels magiques avec ses collègues lorsque la lame du Chevalier prit la direction de son torse. Néanmoins, la poursuite de la contre-attaque de l’adolescent le prit complètement par surprise et une douleur lancinante s’empara de sa jambe droite, au niveau du mollet. Oubliant toute prudence, il quitta son adversaire des yeux et tourna son regard vers sa jambe dont s’échappait une traînée vermillon. Un instant il crut avoir été une nouvelle fois chanceux puisque la blessure semblait superficielle mais lorsqu’il déplaça son poids jusque-là également réparti sur ses deux jambes de par sa position de défense sur sa jambe d’appui, qui se trouvait justement être sa jambe blessée, il découvrit combien il avait tort. La blessure s’ouvrit et le saignement empira.
Et pour ne rien arranger pendant qu’il rêvassait, le Chevalier avait repris du poil de la bête. Il n’eut pas de mal à réaliser l’intention de ce dernier – c’était comme si soudain ses mouvements avaient perdu en imprévisibilité pour se concentrer sur une précision plus grande – néanmoins cela ne suffit pas à contrer la rage qu’il percevait dans l’attaque de son adversaire. Surtout que désormais, inconsciemment, il n’osait plus faire usage de toute sa force de peur de blesser de nouveau l’autre. C’était idiot, il en était bien conscient, si le Chevalier avait démontré quelque chose au cours de leur duel et plus largement de la journée c’était sa capacité à se défendre, mais la partie irrationnelle de son esprit avait pris le dessus sur sa raison et il savait que, dans ces cas-là il n’y avait rien à faire. Il se contenta donc de parer faiblement l’attaque qui lui tombait dessus et il en sortit plus mal que bien puisqu’il força à nouveau sur sa jambe blessée, renforçant sérieusement l’hémorragie. La seule bonne nouvelle fut qu’il avait évité d’être touché à la jambe gauche ce qui aurait fini de faire de lui un handicapé complet.
Le problème qui se posait néanmoins désormais était celui de savoir comment finir le duel. Car il n’était plus en condition de se battre correctement contre le Chevalier. Et il ne parlait pas de condition physique mais de condition mentale. Il voyait parfaitement que le poignet non armé de son adversaire était si ce n’était cassé, tout au moins sérieusement amoché. Et il en était la raison. Ce qui ne l’aurait pas dérangé outre mesure si les conditions du combat avaient été régulières, mais ce n’était pas le cas. Or, il ne pouvait pas pour autant déclarer forfait. L’autre ne le lui pardonnerait jamais et il considérait que l’adolescent méritait au moins de finir le duel dans les règles, il avait beau être un inconscient fini, il était inconscient fini avec un incroyable talent. Il voulait par conséquent lui donner la satisfaction de se battre jusqu’au bout. Malheureusement, il n’en était plus réellement capable. Son cœur n’y était plus, il n’avait besoin de personne pour le lui faire remarquer.
Il observa donc le Chevalier cherchant où l’attaquer pour l’handicaper suffisamment de manière à terminer le duel rapidement sans pour autant lui causer de douleur supplémentaire. Autant dire qu’il cherchait l’impossible. Il finit donc pas se résoudre à attaquer sans réel but autre que celui de désarmer son adversaire. Pour cela, il chercha à accrocher la lame du Chevalier pour la lui retirer d’un brusque mouvement de poignet. Le problème était que, craignant de lui causer le même type de dommages que sur son autre main, son geste manquait sérieusement de volonté. Et quelque chose lui disait qu’il allait en subir les conséquences très prochainement. Seulement, il n’en avait que faire.
Auror
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Mer 20 Nov - 21:46
'Duels' : 3
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 3:35
Aucun regret ? Presque. Si son laisser-aller lui avait paru, sur le coup, inoffensif puisque inaudible, elle se demanda, en voyant le brusque changement de comportement de l’auror, s’il l’était tant que ça. Avait-il décelé suffisamment peu de testostérone dans sa voix pour en conclure que sous le casque et derrière ce déguisement se cachait une femme ? Ou prenait-il seulement pitié de l’état de son adversaire, comme il l’avait fait face à Aïlin ? A moins que ce ne soit la fatigue qui, finalement, avait assommé Crestian d’un seul coup, comme pour rattraper le temps perdu ? Quelque part dans sa tête, la panique commença à prendre, comme une flamme s’embrasant au milieu d’un tas de brindilles sèches. Car au fond d’elle, elle se sentait démasquée. Mise à nue. Pour une seconde d’inattention, elle avait fait tomber ce masque qu’elle avait porté à la perfection toute la journée durant. Allait-il la dénoncer ?
Doucement, le combat perdit en rythme. Un instant, ils se regardèrent sans comprendre, comme perdus dans leurs sentiments. Même lorsque Crestian tenta une bien faible attaque visant son pommeau, l’air semblait vide. Elle en était sûre, il avait compris. Oui, il savait qu’elle était une femme. Il la regardait différemment et semblait enclin à la laisser gagner. Un vent souffla alors sur la flamme de panique, l’attisant en un feu haineux. Est-ce que cela changeait la donne ? N’avait-elle pas prouvé, tout au long de cette journée, qu’elle avait sa place dans ce tournoi ? Est-ce qu’une poitrine et des traits plus fins vous rendaient forcément incapables ? Non, elle n’y croyait pas. Elle n’était pas ce genre de filles, dociles et gloussantes, qui font de l’œil à tous les hommes qui passent trop près d’elles. Elle ne supportait pas le regard empli de dédain que les hommes posaient sur elle. Ni la pitié que semblait ressentir Crestian à son égard à ce moment. Alors elle leva son épée avec toute la force que lui offrait son bras et enchaîna les coups aléatoirement. C’était sa rage qui parlait, son cœur. Son regard s’était figé dans celui de l’homme, elle n’avait pas de pitié pour lui, et lui demandait de ne pas en avoir pour elle. Silencieusement, elle le suppliait de se battre, de lui offrir ce plaisir, cet honneur. Battez-vous, criait son arme, alors que son corps suppliait pour que cela s’arrête.
Elle frappait, en haut, en bas, avec la force du désespoir. S’il ne souhaitait plus se battre, elle l’y obligerait, pour son intégrité, pour l’honneur, pour la gloire. Si c’était bel et bien la fatigue qui le retenait, alors ce combat se finirait vite. Si c’était la pitié, il se devrait d’abandonner ou d’encaisser les coups jusqu’à l’épuisement s’il refusait de se battre. Alors elle frappa, sans relâche, avançant vers lui, le regard déterminé. Elle regrettait son signe de faiblesse, mais comptait bien le faire oublier à son adversaire, pour obtenir un combat, une victoire ou une défaite digne de ce nom. Elle frappa pendant de longues secondes, visant régulièrement la main de Crestian, cherchant tant à le désarmer qu’à lui faire comprendre l’issue du combat s’il ne réagissait pas maintenant. Battez-vous, Longbottom, ou trépassez.
[J'utilise mon point supplémentaire, histoire de mettre toutes les chances de mon côté ]
Edit : Bah j'ai bien fait de l'utiliser ... J'ai pourtant prié Pitié Crestian, fais "1" *supplie*
Dernière édition par Elya Black le Jeu 21 Nov - 3:37, édité 1 fois
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 3:35
'Duels' : 1 + 1 point bonus.
Total : 2
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 20:10
Ainsi, tandis qu’il stoppait coup sur coup, usant un peu plus à chaque parade sa déjà bien limitée endurance, Crestian réalisa qu’il n’avait pas de réel choix. Le Chevalier avait décidé pour deux. Ce combat se terminerait dans les règles ou il ne se terminerait pas. Soit il acceptait le challenge une dernière fois et se décidait à oublier la différence d’âge qui le séparait de l’adolescent, soit il se contentait de subir les attaques toujours plus vicieuses de ce dernier jusqu’à finir totalement épuisé. Autrement dit, soit il finissait humilié, soit il allait contre tous ses principes. Il aurait pourtant dû savoir ce matin qu’accepter l’offre d’inscription de son père à leur arrivée était une mauvaise idée ! Mais, comme à son habitude, le devoir filial et son esprit compétitif avaient pris le dessus et il s’en mordait désormais amèrement les doigts.
Malheureusement, il ne pouvait pas uniquement se contenter de maudire ses défauts de caractère, il allait bien finir par devoir passer à l’offensive. Il opta donc pour la moins terrible de toutes les possibilités qui s’offraient à lui. A savoir se relancer de tout son poids dans le combat de manière à écraser le Chevalier de sa puissance. Il s’exposerait à subir une défaite si ce dernier faisait à nouveau preuve de l’ingéniosité qui l’avait caractérisé tout au long de leur échange, mais c’était la seule solution qu’il voyait pour arriver au résultat qu’il désirait par-dessus tout : en finir au plus vite, et surtout laisser bien clair au Chevalier le risque absolument inconsidéré qu’il avait pris en refusant de suivre les règles. Car il n’était pas le seul jeune à rêver de pouvoir participer ! Sans chercher plus loin, son propre frère avait passé la journée à râler de ne pas être autorisé à participer. Alors si, certes le Chevalier avait démontré une compétence nettement supérieure à celle de n’importe quel autre jeune de son âge – du moins celui que Crestian considérait qu’il devait avoir – cela n’empêcherait en rien tous les autres de protester face à cette injustice si son identité venait à être découverte. Or, pour autant que l’Auror ne comptât pas faire ce coup en douce au Chevalier, il avait bien l’intention de lui dire ses quatre vérités une fois le duel fini.
D’ailleurs en parlant de terminer le combat, il était maintenant temps de lancer sa dernière attaque. La vraie cette fois-ci. Alors, serrant les dents pour anticiper la douleur à venir, il reprit appui sur sa jambe droite qu’il avait plus ou moins réussie à éviter de trop poser à terre durant le rapide échange de coups qui avait eu lieu pendant son monologue intérieur. Puis, il s’élança d’un seul geste, usant de toute la vitesse qu’il pouvait encore démontrer. Son objectif était clair : l’épaule dominante du chevalier. Il voulait la transpercer d’un coup net pour l’empêcher définitivement de contre-attaquer. Le gamin voulait jouer aux durs et bien très bien il allait avoir à faire à un dur. Bien entendu, l’inconvénient majeur d’une attaque aussi frontale était que, trop concentré sur l’offensive, il se laissait totalement à découvert, mais c’était en partie son intention. Tout d’abord pour prouver au Chevalier qu’il ne le sous-estimait plus. Et surtout pour finir ce duel d’une manière ou une autre. Soit son attaque portait, soit celle du Chevalier le faisait mais dans tous les cas, le tournoi allait se finir maintenant et selon ses propres termes. Car si c’était une bien maigre consolation face à l’idée d’être obligé de se battre contre un quasi-enfant, au moins il pourrait profiter du fait qu’il était celui qui allait avoir l’insigne honneur de déterminer le moment précis où cette journée de combats allait prendre fin. Et ce moment était … maintenant.
Auror
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Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 20:10
'Duels' : 2
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 21:05
1er lancer : Elya Black
2nd lancer : Crestian Longbottom.
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 21:05
'Duels' : 1, 4
Re: Fête de la Concorde – Duel final par Jeu 21 Nov - 21:26
Crestian Longbottom est désigné Héros de la Concorde !Avec un score de 16,5 points contre 13,5 pour le Chevalier Pourpre, Crestian a remporté le duel !
C'était moins une, malgré les profondes blessures du Chevalier Pourpre. Celui-ci aura démontré son habileté et sa rage de vaincre jusqu'au bout et il aura fallut que l'épée de Longbottom se fiche dans son épaule pour venir à bout de la danse furieuse du soit-disant adolescent.
Très vite, la nuit de la Concorde ouvrira. Vous pourrez bientôt festoyer, laissant les combats sanglants derrière vous. Félicitations aux bretteurs, qui nous ont fait un magnifique topic de duel !
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